La calme et la familiarité

Quand nous avons visité l’exposition «Nous ne savions pas ce que vos yeux regardaient» à l’Espace Écureuil, je ne savais pas à quoi m’attendre. En tant que personne peu artistique, je me méfie toujours d’aller dans une exposition avec l’idée de trouver un sens plus profond en et un lien entre les différentes pièces. À cet égard, j’ai été agréablement surpris par l’exposition.

J’ai passé un moment agréable dans l’espace d’exposition en appréciant tout l’art, car la gamme de profondeurs des œuvres était telle que même avec mon manque de compréhension artistique, je pouvais encore trouver beaucoup à apprécier dans l’apparence évidente des œuvres. Dans cet esprit, il y avait une partie de l’expo à laquelle je me sentais le plus attiré. C’était l’exposition audiovisuel d’une pièce avec un ventilateur en marche et une fenêtre ouvrant sur l’extérieur. Jouer simultanément à partir d’un haut-parleur était, il semblait, le son des enfants qui couraient et jouaient dans cet espace extérieur.

Je sais qu’il y avait une signification plus profonde (bien que je ne sache toujours pas ce que c’était), mais la pièce s’est tenue seule et ne vous a pas poussé à trouver et à comprendre cette signification. Projetée sur un mur dans une pièce presque toute seule, ce qui m’attirait, c’était son calme. C’était comme s’il m’appelait et me disait: «Asseyez-vous, vous n’avez pas besoin de réfléchir ici. Asseyez-vous et enveloppez-vous dans la vue simple et les sons familiers.»

Et je me suis assis. Je me suis assis sur la chaise et j’ai regardé la vidéo qui a à peine changé et j’ai écouté les sons pendant au moins cinq minutes. Pas parce que je cherchais quelque chose que je ne pouvais pas comprendre mais parce que j’avais l’impression de l’avoir déjà compris complètement, comme si j’avais déjà vu ces vues et entendu ces sons et que je regardais juste de l’extérieur vers une scène que je connaissais déjà. Je ne me suis jamais senti aussi connecté à une œuvre d’art, et surtout pas à une que j’ai d’abord regardée avec scepticisme, et pour cette raison, j’ai été très impressionné.

Note 16/20

Un plaisir de vous lire Conor…

Toutes les Sensations

Ce que j’ai trouvé frappant de cette exhibition était la combinaison de sensations. Bien qu’elle soit une exhibition des photos et des peintures qu’on voit avec les yeux, l’expérience est aussi auditive. Ils ont choisi d’utiliser les sons des enfants en jouant, des sons de la mer, ou bien des sons qui étaient impossibles pour moi de distinguer. Ces sons ajoutent une certaine épaisseur à l’expérience visuel qui  n’est pas typique des exhibitions de l’art. Ils donnent plus de contexte au visuel d’une photographe ou de la peinture et aident le spectateur à mieux comprendre la complexité et la relevance de l’œuvre. Quelque chose d’autre que j’ai remarqué de cette exhibition était le contraste immense du premier étage et le sous-sol. Ce contraste était notamment la différence de l’éclairage entre les deux étages. Le premier étage était lumineux avec des murs blancs et les œuvres qui sont bien éclairés. Quand on descend l’escalier et entre dans le noir des petites chambres, on ne voit rien. D’abord c’est un peu inconfortable et peut-être un peu effrayant d’aller tout seul dans les chambres obscures. Mais après une minute les yeux s’ajustent au noir et on peut voir des petites choses illuminées comme les trois bocaux avec des « nuages » dedans. Les sons dans le sous-sol sont difficiles à distinguer mais peut-être ils sont les sons de la mer et du claquement du vent. Il me semble que tout les medias et formes de l’art dans l’exhibition comme les peintures, les photos, les vidéos des rétroprojecteurs sont liés premièrement à la nature. Ils tous incluent au moins un élément naturel: l’eau, la terre, la lune, le ciel, les nuages, le son du vent, etc. L’expérience d’aller voir cette exhibition est une qui engage toutes les sensations mais dans une manière calme qui permet la réflexion tranquille.

Note 16/20

Une réflexion bien juste et riche en observations.

Les toilettes… mais pour qui?

Description

Un soir, je buvais un verre avec une copine et je me suis excusée pour aller aux toilettes. Comme d’habitude en France, certaines salles ne contiennent que des toilettes reliées à une salle plus grande avec des lavabos. J’ai quitté la salle de la toilette et quand j’ai commencé à me laver mes mains, j’ai vu un homme sortir de la salle de la toilette à côté de la mienne. Pensant que je me suis trompée et que j’étais dans les toilettes des hommes, j’ai tout de suite murmuré que j’étais désolée et je suis partie. Embarrassée, je cherchais pour un panneau à l’extérieur de vérifier que c’était vraiment des toilettes d’hommes, mais curieusement, il n’y en avait aucun. Je n’avais aucune raison d’être embarrassée, c’était des toilettes unisexes!

Interprétation

Je suis revenue à ma copine française, et nous avons bien rigolé. Honnêtement, j’avais paniqué pendant les deux minutes quand je pensais que j’ai fait une erreur aussi maladroite.  En Amérique et en France les toilettes restent un espace très privé dans les deux, j’étais sûre que je venais de m’immiscer dans l’intimité d’un homme au hasard. Pas toutes les toilettes en France sont unisexes comme celle-là, mais on les trouve fréquemment. J’ai demandé mon amie pourquoi ce phénomène ne dérange pas les français, et elle a commenté que les espaces très privés, les salles des toilettes, sont très séparées et fermées par rapport aux cabinets on trouve aux États Unis. Les genres partagent l’espace seulement quand ils se lavent leurs mains.

Evaluation

C’était un choc personnel, mais je suis sûre que les français n’y pensent pas plus que ça. J’imagine que les français ne trouvent pas les toilettes unisexes remarquables. L’idée d’utiliser des toilettes unisexes comme celles-ci en France ne me met pas mal à l’aise, mais la comparaison est intéressante car il y a récemment eu d’importants débats aux États Unis concernant les toilettes que peuvent utiliser les personnes transgenres . Beaucoup de gens avaient des opinions bien arrêtées, mais ce problème ne va jamais arriver ici.