Identity politics en France

September 25, 2018

« C’est un grand black. » « C’est un quartier populaire plein de blancs, de blacks et de beurs. » Ceci n’est pas une forme de mélange français anglicisé à la mode. De plusieurs façons, ces phrases résument la manière dont la France réfléchit sur l’identité et la politique identitaire. Dans une langue connue pour son aversion pour les anglicismes, j’entends le mot « un black » assez souvent. Derrière cet usage, je trouve un niveau d’hypocrisie – une certaine contradiction cachée derrière l’ensemble du système français de politique identitaire.

Il est évident que le discours racial utilisé aux États-Unis est, à bien des égards, incompatible avec la société et le discours racial français. Ce n’est pas pour dire que ce n’est pas pertinent – très clairement, c’est pertinent – mais beaucoup de ses éléments ne peuvent pas aller de pair avec des notions françaises établies de cohésion sociale. En France, nous sommes tous français. Nous avons l’obligation d’être français – d’être égaux dans notre francité et de nous réunir autour de nos similitudes en tant que français. Ce que nous appelons le colorblindess aux États-Unis et on marque comme un tabou semble être une ébauche de l’approche du discours racial en France. On souligne l’unité; une unité qui semble uniquement possible dans l’effacement de la différence.

Il y a beaucoup d’exemples d’un tel effacement. La laïcité, pour sa part, est le concept contesté qui suscite beaucoup de discussions en France et dehors. C’est la tentative de pousser la religion dans la vie privée et d’interdire toute manifestation publique d’allégeance religieuse. La laïcité, son application, ses implications et ses problèmes méritent un blog post complètement séparé. En faisant abstraction de la mesure dans laquelle elle atteint ses objectifs, la laïcité montre clairement l’idée française de l’unité nationale. C’est l’idée que nous aspirons tous à une identité française qui n’a pas beaucoup de place pour le pluralisme manifesté.

Puis vient la race, inévitablement liée à tout ce qui précède. On ne peut pas réduire la race à la sphère privée; les manifestations physiques de la race diffèrent de celles de la religion et un principe correspondant à la laïcité n’est donc pas une option. Mais dans le domaine du discours, les options se multiplient. C’est aussi là que je vois une contradiction dans le système. Le terme « black » – écrit et prononcé ainsi, en anglais – semble être entré dans le français pour tenter de respecter une nouvelle France qui ne voit pas la couleur. Cela semble être une tentative de dénoncer de manière discursive les politiques raciales de son passé colonial.

Plusieurs fois, des Français ont été surpris par mon utilisation du mot noir. Et ce n’est pas que les gens ne reconnaissent pas l’étrangeté de l’emploi du terme « black ». C’est juste que cela semble tellement ancré dans la langue que dire quelque chose d’autre est exorbitant. C’est le problème qui se pose toujours lorsqu’on met en question un statu quo qui nécessite d’être changé.

Si les noirs sont « des blacks », alors les blancs devraient être « des whites ». C’est ce que dicteraient les notions françaises d’égalité et de fraternité et de politiques identitaires. C’est aussi là que réside la contradiction. Dans les efforts d’effacer la différence et maintenir un semblant d’égalité, les Français ont établi l’usage d’un terme qui perpétue la différence ils essaient de fuir, mais d’une manière nouvelle. Bien qu’il n’y ait évidemment rien de fondamentalement mauvais dans la différence et que de nombreuses sociétés trouvent ou applaudissent l’unité dans la différence, la distinction rendue claire par le terme « black » montre un malaise général chez les Français de parler de la race. Utiliser une version anglicisée de la couleur de la peau invite des connotations spécifiques à la race (évidentes dans de nombreuses conversations que j’ai eu où des gens décrivent des autres comme « des blacks »), qui sont non seulement problématiques en eux-mêmes, mais est aussi incompatible avec ce que les Français ont entrepris en renouvelant leurs notions d’unité sociale.

Note : 14,5


Cuisine américaine exotique en France?

September 25, 2018

Description

Cette photo montre l’allée internationale dans un Carrefour ici à Toulouse. On peut trouver les sauces mexicaines, les nouilles asiatiques et les épices nord-africaines. Les marques américaines sont aussi disponibles ici. J’ai été amusée de voir les chocolats Hershey’s (vendu pour €8.60 !), le beurre d’arachide Skippy et la sauce barbeque aux côtés des produits lesquelles moi-même je considère exotiques. Apparemment, ce sont des exportations alimentaires américaines les plus uniques et les plus désirables. Dans quelques autres magasins, j’ai remarqué aussi des pots de marshmallow fluff, la moutarde jaune et des cookies.

