J’ai commencé mon semestre à Toulouse impatiente de découvrir le système d’éducation français. Comme je voudrais devenir professeur ou institutrice, l’éducation est ma passion. Avant d’arriver à Toulouse, j’avais lu des livres qui expliquent les systèmes d’éducation à travers le monde, notamment en France, mais ce semestre j’avais la chance de vivre un système complètement diffèrent du mien.
Ce semestre j’ai travaillé à Saint Stanislas, une école privée et catholique dans le quartier de Carmes. Chaque semaine, j’ai donné des cours d’anglais aux élèves. Les élèves avec qui j’ai travaillé ont de quatre à huit ans. Ils sont vivants et pleins d’énergie. J’ai observé qu’à Saint Stanislas, les jeunes élèves ont beaucoup plus de temps pour jouer en plein air, pour s’amuser et pour être indépendants qu’aux États-Unis. Les maîtresses donnent plus de liberté aux élèves. Elles les laissent tomber, faire des bêtises et apprendre eux-mêmes que bien qu’on aille toujours tomber dans la vie, il est toujours possible de se lever et de continuer.
Quand je suis arrivée, je les ai rencontrés dans la cour de récréation. Il y avait des élèves partout. Ils couraient partout, ils criaient fort et la situation ressemblait à un véritable chaos. Les maitresses étaient ensemble près de la porte. Elles parlaient ensemble. Madame Tilly, la directrice, m’a présentée aux maitresses et puis elle est partie.
Immédiatement, un petit garçon a dit en pleurant « Maitresse, Charles m’a fait mal au coude ! » L’une des maitresses poussait le petit et disait « Pas maintenant, vas-y Constantin ». Quelques minutes après, une fille s’est approchée de nous en disant la même chose. Quelqu’un lui avait fait mal, mais encore, la maitresse a ignoré ses plaintes. J’ai trouvé ces échanges sévères et les maitresses insensibles. Aux États-Unis, les maitresses sont toujours très gentilles et sympathiques envers les élèves. Quand un enfant pleure, la maitresse américaine s’occupe de lui avec soin. J’ai commencé de comparer les deux pays, mais puis je me suis rendue compte que cette comparaison n’était pas utile.
Les comparaisons entre deux cultures créent des généralisations énormes qui ne considèrent pas les facteurs individuels de chaque individu. Ces comparaisons aussi réduisent chaque culture à des stéréotypes qui ne sont pas précis. Dans ce cas à l’école, ma comparaison m’a fait penser que les maîtresses sont méchantes ou insensibles. Après avoir laissé cette comparaison, je pouvais voir qu’en réalité, ces femmes sont vraiment gentilles et sympathiques. Elles aiment leurs enfants, mais elles savent qu’il est nécessaire de faire respecter les règles pour que les enfants puissent apprendre les normes. Bien que leur discipline me semble dure encore, je ne pouvais pas comprendre les complexités de la situation parce que je comparais toujours la France aux États-Unis.
Mes élèves à Saint Stanislas sont pleins de surprises. Chaque leçon me donne des défis et des obstacles. En réalité, je crois que bien que mes élèves aient appris beaucoup grâce à moi, c’était eux qui m’ont enseigné. Cette expérience m’a permis de mieux comprendre la méthodologie de l’enseignement, mais aussi de mieux comprendre le contexte dans lequel ces élèves apprennent. Mes expériences à Saint Stanislas et à l’Institut Catholique de Toulouse m’aident à apprécier davantage le système américain et aussi m’aident à mûrir. Depuis trois ans, je suis en train de devenir professeur. Ces expériences en France sont précieuses parce qu’elles contribuent énormément à ma formation professionnelle et académique, mais la plus importante, ma formation individuelle.
– Olivia Calcaterra
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