Plus ça change, plus c’est la même chose

Description :

Voici une photo du campus d’Université de Toulouse Jean-Jaurès. Bien que les origines de l’Université de Toulouse se trouvent au XIIIe siècle, tous les bâtiments qui composent le campus aujourd’hui ressemblent l’architecture frappante des années soixante. Il y a de grands espaces ouverts, de terrains sportifs, de structures éparpillées/ organisées, etc. De plus, l’université est située dans Mirail, un quartier assez loin du centre-ville historique de Toulouse: presque 15 minutes par le métro.

Interprétation :

Quand j’ai initialement entendu que l’université à Toulouse remonte à 1229, je me suis attendu un campus historique au centre-ville, semblable à la Sorbonne ou à Oxford, avec les édifices classiques et rapprochés. Tout au contraire, ce qui m’accueille pourrait définir précisément le terme : ultramoderne. Ainsi, comment peut-on justifier cette dichotomie ?

Tout d’abord, j’ai posé cette question à mon professeur du cours : l’Histoire de Toulouse et de l’Occitanie. Il m’a informé que l’Université de Toulouse existait d’ailleurs comme je lavais imaginé. Pourtant, à la fin des années soixante l’Université était divisée en plusieurs parties par spécialisation. Le département des sciences humaines s’est implanté dans la banlieue du Mirail, en créant l’université éponyme. Monsieur Mace a réfléchi cyniquement que cette décision reflétait l’aboutissement des efforts d’américanisation d’après-guerre. Selon lui, l’influence de la culture américaine inspirait également les désirs d’avoir un campus au style américain : ouvert, indépendant, de banlieue, etc.

En revanche, la décision était peut-être une question d’efficacité. En divisant la grande Université de Toulouse en nombreuses petites parties, l’administration de chacun devient plus facile. Après la séparation, chaque département peut se concentrer sur elle-même : ses buts, ses recherches, et ses étudiants.

Enfin, la décision était, peut-être, exclusivement pragmatique. Même après la division, l’Université de Mirail gère plus que 20,000 étudiants chaque année. En ajoutant ce chiffre à ceux des autres universités toulousaines, on peut comprendre clairement les difficultés logistiques. Par exemple, les embouteillages pendant les heures de pointe dans les petites rues de centre-ville seraient insupportables, etc. En ce cadre-ci, ce déménagement réduit les problèmes innombrables.

Évaluation :

De mon point de vue américain, il est dommage que l’université ait abandonné ses racines historiques. Je crois que, à cause de nos origines diverses et assez récentes, les Américains essaient de se raccrocher au passé (quand c’est possible). Par contre pour les Français, parce qu’ils possèdent une pléthore d’antiquité et d’histoire, la préservation de chaque vestige ne semble pas tellement importante. Alors, puisque le déménagement a produit plusieurs effets avantageux, il valait la peine. De plus, comme Monsieur Mace a souligné, il y a peut-être une trace (dans cette décision) de l’idéalisation de la culture américaine (pareil de l’idéalisation des Français par les Américains). Quoi qu’il arrive, ce campus frappant représente la métamorphose d’une culture : ce n’est pas du tout son abandon.

James

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