Interprétation

La présence de ces articles américains dans l’allée alimentaire internationale indique qu’ils ne sont pas largement produits et consommés en France. Ceci est compréhensible en ce qui concerne la sauce barbecue et le marshmallow fluff, car ils sont des condiments plus ou moins uniques à la cuisine américaine. Cependant, le chocolat et le beurre d’arachide ne sont pas étrangers aux palais français donc la présence de Hershey’s et Skippy indique que ces marques spécifiques sont souhaitables en France. Bien sûr, je ne sais pas dans quelle mesure ces produits sont consommés par la population locale à Toulouse et c’est tout à fait possible qu’ils sont là plus pour les expatriés américains à Toulouse plus que toute autre chose, mais leur existence dans les rayons des supermarchés est encore révélatrice.

+Les points de vue d’autres français sur vos retours?

Évaluation

Cette situation a produit plusieurs réactions de ma part. Premièrement, il me semblait bizarre de voir des aliments lesquels je considère humbles présentés dans le rayon des aliments étrangers avec les produits lesquels je considère «exotiques». Deuxièmement, j’ai été surprise par les options présentées parmi la gamme de produits alimentaires américains, notamment le chocolat et le beurre d’arachide. Je sais que la gastronomie est très importante dans la culture française. Je ne peux pas imaginer un Français achetant régulièrement des produits américains dans les rayons internationales des supermarchés pour ajouter des goûts différents à leur régime. Je suis tentée de conclure que les objets de cette allée sont uniquement destinés aux nord-américains vivant à Toulouse. Cependant, ceci propose la question: sont-ils les produits les plus nécessaires et les moins substituables dans la cuisine américaine ?

Note  avant la correction : 12,5


Le quart d’heure toulousain

September 25, 2018

Description :  L’image au-dessus montre quelque chose que je vois rarement ici à Toulouse, quelqu’un qui est vraiment pressé. Un matin j’ai dit à mon hôtesse que j’aurais besoin de partir tôt le lendemain et elle a rependu que j’aurais peut-être « le quart d’heure toulousain » si je voulais dormir un peu plus tard. J’étais étonnée par cette notion parce que chez moi il faut être toujours à l’heure. En fait, l’idée d’être en retard me met mal à l’aise parce que pour moi la promptitude est un signe de la politesse. J’ai grandi avec le sentiment « tôt est à l’heure, à l’heure est en retard, et en retard est inadmissible », mais je vois ce n’est pas toujours le cas ici à Toulouse. De plus, j’ai parlé de ce quart d’heure toulousain avec Sara et elle a dit qu’elle a observé quelque chose similaire dans un café où il faut payer par l’heure, mais le gérant a dit que ce n’est pas grave si elle reste pour 15min de plus après l’heure est terminée. J’ai trouvé cette histoire tellement fascinant et je suis curieuse de voir si je peux trouver le quart toulousain dans les autres aspects de la vie.

 

Interprétation : Je pense que c’est très intéressant comment les régions géographiques différentes perçoivent le temps différemment. Au début pour expliquer le quart d’heure toulousain, j’ai pensé aux différences entre la France et les États-Unis, mais je me suis rendu compte du fait qu’il y a parfois les grandes différences entre le nord et le sud qui sont importantes à noter aussi. Même en Delaware le sud a la réputation plus détendu. Pour mieux comprendre ce phénomène, j’ai posé la question à la fille de mon hôtesse, « Comment marche ce quart d’heure toulousain ? ». J’ai aussi exprimé mon souci que c’est mal poli d’arriver en retard. La fille de mon hôtesse m’a expliqué qu’il ne faut pas employer le quart d’heure toulousain pour un entretien important, mais que si vous allez rencontrer un ami ou si vous êtes invité chez quelqu’un à 20h, en général ça ne dérange pas la personne si tu n’arrives pas à 20h pile. Ici mon opinion a changé un peu et j’ai vu ce quart d’heure toulousain d’une manière diffèrent. J’ai pensé « peut-être c’est aussi une façon d’être accommodant des autres » et cette idée m’a plu beaucoup.

