Alors que le menace du réchauffement climatique a augmenté au cours du siècle dernier, le mouvement de durabilité écologique s’est développé dans le monde entier. En France, ce mouvement augmente depuis le 20e siècle. Grâce à la gestion institutionnalisée des ressources naturelles, l’écologie est devenue un phénomène culturel et un débat national. Aux échelles de la ville, le département, et le pays, la durabilité écologique est une clé pour comprendre l’histoire et le futur de la France. La pandémie de Covid-19 a fait changer la manière qu’ont les consommateurs et des législateurs de penser leurs relations à l’environnement. Les ventes des produits bios ont augmenté au cours de ces dernières années parce que les consommateurs réfléchissent à leurs impacts sur l’environnent ainsi que sur leur santé. Ce mouvement engeance d’autres comportements quotidiens en créant une culture écologique, par l’usage de l’électricité, de l’essence, et de l’eau. En plus la durabilité écologique concerne les moyens de produire et consommer l’électricité, ce qui implique l’énergie nucléaire. Cette dépendance est un sujet central dans l’élection présidentielle de 2022. Dans quelle mesure les habitudes écologiques des législateurs et des consommateurs Français reflètent-ils les valeurs nationales ? 

Le bio dans l’alimentation française 

Bio, ou biologique, est le terme français qui décrit un produit créé sans utiliser de pesticide ni d’engrais chimiques. Aux États-Unis, un produit est certifié comme bio quand il est examiné par l’USDA (Le département national d’agricole) dans une procédure rigoureuse qui récompense le producteur avec une distinction à afficher sur l’emballage. En France, pour les produits alimentaires, le logo AB, Agriculture Biologique Certifiée, est également géré par l’État. Selon les statistiques enregistrées en 2020, la France n’est devancée que par l’Allemagne dans la quantité des ventes des produits bios dans un marché d’une valeur de plus de 12,7 milliards d’euros. Les consommateurs s’intéressent à la sphère de l’alimentation biologique et les producteurs répondent à la demande. La France est en tête de l’Europe avec la plus grande superficie de terres agricoles biologiques. 

La pandémie de Covid-19 a mis les préoccupations sanitaires au premier plan. Selon une étude de l’Université de Montpellier, les consommateurs sont plus que jamais conscients du lien entre leur propre santé et l’environnement. L’Agence Bio a interrogé les consommateurs français, trouvant un quasi-recoupement entre la façon dont les consommateurs perçoivent les impacts environnementaux des produits biologiques et les impacts positifs sur la santé. 87 % pensent que les produits biologiques sont bénéfiques pour l’environnement ; 82 % pensent que les produits biologiques sont bénéfiques pour la santé individuelle. Cette vision de la durabilité est remarquable. Établissant un lien direct entre sa propre santé et l’environnement, les consommateurs ont l’impression d’obtenir un avantage tangible tout en aidant la Terre. 

Le mouvement de l’alimentation biologique est un succès pour le mouvement écologique dans le sens où il permet aux consommateurs de comprendre comment leurs achats ont un impact sur leur pays et sur le monde. Dans une autre enquête menée par l’Agence Bio, 60 % des Français interrogés privilégient l’achat de produits locaux, avec l’intention de « consommer autrement ». Pourtant, dans l’espace agricole française, du fait de la multiplicité des exploitations bio, acheter local revient souvent d’acheter bio. Si on rencontre un agriculteur biologique local lors d’un marché du quartier du week-end, on crée un lien humain positif qui légitime le mouvement écologique. Dans un paysage commercial dominé par le supermarché, pourquoi beaucoup de Français préfèrent acheter local aux petits marchés ? Peut-être le facteur le plus important, c’est les relations humaines. 

La superficie des terres dédiées à l’agriculture biologique et la taille du marché témoignent que l’alimentation biologique domine l’agriculture française. Mais la raison pour laquelle elle a été un succès est plus ancrée dans la culture et la tradition françaises, principalement par la tradition des petits marchés communautaires. Dans l’ensemble, les raisons pour lesquelles les Français recherchent des produits locaux et bio se recoupent : la santé de soi, la santé de la communauté, la santé de la planète. À son tour, cela personnalise le mouvement d’écologie, et ainsi pour les consommateurs, leurs choix individuels peuvent faire une différence. 

  L’électricité : production et consommation au quotidien 

Dans les autres considérations environnementales quotidiennes, limiter l’utilisation de l’énergie et de l’électricité est essentiel en France. Qu’il s’agisse de limiter l’éclairage, de privilégier l’utilisation de transport en commun, d’éviter le gaspillage d’eau, les Français sont en général plus écolos que les Américains, en ce qui concerne des tâches quotidiennes. Pour la plupart, cela s’explique par des coûts moyens d’électricité plus élevés qu’aux Etats-Unis, ce qui permet à la consommation d’énergie aux Etats-Unis d’être plus élevé sans coûter trop cher aux familles. Un kilowattheure en France coûte 0.204 dollars américains, contre presque la moitié de son coût, 0.104 dollars américains, en moyenne aux Etats-Unis. Les Etats-Unis consomment huit fois plus d’énergie que la France chaque année. Cela est également causée par une culture sociale plus large encourageant la sensibilisation environnementale dans ce dernier pays. Similaire à la considération de quels produits alimentaires à acheter, les Français ont tendance à avoir une consommation plus responsable. Et c’est en partageant des valeurs culturelles à petite échelle que cette consommation responsable est devenue un phénomène national. Dans un article de 2020 dans le “Journal of Evolutionary Economics,” les chercheurs ont démontré que les tactiques de pression sociale sont un facteur déterminant de la consommation écologique en France. Cela signifie que les réseaux à petite échelle encourageant à limiter l’usage de l’électricité sont une force motivante puissante dans le mouvement écologique français. 

