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La Chocolatine – Ou pourquoi il ne faut pas dire Pain au Chocolat à Toulouse

Comme tant des gens, j’adore des pâtisseries sucrées. Et quand je pense d’un dessert typiquement français, je pense à la chocolatine (« chocolate croissant » en anglais). Mais sais-tu qu’il y a un site web seulement à la question si on dit pain au chocolat ou chocolatine ? Et sais-tu que cette pâtisserie était l’origine des controverses politiques locales et nationales dans la France ? Lorsqu’ils parlent des chocolatines/pains au chocolat, les français.e.s ne plaisantent pas. Voici, ce sont les choses qu’il faut savoir sur la chocolatine et leur importance en Toulouse et dans la culture française.

Selon GEO magazine (Chaulin 2023), la confusion pour définir cette pâtisserie origine au XVIIe siècle, lorsque Marie Antoinette la a importés de Autriche. Les premiers croissants et soi-disant Schokoladencroissants (= croissant au chocolat, allemand) ont été vendues dans la Boulangerie Viennoise à Paris en 1837. Les français.e.s ont appelé ces friandises chocolatines au lieu de Schokoladencroissants, car c’était plus facile à prononcer. Mais durant la XXe siècle, la recette de la chocolatine a été modifié de la pâte à pain à la pâte feuilletée, et les boulangers ont changé le nom, cette fois à pain au chocolat.

Après l’histoire complexe du mot, il est logique que les français.e.s débattent encore le bon terme.  Voici une statistique que montre l’usage régional de chocolatine et de pain au chocolat :

https://blog.adrienvh.fr/2012/10/16/cartographie-des-resultats-de-chocolatine-ou-pain-au-chocolat/.

Elle est créé par Romain Mènard, un concepteur français qui trouve qu’il y a « la frontière géographique et lexicale entre la chocolatine du sud et le pain au chocolat du nord » (Adrien V.H. 2012). Il a construit un site web ou les personnes peuvent indiquer où ils venaient et s’ils disaient chocolatine ou pain au chocolat.  Après seulement deux semaines, plus de 20 000 gens avaient visité son site internet. C’est un sujet important dans la culture française ! Si tu dis chocolatine ou pain au chocolat, cela réfléchis ton identité locale, régionale et peut-être nationale. Toute la discussion, alors que l’origine de la pâtisserie n’est même pas française. Bien sûr, la plupart des français.e.s ce ne prennent pas trop sérieux.

La chocolatine est également un thème dans les débats politiques. En 2012, un candidat á la présidence du parti conservatif UMP a utilisé la chocolatine pour discuter un discours islamophobe. Il a raconté une histoire d’un étudiant en collège qui ont « arraché son pain au chocolat par des voyous » d’un garçon musulman qui supposément a dit que « qu’on ne mange pas au ramadan » (Le Progrès 2012). Cela montre que ce symbole de la cuisine française peut être et est utilisé pour créer une identité nationale qu’exclure des religions, cultures et identités diverses. En 2018, le débat à la question si on dit pain au chocolat ou chocolatine s’est intensifié lorsque le parti Les Républicains ont lancé un « Amendement Chocolatine” en parlement (Chaulin 2023). Ils ont essayé de faire “chocolatine” le seul mot officiel pour cet pâtisserie utilisé dans tout le pays. Toutefois, l’Assemblée National a rejeté l’idée pour son insignifiance.

https://www.forbesindia.com/article/lifes/meet-dimitri-bordon-your-chocolate-croissant-world-champion/91975/1

À Toulouse, la chocolatine a une grande signifiance culturelle. La plupart d’habitant.e.s est d’accord : On dit chocolatine ! 91 percent des personnes interrogées sur le site web du Mènard qui habitent à Toulouse disent qu’ils préfèrent ce mot (Adrien V.H. 2012). De plus, Toulouse est l’hôte du Coupe du Monde de la chocolatine (et pain au chocolat), une compétition ou boulangèr.e.s du douze pays se battent pour trouver qui peut cuire la meilleure chocolatine (The Local France 2024). Les participant.e.s viennent de 20 pays, y compris le Vietnam, le Canada, le Cameroun ou le Liban. En 2024, le gangnant était Dimitri Bordon, un boulanger-pâtissier de Toulouse. Alors, lorsque tu es à Toulouse, tu peux manger la meilleure chocolatine du monde ! Selon cet article, on peut trouver les plus délicieuses chocolatines au Poussin Bleu, la Boulangerie Cyprien, ou La Maison Pillon.

J’ai appris beaucoup en rechercher la signification des chocolatines ou pains au chocolat à Toulouse et dans toute la France. Donc, maintenant tu connais l’histoire de la chocolatine, et pourquoi il ne faut jamais dire pain au chocolat dans une boulangerie toulousienne. Si tu arrives à Toulouse, tu dois nécessairement essayer la pâtisserie délicieuse.

