De Carlisle à la Ville Rose

Author: coggins Page 11 of 18

La présence des forces de l’ordre et Vigipirate

En tant qu’Américaine, quand je me promène autour de Toulouse, ce qui me frappe le plus, c’est les fusils que les policiers tiennent toujours dans leurs mains. Après avoir passé un mois et demi à Toulouse, j’ai noté qu’on trouve les fusils beaucoup plus fréquemment en public qu’aux États-Unis à cause du plan Vigipirate. Les gendarmes marchent n’importe où avec leurs fusils pendant qu’ils surveillent le quartier, car c’est leur boulot quotidien. Néanmoins, ce phénomène ne cesse pas de me choquer chaque fois que je le vois. Cela me rend très mal à l’aise de voir ces pistolets et ces fusils très massifs – les armes qui sont sûrement chargées, en plus.

Des soldats en tenant des fusils comme partie du plan Vigipirate. Photo de Claudia Vaughan.

Des soldats en tenant des fusils comme partie du plan Vigipirate. Photo de Claudia Vaughan.

Aux États-Unis, j’habite dans le « Midwest » du pays, et je vois rarement des fusils. Toutefois, je ne veux pas dire que les règles de contrôle concernant les fusils sont forcément plus strictes que celles de la France. En fait, c’est peut-être l’opposé : récemment, le Midwest avait de graves problèmes à cause du dossier de Ferguson à St. Louis, où je fais mes études à Washington University. Un jeune homme qui s’appelait Michael Brown a été abattu par les tirs de fusils d’un policier. Ces circonstances ont provoqué plusieurs manifestations, y compris les manifestations des étudiants à mon université. Beaucoup de gens étaient bouleversés par la fusillade, car on a pensé qu’il y avait des tensions raciales soulignant la situation (parce que Brown était un noir, et le policier un blanc).

Le dossier de Michael Brown a encouragé plus de discussion au sujet du pouvoir des policiers et des problèmes de racisme qui existent encore aux États-Unis. Les incidents où les policiers abusent de leur pouvoir, c’est ce qui me fait peur et soutient mon opinion que je n’aime pas les armes. Toutefois, je comprends que le rôle des policiers reste complètement différent concernant le cas de Michael Brown et le cas de Charlie Hebdo. Ferguson et Michael Brown représentent le conflit à l’intérieur d’un pays, et cela demande un nouvel examen des lois au sujet de la possession des armes. Cependant, les gendarmes en France ne mettent pas un groupe français en opposition à l’autre : tout ce qu’ils font, c’est pour la sécurité de tout le pays. Je pense que cette distinction était vraiment importante pour moi, car pour la première fois je peux voir comment la possession des fusils très publics par la police peut-être quelque chose d’avantage.

En somme, même si les fusils de police sont beaucoup plus visibles en France qu’aux États-Unis, les Français ont l’air d’être plus à l’aise avec cette atmosphère. En ce moment, on observe probablement un niveau plus sérieux de sécurité après l’attaque terroriste sur le magazine Charlie Hebdo. L’attaque s’est passée à Paris, mais quand même elle a blessé tout le pays, et maintenant il vaut mieux s’il y a plus de gendarmes dans les grandes villes. À bien y réfléchir, je peux me forger une nouvelle opinion des fusils pour moi-même : je considère encore la possession des fusils comme quelque chose de très dangereux et qui doit être limitée ; cependant si une population veut voir plus de policiers armés seulement pour la sécurité de leur pays en entier (et pas pour la guerre ou la violence assurée, bien sûr), c’est un choix qu’elle a le droit de faire.

-Claudia Vaughan

Presence of the police and Vigipirate

As an American, what surprises me the most when I walk around Toulouse are the guns that the police always carry with them due to the plan Vigipirate. After spending about a month and a half in the city, I’ve noticed that guns can be seen much more often in public here than in the United States. The French police walk everywhere with their guns as they guard the neighborhood because it is their duty. However, this phenomenon continues to shock me each time I see it. It makes me very uncomfortable to see their semi-automatics and their larger guns – weapons that are surely loaded, might I add!

Soldiers with their guns as part of the plan Vigipirate. Photo by Claudia Vaughan.

Soldiers with their guns as part of the plan Vigipirate. Photo by Claudia Vaughan.

