Un mot d’introduction
Cela fait déjà plus d’un mois que les étudiants sont arrivés à Toulouse. Aujourd’hui, nous avons terminé l’orientation et tous les étudiants ont commencé leurs cours dans les universités toulousaines. Tout le monde commence à prendre ses repères dans la ville. Dans ce numéro de La Une, nous partagerons nos expériences et notre découverte de la vie française. Certains étudiants partageront avec nous les extraits de leurs journaux interculturels dans lesquels ils parlent des différences entre les Français et les Américains. D’autres vous raconteront leurs expériences dans la ville ou vous donneront de bonnes adresses de sortie. J’espère que vous connaîtrez mieux la ville de Toulouse et la vie à la française en lisant leurs réflexions.

–Karen Kirner, rédactrice

Revu de l’opéra La Bohème
Le 10 octobre, un groupe de « Dickinsonians » a vu La Bohème, un opéra de Giacomo Puccini, au Théâtre du Capitole. Cet opéra émouvant raconte l’ histoire de quatre jeunes artistes, d’une belle fleuriste, et d’une coquette qui habitent à Paris et qui essaient d’atteindre leurs rêves. L’histoire principale suit l’amour de Rodolfo (Teodor Ilincai) et Mimi (Carmen Giannattasio). Cet amour commence par un coup de foudre et devient une relation belle et tragique, car la jalousie de Rodolfo et la maladie mystérieuse de Mimi créent des obstacles à leur avenir ensemble. Cependant, au moment où Mimi a une toux particulièrement grave, elle se rend compte du fait qu’ils sont plus heureux ensemble malgré tout.

Tous les artistes de La Bohème jouaient bien ensemble ; ils avaient tous beaucoup de talent. En plus de Teodor Ilincai et Carmen Giannattasio, la soprano Jennifer Black jouait Musetta parfaitement et son interprétation de « Quando me n’vo » était merveilleuse. Enfin, Dario Solari, le baryton qui jouait Marcello était en harmonie avec la Musetta de Black. Pour ceux qui ne l’ont pas encore vu, je vous conseille d’aller au Théâtre du Capitole !

–Cayla Cantafio

Les Journées du Patrimoine : « Family Day » à Airbus
Le week-end du 18, octobre était dédié au patrimoine culturel en Europe. Toulouse a aussi célébré ses plus de 2000 ans de l’histoire. Tous les musées et les endroits culturels accueillaient les visiteurs gratuitement et ils organisaient des tours guidés pour leur faire connaître le patrimoine toulousain. Ce jour-là, le plus grand centre aéronautique en Europe célébrait son 40e anniversaire et j’ai l’occasion superbe de l’explorer. Airbus a organisé une journée d’accueil à l’entreprise qu’il a appelé « Family Day ». Pendant ce jour-là, les salariés d’Airbus pouvaient visiter l’usine avec leurs familles et leur montrer comment construire un avion. Je suis allée tôt le matin avec mon père d’accueil et son fils. Il y avait tellement de personnes présentes que j’avais l’impression que la ville de Toulouse toute entière était là.

Airbus se trouve à côté de l’aéroport à Toulouse. L’usine parcourt une région plus grande que le centre-ville de Toulouse ! Dans ce complexe énorme, il y a des hangars nombreux qui servent à des besoins différents pendant le processus de la construction. J’ai visité le bâtiment où on teste tous les systèmes d’avion et j’ai pu voir le poste de pilotage. Le A320 est le modèle le plus vendu. Chaque mois, Airbus produit 38 avions de ce modèle qui partent ensuite dans tous les carrefours du monde. Toutefois, le plus impressionnant était le A380. Cet avion peut accueillir 525 passagers sur ses deux étages et range leurs bagages au troisième. Il y a aussi un compartiment séparé pour la première classe qui inclut tout confort. C’est le plus grand avion du monde ! C’était incroyable de pouvoir marcher sous lui et d’écouter les moteurs.

La fierté d’Airbus, le A380.

J’ai aussi vu l’avion militaire M430, le Concorde, mon avion préféré est le Beluga. Le Beluga est utilisé pour transporter des unités différentes d’avions, ainsi que quelques autres grands objets. On a assisté à une séance pour montrer comment charger un Beluga. J’ai aussi vu une vidéo de comment construire un avion. Le processus d’aujourd’hui est très automatisé, beaucoup plus que la construction des avions autrefois. On a, sans doute, parcouru une longue distance depuis le premier avion jusqu’à l’invention du A380 d’Airbus. Je trouve cela incroyable de voir comment le génie humain s’est développé en nous offrant l’occasion de voyager aussi facilement.

