De Carlisle à la Ville Rose

Author: dickinson_france Page 8 of 15

A different approach to art – Todd Barry

OLYMPUS DIGITAL CAMERAIn his art classes at the Mirail and in his personal artistic practices, Todd writes poetry on simple, almost banal objects from everyday life, which he then displays around the city. He shares with us some images of his installations with us and explains his intentions and methods through an artist statement.

Artist Statement

OLYMPUS DIGITAL CAMERAIdeally, I would like my work to be a physical manifestation of my soul.

And recently, I associate my soul with the strange voices I hear in my head once I’ve been able to block out the endless chatter of the world, and thus gain access to a certain spiritual tranquillity.

I do my best to preserve these moments of inspiration, these transcendent states, to capture a poetry uncontaminated by exterior forces.

I see words in themselves as absolutely pure in the sense that I am free to write what I want and when I want to.

Then I can use these written words and give them a new life (besides the words on a page), by reciting them…but also by finding interesting ways of presenting them visually.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAWhile walking through the city, I choose objects that spark my interest. I love this step in the process because while searching for the objects, I make an effort to go out and interact with the world, observing small details on the streets and in everyday life.OLYMPUS DIGITAL CAMERA

What is more, I think these familiar objects highlight my rejection of pretentious and elitist ideas, or relationships to today’s art world, which often alienates the majority of the population because of its conceptual nature.

I refuse to crucify my art and my soul, by pretending that I see myself reflected in the works exhibited in galleries to correspond to today’s academic rules…

On the contrary, my source of inspiration comes from modern writers from cinema, music or literature (most recently Charles Bukowski)…These modern artists exercise my imagination and fill me with an incredible energy, give me the motivation to face a world where everything is truly possible.

Thus, one of the greatest implicit declarations in my work is the fact that the door is open for poets and writers in the visual art of the future!

OLYMPUS DIGITAL CAMERAIf Céline[1] introduced oral literature, I consider myself as having introduced oral expression in visual art!


[1] Louis-Ferdinand Céline (1894-1961) is a French writer. He is considered one of the most important innovators of French literature in the 20th century, introducing a personal style that borrows from slang and which comes near to the immediate expression of emotions in spoken language.

 

To be all alone – Darcy Benson

Vue de Bayonne (Photo  : Darcy Benson)

View of Bayonne (Photo : Darcy Benson)

During February Break, I went on a new adventure. Normally, when I visit a new city or country, I’m with my friends. This time, because of circumstances a bit complicated and confusing, I went to—not one or two or three, but—five cities completely alone. Nîmes, Bayonne, Foix, Pau and Perpignan. It was extremely different to travel by myself. During every other trip, in France and before this year, I always went to a new place with friends or family and I could talk to them about the sites or anything thought that wandered across my mind. But seeing each city alone gave me a new experiences untainted by the opinions of others. Each city was seen through only my eyes. This new experience gave me another level of independence because I was entirely alone with my thoughts and opinions while experiencing something completely new.

Editorial

Chers lecteurs,

Si jamais vous avez voyagé, vous savez bien que cette situation – itinérante et souvent précaire – peut remettre en question vos valeurs, votre identité. Même la personne la plus fermée acquiert une nouvelle ouverture au monde et se rend compte, au moins dans un deuxième temps, de l’impact que cette expérience a eu sur elle. Qu’il s’agisse d’une visite  touristique ou authentique, individuelle ou en groupe, brève ou longue, de sa propre ville ou d’un endroit inconnu…le voyage déclenche toujours une réflexion. D’où une des richesses d’un semestre ou une année à l’étranger. Ce mois-ci, les étudiants ont profité de leur séjour en France pour découvrir des lieux – des territoires, des cultures, des pratiques personnelles, et de nouvelles manières d’aborder le voyage et la ville de Toulouse.

Bonne lecture,

Anna

Notre excursion à Paris – Printemps 2013

Pendant les vacances d’hiver, les étudiants du printemps et l’équipe de Dickinson en France sont partis à Paris pour un séjour de quatre jours.

