C’est une année des élections présidentielles en France et avec les élections imminentes, l’activité politique augmente dans tout le pays. Les élections commencent le 10 avril 2022 et les résultats seront annoncés le 24 avril. On peut déjà voir les affiches autour de l’Université de Toulouse Jean-Jaurès pour les candidats comme Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel. Il y a toujours les étudiants qui distribuent des prospectus en dehors des bâtiments, et les élections sont un sujet de conversation à table pendant les dîners avec beaucoup de familles d’hôtes. Le climat frénétique de la vie politique à Toulouse est similaire à beaucoup de villes américaines juste avant les élections présidentielles. Et avec le nombre de candidats dit des extrêmes, beaucoup d’enjeux sociaux dépendent des résultats. Dans les sections suivantes, on découvre le système d’élections en France, l’historique du système, les programmes des 12 candidats à la présidence et la question des manifestations. On inclut aussi les perspectives des familles-hôtes et des étudiants français à la fac ainsi que nos propres expériences d’étudiants américains vivant à Toulouse. 

Le processus électoral

Tous les cinq ans, les Français élisent leur président par un processus électoral qui est composé de deux tours et auquel tous les partis politiques peuvent participer. Dans ce système, tous les citoyens Français qui ont plus de 18 ans, en France ou à l’étranger, peuvent voter directement pour le candidat de leur choix. Les élections présidentielles sont composées de plusieurs étapes importantes. D’abord, la liste officielle des candidats est publiée environ sept semaines avant le premier tour de vote. Chaque candidat dans cette liste doit avoir la signature de cinq cents représentants élus, entre autres choses. La prochaine étape du processus électoral a lieu environ quatre semaines avant le deuxième tour ; il s’agit de la campagne présidentielle officielle. Il s’agit d’assurer l’égalité entre les candidats. Chaque candidat a un plafond pour les dépenses pendant leur campagne, qui est surveillé par un comité. Chaque candidat a aussi des temps d’antenne strictement limités. Ainsi, tous ont la même quantité de temps pour leurs campagnes. Le premier tour des élections est la troisième étape dans le processus des élections présidentielles et il se passe deux semaines avant le deuxième et dernier tour de vote. Les Français vont aux urnes et votent. S’il n’y a pas de candidat qui gagne 50 % de vote, que serait une victoire automatique, le deuxième tour de vote est programmé et les deux candidats qui ont la majorité des votes continuent au prochain tour. Ce deuxième vote est l’étape finale du processus électoral, ou chaque citoyen vote encore, cette fois juste entre les deux candidats. Comme avant, ce tour est un vote direct et populaire, où chaque vote est compté directement pour le candidat. Il s’agit d’un suffrage direct, différent du suffrage indirect états-unien. L’annonce des résultats par le Congrès Constitutionnel se passe dans les dix jours après l’élection, et le président est élu immédiatement suivant cette annonce. Après qu’un président a été élu, il ou elle peut renouveler leur présidence une fois de plus mais il ne peut pas faire plus de deux mandats.    

L’histoire du vote en France

Tout citoyen français âgé de 18 ans révolus à la date du scrutin peut voter le jour des élections. En réalité même si vous n’êtes pas un citoyen français vous pourrez peut-être voter à certaines élections locales. Cependant, ce n’a pas toujours été le cas. Tous les hommes pouvaient voter en 1848 alors que la loi qui permet aux femmes de voter n’a été votée qu’en 1944.  La première élection en France a eu lieu en 1848, et le gagnant a été Louis-Napoléon Bonaparte par vote populaire. C’était la première et la seule élection présidentielle sous le régime de la Deuxième République. La Troisième République a eu 15 élections présidentielles, avec un processus complètement différent. Dans ce nouveau processus, les deux chambres du parlement placés sous l’autorité de l’Assemblée nationale voteraient pour qui serait président. Le gouvernement de la Troisième République a eu des élections de 1870 à 1940, c’est la plus longue période avec le même processus électoral en France. La Quatrième République n’a eu que deux élections et les vainqueurs des élections ont été décidés par le congrès du Parlement français. C’était une combinaison de l’Assemblée nationale et du conseil de la république. De 1958 à nos jours les Français sont dans la Cinquième République et ont un autre nouveau procédé qui est différent des derniers procédés. Il y a eu 11 élections sous la Cinquième République et leur 12 cette année au printemps 2022.  

