Je ne m’attendais pas à ce que mon niveau de stress diminue en France – en fait, j’étais sure qu’il augmenterait jusqu’à que je ne puisse plus fonctionner, encore moins parler en français. Heureusement, je peux encore fonctionner et encore parler français. Pourtant, je suis stressée. Comment ne pas être stressée en tant qu’ Américaine dans une ville française, en faisant ses études dans une université française tout en suivant les cours au Centre Dickinson, et aussi en vivant avec une famille française et essayant de faire des connaissances ? Ce n’est pas à dire que mon expérience n’est pas bonne. Au contraire, elle est très bonne. Et ça, c’est ce à quoi je ne m’attendais pas. Même si je suis stressée et plutôt dans un état de gêne, je passe des bons moments à Toulouse. Je suis contente. Je trouve que mon stress en France n’est pas pareil que mon stress aux États-Unis. Je ne trouve pas de raison concrète pour ce phénomène, mais je pense que j’aborde le stress différemment ici. Je vois mon stress comme une étape nécessaire pour m’intégrer en France. Le stress n’est pas évitable quand on habite dans un endroit étranger et il n’est pas toujours mauvais. En étudiant à l’étranger, il faut poursuivre son chemin même si on est stressé ou mal à l’aise, parce que, à la fin, le stress lui-même n’est pas important. Les expériences, bonnes et mauvaises, sont importantes. Je vais me souvenir de notre visite au Musée Soulages et du moment où j’ai goûté du lapin pour la première fois chez mes hôtes plus que je vais me souvenir de mon stress ou ma gêne. Si j’avais pu me donner des conseils avant d’aller en France (même si c’est très cliché), je me serais dit de ne pas me faire de souci. Je crois qu’on ne peut pas vraiment se préparer pour un séjour dans un autre pays. C’est une expérience tout à fait nouvelle et inconnue. Donc, il faut l’accepter et prendre les choses comme elles viennent. Ça, c’est ce que je vais faire à partir de ce moment avec un grand espoir !
-Schuyler Atkins