Des images

Barney, Alice Pike. “Natalie In Fur Cape.” Wikimedia Commons, Smithsonian Institution, https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Natalie_Barney_in_Fur_Cape.jpg. 

Barney, Natalie Clifford. Un Renard Dans Le Miroir, http://www.unrenarddanslemiroir.com/2016/08/natalie-clifford-barney.html.

Bisset, Colin. “20 Rue Jacob.” Colin Bisset, https://colinbisset.com/128/. 

Brooks, Romaine. Natalie Barney & R. Brooks. Geneva. c.1915. JSTOR, https://jstor.org/stable/community.13707120. Accessed 8 Apr. 2023.

Brooks, Romaine. R. Brooks & Natalie Barney. c.1935. JSTOR, https://jstor.org/stable/community.13704258. Accessed 8 Apr. 2023.

JKD Atlanta. “Paris Posters Left Bank.” Openverse, https://openverse.org/image/16968625-fd70-4bdd-a2fc-5f7d976dc214?q=paris%20left%20bank. 

Johnston, Francis Benjamin. “Alice Pike Barney.” Brooklyn Museum, Library of Congress, Prints and Photographs Division, https://www.brooklynmuseum.org/eascfa/dinner_party/heritage_floor/alice_pike_barney. 

Roederstein,, Ottilie Wilhelmina. “Albert Clifford Barney.” Smithsonian American Art Museum, Smithsonian American Art Museum, https://americanart.si.edu/artwork/albert-clifford-barney-21130. 

“Les commentateurs en ont si long à dire qu’en général ils s’arrêtent dès les premiers mots…Il faudrait tout un livre pour dire Natalie Barney, et ce livre existe.” -Lucie Delarue-Mardrus, sur Natalie Barney dans Aventures de l’esprit (150) 

Le nom de Natalie Barney était célèbre, et peut-être notoire, pour quelques personnes. Son comportement inspirait beaucoup et inculquait un sens d’admiration ou de jalousie aux autres. Elle gardait plusieurs femmes pour les amantes avec des relations variées qu’elle a décrit comme « fidèle/infidèle » (Souhami 251). Elle restait fidèle à l’idée d’amour, mais elle aimait comme un travail, le plus largement et le plus possible (A Perilous Advantage 92).

“To be coward enough to choose!” -Natalie Clifford Barney, “Little Mistresses” (101)

 

“Lovers too should get the day off.” -Natalie Clifford Barney, “Their Lovers” (105)

En refusant de conformer à ces normes sexuelles, à la fois en nombre et en sexe, Barney s’est fait beaucoup d’ennemis, et encore plus d’amantes; quelquefois, certaines personnes se considéraient comme les deux. Elle faisait de sa vie un art, et ses relations en faisaient partie (Aventures de l’esprit 150).

Une autre photo de Natalie Barney et Romaine Brooks

Natalie Barney et Romaine Brooks, un de ses amantes

 

 

 

 

“A woman: take her or leave her, but do not take her and leave her.” -Natalie Clifford Barney, “Little Mistresses” (103)

 

“It is harder to keep what you’ve got than to catch someone new…To love what one has is to be resigned to never getting what one wants.” -Natalie Clifford Barney, “Little Mistresses” (104)

 

Dans un moyen, Barney ouvrait la porte à de nouvelles possibilités avec ces décisions. Dans un salon international, ces idées circulaient et devenaient une partie du canon accepté dans leur histoire (Hawthorne 66).

L’Amazon, Natalie Barney, peint par Romaine Brooks (photo par moi, dans le Musée Carnavalet!)

Description de L’Amazon par le Musée Carnavalet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

**De plus**: La majorité des citations que j’utilise vient des pensées et des écritures de Natalie Barney. Son style, en même temps court et un courant de conscience, existait en résistance à des traditions masculines du récit (Souhami 219). Pendant qu’elle déplorait l’élite littéraire masculine, des autres l’observaient comme peu professionnelle et paresseuse. Pourtant, elle ne pouvait écrire dans ce style que grâce à son privilège et à son héritage.