La plupart des étudiants ne connaissaient pas Paris avant ce voyage. Avant le départ, Ryan basait sa conception de Paris sur un aperçu cinématographique de la ville : « J’imagine Paris d’une manière assez idéaliste – comme un mélange des films Le fabuleux destin d’Amélie Poulain et Paris, je t’aime  — un stéréotype qui probablement partage peu avec la réalité. » Molly savait déjà que le voyage allait être chargé : « J’imagine Paris comme un oignon. Elle a tellement de couches différentes et diverses. Ça va être difficile de voir Paris en quatre jours seulement, mais je suis prête pour le challenge ».

Les activités de groupe ont démarré dès notre arrivée dans la capitale, avec une croisière en bateau mouche pour une première découverte de la ville, et un repas de groupe au Restaurant de la Mosquée de Paris, où les étudiants ont dégusté des plats typiquement marocains.

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  Les étudiants découvrent Paris de la Seine                    Les étudiants à la Mosquée de Paris – couscous, tajines, pâtisseries au miel et à la pâte d’amande

Le matin suivant, le groupe s’est rendu au Centre Pompidou, où un guide a proposé un parcours de découverte des collections du musée. Initiés à l’art et non-initiés également ont pu intégrer à leur manière une meilleure compréhension de l’art moderne et contemporain. Les œuvres les ont amenés à des réflexions plus profondes sur les sujets représentés.

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   Le Centre Pompidou du boulevard Sébastopol                  Etude de Le Bal de Sonia Delaunay           

 Sam et Sarah ont été attirés par deux œuvres en particulier :

« Au Centre Pompidou, il y avait une œuvre que j’ai particulièrement aimée, » a expliqué Sam à propos d’une œuvre de Pascal Convert. « C’était un bassin carré en bois rempli de verre qui me rappelait l’eau. Mais dans le verre on voyait plutôt l’image d’une mère qui tenait son bébé, et pour voir l’image, il fallait bien examiner le bassin parce que le verre était tout cassé et plein de grandes fractures. »

« Des œuvres que nous avons vues, j’ai beaucoup aimé celle avec les mains. C’est une histoire politique racontée juste par le mouvement des mains. L’œuvre n’a pas de couleurs – elle est en noir et blanc – mais elle raconte une histoire plus grande que les autres œuvres », a déclaré Sarah en réaction à une photographie de Johannes Kahrs.

IMG_2622  Oeuvre mains

Pascal Convert, Le temps scellé, 2009                               Johannes Kahrs, I Finally Accept Fate (J’accepte enfin le destin) 2002

 Molly nous explique les émotions qu’elle a éprouvées face au « bizarre » :

« J’ai beaucoup aimé le Centre Pompidou. Non seulement le bâtiment était bizarre, mais toutes les œuvres à l’intérieur étaient bizarres – et c’est cela ce que j’ai adoré. L’art moderne et contemporain sont très souvent ignorés par les gens parce qu’ils ne pensent pas qu’ils sont de « l’art ». Mais l’art est partout. Ça dépend de la manière dont on voit le monde et dont on regarde tout ce qui est autour de soi. J’ai vu cela clairement en me promenant dans les couloirs du Centre Pompidou. Je ne vais pas oublier cette sensation de regarder le bizarre et del’accepter pour ce qu’il est. »

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Todd et Sarah devant l’oeuvre d’Ernesto Neto, We stopped just here at the time (2002)

Le jour suivant, à la Cité de l’Immigration, les étudiants ont pu faire le lien entre la période colonialiste française et l’immigration aujourd’hui. Ryan en particulier a été intéressé par…

« … le rôle que l’impérialisme a joué dans la formation de l’identité française. J’ai l’impression que, jusqu’à récemment, la France a retenu une mentalité qui considérait la France comme le centre du monde, entouré par des colonies et des pays sauvages qu’on peut exploiter pour leur richesse. Bien que la France ait perdu son empire, à mon avis cet égard paternaliste reste toujours. Si on écoute quelqu’un parler des immigrés, de l’Islam ou de l’ordre post-colonialiste en général, on s’aperçoit de petites croyances xénophobes, trouvées dans le monde entier, qui ont pénétré l’esprit français pendant la période impérialiste et la mission civilisatrice. »

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Les étudiants à la Cité de l’Immigration

