– Grant Shillington
Fin avril, me voilà assis sur une plage à Nice. Je regarde la mer Méditerranée. C’est bien sûr une destination touristique, mais cette belle mer est aussi une frontière meurtrière que doivent traverser des milliers de réfugiés du Moyen Orient pour fuir la guerre et vivre en sécurité. Je me fais cette réflexion suite à notre visite de la cité de l’immigration à Paris. Conçue de manière très française, l’exposition est organisée autour d’une problématique : qu’est-ce qu’une frontière ?
Les réponses sont diverses. Certes, ce sont des barrières qui empêchent la migration, mais certaines attirent le commerce. Par exemple, entre l’Inde et le Bangladesh, il existe un mur qui sépare deux populations et ceux qui le traversent risquent leur vie. Malgré le danger, plusieurs personnes du Bangladesh le franchissent chaque jours pour vendre leurs biens de l’autre côté de la frontière. Ceci est important parce qu’il faut réfléchir aux frontières comme si elles étaient actives et vivantes, et non pas isolées et tranquilles. Ce qui m’a surtout frappé, c’est que la mer que j’ai vu à Nice deux semaines plus tard est aussi un cimetière, d’où la nécessité d’être conscient des risques de la migration.
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