“I never get to the end of an idea — it is far too far.” -Natalie Clifford Barney, “Literature” (118)

Le salon

“What did you see in the Salon? I saw — that I was seen.” -Natalie Clifford Barney, “Little Mistresses” (102)

Pour Natalie Barney, une des grandes motivations pour fonder un salon à 20 rue Jacob était son désir d’être libre pour agir comme elle voulait. Paris, avec cette culture historique des flâneurs (soixante ans plus tôt), invitait de l’aise et de l’exploration par ses résidents. « [The] city of like minds and hearts, » Paris devenait l’endroit parfait pour Natalie Barney d’accueillir des autres qui cherchaient les aventures, les liaisons, et les expériences similaires (Souhami 251). Chaque vendredi, son salon amenait des lesbiennes, des amoureux de littérature, des intellectuels, et beaucoup d’autres dans son environnement. Ses « originalités de Paris » partagaient quelques valeurs malgré leurs identités différentes (Aventures de l’esprit 150).

20 rue Jacob, le pavillon de Natalie Barney (Crane)

20 rue Jacob, aujourd’hui (je pense?)…Je ne me souviens pas pourquoi j’ai pris cette photo.

Un photo d’internet…
plus précise ?

 

 

 

“Paris has always seemed to me to be the only city in which one can live as one sees fit…she continues to reflect, and even encourage, personality.” -Natalie Clifford Barney, “Predestined for Free Choice” (91)

 

 

 

 

Le salon apprécie aujourd’hui un état mythique, grandement grâce à la carte que Natalie Barney a dessiné pour le devant de Aventures de l’esprit (Hawthorne 66). Au sommet, son temple de l’amitié attire l’attention sur lui, un symbole de son amour le plus profond: dans la petite salle sous ce temple, Natalie a organisé des dîners intimes pour ses amis les plus proches (Crane 150, Souhami 250). Ce temple est suivi d’une ligne qui coule sur toute la carte: l’Amazone traverse tout cet espace (Crane 147-8). Le placement de chaque invité semble intentionnel, bien que désordonné: même s’ils n’étaient pas présents en même temps, ou du tout, ce dessin crée cette illusion pour réaliser l’étendue de l’influence de Natalie sur le monde qui l’entoure (Crane 152). Elle a dit, « ‘I didn’t create a salon…a salon was created around me’ » (Souhami 248). Ainsi, le dessin affiche plein de personnages: anglophones et francophones, amoureux et intellectuels, morts et vivants (Crane 152). Au centre, Barney a placé ses confidents les plus fidèles (Crane 152-3). Vers le temple d’amitié s’asseoient les noms des personnes qui sont mortes au temps de la création de cette carte (par exemple, Renée Vivien). Le temple sert comme un panthéon littéraire pour ces voix importantes dans la vie de Barney, des amants, des muses, et des amis (Crane 153).

La carte du salon, par Natalie Clifford Barney

Temple de l’amitié, pour des amis les plus proches de Natalie (Crane)

Son statut et son privilège

NOTE: PLEASE READ THE POST BELOW THIS FIRST. THE ORDER WILL NOT CHANGE.

“Your resistance: so many sighs for the life you do not dare to live!” -Natalie Clifford Barney, “Their Lovers” (107)

Quand Albert Barney est mort, Natalie Barney a été soutenue pour tout le reste de sa vie. Elle ne travaillait pas parce qu’elle n’avait pas le besoin. Beaucoup de ses collègues écrivaient pour leurs métiers et, plus important, pour l’argent, mais la position socioéconomique de Natalie Barney empêchait cette nécessité (Souhami 251). En fait, elle avait la richesse pour élever le statut de ses amis quand ils luttaient pour faire un profit avec leur art. Toute sa propre écriture venait de la passion: c’était un passe-temps pour son loisir. Pour cette raison, Natalie Barney développait un style d’écriture distinct, ainsi qu’une vue fluide du monde.

“What inner resources one must have to live a life of idleness without tiring.” -Natalie Clifford Barney, “Scatterings” (98)

 

“A thought falls like a ripe fruit from the tree of idleness.” -Natalie Clifford Barney, “Literature” (119)

Natalie Barney attachait de l’importance à une type de vie que la majorité de personnes, et des femmes en particulier, ne pouvaient pas vivre tout le temps (Souhami 252). D’être une partie de cette communauté, on avait besoin de posséder des ressources et de l’indépendance: de penser, de partager ses pensées, et de bouger dans les espaces physiques. La responsabilité de répondre à un père, un frère, ou un mari limitait plusieurs femmes d’être vraiment libres, tout quand Natalie Barney ressentait la joie d’être inoccupé dans ce mouvement crucial. « From a bubble of privilege, she extolled idleness » comme un prérequis pour vraiment se connaître et sa propre place dans le monde (Souhami 252).

