De Carlisle à la Ville Rose

Author: dickinson_france Page 12 of 15

La Marché au Gras de Péchabou

Comme chaque année, quelques étudiants ont participé au Marché au Gras de Péchabou. En vendant des spécialités américaines, ils ont pu « faire connaître aux Français des pâtisseries qu’ils ne connaissent pas, comme la tarte à la citrouille », selon Michelle. « Parfois les clients avaient un peu peur de la tarte à la citrouille et ils disaient que c’était joli, mais qu’ils ne voulaient pas goûter ». En plus de vendre des gâteaux au stand de Dickinson en France, les étudiants ont pu aussi découvrir le marché, discuter avec les gens et manger avec eux. Rosy a « aimé parler avec les gens », mais elle a été aussi un peu choquée par la viande crue : « il y avait beaucoup de canards…j’avais un peu peur de la viande, en particulier quand les gens ont coupé la tête aux canards. Je n’avais pas envie de manger la viande après ». Plusieurs ont dit :  « c’est la première fois que j’ai mangé de l’aligot », un mélange de purée et de fromage de la région. Les étudiants ont apprécié l’atmosphère conviviale de cette journée.

Photos de Anna Ciriani Dean et Monica Meeks.

Un Thanksgiving à la française

Thanksgiving, une fête nationale américaine riche de traditions en famille. Comment fêter cette tradition en tant qu’expatriés ? Voici une solution :

Cette année, les étudiants de Dickinson en France ont découvert une nouvelle manière de fêter Thanksgiving : à la française. Avec l’équipe de Dickinson et d’autres invités proches du programme, ils se sont retrouvés dans une vieille maison dans les environs de Toulouse qui appartient depuis des générations à des amis du programme.

Nos hôtes nous ont accueillis avec beaucoup de chaleur et nous avons ensemble partagé un repas très français, tout en gardant l’esprit d’une fête de famille. Nous avons d’abord pris l’apéritif : champagne, foie gras, escargots ainsi que des crudités comme hors d’œuvres. Passés à table, nous avons dégusté une soupe au potiron, suivi d’un un rôti de veau avec ses petits légumes. Enfin, notre hôtesse a dévoilé l’apothéose du repas : des charlottes faites maison, au chocolat et amandes,  accompagnés par une salade de fruits. La soirée s’est conclue autour d’un thé, d’un café ou d’une tisane dans le salon. Puis, tout le monde est rentré pour bien digérer et dormir profondément.

Tous les étudiants ont été émerveillés par cette belle demeure. David a dit : « je veux habiter là » dans cette « maison super belle ». Rosy a attiré l’attention sur la « lumière d’une autre époque » et sur les « portes secrètes », rêvant tout haut de la maison : « Si j’étais plus petite, j’aimerais avoir une journée pour jouer dans la maison ». Elle ajoute : « l’atmosphère de la vieille maison était quelque chose dont je n’avais jamais fait l’expérience avant ».

Cette belle maison a contribué à l’ambiance conviviale de la soirée. Rosy a « bien aimé parce que tout le monde a parlé ensemble » et Michelle a commenté combien nos hôtes étaient « chaleureux ». Tout au long de la soirée, les étudiants se sont mêlés aux autres invités, échangeant des histoires, découvrant cette belle maison et ressentant une chaleur de fête très agréable. Notre hôte a partagé l’histoire de sa famille, il a sorti des albums photo, expliqué les beaux portraits sur les murs et à même permis aux garçons de tenir une ancienne épée. Notre hôtesse a aussi fait preuve de sa remarquable hospitalité, expliquant ses délicieux plats et animant des conversations stimulantes. En bref, une atmosphère détendue et agréable.

David a décrit la soirée comme « très différente d’un Thanksgiving américain ». En fait, il a dit, « J’ai préféré que c’était différent. J’aurais aimé quelque chose de traditionnel, mais le repas était délicieux et s’ils avaient recréé le repas américain, on aurait été plus nostalgiques de nos familles aux Etats-Unis ». Cette soirée lui a donc permis de fêter Thanksgiving et de se sentir lié à son pays d’origine, tout en le distrayant de son mal de pays. De même, Rosy a dit : « ce n’était pas vraiment la même idée que Thanksgiving mais c’était agréable, vu que je n’avais pas d’attentes parce que j’ai pensé ‘Je suis en France, je peux rater une année’. » Elle a donc apprécié cette opportunité.

