Le dessert et la relation des gens avec la nourriture

« Vous voulez du dessert ou du café mesdames ? » la serveuse nous a demandé quand nous avons fini de manger notre dîner. Sara, Lizzie, Maggie et moi étions à l’Entrecôte pour nous rattraper un peu après les vacances. Nous avons toutes répondu affirmativement, bien que chacune d’entre nous ait mangé presqu’assez de nourriture (considérant des standards américains) pour une personne et demie parmi la salade, le pain, les frites, et la viande qui ont été tous servis en portions généreuses. La serveuse est revenue avec les cartes de dessert, et nous se sommes mises à les examiner. J’ai pris une tranche du fondant au chocolat et un café, mon ventre à ce moment-là étant bien habitué au diner français complète : entrée, plat, et dessert. Quelques minutes plus tard, la serveuse a apparu avec une grande tranche de gâteau chocolat moelleux nageant dans une crème blanche sucrée. Avant de passer plus de deux mois en France, j’aurais regardé le gâteau avec les grands yeux ouverts. Mais maintenant, mes attentes d’un dessert, et d’un repas en général, sont tout à fait ajustées et « françaises ».

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Le phénomène du dîner « français » était quelque chose d’un peu romantique pour moi avant d’y venir et de le vivre. Quand je l’ai découvert pour les premières trois ou quatre fois, souvent j’avais mal à manger tout mon plat, et encore moins le dessert après tout. Mais petit à petit, j’ai commencé à manger davantage, venant d’attendre du dessert après chaque dîner. En France, je n’ai pas l’impression que le dessert est si stigmatisé qu’aux Etats-Unis. Mes hôtes me l’offrent toujours après le dîner, même s’il est quelque chose de simple comme un fruit ou un yaourt (mais souvent c’est du gâteau ou des biscuits !). Tout le monde le mange, et j’aime bien les choses sucrées, donc pour moi cette tradition semble d’être géniale. En plus, on voit partout que le dessert est tout à fait acceptable ; presque tout le monde le commande au restaurant après dîner, et les formules de midi dans toutes les boulangeries l’incluent toujours. Quand je parlais à Danielle du sujet de dessert, elle a dit « le dessert chez nous est toujours acceptable et attendu. On aime bien nos crèmes, nos gâteau et nos pâtisseries, mais l’important c’est la modération. On prend des petites tranches et on ne mange pas toujours des desserts décadents, et entre les repas, on ne goûte pas vraiment sauf peut-être un morceau de pain et de chocolat avec un café non-sucrée ».

J’ai trouvé que même si les français mangent plus que nous (et surtout plus de dessert), ils mènent une vie plus saine. La cuisine est faite avec les ingrédients sains et beaucoup plus de légumes, et il existe une véritable balance entre les groupes d’aliments. Vue de cette réalité, à mon avis il est normal que les français puissent manger toujours le dessert et être en bonne forme en même temps. Dans ma famille d’accueil, l’exercice est valorisé ; Danielle fait du footing régulièrement au bord du canal. Quand on fait de l’exercice habituellement et on mange plus sainement, on peut avoir une relation avec la nourriture plus positive et moins obsédée par le comptage de calories comme aux États-Unis. Chez moi, il existe une culture où la nourriture et le dessert sont regardés comme une pêché nécessaire pour vivre, et on essaie fortement de limiter ce qu’on mange pour être le plus mince que possible. Cependant, en France, je mange beaucoup plus que chez moi, et surtout beaucoup plus de dessert, mais je n’ai pas pris du poids grâce à l’exercice régulier, à la modération, à la nourriture plus saine, et à un manque de grignotage. Par conséquent, j’ai actuellement une relation avec la nourriture qui est beaucoup plus positive qu’avant.



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