Le 6 novembre, journée des élections présidentielles aux Etats-Unis, des étudiants de Dickinson ont participé à “La Nuit des élections américaines” organisée  par l’École Supérieure de Commerce de Toulouse, en partenariat avec Dickinson en France, l’Institut des Etudes Politiques et d’autres organisations toulousaines. La soirée a attiré beaucoup de personnes de nationalités différentes. Les étudiants de Dickinson ont  animé plusieurs  activités de la soirée, comme par exemple une simulation de vote, un quiz sur la structure gouvernementale américaine, un exposé sur les différents candidats, des débats sur des sujets différents et une carte électorale. Ces présentations ont été très appréciées par le public.

Pendant la soirée, deux étudiants, David Fowler (Tufts) et Michelle Hovy (Dickinson), ont été interviewés par un journaliste, dont l’article est apparu en ligne le jour suivant.

Nuit élections US à Toulouse : «Si Romney gagne, je ne retourne pas aux États-Unis»

Kevin Figuier, 7 novembre 2012

Tous les quatre ans l’École Supérieure de Commerce de Toulouse organise une «soirée élections américaines». Parmi les participants, des expatriés ont voulu vivre jusque très tard dans la nuit ce moment. Nous avons voulu savoir quel regard ils portaient sur leur pays et cette campagne qu’ils ont vécue depuis la France.

L’ambiance US était au rendez-vous dans les couloirs étroits de l’école où l’anglais avait supplanté la langue de Molière. Difficile alors de distinguer les jeunes de l’établissement des natifs américains. Ces derniers étaient en fait peu nombreux à avoir fait le déplacement. Paroles d’expatriés américains à Toulouse qui ont vécu la campagne présidentielle de leur pays depuis la France.

David, 20 ans, démocrate et « un peu loin de cette campagne »

 

David, démocrate, avoue un manque d’intérêt pour cette campagne / Photo Carré d’Info, Kevin Figuier

Un peu en retrait, David âgé de 20 ans est arrivé en septembre du Dickinson College, en Pennsylvanie. Il étudie les sciences politiques pour un semestre à Toulouse. Dans un français parfait, il trouve qu’il «est intéressant de voir les élections depuis la France». Néanmoins il se «trouve être un peu détaché» de la campagne. «Par exemple, je ne vois pas les publicités [spots de propagandes des partis NDLR] à la télévision». Sur les thèmes abordés, «c’est difficile de poser tous les sujets, mais les choses les plus importantes ont été mises sur la table» juge-t-il.

Pour David, les questions sociales sont une de ses attentes à l’image du mariage gay. «Tout le monde se pose des questions sur le bilan d’Obama. Je suis d’accord avec le président mais avec le fonctionnement des États fédéraux, il est difficile pour Obama d’appliquer la même loi pour tous». L’étudiant avoue avoir été «intéressé mais un peu loin de cette campagne».

Un vote a été réalisé pour départager la présidence américaine – Photo Carré d’Info, Kevin Figuier

 

Michelle, 21 ans,« Si c’est le républicain qui gagne, je ne retournerai pas aux États-Unis »

Étudiante comme son compatriote à Sciences Po et issue d’une filière de sociologie au Dickinson College, elle juge que la droite française «est encore plus à gauche que la gauche des États-Unis». Avant l’annonce du résultat, elle veut croire à la victoire de Barack Obama dans ce scrutin serré. «Si Mitt Romney gagne, je ne retourne pas aux États-Unis. Ce sera un président façon Bush, comme tous les présidents républicains» déplore-t-elle.

Michelle assure qu’aux États-Unis de nombreuses jeunes femmes américaines «veulent garder le contrôle de leurs corps, comme par exemple avec l’avortement». Évoquant la polémique d’un élu républicain qui suggérait qu’un viol est «quelque chose que Dieu a voulu», elle considère que l’égalité entre femme et homme est «quelque chose d’important».

En tant qu’étudiante, elle se dit inquiète pour son avenir. «Les jeunes ne devraient pas être obligés d’emprunter de l’argent à leurs parents ou à la banque pour financer leur études. Personnellement je suis déjà endettée et je n’ai pas d’emploi ». Ne sachant pas de quoi sera fait son futur, elle souhaite, si le président Obama est réélu, qu’il enclenche « la création d’emplois»«Depuis quatre ans, c’est vrai qu’il n’y a pas eu beaucoup de changement sur ce point, mais Obama en parle plus que Romney.»

 

Les résultats état par état tombent petit à petit au cours de la nuit / Photo Carré d’Info – Kevin Figuie

 

Extraits d’article pris de http://carredinfo.fr/nuit-elections-us-a-toulouse-si-romney-gagne-je-ne-retourne-pas-aux-etats-unis-16108/