In the United States, I live in the Midwest and rarely see guns. This is not to say that gun control laws are necessarily stricter than those of France. In fact, it may possibly be the other way around; recently, the Midwest had major legal problems regarding the Ferguson case in St. Louis, where I study at Washington University. A young man named Michael Brown was killed by a policeman’s gunfire, and these circumstances provoked several protests, including those of students from my university. Many people were upset by this shooting because they thought racial tensions underlined the situation (as Brown was black and the policemen white).

The Michael Brown case encouraged more discussion about police officers’ power and racial problems that continue to exist in the United States. These incidents where police officers abuse their power scare me and reinforce my idea that I do not support weapons. However, I understand that the role of police officers remains completely different in regards to the Michael Brown case compared to the attacks against the Charlie Hebdo magazine. Ferguson and Michael Brown represent conflict within a country, and this sort of issue requires a reexamination of gun control laws. Conversely, the police in France are not pitting one group within the country against another; instead, everything they do is for the security of the entire country. I think this distinction was very important for me because it was the first time I could see how the public possession of guns by the police could be something beneficial.

Overall, even though police guns are much more visible in France than in the United States, the French seem to be more comfortable with this atmosphere. At the moment, there is probably a more serious level of security than normal after the Charlie Hebdo terrorist attack. Though the attack took place in Paris, it pained the entire country, and now it seems better to have more police officers around the larger cities of France. Upon reflection, I may be able to construct a new opinion of guns for myself: though I still consider the possession of guns to be something very dangerous and something that should be limited, if a population wants to have more armed police officers to ensure the security of their country as a whole (and not for war or any kind of guaranteed violence, of course), then that is a choice they have the right to make.

-Claudia Vaughan

 

 

 

L’accent toulousain

Avant d’arriver en France, je supposais naïvement, que la France, un pays relativement petit, était homogène. Les États-Unis sont dix fois plus grands que la France, alors on penserait que les différentes entre les plusieurs régions seraient plus évidentes que celles de la France. La France est quasiment de la taille du Texas, ainsi les Français du Nord ne pourraient pas être tellement différents que des Français du Sud. Spécifiquement, je parle au sujet des accents français. Évidemment, les Californiens parlent différemment des gens au sud des États-Unis parce qu’il y a des milliers de kilomètres qui les séparent. Cependant, je ne savais pas que cela serait le même cas pour la France, malgré le manque de grandes distances entre les peuples.

Même après quelques semaines à Toulouse, je n’avais pas remarqué l’accent toulousain pour certaines raisons. La première raison est que je n’étais pas si habituée à entendre le français alors je ne pouvais pas distinguer les différences. L’autre raison est que je parle le plus de français avec mes hôtes et les étudiants de Dickinson, tous ceux qui n’ont pas l’accent toulousain. C’était seulement après m’être inscrite dans l’équipe de basket au Mirail que j’ai eu l’occasion d’entendre l’accent. Quelques-unes des joueuses viennent de la périphérie de Toulouse et elles ont des accents incroyablement forts. J’ai besoin de vraiment me concentrer pour que je puisse les comprendre. Elles utilisent des expressions que je n’ai jamais entendues autrefois et le son « ai » est beaucoup plus nasal. Le mot « pain » avec l’accent toulousain semble comme le mot « pain » (douleur) en anglais. De plus, elles parlent avec un rythme plus mélodique que les Parisiens. Après avoir entendu l’accent pour la première fois, je peux mieux distinguer les accents et je peux les repérer plus souvent.

Depuis que j’ai entendu l’accent, je m’y intéresse vraiment et je me demande comment un pays si petit peut avoir des différences linguistiques comme les États-Unis. Je ne sais pas la façon dont les accents se développent, cependant je peux deviner qu’ils sont liés aux langues qui étaient parlées dans les régions françaises autrefois—l’Occitanie et le Catalan au sud, le francique lorrain au nord-est et le breton à l’ouest. L’histoire de la langue française est très riche et elle a une pléthore d’influences – comme l’anglais aux États-Unis – alors ce n’est pas si étonnant que le Français présente la variété linguistique qui existe chez moi aussi.

-Laura McLaughlin

 

 

The ‘Toulousain’ Accent

Before arriving in France, I naïvely assumed that France, a relatively small country, was pretty homogenous. The United States is ten times the size of France, so I thought that the quirks between different regions in the US would be much more obvious than those in France. With a country the size of Texas, how could the northerners be that different from the southerners? Specifically, I am referring to the different accents found throughout the two countries. Obviously, Californians are going to speak very differently from those in the South because there are thousands of miles that separate them. However, I was not aware that this would be the same case for France, despite the lack of large distances between the different regions.