H3 : une expérience atypique

Le 29 novembre, les étudiants et l’équipe de Dickinson ont découvert un côté inconnu de la culture hip hop. Nous avons assisté au Théâtre National de Toulouse à une chorégraphie de Bruno Beltrão, un danseur et chorégraphe brésilien qui croise la discipline de street dance avec la danse contemporaine. En imaginant le hip hop, on s’attend tout de suite à de la musique, à des rythmes clairs, et à des gestes connus. Pas ici. Dans H3, les danseurs se libèrent des contraintes de la musique, dansant sans elle ou même en opposition quand elle était présente. Grâce à des mouvements répétés et subtils, Beltrão nous a offert une expérience atypique.

Darcy a trouvé la pièce « jolie, mais je n’ai pas vraiment compris ce que le chorégraphe voulait montrer. Le début était bizarre sans musique. J’ai compris un peu plus quand la musique à commencé, avec les bruits de la rue. » Elle a comparé cette chorégraphie à un autre spectacle qu’elle avait vu dans le passé, un spectacle d’Alvin Ailey où l’histoire racontée était claire. Elle s’est rendue compte que H3 jouait plus sur les « sensations ».

David a trouvé ce spectacle « intéressant », disant qu’il n’avait « jamais vu des choses pareilles ». Pour lui, la musique était aussi importante : « Quand je pense à la danse, je pense à la musique » et dans H3, « la musique arrive doucement, elle commence avec la batterie et finit avec des chansons plus intéressantes ».

Michelle a aussi perçu le manque de musique comme une perte, mais elle a en même temps apprécié d’autres éléments de la chorégraphie. Par exemple, elle a aimé la répartition de l’espace sur scène : « au début ils étaient devant et petit à petit ils se sont étalés, couvrant toute l’espace ». En outre, elle a remarqué que « les couleurs vives et différentes des T-shirts ont rendu le spectacle agréable à voir ».

L’aboutissement du projet Topos

Depuis l’orientation, les étudiants sont impliqués dans le projet Topos, en partenariat avec la Fondation Espace Ecureuil pour l’art contemporain, la Maison Salvan de Labège et l’Institut des Jeunes Aveugles. En septembre et octobre, les étudiants ont suivi des ateliers avec les artistes Mathias Poisson et Thierry Lafollie, en résidence à la Maison Salvan. Ces deux artistes leur ont fait découvrir le Canal du Midi à travers des activités autour de la mal-voyance et de l’itinérance. Ces ateliers se sont poursuivis par un échange avec les pensionnaires de l’Institut des Jeunes Aveugles que nos étudiants ont guidés et ils ont abouti à une installation artistique à la Maison Salvan, une exposition à découvrir les yeux fermés. Au vernissage, quelques étudiants se sont laissé emporter dans le monde non-voyant proposé par l’exposition et ils ont proposé des balades aux visiteurs malvoyants. Les bâtons de marche utilisés pour ce guidage contenaient des clés USB avec des enregistrements vocaux de l’artiste Mathias Poisson qui proposaient un parcours d’itinérance.

Une rappel photographique des ateliers de septembre-octobre avec les étudiants de Dickinson et avec les jeunes de l’Institut des Jeunes Aveugles. (Photos de Julie Rouge).

Rosy, qui était présente au vernissage, nous raconte son expérience : « J’ai mieux compris comment Mathias a interprété nos balades ensemble grâce à la grande structure en bois qu’il a construite. Pendant le parcours, j’ai entendu ma voix enregistrée et j’ai compris qu’il (Mathias Poisson) a représenté en relief les choses qu’on a vues ensemble ». Par rapport à la personne malvoyante avec qui elle a redécouvert l’exposition et fait une balade, elle explique, « J’étais impressionnée par sa capacité à sentir et imaginer les images sur la structure en bois. Elle disait, par exemple, ‘Oh, c’est une voiture’…mais moi, je ne pouvais pas le reconnaître les yeux toujours fermés. Il est beaucoup plus sensible. »

Voici quelques images du vernissage à la Maison Salvan (Photos de Anna Ciriani Dean et de Julie Rouge).

Le vernissage de Topos à la Fondation Espace Ecureuil a eu lieu le 13 novembre. Cette exposition, en parallele avec celle à la Maison Salvan, ne présente pas seulement les œuvres de Mathias Poisson, mais de cinq autres artistes, toujours autour du sujet de l’itinérance et de la topographie. Cliquez ici pour découvrir cette exposition.

