Jordan Codispoti | Ava Niendstadt | Emily Poland | Ari Lissack

Éléments non-verbaux de la langue

La langue française est souvent qualifiée de langue de l’amour, mais ce qui est oublié, ce sont les effets sonores complexes qui renforcent le tissu émotionnel du français. Les tics et bruits linguistiques français sont des composantes intéressantes de la langue. Ces particularités, basées sur un discours quotidien et informel, ajoutent au charme et au caractère unique du français. Ce sont de petits sons, interjections et expressions, souvent inconscients, qui ajoutent de la profondeur et des nuances aux conversations. Lorsque les étudiants étrangers apprennent à être confiants et à converser dans une nouvelle langue, prendre le temps de comprendre ces habitudes uniques ajoute un tout nouveau niveau à notre compréhension et à notre expression. 

La langue française est souvent qualifiée de langue de l’amour, mais ce qui est oublié, ce sont les effets sonores complexes qui renforcent le tissu émotionnel du français.

Depuis notre arrivée à Toulouse, nous avons remarqué une multitude d’exemples de ces bruits et expressions onomatopéiques utilisés par nos hôtes, nos professeurs, nos amis, et les inconnus avec lesquels nous interagissons au quotidien. Au début, c’était déroutant car les sons ont des significations à ces petits bruits ou mots pour faire progresser davantage nos capacités. 

A notre avis, le bruit le plus subtil, mais perceptible pour une oreille étrangère, est celui des raspberries, qui est en lui-même difficile à traduire en français. Le bruit est créé en plaçant la langue entre les lèvres et en expulsant l’air. Cela signifie n’avoir aucune idée. Il est utilisé comme remplacement familier d’un sentiment au-delà d’un simple « non » ou « je ne sais pas », ajoutant un peu de drame. « Hmm » et « hein » sont utilisés pour rechercher un accord, une confirmation ou une clarification, de manière interactive. Cela évalue spécifiquement la réponse de l’auditeur au lieu de demander directement : « Qu’en pensez-vous ? Pouvez-vous répéter cela ? ». Il y a aussi « Hop », prononcé sans le « h » comme « up », est une façon de dire « c’est parti ». De même, « hop là » est utilisé pour terminer une action. Les expressions « bah » et « euh » sont également fréquemment utilisées dans le discours français. Semblable au « bien » ou au « euh » anglais, « bah » est une interjection qui exprime une hésitation. Lorsque l’on évalue les options ou que l’on répond à des nouvelles inattendues, cela aide souvent à créer un flux naturel de discours. « Euh » est un mot de remplissage qui crée une pause lors de la recherche des mots appropriés, améliorant ainsi le rythme et le flux de la parole, au lieu de « euh ».

Une autre expression très souvent utilisée est « tac ». C’est une sorte de chose absurde, un peu comme les gens en Amérique qui fredonnent sans réfléchir ou font « doot-doot-doo », tout en accomplissant une tâche ou en expliquant les étapes. De plus, au lieu de dire « oh ! » lorsqu’ils reçoivent une clarification ou expriment de la confusion, les Français utilisent toujours « ah ! Les Français utilisent fréquemment le mot « bof » pour désigner l’indifférence ou le manque de passion. Il est utilisé à la place du mot anglais « meh » lorsqu’une personne n’est pas très enthousiaste ou intéressée par quelque chose. « Bof » est un moyen rapide d’exprimer une attitude neutre ou tiède. Enfin, là où les Américains croient que « ooh là là » est une expression toujours utilisée pour exprimer l’étonnement et la crainte devant quelque chose de mode ou de beau, elle est également le plus souvent utilisée comme « oh là là » dans d’autres contextes pour réagir avec agacement, frustration ou surprise, presque pour dire « oh mon Dieu ».

Ces bizarreries et tics linguistiques servent non seulement de moyens subtils pour exprimer des émotions, des attitudes et des nuances dans la communication, mais donnent également de la personnalité à la langue française.

