Mikaël Toulza, qui sera l’assistant au Centre Dickinson l’année prochaine, a été récemment illustré sur le site du Mirail. Voici l’article, où il raconte son année d’échange aux Etats-Unis.

Etudiant à l’UTM, il poursuit ses études Outre-Atlantique

Mikael, inscrit en anglais à l’Université de Toulouse II-Le Mirail poursuit son L3 à Dickinson College, Pennsylvanie, aux Etats-Unis dans le cadre de l’accord de coopération liant les deux universités.

Après avoir passé le TOEFL et préparé son dossier de candidature, dès le début de l’année universitaire, il est enfin sélectionné au mois de mars pour partir pour un an en tant qu’étudiant et assistant pour le département de français, où quelques heures par semaines sont rémunérées.

Tes impressions sur cette expérience internationale?

L’expérience d’assistanat à Dickinson College est incroyable, j’ai passé une année merveilleuse ici. Je dirais qu’une année à Dickinson est vraiment une expérience internationale, dans le sens ou je n’étais plus en France, certes, mais également dans le sens ou j’ai rencontré d’autres étudiants en échange venus d’autres pays comme l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, le Brésil, le Mexique ou le Japon.

Résultats des courses, j’ai pu pratiquer mon anglais mais également mon espagnol et mon portugais, tout en apprenant des mots d’allemand et de japonais. Cette année n’a pas seulement été une expérience scolaire, elle a surtout été une expérience humaine, car je sais que je garderai contact avec ces personnes, et que je les reverrai tôt ou tard. Ce sont des amis que je garderai sûrement à vie. La plupart des américains que j’ai rencontrés étaient ravis de faire la connaissance d’étudiants internationaux.

Au niveau de l’assistanat, tout s’est très bien passé. Les professeurs du département de français de Dickinson sont très professionnels, chaleureux, et sont restés ouverts aux idées que j’ai pu avoir toute l’année par rapport au contenu que j’allais utiliser pendant les cours que je donnais. Les élèves étaient pour la plupart très attentifs et avaient envie de participer. Ils étaient très réceptifs et apportaient une bonne dynamique au cours.

Comment s’est passée l’adaptation à une nouvelle langue et culture, à la vie universitaire et au système d’enseignement?

L’adaptation à la langue n’était pas vraiment difficile car je suis en Licence d’Anglais. Je devais donc déjà savoir parler anglais plutôt bien avant de pouvoir partir à l’étranger. L’adaptation à la culture américaine a également été très facile, même s’il y a quelques différences dues au lourd passé des Etats Unis par rapport aux différences ethniques.

En France, on entend souvent le mot “Noir”, ou même “Black”, utilisé pour désigner des personnes ayant des origines africaines, et ça m’a tout l’air d’être plutôt accepté dans la conscience commune. Aux Etats-Unis, le mot “Black” pour parler d’une personne est considéré comme tabou, et vous serez vite mal vus si vous l’utilisez. Il faudra donc mieux utiliser une expression comme “Afro-American”. Il y a de nombreuses petites distinctions auxquelles on ne penserait peut être pas en France mais qui sont faites aux USA.

Au niveau de la vie universitaire, Dickinson est un microcosme. Il y a tout ce qu’il vous faut à moins de dix minutes à pied de votre chambre étudiante. C’est assez facile de s’y faire. Enfin, le système d’enseignement est vraiment différent du système d’enseignement français. La plus grande différence que j’ai remarquée et à laquelle il faut s’adapter est que les professeurs sont beaucoup plus proches des étudiants qu’en France, ce qui peut faciliter les choses lorsqu’un élève n’a pas compris certains points du cours.

Il y a aussi un système de notation anonyme des professeurs à la fin de chaque semestre fait à partir de questionnaires à choix multiples. Grâce à cela, les élèves peuvent donner leurs avis sur les professeurs, qui ne peuvent consulter les résultats qu’après que les notes aient été données. C’est assez surprenant de voir ça au début, mais je pense que c’est très intéressant compte tenu du fait que les professeurs essayent de s’adapter aux étudiants.

Quels sont les avantages et inconvénients du système américain ?

Je dirais qu’un avantage du système américain est qu’il est basé sur la réussite des élèves, ce qui est bien car tous les élèves sont poussés à réussir. Un inconvénient est qu’il y a une quantité de travail incroyable à faire pour chaque cours. J’ai du faire des lectures d’une centaine de pages pour chaque mardi et jeudi au premier semestre, il a fallu s’accrocher. Un autre atout majeur de Dickinson est que cette université est en Pennsylvanie, à Carlisle.

Cette ville n’est certes pas très connue, mais elle est à deux heures de Philadelphie et de Washington, et à trois heures de New York.  Autant dire que même si vous n’y allez qu’un semestre, il y a de quoi visiter.

Quelques conseils donneriez-vous aux étudiants qui envisagent de faire une mobilité internationale?

Prenez-y vous très tôt dans l’année afin de pouvoir étaler les choses à faire pour compléter votre dossier. J’ai été voir les relations internationales du Mirail dès le début de ma deuxième année de licence et cela m’a été d’une aide précieuse tout au long de l’année. Essayez de passer le TOEFL dès Octobre ou Novembre, de façon à pouvoir le passer une deuxième fois en cas de score insuffisant, mais faites attention, car cela a un coût.

J’ai eu la chance d’avoir un score suffisant du premier coup mais certains ne l’ont pas eu et n’ont pas pu partir. Un dernier conseil à ceux qui envisagent de faire une mobilité internationale? Ne l’envisagez plus, faites-le!

Propos recueillis par Mélanie Le Bihan, Responsable des relations internationales de l’UTM

Photo : Mikaël Toulza

 

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