 

Évaluation : Au début, j’étais mal à l’aise avec l’idée du quart d’heure toulousain, mais maintenant je pense que je vais commencer à l’aimer. Si j’étais française, je pense que je serai plus ouverte à l’idée d’arriver un peu en retard parce que ça fait partie de la culture. Dans le contexte social de la France, je pense que le temps et le style de vie dans le sud peuvent aider à expliquer le quart d’heure toulousain. En général il fait très beau et je pense que ça peut contribuer à une société plus détendue. Je me demande si peut-être les sentiments au tour de la promptitude sont plus similaires à Paris et à Philadelphie. En général, je pense que je peux beaucoup apprendre grâce à ce quart d’heure toulousain et je voudrais bien adopter un style de vie moins pressé et plus accommodant, même si je ne veux toujours pas être la personne qui est en retard.

Note : 16


Je parle français!

September 24, 2018

Description :

L’expression sur mon visage dans la photo ci-dessus est malheureusement une que j’ai beaucoup faite en étant en France. Je fais ce visage dans les occasions fréquentes où je dîne au restaurant, toujours après avoir eu une conversation avec un serveur. Mon expérience en restaurant ici peut être représentée dans un diagramme de flux de la manière dont chaque conversation a commencé et s’est terminée. Je commence toujours ma conversation avec les serveurs en français. Je les salue avec un “bonjour” dans mon meilleur accent et je souris pour montrer mon enthousiasme à manger dans leur établissement. Ensuite, ils me posent une question ou je leur pose une question de suivi en français. Une fois qu’ils ont une bonne écoute de mon accent français inauthentique, ils se tournent toujours vers l’anglais. Juste avant que cette photo était prise, j’ai eu l’expérience la plus décourageante jusqu’à présent. Après que ma serveuse m’ait donné un menu en anglais alors que je lui avais parlé en français, elle m’a demandé si le riz blanc serait acceptable comme plat d’accompagnement. J’ai répondu “quelles sont les autres options” et elle a répondu en anglais ce que je pouvais commander. Comme je ne connaissais pas le mot pour “collant” en français, je me suis mis à le dire en anglais. Après avoir répondu, elle m’a regardé, a haussé les sourcils et m’a dit “tu n’es pas là pour améliorer ton français?” J’étais trop décontenancé pour proposer une réplique intelligente, et j’ai plutôt accepté la défaite et je suis passé à autre chose.

Interprétation :

Il y a deux manières différentes d’interpréter ces actions. La façon la plus simple d’interpréter ces actions est négative, car aucun des serveurs ne semblait sympathique quand il passait la conversation en anglais. J’avais l’impression qu’ils étaient ennuyés par la façon dont je parlais, peut-être ma grammaire ou mes intonations vocales qui semblaient très américaines. Leur choix de mot pourrait également indiquer qu’ils étaient des actes de supériorité plutôt que de bonté. Jamais ils ne m’ont demandé “Serait-il plus facile si nous parlons en anglais?” Au lieu de cela, j’ai été automatiquement condamné à ne pas pouvoir utiliser mon français et à être obligé d’écouter leur anglais tout aussi imparfait. Ce pourrait être parce qu’ils ont une vision déformée ou condescendante des touristes américains, ou ils supposent que tous ceux qui essaie de parler français avec un accent américain est incompétent.

À l’inverse, leur insistance à utiliser l’anglais pourrait être leur façon de montrer l’hospitalité ou un effort d’adaptation. Je n’écarterai pas complètement cette possibilité car mon hôtesse a insisté que les français soient heureux de savoir que nous essayons d’utiliser leur langue, mais cela devient moins convaincant pour moi car j’ai plus d’expériences négatives dans les restaurants.

Évaluation :

Peu importe l’explication, ces incidents aident à offrir une perspective sur la culture française en ce qui concerne la façon dont ils traitent les étrangers. En tant que personne qui a rencontré de nombreux visiteurs internationaux au Sénat, je sais que je ne commencerais jamais automatiquement à parler français avec un visiteur à moins qu’il y ait une lutte observable, que je demande leur préférence ou qu’ils se demandent eux-mêmes. Cela m’aide également à apprécier les difficultés que de nombreux immigrants doivent surmonter lorsqu’ils s’intègrent dans une société qui ne vous accepte pas toujours immédiatement. Je continuerai à être optimiste en ce qui concerne les serveurs français, mais en attendant, je préparerai des retours intelligents pour honorer les Américains à l’étranger.