Ces bizarreries et tics linguistiques servent non seulement de moyens subtils pour exprimer des émotions, des attitudes et des nuances dans la communication, mais donnent également de la personnalité à la langue française. Ils ajoutent à la nature émotionnelle et mélodique de la langue et constituent un élément essentiel du tissu culturel de la langue parlée. Ces bruits étaient déroutants au début lorsque nous étions complètement immergés dans la langue, ajoutant un autre élément à notre adaptation dans un nouveau pays. La capacité d’une personne à participer à des conversations plus authentiques et significatives en français peut être améliorée en comprenant et en ajoutant ces bruits et tics à son répertoire. Ils agissent comme des marqueurs culturels pour naviguer dans la qualité expressive de la langue française.

Éléments écrits : textos et autres messages

L’évolution du langage souvent correspond à changements dans la vie quotidienne. Grâce à l’introduction de la technologie on observe un changement dans la langue écrite informelle. Il y a beaucoup plus d’opportunités avec les téléphones d’utiliser la langue informelles qu’auparavant. Donc, il y a des adaptations de la langue française, comme en anglais, pour aider à nous donner des nouvelles expressions. Les textos et discussions en ligne sont la première source de la langue écrite informelle, et la plupart de l’argot vient de là. Dans les cours de français au lycée et à l’université, on n’apprend pas le langage du texto ou le langage informel, donc c’était la première fois que l’un d’entre nous avait entendu des usages de mots comme ça. Parce que nous ne maîtrisons pas bien cette forme d’écriture (le texto), on pose beaucoup des questions de clarification des petites phrases, des mots, ou des abréviations qui rendent la phrase incompréhensible pour des locuteurs non-natifs.

Parce que nous ne maîtrisons pas bien cette forme d’écriture (le texto), on pose beaucoup des questions de clarification des petites phrases, des mots, ou des abréviations qui rendent la phrase incompréhensible pour des locuteurs non-natifs.

De la même façon de nos expériences de parler en français, notre communication est peut-être un peu plus formelle que ce qui est adapté pour la vie quotidienne. L’écriture française qu’on avait appris dans nos cours en lycée ou en université sont utiles pour écrire une dissertation, mais quand on voit un texto qui dit “wesh, tfk” ou “tkt osef”, la compréhension de l’écriture formelle ne nous aide pas à comprendre. On peut voir la plupart des différences entre la langue formelle à l’oral et la langue informelle à l’oral dans les textos aussi, mais on n’entend pas vraiment les abréviations des textos dans nos discours. Dans le langue français il y a des abréviations qui viennent de mots français, mais aussi des abréviations de l’anglais, comme “lol,” “omg” et des phrases qui viennent de la culture populaire comme “it’s giving”, que j’avais entendu dans une friperie. L’usage de l’argot anglais rend la compréhension un peu plus facile pour nous, mais ça n’empêche pas de nos tentatives de trouver des définitions pour les mots d’argot français. Quelques autres abréviations et argot qu’on a vues dans les textos sont, trkl, nrmlt, mtn, bjr, bsr, stv, et askip, qui se traduisent par “tranquille,” “normalement,” “maintenant,” “bonjour,” “bonsoir,” “si tu veux,” et “à ce qu’il paraît,” qui sont toutes des expressions très communes dans la langue française. Si on reçoit un texto avec ces mots en entier, on peut tout comprendre rapidement, mais l’usage des abréviations gêne notre compréhension du message.

A part les abréviations et l’argot, parfois la définition d’un mot peut changer grâce au contexte. Par exemple, on peut voir un texto qui disait, “oui je suis grave chaud,” mais il ne traduit pas directement. Ce texto signifie “I would love to” en anglais. Les connotations des mots peuvent changer par l’usage, et on le faisait aussi en anglais aussi, mais c’est tellement difficile de se frayer un chemin à travers les nouvelles définitions des mots. Le mot, “chaud,” quand il est traduit directement signifie “hot” ou “warm” mais dans cette phrase on ne traduit pas directement et c’est au lecteur de comprendre que l’autre personne va l’employer dans ce contexte.