Les candidats

Il y a 12 candidats qui sont inclus sur la liste de candidats officiels pour 2022. Ici, nous verrons leurs profils: 

Nathalie Arthaud: Lutte Ouvrière. Arthaud représente un groupe d’extrême gauche et communiste. Elle est professeur d’économie au lycée en Aubervilliers (une banlieue au nord de Paris). Elle veut défendre les ouvrières contre l’encadrement et elle veut lever le SMIC de €1,269 jusqu’au €2,000 par mois. 

Nicolas Dupont-Aignan: Debout la France. Dupont-Aignan a été séparé de la partie traditionnelle des conservateurs. Son nouveau parti représente la liberté et la liberté de la presse. Il veut «restaurer la dignité de la République.» 

Anne Hidalgo: Parti Socialiste. Née près de Cadiz, Espagne mais a grandi en Lyon, France, Hidalgo représente une partie gauche traditionnelle qui veut inclure une variété des intérêts de la gauche pour toucher une base assez large d’électeurs. 

Yannick Jadot: Europe Écologie- Les Verts. Jadot veut unifier les électeurs de la gauche pour renforcer la question environnementale en France. Il dit vouloir restaurer les idées que Macron a oubliées concernant l’environnement. 

Jean Lassalle: Résistons. Lasalle est un candidat centriste qui représente la population rurale en France. Il veut retourner le pouvoir financier au forum public. 

Marine Le Pen: Rassemblement National. Le Pen représente un parti d’extrême droite. Elle favorise le nationalisme économique, la séparation de l’économie de l’Union Européenne. Elle aime l’idée de la diversification d’énergie mais elle est contre la privatisation des services publiques et la sécurité sociale. Son concurrent le plus sérieux est probablement le candidat le plus à droite, Éric Zemmour. 

Emmanuel Macron: La République en Marche. Macron, le Président en poste a déclaré sa candidature pour les élections 2022 quelques heures avant la date limite le 4 mars. Il continue de représenter un programme centriste et il espère que les électeurs vont le choisi pour la continuité et sa gestion de la guerre en Ukraine. 

Jean-Luc Mélenchon: La France Insoumise. Pour sa troisième campagne présidentielle, Mélenchon représente le parti à l’extrême gauche, l’Union Populaire. Il est probable qu’il ait perdu le soutien de quelques électeurs après le Parti Communiste Français a décidé de soutenir son propre candidat, Fabien Roussel. 

Valérie Pécresse: Les Républicains. Pécresse représente un programme traditionnel des conservateurs. Elle a bougé un peu plus à gauche pour apaiser le Républicain jusqu’au-boutiste et rivaliser avec les autres candidats de l’extrême droite. 

Philippe Poutou: Nouveau Parti Anticapitaliste. Un mécanicien auto sans diplôme de lycée, Poutou représente un parti de l’extrême gauche. Ses idées sont similaires à celles de Nathalie Arthaud, une autre révolutionnaire communiste. 

Fabien Roussel: Parti Communiste Français. Roussel représente une base des électeurs similaire à celle de Mélenchon. Par ailleurs, il a séparé soi-même des autres candidats de la gauche sur les thèmes de la sécurité et l’immigration et aussi de la justice sociale. En plus, il est pour l’utilisation d’énergie nucléaire. 