Note : 16


Faut-il que je finisse?

September 24, 2018

Description: Ce weekend mon expérience au Café-Bras, un restaurant avec des étoiles Michelin, m’a un peu choqué. Comme la plupart du groupe mange de la viande, le menu qu’on nous avait prévu n’était pas agréable à la régime végétarienne. Par conséquent, mon plat a été une petite surprise: un plat avec tous les types de légumes: l’aubergine, le brocoli, les épinards, les haricots verts, le chou, les betteraves, etc. avec un œuf. Franchement je l’ai trouvée pas du tout bon comme plat végétarien parce qu’il a manqué les épices et également l’originalité. Ainsi, je n’ai pas fini mon plat en laissant la plupart de la nourriture. La serveuse a commencé de retirer les assiettes, et, en voyant mon assiette à moitié-plein, elle m’a demandé: «Ça ne vous a pas plu?» auquel j’ai dit non. Elle m’a demandé pourquoi et à ce moment-là, j’avais honte à cause d’être interrogée mais j’ai répondu que je n’aime pas l’aubergine (la vérité) et elle m’a exprimé son regret, qu’elle était désolée. Cette attention à mon plat et ma nourriture m’a tellement choqué. Aux Etats-Unis aucun serveur ne fait attention à la consommation de nourriture dans un restaurant. Pourquoi a-t-elle pris le temps de discuter mes préférences avec moi?

 

Interprétation: Cette expérience m’a vraiment signalé le manque d’expérience avec les plats végétariens en France. Lorsque j’ai raconté cette histoire à mes hôtes, ils m’ont révélé que les plats végétariens aux restaurants en France sont une nouvelle formation et aujourd’hui, on commence à installer au moins un plat végétarien dans chaque restaurant. Ensuite, ils m’ont révélé que c’est impoli de ne pas finir un plat, même dans un restaurant, car on ne veut pas gaspiller. On voit le gaspillage de nourriture comme un manque de gratitude ce qui vient de la classe sociale des ouvriers. En revanche, aux Etats-Unis, personne ne pense souvent au gaspillage, surtout de la nourriture. D’être conscient de ce problème veut dire qu’on n’a pas d’argent, pas qu’on a la gratitude. Si on pense à l’histoire des Etats-Unis, ce qui est frappant c’est qu’on n’avait jamais l’expérience de famine ni de manque catastrophe donc l’esprit des américains est plus à l’aise à propos de la nourriture.  En plus, mon hôtesse m’a dit qu’un plat au restaurant est un reflet de l’effort et le travail du cuisinier qui engendre également la gratitude. Il y a une fierté et une forte culture gastronomique en France qui sont surtout évidents dans la durée du repas. On a l’impression que le repas français est un élément très important auquel la qualité de nourriture est fondamentale et le consommateur n’est pas passif: il a la responsabilité de se plaire et de finir.

 

Evaluation: À partir de cette expérience, je fais attention à finir mon assiette. Je pense que tandis que les français s’intéressent à la qualité, les américains s’intéressent à l’efficacité. C’est à dire qu’un restaurant en France est plutôt une expérience qu’un repas et si on n’est pas satisfait avec le repas c’est personnel pour un restaurant. Au contraire, aux Etats-Unis on a un rapport plus physique avec la nourriture; on mange parce qu’on a faim et si on n’est pas satisfait au restaurant cela ne reflète rien. A mon avis, on réfléchit sérieusement à la nourriture en France et la serveuse a bien exécuté son poste mais son honnêteté m’a choqué. Je crois qu’elle voulait s’assurer que je passe un bon repas pour réaliser ma responsabilité de me plaire en gratitude. Comme client je suis responsable pour la consommation et si je ne l’exécute pas, cela veut dire plus que je pense.

Note finale : 15


La bise

September 24, 2018

Description :

En France, la salutation standard est de faire la bise. Bien qu’il n’y ait pas de règle définie, la pratique consiste à embrasser les deux joues de l’autre personne. Les enfants français apprennent cette pratique dès leur plus jeune âge et continuent de l’utiliser pour le reste de leur vie. Cette action est si courante qu’en France, elle est utilisée plus qu’une poignée de main. Selon les régions, on peut s’attendre à recevoir plus que les deux bisous standards. Par exemple, à Montpellier, il est normal d’attendre trois bisous.

