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L’extrême droite de par le monde

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Cette photo est soutirée d’un article de presse qui raconte le résultat des élections du Premier ministre des Pays-Bas. Après des mois de spéculation, d’anticipation et de peur, le candidat d’extrême droit – Geert Wilders – n’a pas gagné les élections. Mark Rutte, le candidat du centre-droite et le Premier ministre actuel, a gagné et continuera son troisième mandat.

Interprétation

Suite au referendum de Brexit et à l’élection de Donald Trump, l’anticipation d’une ascension de l’extrême droite, du populisme, et des idées nationalistes, anti-immigrées et islamophobes se propageait au niveau mondial. Les élections néerlandaises et Wilders étaient comparables aux ceux des États-Unis et Trump, ainsi qu’aux ceux de France et Le Pen, et beaucoup ont attendu une victoire de plus pour l’extrême droite. Au premier abord, il est tentant d’expliquer la défaite de Wilders comme la preuve au contraire. J’ai parlé avec quelques camarades qui sentaient optimistes pour les résultats des élections présidentielles françaises pour cette raison. Cependant, après avoir parlé avec des gens qui sont mieux informés sur la politique néerlandaise, j’ai appris que ce résultat est plutôt à cause d’un système électoral basé beaucoup plus sur la représentation proportionnelle. En fait, en France, Le Pen a encore de bonnes chances de gagner.

Évaluation

J’étais aussi une de ceux qui avais senti optimiste suivant les résultats aux Pays-Bas; maintenant, après avoir appris la vérité, je me sens un peu découragée. Mais c’est intéressant quand même comment le cadre politique peut influencer et formuler le sentiment public, la culture et l’avenir d’un pays. Alors j’attends le résultat des élections présidentielles en France en retenant mon souffle.

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BlaBlaCar – un phénomène européen?

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Cette image, évidemment, n’est pas une photo, mais une capture d’écran du site web de BlaBlaCar, sur lequel je recherchais des trajets pour des voyages potentiels. La plateforme facilite le covoiturage entre usagers, surtout pour des voyages au long cours. BlaBlaCar est bien connue, répandue et largement utilisée en France et aussi en Europe en général. D’autres plateformes de covoiturage existent aussi aux États-Unis, mais elles sont utilisées plutôt pour des voyages courts, et ne sont pas très répandues quand même.

 

Interprétation

La première explication qui est venue à l’esprit était une question de confiance. Peut-être les Européens font-ils plus de confiance aux inconnus, et sont plus disposés à partager longtemps une voiture avec eux. Mais quand j’ai posé la question à un camarade de classe qui a partagé son aspiration de travailler à BlaBlaCar, il m’a offert une explication intéressante à laquelle je n’aurais jamais pensé. Il m’a expliqué que c’est une question de coût et d’infrastructure. Premièrement, selon lui, les coûts de la conduite aux États-Unis sont parmi les plus bas du monde, alors que ceux d’Europe sont parmi les plus hauts. Deuxièmement, il m’a informée que la géographie étendue des États-Unis et le réseau rudimentaire de transport public au niveau national posent un autre problème. Ces aspects rendent difficile l’établissement des points de départ et de débarquement.

 

Évaluation

Personnellement, j’étais initialement un peu mal à l’aise avec l’idée de monter la voiture d’un inconnu et partager un long voyage avec lui. Cependant, j’ai commencé à me faire au concept, et j’ai l’intention d’utiliser BlaBlaCar avant mon départ d’Europe.

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Une abondance d’auto-écoles

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Voilà une des nombreuses auto-écoles qui peuvent être trouvées d’un bout à l’autre de la ville. Quand je suis juste arrivée à Toulouse, j’avais vraiment l’impression qu’il y en a une sur chaque rue, ce qui me semblait excessif pour cette ville de taille moyenne. Par contre, à Hong Kong, il y a seulement quatre auto-écoles sanctionnées par le gouvernement qui servent la population de plus de sept millions.

Interprétation

Ma première impression était qu’il y a une grande demande pour les cours de conduite. Hong Kong est une ville très compacte avec un réseau étendu de transport en commun ainsi que des parkings très chers, alors la conduite est presque un luxe. En revanche, Toulouse est une ville un peu plus diffuse, où le parking est moins cher, donc la conduite est peut-être plus nécessaire ainsi que plus accessible. Mais quand j’ai posé la question à mes hôtes, ils m’ont offert une explication différente. Selon eux, l’enseignement de la conduite est un vrai business en France, dans lequel les enseignants peuvent faire payer des tarifs hauts et faire des profits considérables. En fait, c’est un sujet de tension des élections présidentielles à cause de la loi Macron qui a été récemment adopté, qui a réduit le temps et le coût de l’obtention d’un permis. Cette réforme est peut-être la raison pour laquelle beaucoup des écoles que j’ai vues étaient fermées.