Éric Zemmour: Reconquête. Zemmour est un candidat de l’extrême droite qui soutient la théorie du grand remplacement. Il avance qu’il existe une conspiration des élites pour remplacer les caucasiens en France par les africains et les arabes. Donc beaucoup de son programme traite d’idées xénophobes contre l’Islam et l’immigration. 

https://graphics.france24.com/france-2022-presidential-elections-french-politics/ 

 Les Manifestation et l’opinion en France

Il n’y a peut-être rien de plus français que de manifester. Les manifestations incessantes des Français sont alimentées par l’amour de leur pays, la République, qu’ils souhaitent transformer par l’expression populaire. Ce combat pour une patrie plus grande remonte souvent au célèbre jour de la Bastille, où le prolétariat a combattu le système féodal, décapité le roi et placé la France sur la voie d’une société plus égalitaire avec sa première constitution. Le parti communiste de la fin du 19e siècle et du début du 19e siècle a apporté son soutien à la classe ouvrière en ramenant la semaine de travail de 48 heures à 40 heures, en augmentant considérablement les salaires et en créant les “congés payés”, deux semaines de vacances payées. Cette méthode de manifestation a servi de modèle à tous ceux qui cherchent le changement. Aujourd’hui, la rue est remplie de personnes qui défendent un assortiment d’idées et de mouvements. Il n’y a pas si longtemps, la lutte des “gilets jaunes” a semé le chaos dans la capitale suite à la proposition d’Ecotaxe par le président Emmanuel Macron. Elle était surtout contestée par les habitants des zones rurales qui ne pouvaient pas se permettre une nouvelle hausse du prix de l’essence et qui ne bénéficient pas forcément de protections suffisantes du système social français. Alors que les manifestations des gilets jaunes étaient relativement irrégulières, d’autres peuvent être facilement suivies car elles sont programmées. Par exemple, une recherche rapide sur google donne accès à la liste des manifestations prévues. Elles peuvent correspondre à des problèmes mondiaux, nationaux ou locaux. Par exemple, des manifestations de soutien à l’Ukraine ont vu le jour dans tout le pays, tandis que l’obligation vaccinale a fait l’objet de protestations dans des lieux plus précis. Le progrès de la France a longtemps était attribué aux manifestations inébranlables et dont les changements sont toujours en cours à ce jour et se poursuivront à l’avenir.  

 

La culture des manifestations et le défi de s’informer sur tous les candidats est parfois écrasant. Mais ici, nous sommes spectateur de cette élection parce que personne dans le programme de Dickinson ne peut voter en France. Alors, nous avons décidé de demander l’avis des citoyens français autour de nous. Une sœur d’accueil (20 ans) a dit qu’elle était angoissée concernant les élections et elle a peur de l’ascension de l’extrême droite, en particulier la popularité d’Éric Zemmour. Quand nous avons demandé si le système français était mieux que le système américain parce qu’il y a plus des choix, les hôtes d’une étudiante ont dit que le système français n’était pas mieux et en quelques façons c’était pire que celui des États-Unis. Aux États-Unis il y a un choix entre un candidat démocratique et un candidat républicain mais cette hôtesse a dit qu’en France c’est normalement entre 2 ou 3 candidats et il y a une possibilité que tous les trois soient conservateurs et elle a décidé que c’était vraiment le pire. Avec tous les partis qui participent aux élections, il y a la question de ce qui est mieux : de voter pour celui qui est le plus proche de vos opinions ou de voter utile. Récemment, une étudiante de Dickinson était témoin d’un débat entre deux amis à la fac concernant cette polémique. Une de ces filles a dit qu’elle allait voter pour V. Pécresse parce qu’elle voit l’élection comme une lutte entre E. Zemmour, M. Le Pen, et V. Pécresse et elle a dit que les autres seront pires donc elle a choisi V. Pécresse. Son amie était choquée que son amie n’allait pas voter pour Mélenchon parce qu’elle avait l’impression que les deux avaient des idées politiques similaires. Elles ont commencé un débat sur l’idée de voter pour son premier choix ou voter stratégiquement pour celui qui a la meilleure chance d’être élu. Clairement, les amis peuvent avoir des idées politiques différentes tout comme aux États-Unis. Il semble que les étudiants à Toulouse n’aient pas peur de discuter leurs idées politiques.