Le Harcèlement Sexuel

Toulouse a beaucoup de choses à faire le soir, et les soirées sont animées et amusantes : il y a plein de bars, de restaurants, et de clubs en centre-ville. Un soir, Sara et moi sommes sorties ensemble avec quelques autres étudiants américains et français. Nous tous sommes allés dîner au Bistrot Régent, et puis après nous avons marché jusqu’à la Place St. Pierre pour boire un verre ensemble. Après quelques heures, Sara et moi avons quitté les autres pour aller à un club qui s’appelle Opium pour rencontrer d’autres amis. Mais en marchant, nous avons été soudainement abordées par deux jeunes hommes que nous ne connaissions pas. Ils ont commencé à nous parler en même temps qu’ils ont approché très près et se sont mis à nous toucher d’une manière familière. Le garçon qui a commencé à me parler a dit plusieurs choses comme « Où est-ce que tu vas ce soir ? Je vais aller avec toi, nous sommes ensemble maintenant, je vais retourner chez toi ce soir. » Nous avons essayé de leur demander à nous laisser tranquilles, et nous avons répété plusieurs fois que nous n’avons pas été intéressées. Mais ils nous ont suivies pendant deux ou trois minutes ; après avoir pris le métro, nous les avons finalement perdus.

Quand il me parlait et me touchait, la seule chose à quoi je pensais était que j’étais vraiment reconnaissante d’être dans une rue peuplée et que rien de trop mauvais ne pouvait se passer. Je reconnais que les deux garçons étaient évidemment ivres, mais leur conduite imprudente était extrêmement inappropriée et effrayante. Il est facile de la catégoriser comme du harcèlement sexuel, et cette nuit était la première fois dans ma vie que je l’ai vécu. Dès mon arrivé en France, j’ai remarqué que les jeunes français étaient un peu plus audacieux en général que les jeunes américains, ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Mais j’ai trouvé aussi que cette audace pouvait aller trop loin (comme aux Etats-Unis bien sûr), d’une manière que je n’avais jamais vécue. J’ai parlé avec mon amie française Margaux (qui était avec nous cette nuit, mais qui nous a quitté avant) au sujet de notre expérience. Elle a été dégoutée et désolée que nous l’ayons vécu, mais elle a admis que « ce n’est pas vraiment quelque chose de choquant qui ne se passe jamais, qui est surtout triste…c’est injuste que les filles doivent s’arranger et faire attention pendant la nuit même dans les quartiers où il y a beaucoup de monde ».

Pendant toute l’expérience, j’avais peur et j’étais tellement mal à l’aise. À mon avis, le phénomène du harcèlement sexuel est un grand problème soit en France soit aux Etats-Unis, et il est perçu de la même façon dans les deux pays. La reconnaissance du problème croît aux Etats-Unis, particulièrement sur les campus universitaires comme WashU. On travaille à l’améliorer par plusieurs moyens comme l’éducation obligatoire à travers les exercices et les ateliers de tous les étudiants qui entrent dans l’université. En France aussi je connais que les gens travaillent à sensibiliser le peuple au problème du harcèlement sexuel ; à l’ICT, dans le journal étudiant L’Essaim, j’ai lu un article au sujet d’une application qui enregistre le nombre de touchers et leur endroit en utilisant une robe spécialisée pour aider la population à se rendre compte de l’importance du problème (dans une seule nuit, la femme qui portait la robe a été touchée plus de 150 fois !). Dans les stations de métro, je vois aussi des publicités sur les portes contre le harcèlement sexuel. Ce grand défi existe aux Etats-Unis et en France, les deux pays prennent des mesures pour l’éliminer.

Note finale : 15,5/20

Sujet fâcheux et très important à faire remonter. Votre approche démontre une volonté de comprendre même si vous êtes touchées personnellement. N’hésitez pas de venir nous voir si vous souhaitez en parler d’avantage. Votre sécurité est essentiel pour nous.



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