Even after a few weeks in Toulouse, I did not notice the Toulouse accent for a couple of reasons. The first is that I was not exactly used to hearing French, so picking out different accents was a little beyond me. The other reason is that initially I spoke French mostly with my hosts and other Dickinson students, who do not have the Toulouse accent. It was only after joining the basketball team at UT2-JJ that I had to the opportunity to experience the accent. A few of the players live in the outskirts of Toulouse and I think for that reason, they have a very, very strong accent. I really have to focus when they speak in order to understand them because it is so different from the French that I am used to. They use expressions that I have never heard before and the “ai” sound is much more nasal. For example, the word for bread, “pain”, spoken with a Toulouse accent almost sounds like the English word “pain” without the “n”. In the rest of the country “pain” rhymes with the French word “fin”. Also, I found that the Toulousains speak more melodically than other French. After having heard the accent for the first time, I now know what to look for and can pick out the differences more often.

Ever since I understood the Toulouse accent, I have wondered how such a small (relative to the US) country could have such linguistic differences. I am not really sure how accents develop, but I am sure it is related to the different languages that were spoken in the French regions in the past—Occitan and Catalan in the south, Francique-lorrain in the north, and Breton in the west. The French language is rich in history and has a plethora of historical influences; therefore it is not that surprising that French exhibits the same level of linguistic variety that is found in my side of the world.

– Laura McLaughlin

 

Le foot et le rugby à Toulouse

Le football commence à être populaire au niveau professionnel aux États-Unis, mais en France c’est établi et florissant. La France a fini à la 8ème place de la Coupe du monde de la FIFA, ce qui est beaucoup mieux que les États-Unis à la 31ème place. Je suis allée au match de football à Paris contre Toulouse et c’était incroyable. L’énergie et l’enthousiasme du stade m’ont donné de l’énergie et même si je soutiens Toulouse, c’était difficile de ne pas se joindre aux célébrations quand Paris a gagné. J’étais impressionnée parce que les supporters ont su que Paris gagnerait, mais ils étaient surexcités tout de même.

PSG vs TFC dans le Parc des Princes. Photo de Mira Hanfling.

PSG vs TFC dans le Parc des Princes. Photo de Mira Hanfling.

Maintenant, l’Olympique Lyonnais est à la première place de la Ligue 1, et Paris Saint-Germain est passé à la deuxième place après sa victoire contre Toulouse FC que j’ai vu le 21 février. L’équipe de Paris joue dans le Parc des Princes et les supporters traitent les joueurs comme des princes. Au début du match, le présentateur a dit le prénom d’un joueur et le stade tout entier a crié son nom en réponse. Après Paris, l’équipe à la troisième place est l’Olympique de Marseille. Les violets et blancs de Toulouse FC sont à la 17ème place sur 20 équipes de la ligue. L’équipe avait beaucoup de difficultés au début du siècle quand Toulouse FC a chuté en deuxième ligue en 2001 à cause de problèmes financiers, mais en 2008 l’équipe a récupéré une place dans la ligue 1. C’est dommage parce que le logo de l’équipe est la croix occitane, ce qui commémore le fait que Toulouse a été la capitale historique d’Occitanie mais je garde espoir pour son avenir.

À Toulouse, c’est le rugby que les gens soutiennent le plus. L’équipe s’appelle Le Stade Toulousain et ils ont gagné la Coupe d’Europe (la compétition de rugby la plus importante de l’Europe) quatre fois dans les dernières 20 années, ce qui est le plus de toutes les équipes européennes. Le Stade Toulousain a été fondé en 1907 et l’équipe a commencé fort en remportant un titre national en 1912. Normalement, ils jouent au Stade Ernest-Wallon, qui est aussi appelé le stade des Sept Deniers, et les couleurs de l’équipe sont le noir, le rouge, et le blanc. Maintenant, Le Stade Toulouse est à la cinquième place sur 14 équipes françaises et il me tarde d’aller à un match avec Dickinson en avril.

-Mira Hanfling

Soccer and Rugby in Toulouse

Back in America, soccer is starting to gain popularity at the professional level, but in France it is established and flourishing. France finished 8th in the 2015 FIFA World Cup, which is much better than the United State’s 31st place finish. I went to a match in Paris against Toulouse, and it was incredible. The energy and enthusiasm of the stadium gave me energy even though I was supporting Toulouse, and it was difficult to not join in the celebrations when Paris won. I was impressed at the turn out because the fans knew that Paris was going to win, but they were extremely excited all the same.

