“What did you see in the Salon? I saw — that I was seen.” -Natalie Clifford Barney, “Little Mistresses” (102)
Pour Natalie Barney, une des grandes motivations pour fonder un salon à 20 rue Jacob était son désir d’être libre pour agir comme elle voulait. Paris, avec cette culture historique des flâneurs (soixante ans plus tôt), invitait de l’aise et de l’exploration par ses résidents. « [The] city of like minds and hearts, » Paris devenait l’endroit parfait pour Natalie Barney d’accueillir des autres qui cherchaient les aventures, les liaisons, et les expériences similaires (Souhami 251). Chaque vendredi, son salon amenait des lesbiennes, des amoureux de littérature, des intellectuels, et beaucoup d’autres dans son environnement. Ses « originalités de Paris » partagaient quelques valeurs malgré leurs identités différentes (Aventures de l’esprit 150).

20 rue Jacob, le pavillon de Natalie Barney (Crane)

20 rue Jacob, aujourd’hui (je pense?)…Je ne me souviens pas pourquoi j’ai pris cette photo.

Un photo d’internet…
plus précise ?
“Paris has always seemed to me to be the only city in which one can live as one sees fit…she continues to reflect, and even encourage, personality.” -Natalie Clifford Barney, “Predestined for Free Choice” (91)
Le salon apprécie aujourd’hui un état mythique, grandement grâce à la carte que Natalie Barney a dessiné pour le devant de Aventures de l’esprit (Hawthorne 66). Au sommet, son temple de l’amitié attire l’attention sur lui, un symbole de son amour le plus profond: dans la petite salle sous ce temple, Natalie a organisé des dîners intimes pour ses amis les plus proches (Crane 150, Souhami 250). Ce temple est suivi d’une ligne qui coule sur toute la carte: l’Amazone traverse tout cet espace (Crane 147-8). Le placement de chaque invité semble intentionnel, bien que désordonné: même s’ils n’étaient pas présents en même temps, ou du tout, ce dessin crée cette illusion pour réaliser l’étendue de l’influence de Natalie sur le monde qui l’entoure (Crane 152). Elle a dit, « ‘I didn’t create a salon…a salon was created around me’ » (Souhami 248). Ainsi, le dessin affiche plein de personnages: anglophones et francophones, amoureux et intellectuels, morts et vivants (Crane 152). Au centre, Barney a placé ses confidents les plus fidèles (Crane 152-3). Vers le temple d’amitié s’asseoient les noms des personnes qui sont mortes au temps de la création de cette carte (par exemple, Renée Vivien). Le temple sert comme un panthéon littéraire pour ces voix importantes dans la vie de Barney, des amants, des muses, et des amis (Crane 153).

La carte du salon, par Natalie Clifford Barney

Temple de l’amitié, pour des amis les plus proches de Natalie (Crane)