Chipeva avec son avion préféré, le Beluga.

–Madlen Chipeva

Extrait du journal interculture : Lave-toi ! …N’est pas ?
J’ai une excentricité, vouloir me laver les mains dont je ne me suis jamais rendu compte avant d’arriver à Toulouse. Je crois que cette obsession d’avoir les mains propres est influencée par ma culture américaine. Je crois qu’elle a commencé au lycée quand mes mains sont devenues sales à cause des stylos, des crayons, etc. Au lycée, comme à Dickinson et même à l’Institut Catholique, chaque W.C. étaient équipés d’un lavabo et de savon. Donc, cette envie de maintenir la propreté de mes mains n’était pas difficile a satisfaire.

Aux Etats-Unis, à l’extérieur de l’école, il existe aussi un foisonnement des lieux où aller pour me laver les mains. Premièrement, la plupart des restaurants et des autres magasins qui ont des W.C. les ouvrent au plublic. Deuxièmement, si on utilise des W.C. chez un ami, ces salles sont toujours équipées d’un lavabo et aussi de savon. Donc, je crois qu’on peut dire qu’en Amérique, ma petite obsession avec les mains propres n’était pas particulière à moi spécifiquement. Il y a partout des distributeurs de désinfectant pour les mains. Je peux dire ainsi que cette excentricité est simplement un aspect de ma culture américaine qui se reflète en moi.

La raison pour laquelle je trouve cela intéressant reste dans le fait qu’en France, on ne semble pas de se laver les mains aussi souvent qu’aux Etats-Unis. Je le dis parce qu’il n’y a généralement pas de savon dans les W.C. publics, et quand on utilise les W.C. chez un ami, cette petite pièce n’a, en général, pas de lavabo. Ansi, je me suis rendu compte que le manque de savon ne dit rien de la culture française sauf que les Français ne partagent pas la même obsession américaine de l’hygiène.

–Leigh Harlow

Les Journées du Patrimoine : Le Palais Niel
Les journées du patrimoine sont l’occasion de visiter des lieux habituellement fermés au grand public. Chaque année les journées du patrimoine ont lieu pendant un week-end en septembre et cette année j’ai profité de l’occasion pour visiter le Palais Niel à Toulouse. Le Palais Niel a été construit au 19e siècle pour recevoir le chef de l’Armée Régionale du Sud, Adolphe Niel. L’extérieur du palais est une image d’élégance et de simplicité. Les jardins autour de la structure sont un chef-d’œuvre ; surtout les haies qui sont coupées et arrangées en des formes géométriques magnifiques. Les sculptures près des haies ajoutent un sens de grâce au jardin. La vue est pittoresque. L’intérieur du palais est absolument somptueux. Je n’ai jamais vu des décorations si élaborées. Les meubles étaient luxueux. Les peintures et les sculptures dans le palais étaient fantastiques. Je me suis sentie comme dans un autre monde. C’était comme si j’avais voyagé au 19e siècle pour la journée ! C’était stupéfiant. On peut lire les articles et les livres qui parlent des palais. On peut regarder les images des palais à la télévision, mais rien n’est mieux que de voir un palais de ses propres yeux. C’est incroyable. J’ai de la chance d’avoir pu le voir puisque le palais est habituellement fermé au public sauf un week-end par an, pendant les journées du patrimoine. C’était une expérience formidable. Je la recommanderais à tout le monde.

–Makeda Jones

Le Palais Niel.

Gol! Mes premiers contacts avec le football toulousain
Mon frère d’accueil, Albéric, m’a offert la possibilité d’aller avec lui à un match de football à Toulouse. J’ai trouvé son invitation très sympa et j’avais très envie d’y aller, car je n’étais jamais allé à un match de foot européen. C’était le match Toulouse FC contre Saint-Etienne FC. Bien que Toulouse ait perdu 0-1 contre les visiteurs, on s’est bien amusé au stade. Il y avait une foule énorme de supporters toulousains. Ils avaient les visages peints en blanc et violet, les couleurs de l’équipe de Toulouse. J’étais ravi de voir tout cet enthousiasme, car on dit souvent que le sport le plus populaire à Toulouse est le rugby. J’ai beaucoup aimé le moment où l’équipe est entrée dans le stade. Les spectateurs ont chanté la chanson officielle de Toulouse FC, une chanson dont les paroles sont en Occitan. Je portais l’écharpe officielle de l’équipe que j’avais achetée, et Albéric portait la sienne. Le symbole officiel de Toulouse FC est la croix occitane. J’ai trouvé très intéressant que, même au stade de football, j’ai découvert les symboles que nous avions étudiés dans le cours de Monsieur Créma. Pendant le match, j’ai eu l’impression que la fierté des supporters des « violets », ce n’était pas seulement la fierté de leur équipe, mais aussi celle d’être toulousains. C’est la solidarité de venir de la même ville et de partager les mêmes origines occitanes qui rendaient les supporters qui m’entouraient dans le stade si fiers et si ardents. Ayant déjà eu beaucoup d’occasions de voir comment la culture toulousaine s’exprime dans l’architecture et dans l’art, j’ai bien aimé voir cette même culture s’exprimer dans le sport.

