De Carlisle à la Ville Rose

Day: November 19, 2012

Editorial

Chers lecteurs,

Ce mois-ci, les étudiants partagent des extraits de leurs journaux interculturels, écrits dans le cadre du cours « Toulouse Colloquium », où ils analysent leurs observations de la vie quotidienne et de la culture française. En outre, vous trouverez un récit du voyage de groupe à Paris ainsi que des témoignages de la nuit des élections américaines à laquelle ils ont participé.

Bonne lecture,

Anna Ciriani Dean

Les élections américaines

Le 6 novembre, journée des élections présidentielles aux Etats-Unis, des étudiants de Dickinson ont participé à “La Nuit des élections américaines” organisée  par l’École Supérieure de Commerce de Toulouse, en partenariat avec Dickinson en France, l’Institut des Etudes Politiques et d’autres organisations toulousaines. La soirée a attiré beaucoup de personnes de nationalités différentes. Les étudiants de Dickinson ont  animé plusieurs  activités de la soirée, comme par exemple une simulation de vote, un quiz sur la structure gouvernementale américaine, un exposé sur les différents candidats, des débats sur des sujets différents et une carte électorale. Ces présentations ont été très appréciées par le public.

Pendant la soirée, deux étudiants, David Fowler (Tufts) et Michelle Hovy (Dickinson), ont été interviewés par un journaliste, dont l’article est apparu en ligne le jour suivant.

Nuit élections US à Toulouse : «Si Romney gagne, je ne retourne pas aux États-Unis»

Kevin Figuier, 7 novembre 2012

Tous les quatre ans l’École Supérieure de Commerce de Toulouse organise une «soirée élections américaines». Parmi les participants, des expatriés ont voulu vivre jusque très tard dans la nuit ce moment. Nous avons voulu savoir quel regard ils portaient sur leur pays et cette campagne qu’ils ont vécue depuis la France.

L’ambiance US était au rendez-vous dans les couloirs étroits de l’école où l’anglais avait supplanté la langue de Molière. Difficile alors de distinguer les jeunes de l’établissement des natifs américains. Ces derniers étaient en fait peu nombreux à avoir fait le déplacement. Paroles d’expatriés américains à Toulouse qui ont vécu la campagne présidentielle de leur pays depuis la France.

David, 20 ans, démocrate et « un peu loin de cette campagne »

 

David, démocrate, avoue un manque d’intérêt pour cette campagne / Photo Carré d’Info, Kevin Figuier

Un peu en retrait, David âgé de 20 ans est arrivé en septembre du Dickinson College, en Pennsylvanie. Il étudie les sciences politiques pour un semestre à Toulouse. Dans un français parfait, il trouve qu’il «est intéressant de voir les élections depuis la France». Néanmoins il se «trouve être un peu détaché» de la campagne. «Par exemple, je ne vois pas les publicités [spots de propagandes des partis NDLR] à la télévision». Sur les thèmes abordés, «c’est difficile de poser tous les sujets, mais les choses les plus importantes ont été mises sur la table» juge-t-il.

Pour David, les questions sociales sont une de ses attentes à l’image du mariage gay. «Tout le monde se pose des questions sur le bilan d’Obama. Je suis d’accord avec le président mais avec le fonctionnement des États fédéraux, il est difficile pour Obama d’appliquer la même loi pour tous». L’étudiant avoue avoir été «intéressé mais un peu loin de cette campagne».

Un vote a été réalisé pour départager la présidence américaine – Photo Carré d’Info, Kevin Figuier

 

Michelle, 21 ans,« Si c’est le républicain qui gagne, je ne retournerai pas aux États-Unis »

Étudiante comme son compatriote à Sciences Po et issue d’une filière de sociologie au Dickinson College, elle juge que la droite française «est encore plus à gauche que la gauche des États-Unis». Avant l’annonce du résultat, elle veut croire à la victoire de Barack Obama dans ce scrutin serré. «Si Mitt Romney gagne, je ne retourne pas aux États-Unis. Ce sera un président façon Bush, comme tous les présidents républicains» déplore-t-elle.