PSG vs TFC dans le Parc des Princes. Photo de Mira Hanfling.

PSG vs TFC dans le Parc des Princes. Photo de Mira Hanfling.

Right now, Olympique Lyonnais is in first place of the French League 1, and Paris Saint-Germain moved into second place after their victory over Toulouse that I saw. Paris’ team place in the Place des Princes, and it’s fitting because the fans treat the players like princes. At the beginning of the match, the announcer said the first name of the players and the whole stadium yelled the last name in response. After Paris, the team in third place is Olympique de Marseille. The purple and white of Toulouse FC are in 17th place of 20 teams in the league. They had a lot of issues with the team at the turn of the century when Toulouse FC lost their place in the second league in 2001 with financial troubles, but in 2008 they regained a place in the first league. It’s a pity they do so badly because the logo of the team is the Occitan cross which commemorates the fact that Toulouse was historically the capitol of the great Occitan region, but I have hope for the future.

In Toulouse, it’s rugby that everyone follows. The team is called Le Stade Toulousain and they won the European Cup (the most important rugby competition of Europe) four times in the last 20 years, which is the most of all European teams. Le Stade Toulousain was founded in 1907 and started strong with a national title in 1912. Normally, they play at the Stade Ernest-Wallon, which is also called the Sept Deniers stadium, and the colors of the team are black, red, and white. Currently, Le Stade Toulousain is in fifth place of the 14 French teams and I cannot wait to go to a match with Dickinson in April.

-Mira Hanfling

Editorial January 2015: Happy New Year!

Dear Readers,

The year having already gotten off to a running start, it is in the last few days of January that Dickinson in France wishes you an excellent 2015; may the New Year bring you happiness, joy, and health!

For our Fall semester students, this month marks the culmination of the stay here in Toulouse. We wish you all the best of luck in your future endeavours and we hope you will take back some beautiful memories of the Pink City with you to the United States. It was a pleasure for all of the Dickinson in France team to accompany you throughout your experience in Toulouse.

For those who have recently arrived, we would like to welcome you to Toulouse, and we look forward to accompanying you throughout the semester in your discovery of Toulouse and France.

The month of January has been rather intense and unfortunately, marked by the tragic events in Paris. Rest assured all of our students arrived safely. In this edition of La Une you will find an article written by one of our new students, Mamadou Balde, who was one of the 120,000 people who participated in the march in support of freedom of expression that took place in Toulouse on January 10th.

In mid-January the students discovered a reputable venue in the performing arts scene in Toulouse: la Halle aux Grains where we saw the modern ballet Entre Deux, in part choreographed by the Toulousaine Maguy Marin.

I’ll leave it to our new students now to tell you their first impressions of Toulouse and their first encounters with French culture. You can also read about our trip to the Pyrénées in the section ‘Excursions’.

 

Enjoy,

 

Julia

Toulouse is Charlie!

 

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Toulouse, also known as “the pink city” was in mourning because of the tragic terrorist attack that took place on January 7, 2015 in Paris. Terrorists attacked the satirical weekly magazine “Charlie Hebdo” killing 11 people and seriously injuring 11 others. This tragic event was followed by a series of other terrorist attacks in the same region of France within the same week. In less than a week, 17 people were killed and many others seriously injury and left in critical condition.

It is following these awful incidents on French territory that marches in support of Charlie Hebdo and freedom of speech were organized everywhere in France and also abroad. These movements had for cause to condemn the terrorist attacks and to show sympathy for the French people. I came to France during this week and my first memories abroad were marked by those woeful events. In Toulouse, there were signs of “Je suis Charlie” posted on cars, bus and metro stations, public and private offices, and in many places. In brief, the people in Toulouse strongly mobilized to show their solidarity and express their opinions.

In Toulouse the march took place on Saturday, January 10, 2015. Thousands of people gathered at Jean Jaurès around 2:30pm. Well before the march started, all the major roads were closed to cars and a big crowd of people occupied all the streets in the area. Individuals of different ages, sex, and nationalities were present at the demonstration to show that the French people are strong and will always stay united.

From a point of view of a foreign student in Toulouse, I was very surprised to see that many people on the streets holding signs of solidarity written on banderoles, cardboards and T-shirts. The demonstration was animated with applauses and chants of “Je suis Charlie” that the crowd repeated almost every 5 minutes. During the march, the participants were very determined to show that they were really touched by this tragic attack on French soil. The full demonstration lasted approximately three hours and everyone dispersed at the Arnaud Bernard junction. Toulouse had never experienced a demonstration as large as this one.