Dans les photos, on voit la foule présente à l’Espace Ecureuil et l’étudiante Monica Meeks qui découvre les photographies et les cartes d’itinérance subjectives de Mathias Poisson.

Editorial

Dear readers,

This month, the students have shared some excerpts from their intercultural journals, written for their « Toulouse Colloquium » class, where they analyze their observations of daily life and of French culture. Furthermore, you’ll find an account of their group trip to Paris as well as some interviews on the American Election Day Party that they participated in.

Enjoy!

Anna Ciriani Dean

The American Elections

On November 6th, day of the presidential elections in the United States, the Dickinson in France students participated in an Election Day Party organized by the Toulouse Business School, inpartnership with Dickinson in France, the Institute of Political Science, and other Toulouse organizations. The evening attracted many people with different nationalities. The Dickinson students animated many of the evening’s activities, such as a simulated voting booth, a quiz on American government, a presentation of the main candidates, debates on different topics and an electoral map. Their participation was greatly appreciated by the general public.

 

During the evening, two students, David Fwler (Tufts) and Michelle Hovy (Dickinson) were interviewed by a journalist, whose article, entitles “US Election Night in Toulouse: ‘If Romney wins, I’m not going back to the US,” appeared online the next day. Follow this link for the article. http://carredinfo.fr/nuit-elections-us-a-toulouse-si-romney-gagne-je-ne-retourne-pas-aux-etats-unis-16108/

Impressions of Paris

During the fall vacation, the Dickinson students and team left Toulouse to spend four days in Paris. Some of them had already visited the capital whereas others were discovering it for the first time. During the train ride, I asked them about their perception of Paris before and after their four-day trip.

Darcy expressed her excitement to visit this famous city for the first time: “All I’m thinking is ‘Paris! I’m going to Paris! Paris! I’m going to Paris!’” After four days, satisfied of with her visit, she still felt the charm of Paris, but she had also discovered how tired the city can make you: “I walked a lot this week, so today my body is tired, my feet are tired, my head is tired, I al tired.”

David noticed a change in his perspective from when he visited Paris in middle school : “I visited Paris when I was young…this time, I’m older, but I’m now a resident of France, not a tourist.” He adds: “I was able to appreciate the city more than last time. With more independence, you can discover the lesser known parts of the city, for example.”

On the way there, Eric pointed out the mysterious qualities of Paris : “I feel like Paris is a beautiful woman, the most beautiful city in the world.” After a few days spent wandering the “city of Enlightenment,” he explained that “my favourite day was when I walked for about eight hours; I think the best way to see Paris is by foot.”

Marie came to Paris with many plans in mind. She wanted to visit a lot of different monuments and museums, but choosing her visits was more difficult: “I’d like to visit small neighborhoods, markets, but honestly I don’t know yet. I think I’ll just decide when the time comes!” In four days, she felt she had a firm grasp on the city and declared: “I was surprised by how comfortable I felt…even though Paris is a huge city, I could find my way around easily.”

Michekke wanted to visit the unknown, to get away from tourist sites: “I’m not going to go to the Eiffel Tower, to the Louvre museum or to other places packed with tourists. I’d find that a waste of time, especially when there are lots of other things I’d like to do.” She really appreciated the cultural diversity of this “wonderful and cosmopolitan city,” where you can “hear more foreign languages than French and run into people from lots of different countries.”

Having already been to Paris, Nina thought that “Parisians aren’t as cold as we make them out to be and the atmosphere is actually less stressful than other large cities in the United States.” During her thrd visit to the city, she found that Paris is “a good city to discover by foot, which allows you to see the personality of the buildings that give Paris its charm” and she also notes that “there are lots of Americans – I heard English everywhere.”

Unlike Nina, Rosy discovered the city for the first time. “The only sources of inforlation I have on the city come from films and (probably) aren’t a good representation of the city,” she said on the train ride there. Having run into Parisians during her four days, she concluded that “they like it better if you speak French because they initially tried speaking English with me once they guessed I was foreign. Once we told them we spoke French, they were luch nicer.” She was enamoured by the city and enthusiastically exclaimed that “It was almost impossible to believe I was actually there.”

Monica, also in Paris for the first time, expected to be “surprised, charmed and intimidated by this wonderful city, Paris.” She took off to discover the city alone, determined to “visit all fo the things that are most important to me even if nobody wants to come with.” The energy of the capital let her appreciare Toulouse better than before: “Paris is a beautiful city, great to visit, but I personally prefer living in the pink city. It’s less expensive, there are less English speakers, and the weather is much nicer!”