Hier soir, mes hôtes et moi avons organisé un dîner avec deux autres étudiants du même programme et leurs familles. Même si c’était la première fois que je rencontrais certaines de ces personnes, j’ai fait le bise. La même action s’est produite quand ils sont partis. Comme il n’y a pas de règle préétablie sur quelle joue à embrasser en premier, j’ai appris à suivre l’exemple de l’autre personne. Si quelqu’un offre sa joue gauche, j’offre mon droit d’éviter une collision.

Interprétation :

Avant de venir en France, on m’a expliqué que le salut est de faire le bise. Lorsque je suis arrivé à l’aéroport et que j’ai rencontré mes hôtes pour la première fois, j’ai été accueilli avec cette pratique. Après avoir été en France pendant presque un mois, j’ai interprété cette pratique comme routinière et banale. Pour les étrangers, cela peut sembler trop intime, mais en réalité c’est le contraire. Si l’on évite cet exercice, il peut être interprété comme impoli. Il est normal que chacun participe à cette pratique, quel que soit son âge ou son sexe.

A mon avis, je trouve cette pratique très accueillante. Je pense que cela encourage un sentiment de familiarité et de camaraderie dès le plus jeune âge qui permet à toutes les relations de se développer. Un ami français a partagé avec moi que cette pratique enseigne et encourage le respect. Je pense que les Français ont inclus cela dans leur culture parce que le respect est très important pour eux. Cette pratique est une méthode de salutation, je crois qu’elle est si courante parce que les Français saluent tout le monde avec lequel ils interagissent.

Évaluation :

Bien que certains puissent trouver le baiser gênant, il est important d’adopter cette coutume française. En raison de la pratique courante d’une poignée de main aux États-Unis, j’hésitais à adopter la coutume, mais je suis maintenant à l’aise avec elle. Malheureusement, beaucoup d’hommes aux États-Unis craignent d’apparaître ou d’agir de manière trop féminine. Pour cette raison, je ne savais pas comment saluer les autres hommes en France. J’ai remarqué que la plupart des femmes font la bise à tout le monde tandis que les hommes font parfois la bise avec d’autres hommes et utilisent parfois une poignée de main. Ne pas avoir une règle établie m’a inquiété, mais j’ai appris à suivre l’exemple de l’autre en saluant un autre homme.

Bien que je trouve cette salutation accueillante, j’ai également trouvé cela très déroutant. Puisqu’il n’y a pas de règle établie sur l’opportunité de participer à la pratique ou d’utiliser une poignée de main, je suis mon instinct. J’ai trouvé que les jeunes hommes français continuent à utiliser cette méthode avec les femmes mais ont commencé à utiliser une poignée de main avec les hommes. En tant qu’étudiante des études sur les femmes, le genre et la sexualité, j’ai déduit que les jeunes hommes français choisissent la poignée de main pour maintenir leur masculinité. Je trouve cela triste parce que cela encourage l’idée qu’il est féminin et / ou gay de participer à cette pratique. Cela encourage également l’idée que tous les hommes doivent être masculins et qu’il est faux d’être féminins. En tant que membre de la communauté gay, je trouve cela offensive car cela encourage que ma sexualité et mon identité soient différentes et non valides.

Note finale : 15

 


Pas de crayons ici !

September 24, 2018

Description :

Cette image montre des notes que j’ai prises pendant un cours d’éducation à l’ICT et aussi le stylo que j’ai utilisé pour écrire ces notes. Pendant le premier cours que j’ai suivi à l’ICT, j’ai remarqué une très grande différence culturelle entre moi et les étudiants français par rapport à nos façons de prendre des notes. J’ai simplement utilisé un crayon, mais des étudiants français ont utilisé des stylos multicolores ou des ordinateurs. De plus, il y a eu un moment spécifique pendant mon cours d’éducation quand je me suis rendue compte de l’importance de cette différence. Les étudiants circulaient une feuille de présence dans la salle, et l’étudiante à côté de moi utilisait son ordinateur pour des notes. Je lui ai offert mon crayon pour qu’elle puisse écrire son nom, mais elle a poliment refusé. Elle a expliqué qu’elle préfère des stylos. J’étais très surprise qu’une étudiante ne voulût pas utiliser un crayon, même pour une chose assez simple que d’écrire son nom sur une feuille.

