Un article de Aaron Hirschhorn, Kelly Rojo Reyes et Sophie Phillips
Pendant notre séjour à Toulouse, un des plus grands chocs culturels pour nous a été la différence entre la nourriture et la cuisine française et ce qu’on mange habituellement chez nous aux États-Unis, ainsi que les différentes relations avec ce qu’on mange. D’abord, on va discuter des plusieurs aliments qui sont très courants à manger ici mais qui sont très difficiles à trouver aux États-Unis, et qu’on n’a jamais vu avant d’arriver ici. Puis, on va discuter de la relation entre la cuisine et la terre française. Enfin, nous discuterons de l’impact du couscous en France et de l’importance de la cuisine en tant qu’aspect de la culture. Tout cela va servir de donner un résumé de nos expériences avec la nourriture en France, et va démontrer quelques aspects de l’importance de la cuisine dans la culture française.
Les Aliments Français
La France est un pays avec une grande histoire culinaire avec beaucoup de repas uniques selon la région. Depuis mon arrivée à Toulouse, ma hôtesse m’a cuisiné de nombreux plats traditionnels français. D’habitude, je ne suis pas un mangeur très aventureux, et je n’aime pas trop manger de nouveaux repas. Cependant, je me suis dit que, puisque je suis en France, et que m’a hôtesse a acheté les nourritures et les a cuisinées, je doit au moins les goûter. Alors, c’est comme ça que j’ai fini par manger des aliments que je n’aurais jamais pensé à manger et dont je n’avais en fait jamais entendu parler auparavant.
D’abord, les viandes. Ma première nuit ici, ma hôtesse a cuisiné le confit de canard. Moi, j’aime bien manger d’autres types de viande similaire comme le poulet et la dinde, mais je n’avais jamais mangé le canard. J’avais un peu de peur, mais en fait je l’ai bien aimé. Il m’a rappelé du poulet. Quelques jours plus tard, mon hôtesse a cuisiné le canard encore, mais quand je l’ai vu il était très différent, et j’étais confus. Au lieu de ressembler à du poulet, il a ressembler à du bœuf. Elle m’a expliqué, quand j’ai demandé, que les différentes parties d’un canard sont différents: le confit de canard est la viande blanche, comme le poulet, tandis que d’autres morceaux de canard sont de la viande rouge, comme le bœuf. Et quand j’ai gouté ce morceau de canard, il a en fait gouté plus comme le bœuf. À cause de mon hésitation, mon hôtesse s’est bien rendu compte que je n’avais jamais mangé de canard avant qu’elle me le cuisiner, et elle a voulu bien savoir quelles autres viandes je n’avais jamais goûté. C’est ainsi que je peux désormais dire que j’ai aussi mangé de l’agneau et du veau.
Ainsi que la viande, j’ai mangé beaucoup de nouveaux fruits et légumes depuis mon arrivée à Toulouse. Les litchis m’ont surpris le plus. Encore la première nuit, après avoir fini le canard, elle m’a demandé si j’ai voulu un peu de dessert. J’ai dit oui, et elle a sorti un bol des fruits. J’ai vu des pommes, des bananes, des oranges, une mangue, mais aussi quelques autres que je n’avais jamais vu. J’ai remarqué aussi qu’il y avait un fruit de coque aussi, et je m’inquiétais parce que je suis un peu allergique aux fruits de coque, mais elle en a pris un est a expliqué que c’était en fait un fruit, appelé un litchi. Elle m’a montré comment le craquer et l’ouvrir, et j’ai découvert dedans un fruit blanc et très charnu. J’ai regardé comme elle l’a mit dans sa bouche, puis recracher le noyau, et j’ai copié ses actions. La douceur m’a surpris. C’était un gout très unique, mais j’ai bien aimé ça.
Le deuxième fruit nouveau que j’ai mangé, c’est un fruit qui s’appelle le kaki. Il était aussi un dessert, mais quand elle l’a sorti j’ai pensé que c’était une tomate. Cependant, elle l’a coupé en deux et m’a donné une moitié avec une cuillère. J’ai enlevé le fruit de sa peau et je l’ai mangé, et il m’a rappelé un peu d’une prune, et j’aime les prunes.
