Dans les librairies de Toulouse, de Bordeaux, et de Paris, j’ai vu beaucoup des livres traduits de l’anglais. Ici on voit les livres de Jane Austen, auteur célèbre d’Angleterre, mais on peut aussi voir les livres de Margaret Atwood, Virginia Woolf, Ken Follett, Adrienne Rich, Starhawk (féministe américaine), Julian Fellowes, Emma Cline, Anna North, Maria Semple …. Bien que les premières auteures citées sont grandes écrivaines bien connues dans le monde, les autres n’ont pas le statut de grandeur et renommée qu’en ont Virginia Woolf et Adrienne Rich. Les écrivains anglophones qui sont publiés en traduction en France sont plutôt les écrivains anglais/américains qui sont bien connus dans leurs propres pays, mais qui ne sont pas tellement célèbres à l’étranger – sauf que pour la France. C’est vrai que quelques livres des années récentes se sont passées en anglais – comme The Elegance of the Hedgehog, Muriel Barbery, originalement L’elegance de l’hérisson, ou The Perfect Nanny, Leila Slimani, originalement Chanson Douce – mais la plupart des “bestsellers” français ne sont pas traduits, ne passent pas par l’océan atlantique, et ne sont pas ni connus ni lus dans les Etats-Unis.
Les traductions de ces livres américains en particulier (comme Where’d You Go, Bernadette ; The Life and Death of Sophie Stark ; The Girls, livres ancrés dans la culture et la conscience américaine) montrent la fascination et le désir évidentes dans la conscience française vers l’anglophonie et l’Amérique. Jane Austen, Virginia Woolf, et plusieurs autres occupent une place dans la culture mondiale de la littérature qui est la pareille des auteurs comme Simone de Beauvoir, Alexandre Dumas, ou Victor Hugo : écrivains français dont leur gloire s’étend dans les autres pays et les autres langues en fonction de leur célébrité et leurs contributions à la culture et la littérature d’humanité, ne pas de que leur propres pays. Mais les auteures comme Maria Semple et Gillian Flynn sont déjà parvenues à une audience française malgré le fait que les livres équivalents français ne sont traduits en anglais pour une audience américaine. A mon avis, ce phénomène montre le déséquilibre de l’échange culturelle entre la France et les Etats-Unis. La France est ouverte aux offertes étrangères, et les lecteurs et la culture peuvent accepter et apprécier les données des autres pays. En France on peut lire un livre traduit de l’anglais qui porte sur la vie, l’histoire, et l’avis américaines beaucoup plus souvent qu’on peut lire un livre pareil aux Etats-Unis. L’Amérique est beaucoup plus fermée ; on ne prend pas des autres cultures pour les apprendre. Dans ma propre vie aux EU je n’ai pas vu les sections des librairies dédiées aux livres traduits qui sont aussi grandes comme les sections en France. Il y a un sens de fermeture aux EU aux produits culturelles qui ne sont pas ancrées dans l’ “americanisme,” où dans la France on lit les livres traduits pour les lire et pour les apprendre.
Moi je trouve que ce phénomène réfléchisse les tendances culturelles qui existent déjà dans les deux cultures. La France est plus internationale, entourée par les autres pays européens, avec un sens plus compréhensif des cultures et des nations étrangères. Mais les EU sont plus fermés aux autres. C’est un échec de la part des EU que nous ne lisons que la littérature anglophone avec vraiment peux des exceptions. On doit lire plus des livres français, espagnols, allemands – pas seulement les livres très, très célèbres ou fameux qui sont bien connus dans 45 langues, mais les livres français qui portent sur la France et la vie française. Cette forme de communication inter-culturelle est une des choses qui peuvent aider à améliorer la situation désastreuse de notre monde moderne. Il faut que nous échangeons nos livres, nos idées, et nos manières de vie. Si on commence par lire les livres des autres, peut-être on finit par créer un monde plus juste, plus beau, plus ouvert. C’est peut-être un plan bien loin de notre moment, mais on doit commencer quelque part.