par Christina Socci

 

Une soirée au TNT (ou, la raison pour laquelle je suis à Toulouse)


L’acte d’étudier à l’étranger n’est pas une activité pour les âmes sensibles. Avant notre départ de Dickinson, pendant notre orientation, Global Education nous a dit que cette période serait, peut-être, l’une des plus provocatrices de notre vie— en fait, ces conseils étaient très difficiles à entendre au moment où l’on avait été accepté dans le programme de nos rêves. Pourtant, (un « pourtant » doit toujours exister dans ce type de récit) ils nous ont dit aussi que notre expérience à l’étranger pourrait être l’une des plus enrichissantes de notre vie. C’est une arme à double tranchant, mais la façon dont elle coupe dépendra surtout de nous, les étudiants, et de la manière dont nous trouverons notre chemin dans une culture et une langue différente.
Pour moi, l’aspect le plus difficile de cette expérience, pour l’instant, est mon incapacité à comprendre tout ce qui se passe. Avant mon arrivée, j’avais peur que cette caractéristique particulière me rende tous les jours déprimée et énervée. Si vous avez vu Paroles gelées, vous pouvez deviner le résultat de ma soirée au TNT…
Cependant, malgré ma compréhension limitée de l’intrigue après la scène du mariage (et, en fait, de ce qui se passait avant aussi), je suis partie du théâtre avec une appréciation des qualités artistiques de l’eau, du respect pour l’endurance et du talent des acteurs et des actrices, et, je pense maintenant, et un aperçu des raisons pour lesquelles j’ai adopté Toulouse comme ma propre ville. C’est vraiment bizarre d’avoir aimé la pièce, mais en pensant à Paroles gelées, je me suis rendue compte que l’acte d’étudier à l’étranger est similaire à celui de danser sur de la musique dans une langue étrangère. Même si on peut seulement comprendre quelques mots, quelquefois le rythme suffit. Pour moi, l’innovation incroyable dans ce nouveau récit des aventures de Pantagruel suffit. Peu importe mes échecs et les difficultés qui sont inhérentes à mon semestre à Toulouse, je sais qu’il y aura toujours un bon côté si je suis prête à le chercher.
« Les mauvais temps sont passés. » Trouvez un imperméable et surmontez la crise avec le sourire.