Interprétation :

En plus d’être surprise, j’étais aussi un peu gênée de se démarquer avec mon choix d’outil pour prendre des notes. Je suis retournée à la maison après, et j’ai discuté de la situation avec mon hôtesse pour trouver une explication. Nous avons discuté du fait que l’utilisation d’un crayon est considérée comme peu professionnelle et aussi non organisée. Le crayon n’est pas permanent, alors il n’est pas utilisé pour une dissertation, ou même une feuille de présence, parce que ces documents sont finaux. En France, une partie d’une note est la présentation, et un stylo rend un document plus beau et officiel.

Une autre explication possible est que l’utilisation d’un stylo en France est une fonction d’utilité. Un stylo est typiquement plus facile de lire qu’un crayon parce que la couleur est plus sombre et prononcée sur une feuille de papier. Si on utilise un crayon, par conséquent, c’est moins clair pour le professeur. Cette explication s’applique également aux États-Unis. Il y a des professeurs qui préfèrent les stylos pour un devoir sur table parce que cela facilite leur lecture.

Évaluation :

Après mon expérience, je me suis dite qu’à l’avenir, j’essayerai d’utiliser un stylo dans mes cours à l’ICT pour agir comme des étudiants français. Mais, cela pourrait être difficile, parce qu’en général je préfère des crayons. À mon avis, l’utilisation d’un crayon est plus organisée parce qu’on peut effacer des erreurs. Avec un stylo, on doit barrer des erreurs, et je pense que cela rend la feuille non organisée.

Dans un contexte social en France, cette différence culturelle montre les plus grandes différences dans les systèmes d’éducation en France et aux États-Unis. Depuis l’enfance, les élèves français apprennent qu’ils doivent utiliser un stylo pour leurs devoirs scolaires. Le système d’éducation en France est en général plus structuré et réglementé que le système aux États-Unis, alors il est logique que tout le monde utilise un stylo en France, et que tout le monde est familier avec ce comportement. Dans ma position, un étudiant français aurait certainement réagi différemment. L’étudiant n’aurait pas été surpris que l’autre étudiante préfère des stylos, et je pense qu’il aurait été vraiment choqué qu’un étudiant utilise un crayon en général !

Note finale : 15


Le droit de conduire

September 24, 2018

Description

J’ai pris cette photo ce weekend quand je suis allée à la plage avec mes hôtes. On est parti notre maison à 8h30 et la fille de mes hôtes, Louise, nous a conduits à la plage. Elle a son permis de conduire et maintenant elle essaie d’obtenir ses heures de conduire. Louise a dit qu’elle ne voulait pas conduire et sa mère, Nathalie, a répondu qu’on lui avait donné le droit d’apprendre à conduire et qu’elle devait conduire pour respecter cette opportunité. Louise a conduit pendant une heure des deux heures de route. Son père était assis sur le siège du passager et lui a donné des commentaires sur sa conduite et sa mère aussi sur la banquette arrière.

Vers la fin de sa conduite, le pneu d’un camping-car en face de nous a sauté et a volé vers notre voiture. Dans un moment de panique, Nathalie et Jean-philippe ont crié des ordres différents de Louise et elle a réussi à se diriger à gauche du pneu. Après cela, Jean-Philippe a demandé à Louise pourquoi avait dirigé cette direction et tout le monde était tendu. Après Nathalie et Jean-Philippe ont donné des leçons à Louise pour mieux conduire et  , nous avons tous commencé à rire et nous étions reconnaissants d’être encore en vie. Après cela, Louise a arrêté de conduire vingt minutes plus tard et Jean-Philippe a continué sa route.

Interprétation

Je pense que cette situation est un bon exemple des deux attitudes français que j’observais avec mes hôtes et avec les Français en général. Le premier est l’attitude sérieuse que je vois principalement avec l’éducation. Mes hôtes prennent l’éducation comme une chose très sérieuse. Chaque dîner que j’avais avec eux, ils parlent avec Louise en détail de l’école et des stratégies qu’elle peut utiliser dans ses cours. Ils savent tous les détails de ses cours et ses devoirs. Louise est en premier au lycée et elle commence à 8h du matin et finit à 18h. Mais dix heures d’école sont normaux pour les lycéens français. L’enseignement de conduire est considéré avec la même gravité que l’école et j’ai pensé que c’était extrêmement intéressant que Nathalie a dit qu’ils ont donné à Louise le droit de conduire. Pour eux, un droit est plus comme un privilège pour qu’on doive travailler.

