Perdu dans la Transcription ?

Description :

Voici deux exemples, concernant le même sujet, de notes de cours : Histoire de la France au XXe siècle. Une étudiante française a écrit les notes de l’image de gauche, auxquelles sont juxtaposées celles d’un étudiant américain. Le texte de la française se compose de structure narrative, c’est à dire en paragraphes et en phrases complètes, tandis que celui de l’américain se présente comme un plan (plus ou moins) détaillé. C’est également notable, que les professeurs français annoncent les transitions de sujet, pour indiquer, dans un sens, le début d’un nouveau paragraphe. Alors, bien qu’abordant le même contenu et contenant les mêmes renseignements, les écrits, ou même les étudiants, approchent diversement la transcription.

 

Interprétation :

Il y a quelques explications possibles pour ce phénomène scolaire, d’écriture. La France possède une histoire ancienne, illustre, et complexe, de laquelle les citoyens sont très fiers et de laquelle tout le monde est conscient. Par conséquent, l’histoire française se lit quelquefois comme un récit alambiqué, ou peut-être comme un conte dont chaque détail implique une nuance indispensable. C’est donc logique (en considération de cet arrière-plan) que le meilleur moyen d’exprimer cette histoire soit comme une histoire : en paragraphes bien formulés.

J’ai posé la question à mon amie française, mais la seule réponse à laquelle elle pouvait penser est que c’est une habitude qu’elle faisait toujours dans la peur de manquer quelque chose.

En revanche, cette observation est peut-être le produit de la langue française elle-même. Bien sûr joli et riche, le français n’est pas réputé pour son efficacité. La devise officieuse des écrivains français est: pourquoi dire en un seul mot ce qu’on peut exprimer en dix ? En comparaison, l’anglais, à cause d’une dérivation de plusieurs origines, contient nombreux synonymes pour différencier les sens subtils. Alors, cette façon minutieuse de prendre les notes est peut-être une nécessité d’expression.

 

Evaluation :

La vérité se trouve en fait au milieu des deux : une explication de fondement historique et linguistique. L’homme d’État français du XXe siècle, Georges Clemenceau, a expliqué cette dichotomie historique entre Les États-Unis et la France dans une lettre après la Première Guerre mondiale : « Cent ans pour vous [les américains], c’est une période très longue ; pour nous [les Français], c’est peu de chose. Nous avons notre conception de l’Histoire qui ne peut pas être tout à fait la même que la vôtre. » En ce contexte-ci, il faut que tous les détails soient préservés, sauf qu’ils sont perdus. En anglais, il y a un adage qui dit : « Brevity is the soul of wit. » C’est à dire : « La concision est le secret d’un bon mot d’esprit. » Pourtant, en français, ce n’est peut-être pas vrai, ou même pas possible. De toute façon, les deux manières fonctionnent aussi bien, c’est à vous de décider ce que vous préférez !

-James

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