Notre compréhension et l’usage de l’argot et la langue informelle qu’on ne connaissait pas auparavant se sont intégrés à notre connexion avec la culture, la langue et avec des autres étudiants.

Personnellement, j’ai passé mon année de première ici en France avec Rotary International, et grâce à ça j’avais appris le français par des conversations avec des lycéens. Je m’étais habitué au langage avec des abréviations et l’argot dans la langue orale et la langue écrite, mais après quatre années où je n’avais pas utilisé cette partie de la langue, j’avais oublié beaucoup des phrases. Parfois quand je l’entends je dit “ah ouais je me souviens de ça !” Mais il y a plein de mots et des phrases que je ne connais pas. Je pense que le langage a beaucoup évolué pendant quatre années et maintenant l’argot qui est le plus populaire n’est pas forcément le même que quand j’étais ici au lycée, mais je sais qu’il y a aussi plusieurs mots de l’argot que je n’avais pas appris le première fois. Notre compréhension et l’usage de l’argot et la langue informelle qu’on ne connaissait pas auparavant se sont intégrés à notre connexion avec la culture, la langue et avec des autres étudiants.

Formalité et informalité

Un autre défi que notre groupe avons rencontré est : comment appliquer le style formel et parfois professionnel de français que nous avons appris dans nos cours américains au contexte quotidien et informel des conversations françaises. Nous nous attendions à ce changement mais nous n’aurions jamais pu imaginer le niveau d’impact qu’il aurait chaque jour sur nos vies. Il y a plein de phrases familières et d’adages que nos cours de français ne nous apprennent pas, et il y en a plein d’autres que nous avons appris et que je suppose ne s’avéreront jamais utiles. Par exemple, la phrase « Comme-ci, comme-ça ? » ; en réalité, personne ne répond de cette façon pour expliquer comment il va. « De rien » pour dire « You’re welcome » ; en fait, c’est beaucoup plus courant de trouver les gens qui disent « avec plaisir ». Même si ces changements semblent insignifiants, ils perturbent totalement comment nous avons appris et perçu la langue française. Qu’est-ce qu’ont pensé les auteurs des manuels scolaires aux États-Unis de leurs stratégies pour enseigner la langue ; est-ce qu’ils savaient que leur utilisation de la langue était trompeuse et pas pratique ?

La barrière entre les deux langues rend difficile l’articulation d’une pensée particulièrement saisissante ou exprimant une idée drôle. Nos histoires intéressantes et nos meilleures blagues sont reçues avec des moues et des regards vides. C’est pourquoi il était si urgent d’apprendre comment adopter le vrai style de parole d’un français. 

Naturellement, c’est un peu discordant et énervant d’apprendre que la majorité de notre expérience d’apprenants du français (avec l’exception d’Ava, qui ont passé la plupart de sa troisième année du lycée comme une élève étrangère dans un lycée français) pourrait être inutile. C’est-à-dire que notre acquisition de la langue française comme des locuteurs non natifs avait souvent été simulée dans un environnement sans beaucoup d’influence culturelle. Nous avons appris le français formel qui est nécessaire pour écrire des essais et avoir des discussions académiques en cours avec les autres apprenants du français. Ensemble, il nous manquait de ressources et de l’expérience pour vraiment connaître et vivre le français du quotidien. Donc, dans nos cours nous avons parlé une version du français stérilisée et sans caractère, laquelle pourrait probablement être comprise uniquement par les autres locuteurs non natifs qui se trouvent dans cette même situation. Si un locuteur natif français interprétait correctement nos tentatives de communication, elles sembleraient traduites et non naturelles. Et, peut être le plus frustrant, notre français manque de personnalité. La barrière entre les deux langues rend difficile l’articulation d’une pensée particulièrement saisissante ou exprimant une idée drôle. Nos histoires intéressantes et nos meilleures blagues sont reçues avec des moues et des regards vides. C’est pourquoi il était si urgent d’apprendre comment adopter le vrai style de parole d’un français. 

ne des premières choses que j’ai faites quand je suis arrivée en France a été d’enlever la première partie de mes négations (n’utilise pas le « ne » dans ne…pas/plus/jamais/que/etc.) dans toutes mes phrases.

