Équipe éditoriale : Jules, Patrick et Hazel.

Les perceptions de la campagne du point de vue des étudiants de la ville

C’est facile de devenir habitué au rythme rapide des grandes villes en France, mais pour profiter d’un peu de calme, on peut s’échapper à la campagne. Là, le style de vie est plus serein, les gens plus décontractés, les rues plein des bâtiments historiques. C’est facile pour nous, les étudiants qui habitons à Toulouse, d’oublier que toute la France n’a pas une culture toulousaine de la commercialisation et de la rapidité, où on peut trouver des distractions le jour comme la nuit. Comme les campus américains qui ont toutes les infrastructures nécessaires pour le divertissement et l’apprentissage des étudiants, la ville offre un environnement similaire. Les gens de Dickinson profitent bien de respirer l’air propre de la campagne et de découvrir les autres manières de vivre.

La nature

Près de Toulouse sont situées les Pyrénées. Juste une heure et demie en voiture à l’est, elles font partie d’un beau paysage du sud de la France. Dans les Pyrénées, la vie est très différente qu’à Toulouse. Quand Jules y a voyagé, elle a trouvé que la scène était immédiatement éblouissante. L’eau du lac était claire et turquoise, et les petites truites brillaient dans la lumière du soleil. Les hêtres encerclaient le lac, les feuilles commençaient juste à changer de couleur. Elle a vu les troupeaux de moutons, de chèvres, et de vaches. La randonnée était bucolique.

Les Français ont une vraie appréciation de la nature, et ils expriment cette idée dans leur manière de vivre. Dans les montagnes, nous avons observé une vie très liée à la terre. Toutes les petites maisons sont construites avec des pierres de la région, et presque chaque maison a une petite ferme pour faire pousser des végétaux ou élever des animaux. Ces habitants doivent respecter l’environnement parce qu’ils réalisent qu’ils en dépendent. C’est très simple, mais diffèrent des États-Unis, où nous échangeons volontairement le respect de l’environnement pour la facilité. On voit de plus en plus que les Français n’ont pas besoin d’essayer de respecter la nature, c’est juste une façon naturelle d’être et de vivre, pour eux.

Les Américains pensent souvent que les Français sont un peu lents et décadents, et que ce sont des amoureux des vacances et de l’heure du déjeuner. Mais nous trouvons que ce goût des pauses n’est pas un désir d’éviter le travail, c’est simplement un respect pour la santé et la nature, et une capacité à profiter de l’environnement.

La religion

La présence de la religion dans la société française est vraiment variée, et elle se manifeste différemment pour chacun. Nous avons observé l’influence de la religion dans des milieux différents en France. Jules est allée au sud de Toulouse, à Tarascon-sur-Ariège, petite ville qu’elle n’a pas trouvée aussi raffinée que d’autres villes touristiques comme Carcassonne ou Albi. Elle est située juste à la frontière entre la France et l’Espagne. Le dimanche, il y avait seulement un restaurant ouvert dans le centre-ville, et la nuit, elle n’a vu qu’un seul bar qui était ouvert. Elle trouvait que la ville accordait une importance à la religion : il y avait plusieurs monuments et bâtiments dévoués aux images de Dieu. L’église elle-même était remplie de statues d’or, de vitraux élaborés et de chef d’œuvres de scènes dramatiques. En même temps, il y avait un sens de délabrement à l’intérieur.

Une autre attraction touristique près de Toulouse est le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. C’est un pèlerinage très connu qui est enraciné dans la tradition du sud de la France. Les pèlerins y viennent pour l’expérience historique, pour participer à la tradition ou pour l’aspect religieux.

Quelle que soit leur motivation, tous les pèlerins semblaient partager une passion : celle de la randonnée. Et plusieurs d’entre eux étaient venus pour voir les reliques et aller à la messe dans les cathédrales. Les pèlerinages ne sont pas faciles ; les pèlerins racontaient les difficultés de la montée et de la descente, leur chance de trouver une masseuse dans un gîte, les ampoules aux pieds, et la joie de quelque chose d’aussi simple que de se voir offrir un café par d’anciens pèlerins sur le chemin.

Pendant un dîner avec les pèlerins, une étudiante américaine a senti la convivialité entre les pèlerins, qui étaient heureux de rencontrer des gens qui partagent un mode de vie similaire (pendant qu’ils font leurs pèlerinages), et d’échanger sur leurs expériences.

En fait, les façons par lesquelles les Français vivent leur religion ne sont pas noires ou blanches. Julien a décrit à quel point l’identité religieuse des Français est complexe : “tous les Français ne parlent pas de la religion de la même manière, et ils n’expriment pas leur identité religieuse (s’ils en ont une) de la même façon. Sur papier, la laïcité a pour but de garantir l’égalité républicaine dans le gouvernement et dans la société. Cependant, dans les discours que l’on voit aujourd’hui il m’est clair qu’il y a toujours un débat sur le concept de laïcité sur papier et sa pratique dans la société française. Je trouve que même si nous n’avons pas le concept français de laïcité aux États-Unis, il y a une vraie similarité de la complexité du sujet dans les deux pays.”

L’interdépendance ville/campagne

Les différences entre la compagne et la ville en France sont comparables à celles qui existent aux États-Unis. Les villages (particulièrement ceux qui n’ont pas de grandes attractions touristiques) sont un peu plus isolés, et le rythme de vie y est plus lent. C’était agréable de visiter des villages dont l’activité commerciale n’est pas extrêmement développée, mais en même temps, nous pouvons comprendre que le tourisme est important pour leur économie et leur survie. Il semble que les échanges entre les gens des deux types de communauté (rurale et urbaine) sont essentiels pour la vitalité des deux. La question de l’embourgeoisement capitaliste versus la préservation du patrimoine et des modes de vie “à l’ancienne” reste actuelle et importante, que ce soit dans les quartiers de Toulouse ou à la campagne.