–Nicolas Garzon

Revu du ballet : Une Nuit de Stravinski
Vendredi dernier fut une nuit au ballet pour quelques étudiantes de Dickinson qui ont vu deux œuvres d’Igor Stravinski, L’Oiseau de feu et le Sacre de printemps. Pour marquer le centième anniversaire du premier, le Théâtre du Capitole avait décidé d’exécuter la version de Michel Rahn. Le deuxième, qui fut à sa création une débâcle, s’est bien passé avec la chorographie de Mauricio Wainrot.

La première oeuvre, L’Oiseau de feu, suit une intrigue simple et assez traditionnelle. A la chasse, le prince et ses amis rencontrent un oiseau magnifique, l’Oiseau de feu. Le prince ne réussit pas à l’attraper, mais il en reçoit une seule plume. Ensuite, il rencontre des princesses, qui sont prisonnières d’un méchant magicien. Quand les monstres qui surveillent les princesses arrivent, en glissant sur la scène comme les serpents sinistres, ils capturent le prince et ses amis et les apportent au magicien. Le magicien et ses monstres étaient des ennemis bien détestables, et je les ai retrouvés dans mes cauchemars la nuit suivante. Les princesses essayèrent de les sauver, mais enfin c’est l’Oiseau de feu qui a réussi à dissiper les enchantements du magicien et à le tuer.

Le Sacre de printemps se compose plutôt d’une série de cérémonies que d’une intrigue. Inspiré par l’ancienne Russie, le ballet montre le sacrifice d’une jeune fille aux dieux païens. Le début du ballet en 1913 a provoqué une émeute parmi les spectateurs à cause du style révolutionnaire de la danse. Même dans la version moderne, les mouvements des danseurs sont rythmiques et souvent violents et reflétent bien l’action primitive du spectacle. J’ai trouvé le traitement du sujet du sacrifice très émouvant. Le public se soucie de la victime malheureuse du sacrifice, ce qui crée une tension immense. Enfin, j’ai quitté le théâtre avec une nouvelle détermination, celle d’aller plus souvent au ballet.

–Emily Walters

Restaurant à voir : La faim des haricots
Je n’ai aucun doute que « La faim des haricots » est le restaurant préféré de notre groupe. Situé dans la rue des Puits verts, près de la Place Esquirol, ce restaurant végétarien offre des plats délicieux le midi et le soir. Tous leurs plats sont à volonté, et ils offrent des formules à des prix attirants. On peut choisir une formule de deux, trois ou quatre options : le plat du jour, les salades, les tartes salées, les desserts, et les soupes en hiver. Les choix sont variés et tout est délicieux. À ne pas manquer sont les desserts avec autant de glace qu’on veut manger et les salades de toute sorte, y compris betterave feta, riz curry, semouline et fruits, et curry de courgettes. Pour 11 € :deux choix à volonté, on y trouve un dîner copieux, assez bon marché et fantastiquement délicieux.

–Gabrielle Kushlan

Calendrier

15 – 18 oct : 25 Ans de Dickinson en France
19 oct : Rencontre déjeuner : Réunion d’information pour Paris (obligatoire)
25 – 26 oct : Centre fermé
27 – 31 oct : Excursion à Paris (obligatoire)
1 nov : Jour férié, centre fermé
6 nov : Sortie Culturelle au Marché au Gras à Péchabou
11 nov : Anniversaire de Gabrielle Betances
11 nov : Jour férié, centre fermé

Parles-tu l’argot ?

Texto (nm) – message court écrit et envoyé par téléphone portable (SMS). « Je te tiens au courant par texto. »
Nickel (adj) – très propre, très bien fait. « Mes fringues étaient nickels avant que tu me renverses ton verre de vin dessus. Merci ! »
Coup de barre (nm) – sensation soudaine de fatique. « Je sais pas ce qui m’arrive, j’ai un coup de barre ! »
Au pif – au hasard, approximativement. « J’ai choisi la couleur de mes cahiers au pif. »