Évaluation

C’est intéressant que la politique puisse engendrer ces différences niches – presque négligeables – entre les terrains commerciaux, géographiques et sociétaux des pays. En apprenant de la loi Macron, j’étais un peu partagée : d’un côté, je respectais la protection des consommateurs des exigences et tarifs excessifs. Mais de l’autre côté, je m’inquiétais pour les moyens d’existence de ces enseignants, et je me demande si une subvention aurait été une meilleure, plus juste solution.

 

 

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Les sweatshirts américains à Toulouse

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En explorant un nouvel endroit, j’aime bien regarder les friperies là, où je peux souvent trouver un autre côté de l’esprit du lieu à travers les articles d’occasion qui expriment les vies et les histoires des habitants. En le faisant à Toulouse, cependant, j’étais surprise de voir un type de vêtement pas du tout français à chaque friperie à laquelle je me suis arrêtée : des sweatshirts américains. Chacune a une collection diverse et un peu bizarre : De « Western Illinois University Mom » à « Sarah ! » (c’est-à-dire Palin), presque toutes les friperies toulousaines avaient en stock des sweatshirts américains – pourquoi ?

Interprétation

Une explication évidente est la globalisation : au cours de ce phénomène, la culture américaine a commencé à se propager en France, et les sweatshirts peuvent représenter une curiosité croissante pour la culture américaine. Il me semble que l’anglais et les anglicismes sont quelque peu à la mode à Toulouse – la ville est pleine des restaurants, cafés et magasins avec des noms anglais ou anglicisés, alors c’est plausible que ces sweatshirts sont une autre manifestation de cette vogue. Mais c’est également possible que ce phénomène n’ait rien à voir avec les goûts des consommateurs. Puisque les friperies et l’achat des vêtements d’occasion sont en fait plus répandus aux États-Unis qu’en France, une explication alternative peut être que les friperies toulousaines achètent leur stock des vendeurs américains, et c’est pour cette raison qu’elles ont reçu des vêtements américains. Je me suis renseignée auprès d’une vendeuse d’une des friperies toulousaines à ce sujet, qui m’a dit tout simplement que le magasin achète son stock en gros. À mon avis, sa réponse affirme ma deuxième hypothèse.

Évaluation

Cependant, malgré leur prévalence aux friperies, je n’ai pas encore vu des Français les portant dans les rues. Quand j’ai posé cette question à mes connaissances françaises elles m’ont répondu qu’ils n’avaient jamais remarqué ce phénomène, alors peut-être ces sweatshirts ont attiré mon attention à cause de mon attachement à la culture américaine et qu’aux Français ils sont simplement des vêtements quelconques.

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Boire au Bol

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Les vingt premières heures de mon arrivée à Toulouse étaient passées sans aucun souci. Cette première nuit à l’étranger, je m’étais allée au lit contente de moi, convaincue que j’avais déjà transcendé les différences culturelles desquelles tout le monde m’a averti. Le lendemain matin, cependant, au petit déjeuner, je me suis retrouvée confrontée à un grand choc : mes hôtes, buvant du thé et du café dans des bols. J’avais toujours pensé que j’étais une vraie cosmopolite, ayant vécu dans plusieurs pays et voyagé à encore plus. Mais cet acte de boire des boissons chaudes dans un bol plutôt que dans une tasse (qui était la pièce de vaisselle de laquelle j’avais habitude) – cela c’était quelque chose que je n’ai jamais vu.

Interprétation
Quand j’ai demandé une explication d’une amie française, elle m’a répondu que c’est tout simplement une habitude qu’elle avait acquise pendant son éducation – c’est ce que tout le monde fait. Certes, je pouvais penser moi-même à quelques justifications logiques de cette habitude. La première explication possible est venue à l’esprit après que j’ai vu que mes hôtes trempaient périodiquement leurs tartines dans leurs boissons. Peut-être que l’utilisation d’un bol, qui est tout à fait plus grand qu’une tasse, facilite ce trempage des tartines. De plus, d’une perspective pragmatique, une boisson chaude peut refroidir à une température buvable plus rapidement dans un bol que dans une tasse. En effet, il y a plusieurs raisons rationnelles desquelles on pourrait boire dans un bol.

Cependant, c’est aussi possible que ce phénomène a des racines culturelles qui vont au-delà des goûts ou du côté pratique. En pensant à la valeur française de savourer une boisson – une valeur qui se manifeste, par exemple, par la rareté de prendre un café à emporter – je me demandais si cette pratique soit liée au plaisir de l’acte. Boire une boisson chaude dans un bol demande du buveur une certaine prudence pour ne pas la renverser, qui exige ainsi une attention à l’expérience. Le bol ici est vraiment l’antithèse du gobelet de café à emporter si omniprésent aux États-Unis. Le bol réclame que le buveur s’assoit et apprécie son petit-déjeuner, au mépris de la hâte et la frénésie de la culture « à emporter. »

Évaluation
Quand je l’ai essayé pour la première fois, serrant le bol de café à deux mains, j’ai éprouvé un moment parfait du confort et de la sérénité que je n’avais jamais ressenti en buvant une boisson dans un gobelet à emporter ou même une tasse. Alors, j’espère que c’est une pratique de laquelle je prendrai l’habitude.

 

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