La Gastronomie : choix de l’individu ou choix du chef ?

Je suis entrée dans la boulangerie juste à côté de mon université pour prendre un sandwich pour déjeuner. Je regardais les choix dans la vitrine avec les petites étiquettes au-dessus de chaque sandwich. J’ai vu des descriptions typiques et variées, comme « jambon emmental », « saumon salade » et « tacos poulet moutarde ». En examinant les sandwiches eux-mêmes, je pouvais voir qu’il y avait de la salade, de la tomate, et des oignons sur la plupart de types différents, même si ces ingrédients n’ont pas été énumérés sur chaque petite étiquette. Comme je déteste le gout des oignons, j’ai demandé à la femme derrière de la vitrine les ingrédients différents dans les tacos parce qu’ils ont été le seul plat qui est apparu à ne pas avoir les oignons. Elle m’a regardée bizarrement, comme si j’étais un peu lente et je ne pourrais pas lire avec mes propres yeux. Puis elle a commencé à lister ce qui a été écrit sur l’étiquette, « il y a du poulet, de la moutarde, des tomates… » J’ai dit rapidement que je les prendrais, car elle n’a pas listé les oignons et j’avais hâte d’échapper à cette situation inconfortable. Après avoir payé, je me suis assis à table avec mon amie Laura, je me suis mise à manger, et j’ai pris une bouchée d’oignons…

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Dans mon expérience, le phénomène de ne pas énumérer complètement les ingrédients dans un plat se passe fréquemment en France, dans presque chaque restaurant. Par exemple, j’ai commandé un burger pour dîner l’autre jour avec la même amie. Quand j’ai commencé à le manger, j’ai découvert qu’il y avait de la sauce qui n’a pas été mentionnée sur la description du burger sur la carte, et que je n’ai pas aimée du tout ; j’avais du mal à manger mon dîner. Pour moi, quelqu’un qui n’est pas difficile en générale, mais qui quand même n’aime pas certains goûts communs, cette pratique peut être extrêmement énervante. Même si je demande aux serveurs s’il y a de certains trucs dans un plat pour éviter cette situation malheureuse, ils réagissent d’une manière qui me rend mal à l’aise et qui me fait sentir comme je suis fatigante et trop difficile. En parlant avec Pierre, il m’a assuré que j’avais toujours le droit de demander les ingrédients, et que les serveurs ne devraient pas être si impolis avec moi. Il a dit qu’il était tout à fait acceptable de demander des changements aux plats quand on n’aime pas un ingrédient, bien qu’il ne soit pas extrêmement commun.

Comparé aux États-Unis, ce système est bien différent que le nôtre. Nous valorisons le choix libre du client, qui est « roi » d’une façon. Il a toujours raison, et le travail du restaurant et du chef est de lui écouter et de lui plaire. S’il n’aime pas les oignons, bien sûr on pourrait les enlever sans problème. Mais en France, ce qui est valorisé n’est pas forcément le choix ou le goût du client ; l’expertise du chef parle de ses connaissances supérieures, donc s’il crée un plat qui contient les oignons, il est parce que ce plat est meilleur avec leur addition. En lui demandant de les enlever, parfois il pourrait être interprété comme si on lui dit que son expertise n’est pas valorisée, et que l’on sait mieux que lui, ce qui est impoli et prétentieux. Bien que cette tradition et ce point de vue culturel ne conviennent pas trop à mes goûts culinaires, je peux comprendre et apprécier la différence dans les approches des deux cultures. Il est pour cette raison que, en essayant d’avoir l’esprit français, chaque fois que je commande quelque chose, je modère mes attentes, j’essaie d’avoir un esprit ouvert et je goûte le plat comme il est. Quelquefois je ne l’aime pas trop, mais parfois je découvre un nouveau plat que j’adore !

Note du blog : 16



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