Je croix que manger ces nouveaux aliments, parmi d’autres que j’ai mangé (par exemple l’endive, une légume très amer que je n’ai pas bien aimé, et le cassoulet, un plat traditionnel de l’Occitanie, la région française où se trouve Toulouse), a amélioré mon immersion dans la culture française, car il a ouvert mes yeux à des nouvelles expériences et goûts. C’est à dire que, en mangeant ces aliments que je n’avais jamais mangé mais que mangent souvent les français, je pouvais plus me plonger dans la vie et la culture Toulousaine. De plus, en apprenant ce qu’ils mangent, j’ai appris aussi leurs habitudes, leurs coutumes, et leurs lois. Par exemple, en France il y a des aliments saisonniers, qu’on ne mange qu’en hiver ou qu’en été parce que ça c’est quand ils sont disponibles, lorsqu’aux États-Unis on peut trouver ce qu’on veut presque n’importe quand.
Enfin, le but de faire un semestre à l’étranger, selon moi, est non seulement d’améliorer mon niveau de français mais aussi de découvrir d’autres modes de vie auxquelles on peut comparer nos vies chez nous. Comme ça on peut apprendre et trouver de nouveaux expériences. Et la cuisine étant un aspect très important de la vie française, je trouve que ces rencontres que j’ai eu m’ont aidé à faire exactement ça, grâce à l’éducation culturelle que ma hôtesse m’a donné. À part ces expériences avec de l’alimentation peut-être plus régionaux, on a eu aussi des apprentissages au sujet du lien entre l’alimentation et la France comme pays ainsi que le monde au sens large, que nous décrirons ci-dessous.
Le terroir français
Un aspect de la culture française que j’ai remarqué est le lien fort entre l’alimentation et la terre. Les Français semblent d’être plus conscients des origines d’un produit que les Américains. Plusieurs fois, quand j’ai diné avec mes hôtes, ils ont pris le temps d’expliquer à moi les régions d’où viennent les plats, et aussi les coutumes qui les entourent. Certes, avec les fromages et les vins, leurs origines semblent être des caractéristiques d’importance majeure, presque pareil à leur goût. Cette conscience culturelle des origines des produits crée l’impression que les Français ont plus d’une connexion avec la nourriture qu’ils consomment.
L’un des exemples le plus représentatifs de cette attitude culturelle est le système d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC). Ce système, introduit en France en 1937 pour lutter contre la fraude, fait et régule des règles de production pour garantir la qualité des produits spécifiques. Aujourd’hui il y a 300 produits sous ce titre, la plupart d’entre eux étant les vins et les fromages. Ces appellations sont étroitement liées aux régions françaises, grâce à la croyance que les conditions spécifiques d’une région ont des impacts sur le goût final d’un produit. Cette croyance a un nom – le terroir. Dans l’exemple du roquefort, la loi d’AOC permit seulement les fromages moisis de brebis âgés dans les grottes de Roquefort-sur-Soulzon d’utiliser le nom. Les règles d’AOC contrôlent aussi, avec un degré élevé de précision, toutes les étapes de le faire. Malgré le fait qu’il existe d’autres fromages similaires au roquefort, le terroir spécifique de la région de Roquefort est considéré de donner un élément unique sur le fromage. Quand mon hôte m’a introduit à ce fromage, il a immédiatement indiqué sa région d’origine.
Ce système d’appellations existe sur l’échelle de l’Union Européenne aussi, sous le titre d’Appellations d’Origine Protégée (AOP). Contrairement au AOC, l’AOP n’indique pas la qualité d’un produit, juste sa région d’origine et ses étapes de production. Il existe aussi sur les niveaux de l’Union européenne et de France les organisations qui contrôlent les produits biologiques. Sur la plus grande échelle c’est le logo Eurofeuille ; sur l’échelle de la France c’est la Certification Agriculture Biologique. Ces deux organisations interdisent l’utilisation des pesticides de synthèse et garantissent des méthodes de production qui protègent l’environnement.
Le mouvement biologique est lié aux efforts d’être plus conscient aux impacts humains sur l’environnement. En plus des étiquettes marquant des fruits et des légumes comme “bio,” plusieurs des magasins avaient commencé à étiqueter leurs produits avec leurs pays d’origine, et le chiffre des kilomètres ils ont voyagé avant d’arriver chez magasin. Une nuit, quand j’ai mangé d’une mangue avec mes hôtes, j’étais surpris quand l’un de mes hôtes a annoncé que la mangue a voyagé jusqu’à 10,000 kilomètres de Pérou. Ces étiquettes servent le double objectif de rappeler les clients du taux environnemental de leurs achats, et aussi de les encourager d’acheter les produits locaux – les produits français. Ces efforts de protéger l’environnement protègent, à leur tour, le savoir-faire inextricable de la terre et aussi de la culture gastronomique Française.