Michelle assure qu’aux États-Unis de nombreuses jeunes femmes américaines «veulent garder le contrôle de leurs corps, comme par exemple avec l’avortement». Évoquant la polémique d’un élu républicain qui suggérait qu’un viol est «quelque chose que Dieu a voulu», elle considère que l’égalité entre femme et homme est «quelque chose d’important».

En tant qu’étudiante, elle se dit inquiète pour son avenir. «Les jeunes ne devraient pas être obligés d’emprunter de l’argent à leurs parents ou à la banque pour financer leur études. Personnellement je suis déjà endettée et je n’ai pas d’emploi ». Ne sachant pas de quoi sera fait son futur, elle souhaite, si le président Obama est réélu, qu’il enclenche « la création d’emplois»«Depuis quatre ans, c’est vrai qu’il n’y a pas eu beaucoup de changement sur ce point, mais Obama en parle plus que Romney.»

 

Les résultats état par état tombent petit à petit au cours de la nuit / Photo Carré d’Info – Kevin Figuie

 

Extraits d’article pris de http://carredinfo.fr/nuit-elections-us-a-toulouse-si-romney-gagne-je-ne-retourne-pas-aux-etats-unis-16108/

Quelques impressions de Paris

Un monument incontournable de Paris, Photo : Monica Meeks

Pendant les vacances de la Toussaint, les étudiants et l’équipe de Dickinson ont quitté la ville rose pour passer quatre jours à Paris. Certains avaient déjà visité la capitale alors que d’autres l’ont découverte pour la première fois. Pendant le voyage en train, je les ai interrogés sur leurs perceptions de Paris avant et après leur séjour.

Devant l’Hôtel de Ville, Photo : Anna Ciriani Dean

Darcy a exprimé son excitation de séjourner pour la première fois dans cette ville tellement célèbre : « Je ne pense à autre chose que ‘Paris ! Je vais à Paris ! Paris ! Je vais à Paris !’ ». Après quatre jours, satisfaite de sa visite, elle ressentait toujours le charme de Paris, mais elle a aussi découvert la fatigue que cette ville peut causer : « J’ai beaucoup marché cette semaine, donc aujourd’hui mon corps est fatigué, mes pieds sont fatigués, ma tête est fatiguée, je suis fatiguée. »

David s’est aperçu d’un changement de perspective par rapport à sa première visite à Paris quand il était au collège : « J’ai visité Paris quand j’étais jeune…Cette fois-ci, je suis plus âgé, mais je suis maintenant un résident en France, plus un touriste. ». Il ajoute : « J’ai pu apprécier la ville plus que pendant ma dernière visite. Etant plus indépendant, on peut découvrir plus la ville, comme les endroits moins connus, par exemple. »

A l’aller, Eric a fait remarquer le mystère et le charme de Paris : « J’ai l’impression que Paris est une très jolie femme, la ville la plus jolie du monde ». Après des journées de marche dans la « ville des Lumières », il a expliqué que « mon jour préféré était le jour où j’ai marché environ huit heures ; il me semble que la meilleure façon de voir Paris est à pied. »

Marie est arrivée à Paris avec de nombreux projets. Elle avait envie de faire beaucoup de visites diverses, mais choisir ses visites était plus difficile : « J’aimerais visiter les petits quartiers, les marchés, mais honnêtement je ne sais pas encore ce que j’aimerais faire. Je pense que je vais juste décider quand le moment arrivera ! ». En quatre jours, elle a eu l’impression de maîtriser la ville et elle a remarqué : « j’étais très surprise de combien je me sentais à l’aise…même si Paris est une ville énorme, je peux me situer facilement ».

Pendant une visite au Centre Pompidou,
Photo : Anna Ciriani Dean

Michelle a voulu visiter l’insolite, s’éloigner des lieux touristiques : « Je ne vais pas aller voir la Tour Eiffel, le musée du Louvre ni les autres endroits où je ne trouve que des touristes. Je trouverais cela une perte de temps, surtout parce qu’il y a plein d’autres choses que j’aimerais faire. » Elle a beaucoup apprécié la diversité culturelle de cette « ville magnifique et très cosmopolite », où on « entend plus de langues étrangères que de Français et on y voit des gens venant de plein de pays différents ».

