Cet article peut être surprenant. Je vais avouer quelque chose que je savais depuis longtemps, au fond de mon cœur, mais que j’ai résisté à dire. Mais voilà la vérité – j’ai trouvé l’amour en France, comme le rêve de beaucoup de personnes. Cet homme que j’ai trouvé est très accueillant, et il veut toujours passer du temps avec moi. Je le vois deux ou trois fois par semaine ; même s’il est très occupé, il trouve toujours du temps pour moi. Il s’entend extrêmement bien avec mes amis, et il ne se sent pas gêné quand ils m’accompagnent à nos soirées. Grâce à lui, je ressens tant d’émotions que je n’ai jamais connues – comme si je voyageais autour du monde, comme si j’étais chez moi aux États-Unis, comme si j’apprenais quelque chose de nouveau, comme si rien ne pouvait me toucher.

Comment s’appelle-t-il ? Le Cinéma Gaumont.

C’est la vérité. Même si le film m’a toujours intéressé, et que lorsque j’étais petite j’avais même rêvé d’être cinéaste, ce n’est qu’en vivant en France que mon amour pour le film comme art s’est développé. D’abord, c’est bon marché. Cela coûte moins de 5 euro pour une séance, si on a moins de 26 ans. C’est moins cher que les musées, les concerts, ou même les bars pour y boire un verre. Je trouve souvent l’occasion d’y aller. Un cours est annulé le vendredi – pourquoi pas voir le film dont on a entendu beaucoup parler sur Facebook ? Une dimanche, et pas trop à faire – une nouvelle comédie française, peut-être, pour apprendre un peu plus d’argot. Vous voulez sortir avec des amis, mais économiser ? Ne vous inquiétez pas – un thriller vous attend.

Aux États-Unis, j’allais au cinéma peut-être deux ou trois fois par an. Maintenant, j’y vais deux ou trois fois par semaine. J’aime les films américains et français également ; j’insiste seulement que je les vois dans la langue originale. Cela serait très dommage de voir Django en français. Cependant, je suis fière que maintenant de comprendre un film français sans sous-titres – cela n’était pas le cas quand je suis arrivée en septembre. Étant donné que le gouvernement français soutient beaucoup l’industrie cinématique ici, je serais folle de ne pas en profiter.

Dickinson en France souligne souvent l’importance d’apprécier les beaux-arts. Le semestre dernier, on a vu beaucoup de spectacles, de concerts, et d’expositions au musée. Quoique je fusse reconnaissante pour ces expériences, j’avoue que la danse moderne ou les milles peintures de Jésus-Christ ne m’intéressent pas toujours. Cependant, le cinéma est aussi un bel art. Les images qui bougent, les clips artistiques, les portraits de personnages humains, ont pour but de raconter une histoire – c’est une des plus belles choses que je connaisse.

Quand je quitterai la France en mai, une partie de mon cœur sera toujours au Cinéma Gaumont, et j’ai l’intention de l’y laisser. Parfois on trouve l’amour quand on l’attend le moins.