Une des premières choses que j’ai faites quand je suis arrivée en France a été d’enlever la première partie de mes négations (n’utilise pas le « ne » dans ne…pas/plus/jamais/que/etc.) dans toutes mes phrases. Même si je n’ai jamais dit même une fois « je pense pas » (je ne pense pas) ou « c’est pas » (ce n’est pas) avant d’habiter en France, ces phrases sont devenues habituelles dans mes conversations. Certes, ces phrases sont similaires à « can’t » (pouvoir en négatif) à la place de « cannot » ou « don’t » (faire en négatif) à la place de « do not », alors l’ajustement nous a semblé rapidement naturel, mais c’est fou quand même combien de ces conseils pratiques n’étaient pas donnés quand nous avons écrit le français dans un contexte académique. De plus, nous sommes en train d’apprendre à faire ces changements en même temps que l’on attend de nous de nous exprimer rapidement et correctement dans nos conversations avec les autres, un autre élément qui ajoute de la pression. Par exemple, comment on parle change entièrement selon à qui on s’adresse. La présence des versions formelles et informelles de « you » en français (« vous » et « tu, » respectivement) pose un défi qui n’existe pas en anglais. Est-ce que je connais cette personne assez bien que je peux m’adresser à elle en utilisant « tu » ? Est-ce que cette personne va se sentir insultée si j’utilise la forme de « vous » avec elle ? Et comment est-ce que je peux demander le pronom qu’il préfère sans utiliser l’un ou l’autre, ni tu, ni vous, quand je pose la question (« Tu/vous préférés/préférez…? ») ? En outre, des modèles formels et informels de parole changent selon l’environnement et l’âge des gens, bien sûr. Nos cours de français ne nous ont jamais enseigné les mots d’argot que les jeunes utilisent en se parlant, ou les mots et les expressions de remplissage (« du coup, » « genre, » « bref, » etc.) qu’ils utilisent en pleine conversation. Des connaissances des équivalents français pour les mots courants comme « um, » « y’know, » et  « like » sont essentiels pour comprendre le français quotidien et pour avoir l’air d’un « vrai » francophone. 

Ironiquement, un autre chose que notre groupe a observé de parlant en français est que le vocabulaire commun français semble être une version très formalisée de l’anglais. Puisque 40% des mots anglais viennent du français (environ 80.000 mots, merci à Ari pour ce fait), beaucoup de choses que disent les Français peuvent être en théorie traduits vers l’anglais par des termes similaires. Cependant, nous trouvons que ces apparentés transparents de mots français ont en fait des connotations beaucoup plus formelles en anglais qu’en français. Par exemple, le verbe « améliorer » veut dire « to improve » en anglais, mais le mot « ameliorate » existe aussi, avec une signification similaire. En anglais, personne ne dirait qu’ils veulent « ameliorate » leur français (on dirait qu’on veut « improve » notre français), mais c’est articulé comme ça en français. Le même principe existe pour des autres mots : poser (to pose vs. to ask), répondre (to respond vs. to answer), d’habitude (habitually vs. usually), et voyager (to voyage, to travel), juste pour en énumérer quelques-uns. Ainsi, c’est parfois un peu difficile de dire ces phrases en restant sérieux parce que cela serait beaucoup trop soutenu en anglais. Je ne connais pas les raisons pour ces différences entre les connotations de formalité dans l’anglais et le français, mais je me demande comment se passe l’apprentissage de l’anglais comme une deuxième langue pour les francophones.

