Pendant toute ma vie, j’ai entendu les descriptions grandioses de la cuisine française : sa perfection et sa diversité. Avant le début de ce semestre, chaque personne m’a parlé d’un repas, d’un vin, d’un fromage, d’une pâtisserie préférée. La renommée de la nourriture française s’étend autour du monde. Cependant, les trois premières semaines en France m’ont montré les éléments subtils que ni livre ni personne ne m’ont décrit.
Aux États-Unis, les entreprises énormes comme Chipotle, Panera et DunkinDonuts dominent le marché. À Toulouse, il n’existe pas de commercialisation de la nourriture. Dans chaque rue on peut trouver une boulangerie, une pâtisserie ou un café avec beaucoup de produits similaires. Pourtant, chaque petit magasin possède sa variation unique ou une bouchée spéciale. Jusqu’à maintenant, j’ai mangé seulement une cuisine de qualité incroyable. À mon avis, la meilleure cuisine est celle de mes hôtes.
Mes hôtes préparent les repas délicieux bien sûr, mais la qualité des dits repas surpasse le goût du soufflé ou de la galette des Rois. Ces repas sont les occasions où l’importance et le sens de la vraie cuisine française deviennent clairs. Nous progressons lentement avec chaque repas tout en respectant les différentes phases. Le plat principal, le fromage, le dessert et le café sont respectés chacun à son tour. Nous prenons toujours le temps de parler : non seulement des événements de la journée, mais nous nous engageons aussi dans des discussions : l’échange des philosophies politiques ou culturelles. Pendant le premier diner avec mes hôtes, j’ai discuté des perspectives américaines sur l’Union européenne.
La cuisine française est un aspect culturel crucial pour des raisons supérieures à son goût riche ou sa présentation sophistiquée. En France, on favorise un véritable respect pour la cuisine. C’est-à-dire, on respecte toutes les traditions qui accompagnent la cuisine. Les repas catalysent les liens entre les personnes. Quelle que soit la personne avec qui je partage un repas cela ne change pas la dynamique de ce qui se passe. Avec tous les amis ou la famille de mes hôtes, les personnes que je rencontre pour la première fois ou mes amis français de Jean Jaurès, nous prenons le temps d’échanger des points de vue sur des questions importantes. Le fromage, un café ou un repas ne sont pas simplement des choses qu’on mange ou une étape nécessaire et banale de la vie quotidienne. Ce sont des outils qui construisent des relations et des caractéristiques de la culture française qui vont me manquer profondément à la fin du semestre.
-Gibson Holland
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