 

Citations :

Chaulin, Charlotte. « Pain au chocolat ou chocolatine : que dit l’Histoire ? » GEO magazine. 30 avril 2023. Mis à jour le 16 novembre 2023. https://www.geo.fr/histoire/pain-au-chocolat-ou-chocolatine-que-dit-lhistoire-214440.

Le Progrès. “Copé et la polémique du pain au chocolat et du ramadan.” 6 octobre 2012. https://www.leprogres.fr/france-monde/2012/10/06/cope-et-la-polemique-du-pain-au-chocolat-et-du-ramadan.

Lion, Marine. “On vous dit où trouver les meilleures chocolatines de Toulouse… et peut-être du monde !” L’Essentiel. 2 mars 2024. https://www.ladepeche.fr/2024/03/02/on-vous-dit-ou-trouver-les-meilleures-chocolatines-de-toulouse-et-peut-etre-du-monde-11798223.php.

Mènard, Romain. « Chocolatine ou Pain au chocolat ? » http://chocolatineoupainauchocolat.fr/.

The Local France. “French baker hailed chocolate croissant world champion.”. 11 mars 2024. https://www.thelocal.fr/20240311/french-baker-hailed-chocolate-croissant-world-champion.

V.H., Adrien. « Cartographie des résultats de Chocolatine ou Pain au chocolat ? »16 octobre 2012. https://blog.adrienvh.fr/2012/10/16/cartographie-des-resultats-de-chocolatine-ou-pain-au-chocolat/.

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La queue du paon : L’importance et l’histoire de l’islam au Maroc et Rabat

La queue du paon : L’importance et l’histoire de l’islam au Maroc et Rabat

Par Aidan Driver

Photo de National Geographic : « The inside guide to Rabat, Morocco’s underrated capital »: https://www.nationalgeographic.co.uk/travel/2022/04/the-inside-guide-to-rabat-moroccos-underrated-capital.

Introduction

J’ai toujours eu une curiosité naturelle pour le monde musulman. En grandissant dans le district scolaire américain, c’était une région d’un monde qui a été largement ignorée, même si c’est la deuxième la plus grande religion du monde. La Maroc lui-même a également été un intérêt majeur pour moi depuis que mes parents m’ont emmené dans le rocher de Gibraltar, un endroit où l’on peut voir le Maroc de l’autre cote de la mer Méditerranée. L’horaire strict de mes parents ne permettait pas une visite, ce qui me frustre à ce jour. Ce blog synthétise ces intérêts au profit de ce qui cherche à s’enrichir dans l’histoire islamique du Maroc avec le programme d’études à l’étranger Dickinson à Rabat.

Contexte et démographie

Depuis la conclusion des conquêtes Islamiques sur l’empire byzantin au début des années 700, la religion de l’Islam a été une force religieuse, culturelle et politique dominante en Afrique du Nord. Bien que la démographie religieuse ait change depuis cette période, le Maroc moderne a été établi en grand parti sunnite, une secte de l’Islam, depuis la création de la dynastie Alawite au XVIIe siècle. Selon le Centre international d’études sur le droit et la religion, 98,6% de la population marocaine est musulmane sunnite, le reste de la population participant a d’autres religions judéo-chrétiennes. Rabat, la capitale du Maroc, abrite toujours des lieux de culte pour toutes les religions judéo-chrétiennes. Comme c’est la capitale, la ville est plus laïque que les centres religieux comme Fès.

Représentant différentes religions a Rabat: https://www.moroccoworldnews.com/2013/11/111813/moroccos-capital-a-city-of-peaceful-religious-coexistence

Une histoire du Maroc avant l’Islam

L’ancien nom du Maroc était « Al Maghrib Al Aqsa », ce qui signifie l’ouest lointain. Ibn Khaldoun, un célèbre philosophe et érudit musulman a un jour décrit ce domaine comme « pays détache de tout autre pays ». Bien que ce point de vue ait pu être vrai pour Khaldoun, c’est une croyance de quelqu’un qui n’était pas du Maroc, mais de Tunisie. Bien qu’il soit séparé à la fois par la mer Méditerranée et les montagnes de L’Atlas, le Maroc a une histoire et une culture riches avant et après l’arrivée des conquérants romains, byzantins et arabes. Les premières personnes qui se sont installées au Maroc ont été les Berbères. Le Berbère, selon Ibn Khaldoun, a reçu le nom de mot arabe Barbara qui fait référence à la fois au rugissement d’un lion et a un cri qui ne peut pas être compris. C’est un autre exemple d’histoire et de titre façonnés par les forces dominantes de l’époque. Dans ce cas, le Moyen-Orient était le noyau et le Maroc, la périphérie, selon les érudits arabes. Puisque le Maroc a eu peu de valeur économique pour les conquérants, les groupes berbères de l’époque se sont battues avec succès pour maintenir leur culture. Cette culture reste aujourd’hui.