Ayant déjà séjourné à Paris, Nina pensait déjà que « les Parisiens ne sont pas aussi froids que ce que l’on dit d’eux et que l’atmosphère est en fait moins stressante que d’autres grandes villes aux Etats-Unis. » Pendant ce troisième séjour, elle a trouvé que Paris est une « bonne ville à découvrir à pieds, où on peut voir le caractère des vues et des bâtiments qui donnent à Paris son charme » et aussi elle note « qu’il y a plein d’Américains – j’ai entendu l’anglais partout ».

Un moment de pause pour Rosy et Eric, Photo : Monica Meeks

Au contraire de Nina, Rosy découvrait la ville pour la première fois. « Les seules sources d’information que j’ai sur la ville viennent des films et ne sont pas une bonne représentation de la ville (probablement) », a-t-elle dit à l’aller. Ayant croisé des Parisiens pendant les quatre jours, elle a pu constater qu’ils « aiment mieux si on parle en français parce qu’ils ont essayé de nous parler en anglais d’abord quand ils ont deviné que nous étions étrangers. Une fois que nous avons dit que nous parlions français, ils étaient plus sympathiques. » Elle a été émerveillée par la ville, s’exclamant avec enthousiasme que « C’était presque impossible de croire que j’étais vraiment là-bas. »

Monica, aussi à Paris pour la première fois, s’attendait à « être stupéfiée, séduite, et intimidée par cette ville magnifique, Paris ». Elle est partie découvrir indépendamment la ville, déterminée de « visiter toutes les choses qui sont les plus importantes pour moi, même si personne ne veut m’accompagner. » L’énergie de la capitale lui a permis de mieux apprécier Toulouse : « Paris est une belle ville, excellente à visiter, mais moi, je préfère habiter la ville rose. Elle est beaucoup moins chère, on y trouve beaucoup moins d’anglophones, et il fait beaucoup plus beau ! ».

Enfin, Ashleigh me confie : « J’ai demandé conseils à mes amis français à Toulouse et ils m’ont donné une liste de choses à faire et à voir ». Comme Monica, elle ajoute : « Je pense que Paris est bien pour les vacances, mais je suis contente que je n’habite pas là-bas. » Elle a évité les visites touristiques pour privilégier des activités plus mondaines : « je suis allée dans beaucoup de cafés (et j’ai bu beaucoup de chocolat chaud !), fait du shopping, et flâné autour de Paris. »

Un bénévolat linguistique – Rosy Link

Une partie de mon expérience en France est de faire du bénévolat. Dans mon université, L’institut Catholique de Toulouse, j’ai commencé il y a deux semaines à faire de la conversation en anglais avec les étudiants de philosophie en troisième et deuxième année. On parle ensemble pendant une demi-heure chaque semaine et j’essaie de les aider avec les mots de vocabulaire et la grammaire. Pour eux, c’est une opportunité de pratiquer l’anglais dans un autre contexte que dans les cours.

En aidant les autres avec l’anglais, je remarque des aspects inconnus de ma propre langue. Quand j’explique certains mots de vocabulaire, je commence à analyser plus les détails et les nuances. Par exemple, un des étudiants et moi avons discuté de la campagne française. Nous avons utilisé le mot “country”, car nous parlions en anglais. Elle m’a demandé si “country” avait aussi une autre traduction en français, et j’ai répondu que, oui, en fait “country” veut aussi dire un pays. J’ai pensé un peu plus à ce sujet, et je me suis souvenue qu’il y a en fait un autre mot : “countryside” qui correspond mieux à « la campagne », mais comme je l’ai expliqué à l’étudiante, ce mot est très peu utilisé. On a remarqué qu’en français on a deux mots séparés, mais en anglais il y a un seul mot qui est utilisé pour les deux. C’était un détail que je n’avais pas remarqué avant de parler avec cette étudiante, et je me demande si autrefois “countryside” était plus utilisé et qu’il est maintenant en train d’être oublié par les Américains. Il y a aussi des précisions sur la prononciation qui sont très faciles pour moi, mais qui posent un grand problème pour les étrangers. Par exemple, j’ai parlé d’une ville qui se situe près d’où j’habite dans le New Jersey qui s’appelle “Newark”. L’étudiant avec qui je parlais a dit, “New York” ?  Évidemment la différence entre la prononciation des deux mots est difficile à entendre, mais avant de commencer le bénévolat, je ne le savais pas. Ces petites découvertes sont très intéressantes, et je pense que le bénévolat peut être également une opportunité pour moi et les étudiants d’apprendre plus sur la langue anglaise.