Inclusivité du langage

L’une des plus grandes différences entre le français et l’anglais est la façon dont chaque langue est perçue par ses locuteurs. Depuis 400 ans, l’Académie française, la dirigeante de la langue française, a régulé l’orthographe, la grammaire et le vocabulaire dans les normes attendues et acceptables. Cependant, il n’existe pas une telle autorité pour l’anglais. L’anglais n’a pas un dialecte standard. Le français de Paris et souvent encouragé au détriment des dialectes et langues régionaux qui ont leurs propres histoires. Bien que les locuteurs allogènes qui possèdent des accents étrangers sont souvent victimisé, la variété entre les accents anglais et l’utilisation mondiale de la langue rendent l’anglais une langue beaucoup plus tolérante pour les nouveaux apprenants. La question de l’inclusion des différences dans le langage n’est pas un débat simple, car il y a beaucoup de mérites à préserver la forme standard d’une langue et la culture à laquelle elle est associée, mais elle mérite bien un débat.

La langue française est souvent considérée comme la langue de la haute culture dans le monde anglophone. En reconnaissant la domination historique de la France dans les affaires diplomatiques et culturelles européennes, il n’est pas surprenant que le vocabulaire français constitue une grande partie de l’anglais en plus du vocabulaire normand introduit au XIe siècle. D’autre part, le monde anglocentriste dans lequel nous vivons suggère évidemment que plusieurs mots anglais seraient empruntés par le français. D’une manière surprenant de mon point de vue américain, l’utilisation de mots ou de phrases en anglais quand on parle français peut ajouter de l’emphase, de l’autorité ou même de l’importance à ce qui est dit. L’Académie française, ainsi que le gouvernement français, ont essayé de réprimer les anglicismes qui envahissent la langue française. Le gouvernement français a promulgué des lois qui exigent que le français soit utilisé dans les contrats commerciaux, les publicités et les émissions de média. Si on regarde certaines publicités d’entreprises qui pourraient utiliser un mot anglais pour rendre la publicité plus « cool », il y a toujours un astérisque avec une traduction directe en français disponible.

Pour 400 ans, l’Académie française, la dirigeante de la langue française, a régulé l’orthographe, la grammaire et le vocabulaire dans les normes attendues et acceptables. Cependant, il n’existe pas une telle autorité pour l’anglais. […] L’idée qu’une langue soit gouvernée par une autorité des générations plus âgées qui sont déconnectées des changements linguistiques semble étrange à un anglophone américain. […] Qui possède le droit de contrôler une langue plus que ses locuteurs?

Cependant, cette attitude défensive envers le français n’est pas universelle. De nombreuses personnes, en particulier les jeunes, continuent d’intégrer de plus en plus l’anglais dans leur langage. Lorsque je marchais à l’université de Toulouse 2, qui est plein d’affiches et de banderoles créés par des divers groupes militants, j’ai remarqué une phrase écrite sur un tableau d’affichage : “Faire des fautes d’orthographe, c’est ok. Arrêtez de sacraliser le français.” L’idée d’empêcher l’évolution du français des conservateurs de la langue est combattue par les jeunes qui sont naturellement à l’avant-garde des développements linguistiques. En anglais, chaque année, plusieurs nouveaux mots sont inventés par les jeunes et ajoutés régulièrement aux dictionnaires. L’orthographe peut changer ou même être acceptée sous plusieurs formes. L’idée qu’une langue soit gouvernée par une autorité des générations plus âgées qui sont déconnectées des changements linguistiques semble étrange à un anglophone américain.

Pour comprendre ces langues très entremêlées, il est essentiel de comprendre leurs cultures, et comment ils évoluent. Les langues sont vivantes. Elles évoluent, grandissent et s’adaptent à leur environnement. L’envie de contrôler le chaos de l’évolution d’une langue n’est pas malfaisant, mais questionner le droit d’une autorité de gouverner une langue parlée par des centaines de millions de personnes n’est pas hors de question. Qui possède le droit de contrôler une langue plus que ses locuteurs?