L’autre que j’observais est le laissez-faire, affectueuse et joyeuse attitude. Bien que ses parents lui donnaient à la fois des instructions et des critiques pour la conduite, Louise continuait de les respecter et de ne pas être fâchée par la quantité quelque peu écrasante d’instructions. Après que le pneu a sauté devant nous, un changement est survenu dans la voiture. L’attitude est passée de grave à légère. Nous avons tous ri et finalement avons félicité Louise pour avoir fait du bon travail. J’ai vu cette attitude joyeuse quand après un long dîner qui consistait à parler de l’école, Nathalie et Jean-Philippe dansent pendant que Louise joue du piano. Je le vois quand ils rigolent à propos de choses amusantes que les professeurs de Louise ont faites. Je l’ai aussi vu à la plage quand nous nous sommes relaxés et avons passé une bonne journée sans parler de l’école. À la plage, après tout le drame de la voiture Jean Philippe a dit “c’est bien de rire”.

Evaluation

Ces deux attitudes, pour moi, décrivent parfaitement les Français. Cela explique aussi pour moi pourquoi c’est difficile pour les Américains de les comprendre. C’est un peu déroutant de voir ce binaire et savoir comment naviguer les deux parce qu’aux États Unis, l’attitude sérieuse et l’attitude légère se chevauchent plus notamment dans l’éducation. La vue d’éducation est très différente que chez moi. Mes parents ont arrêté demander le contenu de mes devoirs quand j’étais au collège. Aux États-Unis, mon éducation est plus autonome que celle de Louise. Alors que ses parents se sentent plus responsables de son éducation et voient l’éducation comme un droit qu’ils lui ont donné. L’éducation aux États-Unis, pour moi, est plus individualisée et plus personnelle. Je préfère les cours aux États-Unis qui ont des discussions et ne consistent pas seulement à prendre des notes. Les Américains mélangent l’attitude joyeuse dans leur éducation en étant moins stricte et en donnant leurs étudiants une voix et en valorisant leurs opinions.

Note finale : 15,5


L’Education, la pédagogie, et la participation

September 24, 2018

Description: Cette photo montre L’Université Catholique de Toulouse, où je vais étudier pendant le semestre ; je prends le cours dans la littérature, l’histoire et la filmologie. Même si j’avais souvent entendu dans mes cours de français aux États-Unis que le système d’enseignement en France est très différent, il y a encore les surprises pour moi dans cette période de transition comme j’essaie de devenir à l’aise dans mes cours universitaires à ICT. L’une des plus grandes différences que j’ai remarquées dans mes cours à ICT est la façon dont mes cours se concentrent sur la consommation d’information et l’écriture de notes par rapport aux discussions en classe, la participation orale ou les débats. Avant que je sois arrivée en France, c’était clair pour moi que le système français est différent et que mes cours seraient structurées comme ça. Néanmoins, quand j’étais dans mes cours à ICT, j’avais réalisé que je n’avais pas su la théorie qui justifie la structure du système d’enseignement en France. Quand j’étais dans mon cours d’histoire à ICT et j’ai vu le professeur donne sa conférence et les étudiants écrivent leurs notes incroyablement détaillées, je suis devenue curieuse de comprendre la théorie et l’histoire pédagogique du style de l’enseignement français.

Interprétation: Au début, j’avais pensé que peut-être c’est moins typique de poser beaucoup de questions aux étudiants dans les cours français parce qu’en France les professeurs sont très respectés dans leurs domaines de compétence. Les relations entre les professeurs et leurs étudiants me semblent plus formels en général en comparaison avec les États-Unis. J’avais pensé que peut-être pour cette raison, il pourrait être considéré comme irrespectueux ou inapproprié si les élèves parlent trop en classe, car cela peut saper les connaissances spécialisées du professeur. J’ai posé cette question à mon hôtesse, qui est professeure d’anglais dans une université française elle-même. Elle m’a dit qu’à son avis, le système d’enseignement en France se concentre sur la dissémination d’informations et de contenus académiques aux étudiants et ne se concentre pas beaucoup sur la manière dont ces informations sont transmises du professeur à l’étudiant. Elle a déclaré que comme professeur dans le système français, on se concentre souvent plus sur la maîtrise de ses sujets particuliers que sur la maîtrise de techniques pédagogiques particulières. Pour cette raison, la discussion en classe ou la manière dont les élèves peuvent comprendre l’information sont moins importantes – l’emphase est mis sur la qualité de l’information académique elle-même.