L’amitié est semblable dans toutes les langues – Monica Meeks

Avant mon séjour en France, j’ai cru que tous mes copains ici seraient français. A la fin de ma septième semaine à Toulouse, je n’avais pas d’amis francophones très proches. Je ne portais pas de bérets en allant en cours, je ne connaissais pas tout l’argot ; souvent, je sentais que je ne vivais pas vraiment « la vie française. »

C’est vrai que j’ai rencontré des Français, mais il est difficile de devenir proche de ces « natifs. » Les étudiants de mon âge ont déjà leur cercle d’amis, comme j’ai le mien aux États-Unis. Les Français, cependant, ne sont pas les seuls habitants de Toulouse. J’étudie dans une très grande université publique, Le Mirail, qui compte presque 400 étudiants du programme ERASMUS. Ces gens sont des copains parfaits pour moi. Ils me donnent l’amitié que je n’attendais pas, mais dont j’avais vraiment besoin. Comme moi, ils viennent ici pour apprendre le français, et donc ils parlent un français qui est facile à comprendre – c’était particulièrement important au début de mes études ! Ils viennent de partout dans le monde – l’Angleterre, l’Irelande, l’Allemagne, la Russie, le Portugal, et cetera. Même s’ils ne sont pas français, ce sont des Européens que je n’aurais jamais rencontrés si j’étais restée chez moi. Finalement, nous avons tous un réel besoin de rencontrer des amis. C’était un peu comme mon premier mois à Washington University – beaucoup de nouveaux visages, de nouveaux noms, de nouveaux événements. Je ne me rappelle pas de tous les visages, les noms, ni les événements, mais je me rappelle de ce que je ressentais. De plus, parmi ces nouveaux visages, existaient ceux de nouveaux amis, que maintenant je vois chaque semaine.

La question de la politique en France – Eric Galson

Je ne suis pas sûr si c’est à cause du fait que j’étudie à l’Institut d’Etudes Politiques, mais il reste néanmoins vrai que chaque étudiant français de l’IEP avec qui je parle me demande mon appartenance politique. Ici c’est complètement accepté tandis qu’aux Etats-Unis votre président préféré est un thème tabou dont on ne discute pas. Dans une culture définie, d’après Pascal Baudry dans  Français et Américains, L’autre Rive, par l’implicite, il est vrai qu’on trouvera un certain décalage avec des questions de ce type ; ce qu’on dit n’est pas nécessairement explicite. Donc qu’est-ce que cette question personnelle signifie à un niveau plus profond? Baudry souligne que la culture française est une culture essentialiste, où on juge quelqu’un par ses qualités objectives, le diplôme ou l’appartenance. Autrement dit, on juge par qui on est et d’où l’on vient.  Par contre, les Américains jugent plus par les faits. Alors on peut voir cette question comme une interrogation sur les attributs, comme une façon de mieux connaître, aux yeux des Français, une autre personne en jugeant leur position politique. Pendant cette année, je vais essayer de découvrir les sentiments variés liés aux partis politiques en espérant décoder les nuances de cette culture.

Les nuances de la culture française – David Fowler

Les différences culturelles ne m’inquiètent pas parce que je peux voir la connexion humaine de base qui existe entre nous. Mais comme ces différences sont toujours présentes, elles me lancent un nouveau défi. C’est comme jouer un match de foot avec des crampons tout à fait nouveaux. Tu connais les règles du jeu et tu peux jouer sans problème, mais tes pieds ne sont pas confortables. Pour la plupart, tout va bien, mais il existe un léger malaise. Par exemple, quand je dîne avec la famille, le pain, l’aliment de base d’un repas français, reste sur la table, pas sur l’assiette. C’est une nuance de la culture française, mais au début, j’ai mis mon morceau de pain sur mon assiette à chaque repas, et chaque fois, j’ai réalisé ce que je faisais, et j’ai dû corriger mon erreur.