Le soir à la Comédie Française, les étudiants ont pénétré dans le monde satirique de Marcel Aymé, en assistant à la pièce La Tête des Autres. Pour plusieurs d’entre eux, la pièce a servi de point de départ pour une réflexion sur la société. Lindsey a remarqué que « c’est intéressant parce que la peine de mort est interdite en France, mais c’était le sujet de la pièce ». Sam s’est rendu compte de l’hypocrisie de la société qu’Aymé critique : « La pièce critiquait le fait que les êtres humains ignorent souvent l’injustice sauf quand ce sont eux les victimes, et le fait que même les personnes les plus idéalistes – représentées par le prisonnier échappé dans cette pièce – ne sont au fond que des êtres impurs qui ne s’occupent que d’eux-mêmes. C’est une critique sombre et très dure ; je pense qu’elle possède une certaine légitimité, mais je crois qu’elle n’est pas complètement juste. J’aimerais bien croire que j’ai plus de foi en l’humanité que ça… »

Pendant leur temps libre, les étudiants ont pu découvrir le Paris qu’ils souhaitaient voir.

Todd nous confie qu’il a eu « quelques expériences uniques à Paris ». Il a dit : « En sortant du Centre Pompidou, je me suis senti très inspiré et j’ai écrit beaucoup de poésie dans le métro, suivi par une séance de yoga Bikram. Après cette expérience, j’ai marché jusqu’à l’hôtel, m’arrêtant souvent dans des petites galeries. »

Mana a attiré l’attention sur l’énorme foule qui envahit les rues de Paris : « Il y a beaucoup de monde à Paris, en particulier beaucoup de touristes…je pense que c’est pour ça que les Parisiens sont plus fermés aux autres que les Toulousains ».

Ryan s’est aperçu, en parcourant les rues et en observant l’architecture, du contraste entre l’ancien et le nouveau à Paris.

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Histoire et modernité (Photos : Ryan Duggan)

Sur la première photo, Ryan a expliqué qu’ « on peut voir comment l’histoire et la modernité cohabitent en France. Quand on regarde l’architecture sur le Champs-Elysées, on trouve des immeubles du style traditionnel, et à côté un bâtiment vraiment moderne de Citroën. Ce contraste montre comment la France, et Paris en particulier ont tenté de préserver leur histoire tandis que la ville se modernise de plus en plus. » La deuxième montre « une vue de la Place de l’Étoile du haut de l’Arc de Triomphe, le cœur historique de Paris. Sur l’horizon, on voit des gratte-ciel de la nouvelle Paris, même si la vieille Paris persiste encore. »

Enfin, Sarah nous a fait le portrait des Parisiennes : « Une Parisienne porte des vêtements très chics, des couleurs neutres, avec un grand sac en cuire. Elle porte des chaussures à talons, ce qui pour elle est très facile. Elle se tient avec de la confiance et marche avec un petit ami ou ses copines qui sont aussi chics qu’elle. »

Les étudiants sont rentrés à Toulouse fatigués, mais avec des expériences inoubliables de la capitale française.

Une démarche artistique particulière – Todd Barry

OLYMPUS DIGITAL CAMERADans ses cours d’arts plastiques au Mirail et dans sa pratique artistique personnelle, Todd écrit des poèmes sur des objets simples, voire banals, du quotidien, qu’il installe ensuite dans la ville. Ici, il partage quelques photos de ses installations avec nous et il nous explique sa démarche artistique.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAIdéalement, je voudrais que mon œuvre soit la manifestation physique de mon esprit.

Et récemment, j’associe cet esprit avec les voix étranges qui j’entends dans ma tête une fois que j’ai réussi à faire taire le bavardage du monde, et ainsi à accéder à une certaine tranquillité d’esprit.

Je fais de mon mieux pour préserver ces moments d’inspiration, ces états de transcendances, pour garder la poésie non contaminée des forces extérieures. J’aime voir les mots eux-mêmes comme absolument purs dans le sens où j’ai la liberté d’écrire seulement ce que je veux et quand je le désire.

Ensuite, je peux utiliser ces écrits et leur donner une nouvelle sorte de vie (à part des mots sur un page), en les récitant…mais aussi en trouvant des façons intéressantes de les présenter visuellement.