-Mamadou Balde

Éditorial janvier 2015 : Bonne année !

Chères lectrices, chers lecteurs,

L’année ayant démarré sur les chapeaux de roue, c’est dans le dernier virage de janvier que Dickinson en France vous souhaite une excellente année 2015 ; que le Nouvel An vous apporte bonheur, joie et santé !

Pour nos étudiants de l’automne, ce mois marque la culmination de leur séjour à Toulouse. Nous vous souhaitons bonne chance dans vos projets d’avenir et nous espérons que vous rapporterez de beaux souvenirs de la Ville Rose avec vous aux États-Unis. Cela a été un plaisir pour toute l’équipe de Dickinson en France de vous accompagner dans votre expérience à Toulouse.

Pour ceux qui sont récemment arrivés, nous vous souhaitons la bienvenue à Toulouse et nous nous réjouissons de l’occasion de vous accompagner aussi tout au long du semestre dans votre découverte de Toulouse et de la France.

Le mois de janvier qui s’achève a été riche de rebondissement et malheureusement, marqué par les événements tragiques à Paris. Rassurez-vous cependant : tous nos étudiants du deuxième semestre sont arrivés en toute sécurité. Dans cette édition de La Une vous trouverez un article d’un de nos nouveaux étudiants, Mamadou Balde, qui a participé à la marche de solidarité toulousaine le samedi 10 janvier où 120 000 personnes se sont rassemblées en soutien de la liberté d’expression.

À la mi-janvier les étudiants ont découvert un lieu réputé dans le monde des arts du spectacle à Toulouse : la Halle aux Grains, où nous avons vu le ballet moderne Entre Deux dont une partie a été chorégraphiée par la célèbre Toulousaine Maguy Marin.

D’ici je laisse la parole à nos nouveaux étudiants ; qu’ils vous racontent leurs premières impressions de Toulouse et leurs premières rencontres avec la culture française. Vous pouvez également lire par rapport à notre première excursion dans les Pyrénées dans la rubrique ‘Excursions’.

Bonne lecture et à bientôt,

Julia

Toulouse est Charlie !

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Toulouse surnommée la « ville rose » était en deuil et sous le choc du terrible évènement causé par des terroristes extrémistes le 7 janvier 2015 dans la ville de Paris. Des terroristes ont attaqué le journal hebdomadaire satirique français « Charlie Hebdo » tuant 11 personnes et laissant 11 autres gravement blessées. Cet évènement tragique a été suivi d’une autre série d’attaques terroristes dans la région de l’ile de France les jours suivants. En moins d’une semaine 17 personnes ont perdu la vie et des dizaines d’autres personnes furent gravement blessées.

C’est suite à cette tragédie terroriste qui a secoué la France que des marches de solidarité ont été organisées partout en France mais aussi à l’étranger pour condamner les actes terroristes et sympathiser avec le peuple Français. Donc ma première semaine en France a été marquée par ce mouvement tragique. À Toulouse, les panneaux affiches de «  Je suis Charlie » étaient fixés sur les voitures, les stations de bus et métro, les lieux publics. En bref, la ville de Toulouse s’était fortement mobilisée pour présenter son sentiment de solidarité et pour aussi exprimer ses opinions.

Du coup, le samedi 10 janvier 2015, des milliers de personnes se sont mobilisées à la place Jean Jaurès pour une marche de solidarité nationale. La marche était prévue pour commencer vers 14h30, donc je m’y suis rendu un peu tôt pour pouvoir prendre le bus jusqu’à Jean Jaurès.   Bien avant 14h30, tous les grands axes routiers de Toulouse étaient fermés en raison de la grande masse de personnes dans les rues. Les personnes de tout âge, sexe, religion, nationalité étaient sorties ce jour là pour montrer que le peuple Français est fort et restera toujours solidaire et uni.

Du point de vue d’un étudiant étranger à Toulouse, j’étais vraiment surpris de voir tant de personnes dans les rues avec des messages de solidarité inscrits sur des banderoles, cartons, et certaines personnes portaient leur message sur leurs vêtements. L’ambiance de la marche était caractérisée par des applaudissements toutes les 5 minutes et des chants de « Charlie ! Charlie! » retentissaient de tous les côtés. La foule était très active pendant toute la marche qui dura à peu près 3 heures. Une fois arrivée au carrefour Arnaud Bernard, la foule s’est dispersée pour marquer la fin de la marche. Cette marche était du jamais vu à Toulouse !

-Mamadou Balde

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