Un morceau de pain sur l’assiette n’est pas un crime grave. En fait, il est probable que la famille n’a pas du tout remarqué ma folie, mais c’est néanmoins un problème. Pas un problème dans le sens que je ne peux pas fonctionner en France, mais dans le sens de l’immersion. Je peux parler français assez bien et je peux vivre en France sans problème, mais je veux profiter de cette intégration du mieux que je peux. Laisser le pain sur la table, garder la porte des toilettes fermée, c’est « vous zêtes », pas « vouz êtes » : ce sont tous des exemples des nuances de la culture française. Si l’objectif de l’intégration reste, je dois roder mes crampons. Je ne deviendrai jamais un Français. Je suis Américain et je ne cacherai pas ma propre culture. Mais dans le but de comprendre une culture différente, et de trouver un rythme dans le match, il faut apprendre les nuances, qu’elles soient petites ou grandes.

Mon premier soir en France – Darcy Benson

Mon premier soir en France, j’ai observé que ma manière de manger ne correspondait pas à celle pratiquée par les Français. Ma grand-mère est très stricte avec les manières à table ; donc, aux États-Unis je mange d’une manière raffinée selon l’avis de ma grand-mère. À Toulouse, je mangeais comme une barbare. J’utilisais ma fourchette pour piquer ma nourriture. Mon hôte ne faisait rien comme moi. Elle mangeait très délicatement. Moi, j’étais la balourde qui est vendinais avec elle. Aujourd’hui, je suis encore la barbare. J’essaie de manger comme les Français, mais la nourriture tombe toujours de ma fourchette…

L’influence de l’histoire est différente en France. La France dénote plusieurs millénaires d’histoire et les Français se souviennent de ces années. Mais les États-Unis sont un jeune pays et son histoire est plus courte. Les traditions et la culture des États-Unis peuvent changer sans dénonciation de leur histoire. Les Français ont la contrainte de préserver leurs traditions et leur culture qui existent depuis la civilisation romaine. On peut voir de la trace de ces époques dans les pratiques des Français.

Les bonnes manières renvoient au Moyen Âge quand on mangeait avec des coutumes très différentes. Pendant cette époque, on utilisait seulement son couteau ou son poignard pour manger. Finalement on a commencé à utiliser une cuillère ; mais au début, on piquait sa nourriture avec un couteau. La modernisation du monde pendant la Renaissance a changé les pratiques des peuples, car ils voulaient devenir plus raffinés pour vivre dans un monde qui lisait les œuvres d’Aristote, de Socrate et de tous les anciens intellectuels. Donc, la fourchette a fait son apparition, mais cet événement n’était pas la cause directe d’Aristote ni de Socrate. La fourchette a évolué parce qu’elle a permis de raffiner les gens.

On utilise la fourchette et le couteau aujourd’hui. Mais normalement, les deux restent dans les mains pour manger tous types de nourriture. Aux États-Unis, on peut laisser son couteau sur son assiette pour piquer le morceau suivant de nourriture. Les Français, cependant, ne piquent pas leur nourriture ; ils utilisent leur couteau pour glisser la nourriture sur leur fourchette avec une action semblable à celle d’un toboggan. Le couteau pousse la nourriture sur la fourchette. Les actions sont un peu difficiles, car (si l’on est droitier) on tient son couteau dans la main droite et sa fourchette dans la main gauche. Aux États-Unis, c’est différent ; on coupe la nourriture quand la main droite empoigne le couteau et la main gauche agrippe la fourchette. Mais quand on mange, on utilise seulement la main droite.

C’est juste un autre petit détail qui me marque en tant qu’étrangère. Les détails de la culture française sont les choses que je veux apprendre. Les segments des traditions et de la culture créent la France — le pays que je désire connaître à la fin de cette année.

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