Evaluation: C’était très intéressant pour moi que pendant notre conversation, mon hôtesse était critique du système d’enseignement français. Elle a dit qu’elle pensait qu’il doit mettre plus d’emphase sur la pédagogie et les techniques d’enseignement pour les professeurs dans toutes les matières. Elle a aussi dit que dans ses cours, elle essaie de demander la participation des étudiants dans la discussion, car c’est sa méthode d’apprentissage préférée. Cette conversation était un rappel important pour moi de reconnaître que ce n’est pas possible ou intelligent à faire des généralisations sur le système d’enseignement français ou la façon dont les Français le perçoivent. Simplement parce que quelque chose est structuré d’une manière particulière, ceci ne signifie pas que la majorité de personnes françaises sont d’accord avec la structure. Même qu’on peut voir les tendances dans les cours français, on doit se souvenir que beaucoup de profs différents peuvent donner leurs propres styles d’enseignement qui sont très diverses. 

Note : 15


Les repas

September 24, 2018

Description:

En habitant en France pendant trois semaines, j’ai appris assez vite que chaque repas n’est pas seulement un repas, c’est une sorte d’événement. Chaque repas a un ordre définitif, peu importe le moment de la journée. Quand je mange le déjeuner avec mes hôtes chaque dimanche, l’ordre du repas est la même quand on mange le dîner. Ces repas commencent avec des tranches de melon. On coupe le melon en petits morceaux avant de le manger comme on mangerait un morceau de viande. Après le melon on mange le plat principal avec le même pratique de manger lentement et savourer chaque bouchée. Après le plat principal parfois on mange du fromage avec du pain, mais sinon, nous mangeons le dessert. Le dessert qu’on mange n’est pas strictement des gâteaux ou des viennoiseries qu’on mange typiquement aux Etats-Unis pour le dessert. Normalement on mange du yaourt ou de fruit pour le dessert, mais parfois on mange des tartes ou de la glace.

J’ai pris la photo ci-dessus le dimanche soir quand j’ai mangé le dîner avec mes hôtes à côté de la Garonne. Ce dîner était un pique-nique, alors je pensais qu’il serait moins cérémonieux que nos autres repas, mais j’avais tort. Le repas était plus petit mais on mangeait ce dîner dans le même ordre que nous aurions mangé à la maison.

 

Interpretation:

Les repas en France ne sont que des activités qu’on fait par nécessité. Il y a une sorte de cérémonie qui vient avec manger le melon que me semble bizarre mais au même temps élégant. Ce moyen de manger quelque chose assez simple que du melon, rend le goût plus fort et plus impressionnant. Le dîner peut durer pour jusqu’à deux heures et parfois même plus longtemps si nous mangeons avec les amis de mes hôtes. Les choses qu’on mange pour les repas sont de qualité supérieure, alors il semble sensé de prendre son temps et de savourer chaque bouchée de nourriture. Pour vraiment apprécier le goût de chaque plat, il faut manger lentement dans un ordre spécifique. Pour parfaitement être reconnaissant de la qualité de nourriture qu’on mange, cette cérémonie est nécessaire.

 

Evaluation:

La nourriture est prise au sérieux en France et le temps pour faire un repas est un aspect important de chaque jour. Mes hôtes et leurs enfants sont occupés pour toute la journée et parfois leur seul temps libre est quand ils mangent un repas. Pour cette raison ils prennent leur temps pendant ils mangent. En mangeant les repas dans un ordre spécifique, c’est plus facile de savourer chaque plat plutôt que d’expédier le repas. Quand je mange toute seule j’essaye de manger assez vite que possible pour que je puisse passer à quelque chose différent. Cette mentalité est différente de celui qu’un français.

Note finale : 14