Finally, Ashleigh confided that “I’d asked my French friends in Toulouse for suggestions and they gave me a list of things to do.” Like Monica, she added: “I think Paris is great for vacation, but I’m happy I don’t live there.” She avoided tourist locations and dedicated her time to more mundane activities: “I went to a lot of cafés (and drank a lot of hot chocolate!), I went shopping, and I strolled around Paris.”

 

Click here to view photos from the original post http://blogs.dickinson.edu/toulouse/2012/11/19/quelques-impressions-de-paris/

My volunteer work – by Rosy Link

One part of my experience here in France is to participate in volunteer work at my university, L’institut Catholique de Toulouse. For several weeks now I have been meeting with second and third year students in the philosophy department to speak in English. We talk together for half an hour each week, and I try to help them with their vocabulary and grammar. For them it is a nice chance to practice English outside the context of school.

By helping others with their English, however, I have noticed for the first time some interesting aspects of my own language.  By explaining certain vocabulary words, I have actually started to better analyze the details and nuances. For example, one of the students and I were discussing the “la campagne française”: We translated it as “country,” (in the sense of rural areas that are not part of a city) as we were speaking in English. She asked me if “country” has another translation in French as well, and I answered that yes, in fact, “country” can also mean “pays” (in the sense of a nation such as France or America). As I said this however, I thought a bit more on the subject, and I explained that there is actually another word: “country side”, which corresponds more with “la campagne,” but that it is used very little.  We noticed that while in French there are two separate words, in English there is only one word that is used in both senses. It is a detail that I had not noticed before talking with this student, and I wondered if maybe in the past “country side” was used more frequently and is now being forgotten by Americans. There are also specific points of pronunciation that are simple for me, but troublesome for foreigners.   For example, I was speaking of a city that is not too far from my hometown in New Jersey called “Newark” when the student asked me if I meant “New York”.  I realized then that the difference in pronunciation of these two words is actually difficult to hear, but before starting this volunteer work, I would never have noticed. It is these little discoveries that I find so interesting, and I believe that this work, though intended to help the French students learn English, is just as much an opportunity for me to gain a bit of perspective and learn more about the English language.

Friendship is the same in every language – by Monica Meeks

Before I came to France, I really believed I would have only French friends. But by the end of my seventh week, and even now in the middle of my eleventh or twelfth, I don’t have any that I see very often. And no, I don’t wear berets when I go to class, I don’t know all the French slang; I often wonder if I’m not really living “la vie française.”

It’s true that I’ve met several French people, but it’s harder than I thought to become close with the “natives.” French students my age already have their circle of friends, like I have mine in the States. The French, however, are not the only inhabitants of Toulouse. I go to a very large public university, Le Mirail, where there are almost 400 ERASMUS students from all over Europe. These students are the perfect study abroad friends for me. They gave me a friendship I wasn’t expecting, but that I desperately needed. Like me, they came here to learn French, and thus they speak a version of French that is easy to understand – which was especially important when I first got here! They come from throughout the continent – England, Ireland, Germany, Russia, Portugal, etc. Even if they’re not French, they’re European, and I never would have gotten to meet anyone like them if I had stayed at home. When you’re in a foreign country and don’t know anyone – and even when you’re in your own country, for that matter – there’s nothing you need more than friends. My first few months here have been a bit like being a college freshman again – tons of new faces, new names, new events. And although you know you won’t remember them all, you’ll remember how you felt being a part of it. And you never know which of those new faces belongs to your next best friend.

Politics in France – by Eric Galson

It could simply be because I study at a school of political science, but nonetheless I find it interesting that almost every discussion I’ve had with my fellow students, and this is including even the shortest of conversations, has contained questions concerning my political alignment. This surprised me at first, since in the United States your voting record is a taboo subject that tends to not be brought up, except between close friends and family. According to Pascal Baudry, the French culture is defined by the implicit, so I am to assume there is an underlying reason for asking this question besides the explicit, “I am curious who you voted for.” Baudry also notes that the French culture is “essentialist” in that you are judged by objective personal qualities, such as what city you and your diploma come from. Baudry contends that on the other side of the Atlantic people are judged more by their actions. Following Baudry’s logic, you could see this politically-charged question as an interrogation on my personal attributes and a way of getting know a person better by judging their political alignment. During this year, I will try to discover the judgements and stereotypes the French hold in relation to the American political parties

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