Le rapport quotidien des Français à l’usage d’énergie a été formé par l’histoire de la production d’électricité dans le pays. Après les manques d’énergies pendant les deux guerres mondiales, le pays s’est efforcé de devenir indépendant énergétiquement, développant une industrie nationale du charbon. Le plus grand pas vers l’indépendance d’énergie, cependant, a été après la crise de pétrole en 1973 dans les pays Arabes. Après cette période turbulente en obtenir l’énergie, la France a investi dans l’infrastructure de l’énergie nucléaire, ayant très peu d’autres sources d’énergie domestique et facilement accessibles. Étant donné l’impact très bas sur l’environnement, l’énergie nucléaire est devenue une source efficace d’énergie renouvelable. La participation de la France au Protocole de Kyoto en 1997 a fortifié la position positive du pays vis-à-vis des énergies renouvelables et a limité l’usage d’électricité. Aujourd’hui, la France est le troisième producteur d’énergie nucléaire du monde. 70% de l’électricité consommée dans le pays venant de l’énergie nucléaire, mais c’est une source d’énergie controversée à cause des risques de catastrophe nucléaire. Par ailleurs, les investissements pour les énergies renouvelables augmentent de plus en plus. Des épisodes répétés d’insécurité d’énergie nationale, en plus d’une focalisation culturelle partagée vers le réchauffement de la planète, ont fait évoluer la mentalité française concernant la consommation d’énergie. 

Les décisions politiques sur l’électricité 

Bien que l’énergie nucléaire devient répandue en France depuis les derniers 40 ans, elle crée du gaspillage nucléaire dont est difficile de disposer. En plus, les centrales nucléaires sont compliquées à construire : le plan de 10 B € pour des nouvelles centrales nucléaires en 2012 ne sera pas prêt avant 2023 et il va couter plus de 20 B €. Ces inconvénients, ainsi que l’intérêt positif des français pour de l’énergie renouvelable, mènent aux nouvelles sources d’énergie. Le Ministère français de la Transition Écologique a donné 1.7 GW de projets renouvelables aux promoteurs privés en avril 2020, et le budget gouvernemental pour l’énergie renouvelable a augmenté de 25% dans 2021. Le plan de « France 2030 » de 34 B €, annoncé par président Macron en octobre 2021, va augmenter le financement de l’État pour l’industrialisation. Ce financement sera particulièrement un accent sur la décarbonisation. En résultat, le coût des panneaux solaires a baissé de 40% depuis 5 ans. Avec ces politiques l’État focalise sa attention sur l’énergie renouvelable ainsi que la réduction de l’utilisation d’énergie. Malheureusement, quelques objectifs comme la Stratégie National Bas-Carbone ne seront pas atteints. L’énergie renouvelable est facile de glorifier, cependant en pratique il pose quelques complications et incertitudes pour un pays industrialisé comme la France. L’opinion du peuple reflète ces inquiètes : selon le groupe BVA, l’énergie nucléaire est considérée comme un atout pour la France par 50% des Français en 2021, ce qui est 3% plus haut que 2019. 

            Des débats de l’énergie nucléaire sont de plus en plus régulières alors que l’élection présidentielle de 2022 approche. Tous les candidats de droit soutiennent le développement de l’énergie nucléaire ainsi qu’Astrid, un programme de recherche pour le recyclage du gaspillage nucléaire. Éric Zemmour et Marie Le Pen soutiennent fortement l’ouverture de 6 – 10 nouvelles centrales nucléaires. Néanmoins, des candidats à gauche sont plus divisés. D’un part, Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo argumentent que l’usage de l’énergie nucléaire a besoin d’être limitée à cause des coutes environnementales et financières. D’autre part, Fabien Roussel défend des travailleurs de nucléaire qui sont dans des syndicats. Selon lui, l’ouverture des nouvelles centrales nucléaires est mieux pour l’économie française. Alors que des politiciens créent des politiques qui concernent l’énergie dans les années à venir, il fait équilibrer les limitations techniques, les limitations économiques, et les désirs et les besoins des Français. 

Conclusion 

Pour conclure, le débat en France sur l’écologie continue et évolue toujours. Bien qu’il soit un consensus général à l’échelle nationale de répondre à la menace du changement climatique, les moyens à mobiliser ne sont pas évidents. Les législateurs et les consommateurs français se retrouvent nez à nez avec le besoin de compenser les valeurs culturelles et le pragmatisme. L’énergie renouvelable s’aligne avec les valeurs françaises, mais étant donné le manque des sources de l’énergie renouvelable, les politiques doivent considérer comment satisfaire les demandes actuelles en énergie. L’alimentation bio domine l’environnement agricole en France, pourtant cela est un choix individuel d’en consommer. Le débat continu sur l’usage de l’énergie nucléaire, la dépendance à l’énergie et l’usage d’électricité quotidienne fluctue, perturbé par la pandémie de Covid-19 et bien plus avec les changements rapides dans le prix de l’essence à cause de la guerre en Ukraine. Même si les crises climatiques et géopolitiques continuent, l’équilibre entre les choix des individus et les valeurs culturelles influence les gestes écologiques.