Ayant passé un semestre au Cameroun avant de venir à Toulouse pour l’année, Nina sait bien ce que c’est que le « choc culturel ». Elle pense que « ce n’est pas vraiment un choc culturel ici » et elle n’a observé « rien de si extrême qu’au Cameroun ». Elle trouve Toulouse assez « similaire aux Etats-Unis », alors qu’au Cameroun, « tout est très différent : les bâtiments, la langue…il fait très chaud, il y a des gens partout dans la rue ». Elle se rappelle de sa situation précaire en tant que femme d’origine non-africaine, avec des hommes qui l’appelaient « la blanche, la blanche ». Là-bas, le choc était plus dur. « Les droits des enfants et des femmes étaient moins développés », dit-elle, « et la condition humaine est beaucoup plus dure…on meurt tôt ». Elle a pu ainsi « comprendre dans un sens viscéral qu’on a de la chance d’échapper à ce destin ».
Plus qu’un choc culturel, son arrivée en France lui a apporté un sentiment de nostalgie. Elle explique : « Ici, je vois des choses qui se passent dans la maison de mes hôtes et je commence à avoir de la nostalgie pour ma famille et pour les USA », alors qu’au Cameroun la différence culturelle était « si extrême que la culture américaine ne m’a pas manquée, je ne reconnaissais rien ».