Pendant mes balades à travers la ville, je choisis des objets qui suscitent mon intérêt.  OLYMPUS DIGITAL CAMERAJ’aime beaucoup cette étape du processus, parce que pendant ces recherches d’objets, je m’efforce à sortir et à interagir avec le monde, en observant de petits détails de la rue et de la vie quotidienne.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAD’ailleurs, je pense que ces objets familiers soulignent mon rejet de quelques idées prétentieuses et élitistes, ou relations du monde de l’art actuellement qui peut souvent aliéner la plupart de la population avec sa nature si conceptuelle …

Je refuse de crucifier mon art et mon âme, en faisant comme si je me voyais reflété dans les œuvres visuelles exposés dans les galeries d’aujourd’hui pour correspondre aux règles académiques…

Au contraire, ma source d’inspiration vient des écrivains modernes, que ce soit du cinéma, de la musique ou de la littérature (principalement Charles Bukowski en ces derniers temps)…Ces artistes modernes exercent mon imagination, et me remplissent d’une énergie incroyable, me donnant la motivation d’affronter un monde où tout est vraiment possible.

Ainsi, l’une des plus grandes déclarations implicites de mon oeuvre est le fait qu’il y a une porte ouverte pour les poètes et les écrivains dans l’art visuel de l’avenir !OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Si Céline[1] a introduit la littérature orale, je me considère comme ayant introduit de l’oralité dans les arts plastiques !


[1] Louis-Ferdinand Céline (1894-1961) est un écrivain français. Il est considéré comme l’un des plus grands novateurs de la littérature française du XXe siècle, introduisant un style personnel qui emprunte à l’argot et qui s’approche de l’émotion immédiate du langage parlé.

Être seule – Darcy Benson

Vue de Bayonne (Photo  : Darcy Benson)

Vue de Bayonne (Photo : Darcy Benson)

Pendant les vacances d’hiver, j’ai eu une nouvelle aventure. Normalement, quand je visite des villes ou des pays, je le fais avec mes copains. Cette fois-là, à cause d’une histoire un peu compliquée, j’ai visité—pas une ou deux ou trois villes—mais cinq villes toute seule. Nîmes, Bayonne, Foix, Pau, Perpignan. C’était très diffèrent d’être toute seule pendant un voyage. Pendant tous mes autres voyages, en France et avant mon arrivée, je pouvais parler avec mes copains ou ma famille de tous les sites touristiques et de mes pensées pendant la journée ou le séjour. Mais de découvrir des villes seule, ça m’a fait vivre différemment l’expérience de chaque ville. Je les ai vues seulement de mon point de vue et pas avec les opinions des autres. Ce changement m’a permis d’atteindre un nouveau niveau d’indépendance car j’ai pu visiter les villes et former mes propres opinions.

Editorial

The Mosaic students on top of a parking garage in Toulouse
(Photo: Dorian Simon-Rouard)

Dear readers,

Finally a regular rhythm…but not for long. The students in Dickinson’s Mosaic program have arrived! Participating in the Mosaic program organized by Prof. Borges, they are applying their studies and research on Mediterranean Migration to a trip abroad, starting in Toulouse. Their hands-on experience will continue in Morocco and will finish in Spain. Based on their first few days in Toulouse, full of encounters with immigrant workers, experts in the field, the “pink city” and the Dickinson in France students, this trip will bring lots of fruitful and animated discoveries.

The students who arrived in September and January have been their guides in discovering the city, which at this point has become their own, and they’ve also added new cultural and academic experiences to their baggage.

Enjoy!

Anna Ciriani Dean

The Pyrenees

On January 25th and 26th, the Dickinson in France students who’ve been here since September or January took off on their first group excursion of the semester.

Far from Toulouse, they discovered another aspect of the landscape and life in France: life in the mountains.

Despite the fog, their arrival in Estarvielle in the Louron valley was marked by the majestical presence of the mountains. Even the view from the Mountain Center where we stayed was incredible.

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The first day, the group visited the little chapel in Estarvielle. To get in, Alew had to shovel snow off the pathway and once inside, he and Sam sang for us.

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In the afternoon, the group split into two parts: one participated in a cooking workshop – preparing garbure – and the other discovered a local café, chez Josette, and took the time to speak to the owner and to her clients.

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Then, the entire group went on a walk around the lake. Here, their guide explained the landscape and showed them how snowflakes are made through a small magnifying glass. The walk ended with a fun snowball fight.

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After such an active day, with another stop at a producer of frênette, a local beverage, we enjoyed the delicious garbure that the students had prepared in the morning.

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After a good night’s sleep, we took off the next day for a snow shoe hike!

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To finish up the excursion, the students discovered a cheese farm at the Fromagerie du Diable de Mont (Mont’s Devil).