Ruines romaines au Maroc: https://www.artnews.com/art-news/news/ancient-roman-watchtower-volubilis-morocco-1234644605/

Etablissement religieux Marocain modern

La dynastie alawite est la puissance dirigeante au Maroc depuis le milieu du XVIIe siècle. La monarchie maintenant dirigée par Muhammad VI sert de dirigeants religieux et politiques au Maroc. Avant la colonisation française au 1912, la monarchie a enracine son autorité religieuse de trois manières principales : revendiquant la descendance du prophète Muhammad, l’alliance avec les ordres soufis (un type de religion populaire qui place de l’importance sur des érudits religieux spécifiques), et l’uluma (institutions d’érudits religieux). En raison de la pieuse population sunnite ainsi que de l’importance sociale des ordres soufis et des uluma, le pouvoir politique a été assuré pour les Alawites.

Président Muhammad VI: https://www.lamoncloa.gob.es/multimedia/galeriasfotograficas/presidente/Paginas/2022/070422-sanchez-marruecos.aspx

Cet établissement a changé après la décolonisation française en 1955. Le modernisme balayait le monde musulman depuis longtemps à ce stade et le Maroc, suivant les pas de la Turquie en 1925, le Maroc commencerait à sévir contre les ordres soufis. Les modernistes considéraient certaines de ces pratiques comme archaïques et la monarchie craignait que les ordres ne facilitent pas la propagation des idéaux socialistes. En remplacement de ces idées, la monarchie a soutenu la propagation d’un « salafisme » plus radical et exclusif. Le salafisme est une version extrêmement conservatrice de l’Islam. Cette stratégie est largement considérée comme l’une des principales raisons des attentats à la bombe de Casablanca en 2003. Depuis cette tragédie, la monarchie a pris des mesures pour inverser les actions contre les ordres soufis et les ulumas marocains. Après les attaques, Muhammad VI a décrit les ordres comme cruciaux pour l’Islam marocain tout en promouvant un Islam plus tolérant et inclusif.

Conclusion

Il est important de connaitre cette histoire parce qu’il est essentiel que les personnes de différentes régions reconnaissent les traditions et les croyances des autres. Cependant, il est également important de se rendre compte que ni les Marocains ni les musulmans ne sont pas monolithiques. Le Maroc est un excellent exemple de cette diversité parce qu’il abrite des ordres soufis, des érudits religieux, des chrétiens, des juifs et des gens d’origine berbère et arabe. Rabat elle-même est une ville diversifiée ou la tradition islamique et la politique et les idées post-modernes se rencontrent. Si les étudiants comprennent l’histoire du peuple et de la tradition du Maroc, ils auront du succès lorsqu’ils étudieront à Rabat. J’ai terminé par une anecdote qui, expliquée par Abdellah Tourabi, est l’une des préférées de nombreux historiens marocains : A Bagdad, un courtisan essayait de flatter le calife en comparant le monde à un oiseau, avec une tête à l’est, des ailes au Yémen et en Syrie, le cœur en Irak et la queue au Maghreb. Un marocain a accepté de dire « oui, le monde ressemble effectivement à paon ».

Avenue President Roosevelt: https://www.britannica.com/place/Rabat

 

 

 

Bibliographie

“ʿAlawī Dynasty.” Encyclopædia Britannica, Encyclopædia Britannica, inc., http://www.britannica.com/topic/Alawi-dynasty.

Arnold, Clay. “University of Central Arkansas: UCA.” Government Public Service and International Studies, University of Central Arkansas, uca.edu/politicalscience/home/research-projects/dadm-project/middle-eastnorth-africapersian-gulf-region/francemorocco-1930-1956/#:~:text=Crisis%20(March%2030%2C%201912%2D,independent%20kingdom%20for%20several%20centuries.

Belhaj, Abdessamad. “L’usage Politique de l’islam : L’universel Au Service d’un État. Le…” Recherches Sociologiques et Anthropologiques, Université catholique de Louvain (Unité d’anthropologie et de sociologie), 8 Feb. 2011, journals.openedition.org/rsa/575#article-575.

Fakir, Intissar. “The Moroccan Monarchy’s Political Agenda for Reviving Sufi Orders.” Islamic Institutions in Arab States: Mapping the Dynamics of Control, Co-Option, and Contention, Carnegie Endowment for International Peace, 2021, carnegieendowment.org/2021/06/07/moroccan-monarchy-s-political-agenda-for-reviving-sufi-orders-pub-84656.

Kartchner, Branden. “International Center for Law and Religion Studies: Morocco: Country Info.” International Center for Law and Religion Studies | @Morocco: Country Info, International Center for Law and Religion Studies, http://www.iclrs.org/blurb/morocco-country-info/.

McLean, John. “World Civilization.” Islamic Conquest of the Maghreb | World Civilization, courses.lumenlearning.com/suny-hccc-worldcivilization/chapter/islamic-conquest-of-the-maghreb/.

Tourabi, Abdellah. “Histoire. Le Maroc Avant l’islam.” Telquel.Ma, Telquel, Aug. 2012, telquel.ma/2012/08/12/histoire-le-maroc-avant-lislam_1084.