La nourriture comme symbole de résilience
Avant mon arrivée en France, j’avais longtemps entendu dire que la France était une nation d’immigrés, comme les États-Unis, avec l’Afrique du Nord comme plus grande population d’immigrés. Fascinée par les différentes cuisines, j’étais excitée à l’idée d’essayer les différentes cuisines maghrébines en France, surtout en raison de la proximité géographique de la France avec d’autres pays. À mon arrivée à Paris, le premier plat que j’ai goûté était le couscous. Accueillie en arabe par des serveurs très aimables, j’ai choisi le couscous à l’agneau au restaurant l’Homme Bleu. En un instant, j’ai goûté à toutes les épices utilisées et à la façon dont les différents légumes et ingrédients s’entrechoquaient pour donner un goût exquis. En discutant avec le serveur de L’Homme Bleu, j’ai appris que le propriétaire et les cuisiniers étaient marocains et tunisiens, et que le serveur lui-même était algérien. J’ai été fasciné de voir à quel point ces pays sont différents, mais qu’ils partagent des cuisines similaires, comme le couscous, que chacun considère comme son plat le plus populaire.
Des mois plus tard, à Toulouse, j’ai appris qu’il y avait un débat national, entre les journaux et les sondages journalistiques, selon lequel on pouvait considérer le couscous comme le plat national de la France. Ce débat m’a choqué, car je me suis dit « le couscous n’est pas français ! Comment un plat maghrébin peut-il surpasser le steak frites ou le cassoulet, qui sont considérés comme traditionnellement français ? Le discours métaphorique sur le couscous m’a rappelé les fois où je suis allée dans un café français et où le plat du jour était le couscous. Je me suis alors rappelé que le couscous est plus qu’un plat maghrébin en France, c’est une représentation des communautés immigrées qui ont créé de nouvelles cultures en France, comme l’identité « franco-maghrébine ».
Composé de semoule, de légumes et de viande, le couscous est consommé à l’occasion de fêtes, le vendredi en signe de repos ou les jours de prière en congrégation. Le couscous est un plat populaire de la région du Maghreb, dont les origines remontent au XIe siècle. Le couscous a été créé par les Berbères d’Afrique du Nord, qui étaient présents dans la région avant la diaspora arabe. Ce plat maghrébin, qui a conquis le cœur des Français, est un élément essentiel de la cuisine parisienne, ce qui démontre l’importance de la diaspora des immigrés maghrébins. De nombreux Maghrébins ont construit de fortes communautés dans des villes comme Paris, mais aussi dans le sud de la France, comme Toulouse.
En tant qu’anciennes colonies françaises, les gens ont migré vers la France dans l’espoir de trouver des opportunités économiques, voire de demander l’asile ou de bénéficier d’opportunités éducatives. Pourtant, la population maghrébine est toujours affectée par l’héritage du colonialisme, car elle est plus susceptible de vivre dans des zones de ségrégation et d’être confrontée à la discrimination en matière de logement et d’emploi que les Français de naissance. Par conséquent, la présence massive du couscous en France peut être considérée comme un symbole de résistance et de résilience des communautés maghrébines. Face à la xénophobie et à la discrimination, les immigrés ont réussi à établir une forte présence en France pour continuer à développer leur langue, leur culture et leur religion.
Malgré les difficultés auxquelles sont confrontés les migrants nord-africains et leurs enfants (qu’ils soient nés en France ou non), ils ont réussi à créer une forte présence en France, et leurs efforts sont importants pour représenter la diversité en France. Il est important de reconnaître que si le couscous est historiquement et culturellement un plat nord-africain, il doit également être considéré comme un plat français, tout comme les personnes d’origine nord-africaine peuvent être « vraiment » françaises. La nourriture est un aspect important de la culture, et le couscous en tant que plat national de la France est vraiment un grand pas dans la reconnaissance de l’impact des personnes d’origine maghrébine en France, et de leur rôle dans l’avenir de la France.
Conclusion
La nourriture est un aspect important de la vie quotidienne, en particulier de la culture. Que ce soit en essayant de nouveaux aliments avec les familles d’accueil ou en réfléchissant plus profondément à ce que la nourriture dit de la société française, nous avons beaucoup appris en mangeant des plats délicieux. Apprendre à manger des aliments de saison et des plats traditionnels a amélioré notre compréhension de la culture française. Le lien fort entre la nourriture et la terre peut conduire à répandre l’importance d’acheter localement, tout en créant des campagnes respectueuses de l’environnement. Enfin, nous avons appris comment les communautés migrantes ont eu un impact sur la culture française en raison de leur large diffusion du couscous à travers le pays. Nous sommes ravis de continuer à essayer des plats délicieux tout en apprenant plus sur Toulouse et la France!
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