“I never explain myself, I do my bidding.” -Natalie Clifford Barney, “Scatterings” (97)

Mais, Paris restait une ville essentielle pour l’évolution d’un monde intellectuel qui défiait les normes du temps…pourquoi ?

Sources primaires et secondaires

Barney, Natalie Clifford, and Katy Barasc. Aventures De L’esprit. Persona, 1983. 

Barney, Natalie Clifford. A Perilous Advantage: The Best of Natalie Clifford Barney. Translated by Anna Livia, New Victoria, 1992. 

Crane, Sheila. “Mapping the Amazon’s Salon: Symbolic Landscapes and Topographies of Identity in Natalie Clifford Barney’s Literary Salon.” Gender and Landscape: Renegotiating the Moral Landscape, edited by Bonj Szczygiel et al., Taylor & Francis Group, 2013, pp. 145–160, https://ebookcentral.proquest.com/lib/dickinson/reader.action?docID=200719

Eells, Emily. “Writing the Life of Natalie Clifford Barney’s Salon: ‘le cercle d’enchantement et d’inspiration.’” Comparative Critical Studies, vol. 18, Edinburgh University Press, 2021, pp. 12–35., https://doi.org/10.3366/ccs.2021.0414.  

Hawthorne, Melanie. “Clans and Chronologies: The Salon of Natalie Barney.” A Belle Epoque?: Women and Feminism in French Society and Culture 1890-1914, edited by Diana Holmes and Carrie Tarr, 1st ed., Berghahn Books, 2007, pp. 65–78. JSTOR, http://www.jstor.org/stable/j.ctt9qd89w.10. Accessed 7 Apr. 2023.

Souhami, Diana. “Natalie Barney.” No Modernism Without Lesbians, Head of Zeus, London, 2021, pp. 213–292.

La début de sa vie

NOTE: PLEASE READ THIS POST FIRST.

“I am a lesbian. One need not hide it nor boast of it, though being other than normal is a perilous advantage.” -Natalie Clifford Barney

Pendant sa vie entière, qui était très longue, Natalie Clifford Barney (1876-1972) transformait en arme son identité lesbien, faisant un avantage d’être distinctement autre. Ses croyances étaient indépendantes et fluidesen nature: la liberté était le droit de sa naissance et elle l’a démontré dans tous ses actions: dans le défi contre son père, son expatriation à Paris, la fondation de son salon, et sa polygamie malfamée avec des femmes (Souhami 216). Elle faisait ce qu’elle voulait, et elle créait elle-même avec un sens de transparence et de privilège.  Pendant l’ère du modernisme, elle confrontait les attentes dans tous les aspects de sa vie.

Albert Clifford Barney, le père de Natalie

Alice Pike Barney, la mère de Natalie

Natalie dans un manteau de fourrure par sa mère

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans son enfance, Natalie Barney observait une dynamique tendue entre ses parents. Son père était alcoolique et il contrôlait chaque mouvement de sa femme, Alice Pike Barney, jusqu’elle developpait pour il un mépris profond. Voyant la position emprisonnée de sa mère qu’elle adorait si chèrement, elle était la première femme qu’elle aimait vraiment, Natalie perdait tous ses sentiments pour son père et s’engagait d’une vie sans son autorité (Souhami 218). Aussi jeune que dix-huit, Natalie commencait des relations avec d’autres femmes, à l’insatisfaction et la déception de son père (Souhami 221). Il la prohibait du contact avec une de ses intérêts romantiques et, même si Natalie essayait de se révolter contre ses règles, elle décidaient à terme de se tenait à une fiançailles « chaste and intellectual » avec un homme (Robert Cassatt) pour protéger la promesse de son héritage (Souhami 225, 227). Quand il est mort finalement à 5 décembre 1902, Natalie s’est retrouvée propriétaire de $2.5 million (égale à $75 million quand ajusté pour l’inflation de 2020). Sans occupation et sans larmes, Natalie décide de se déplacait définitivement pour la France, spécifiquement pour Paris, plus libre que jamais (Souhami 238).