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The students returned to Toulouse, their bags full of sheep cheese and jam.

              Photos: Anna Ciriani Dean and Monica Meeks

My Volunteer Work at SUPAERO – Alex Toole

A strong point of my time in Toulouse until now is my volunteer experience.  On Tuesdays, I go to SupAéro, a university of aeronautic engineering and space in Toulouse.  The university has a debate team, which is taught by an Irish professor.  I debated in high school, and thus during each session of my volunteering work I help the professor teach the skill of debating to the SupAéro students.  The volunteering intrigues me because all the competitions are in English.  Thus, it is necessary for the students to learn English before they do debating.  Each session, the team divides in two and we practice arguing the two sides of the motion.  I am always impressed by the capacity of the students to debate in English with fluidity and eloquence.  To me, the rules of the French Debating Association (FDA), specifically the rule that stipulates that all the competitions must be in English, seem to be culturally divergent.  I had the impression that the French have an unbreakable pride of the French language, but debating, an intellectual exercise with ancient origins, is in English.  Although at the time I didn’t understand the linguistic inconsistency, I now know that the usage of English indicates the will of the French to open the minds of the students, and to teach them a language like English, which is used around the world for business and diplomacy.  I reflected on debating at SupAéro and deduced that the engagement of the French universities regarding debate illustrates the strength of the longstanding tradition in France of intellectual discourse.

A Love Story – Monica Meeks

You may or may not be surprised by this post. I’ve known it for a long time, but resisted to say it out loud. But the truth is, I’ve found love in France, as so many people do. This man I’ve found is so inviting, and always willing to spend time with me – I see him two or three times a weeks, and even when he has plenty of other things to do, he always finds a few hours just for me. He gets along tremendously with my friends and doesn’t mind when I bring them along to hang out. He makes me feel so many emotions – like I’m traveling the world, like I’m home in America, like I’m learning something new, like I’m safe from all evil things.

His name is the Cinéma Gaumont.

It’s true, folks – although I always had an interest in film and even dreamed of being a filmmaker when I was younger, it’s only been in France that my love for film as an art form has really flourished. Part of it is the fact that going to the movies is just so cheap. It’s less than 5 euro for anyone under 26 years old. It’s often cheaper than going to a museum, a concert, or even out to a bar for a drink. Your Friday class got cancelled? Why not check out that film that’s been in all Americans’ Facebook statuses for the last three months? Bored on a Sunday? There’s that new French romantic comedy your host mom wants to see – you might learn some new slang. Feel like hanging out with friends, but too cheap to go out for dinner and drinks? A slasher thriller awaits you.

At home, I averaged going to the cinema maybe two or three times a year. Now I go two or three times a week. I don’t discriminate between American and French films (the only two types shown at Gaumont – for Spanish/Italian/other nationalities, you have to go to Utopia). I only insist that I see them in the original language. It would have been an abomination to watch Django dubbed in French. However, I also pride myself on the fact that I can understand a French movie without subtitles, which was not true when I got here. And given how much the French government supports cinema – there’s a law requiring that at least 40% of films in movie theaters are of French origin – I’d feel silly not to take advantage of expanding my cinematic background.

One thing my study abroad program has really pushed is an appreciation for fine arts. Last semester we had tons of dance performances, art museum visits, and piano concerts which we were required to see. While I was grateful that all these lovely experiences were included in the cost of the program, I also had to admit that viewing the 10,000th interpretation of a Virgin Mary painting and watching bizarre dance performances without any music were often less than inspiring to me. However, cinema is an art form like any other – moving images, artistic shots, human portraits, all for the sake of telling a beautiful/heartbreaking/awe-inspiring story.

Cinema is my art form. I can only go to so many art museums without getting terribly bored, but I can always go see another movie. And I don’t just mean big blockbusters and Academy-Award nominees like Lincoln (which I saw this week.) I also mean Alceste à Bicyclette and Main dans la Main and Kirikou. I mean old Hitchcock movies being played as reruns. I mean some film I’ve never seen a preview for, but that looked decent, and I have a few free hours. I’m happy to regularly support the art form that I most enjoy, knowing that it will be much more expensive to do so when I go home.

When I leave France, a piece of my heart will be left at the Cinéma Gaumont, and I intend to leave it there. Sometimes you find love in the most unexpected places.

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