De Carlisle à la Ville Rose

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Réfléchir à Paris avec MAGIS

-Katina Garcia Hermida

View from the MAGIS boat. Photo by Julia Coggins.

Vue de la péniche de MAGIS.

Le centre MAGIS est parfaitement situé pour faire le type de travail qu’ils proposent. Un bateau sur la Seine, isolé du bruit de la rue représente parfaitement un moment de détachement de la vie quotidienne pour mieux réfléchir de façon impartiale. Avant d y arriver, nous n’avions aucune idée de à quoi nous attendre, ce qui nous a vraiment aidé pour pouvoir réfléchir à notre expérience ce semestre à Toulouse. Nous avons parlé pas seulement des difficultés que nous avions dépassées mais aussi de nos réflexions sur comment interagir avec les autres en général. Par exemple, on a parlé du fait que grâce aux différences culturelles, on décide souvent de ne pas réagir aux situations craignant la réaction. Pendant les activités qu’on a faites ensemble, mes camarades et moi avons parlé des moments où nous ne nous sentions pas à l’aise. Malgré le fait que toutes les situations étaient différentes, un élément en commun que nous avons tous souligné était que ces moments étaient ceux qui nous ont a appris le plus.

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Réflection pendant la séance.

MAGIS

-Katina Garcia Hermida

View from the MAGIS boat. Photo by Julia Coggins.

View from the MAGIS boat.

The MAGIS Center is perfectly located for the type of work they propose. A boat on the Seine, isolated from the noise in the streets, represents perfectly a moment of disconnect from daily life in order to better reflect without distractions. Before arriving, we had no idea what was in store for us, which really helped us to be able to reflect on our semester in Toulouse. We spoke not only about the difficulties that we encountered, but also about how to interact with others in general. For example, we spoke about the fact that due to cultural differences, we often decide to not react in situations for fear of the result. During the activities we did together, my classmates and I spoke of moments where we felt uncomfortable. Despite the fact that all of these situations were different, we all agreed that these moments were the ones where we learned the most.

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Reflecting during the session.

Éditorial : mars/avril 2016

Chers lecteurs, chères lectrices,

Nous voici déjà à la fin du semestre ; il reste une semaine de cours avant les vacances et à la fin de cette semaine Dickinson en France part à Paris avec les étudiants du deuxième semestre (vous pourrez lire des articles à propos de cette excursion dans la prochaine et dernière édition de La Une 2015-2016, qui sortira en mai).

Dans cette édition de La Une, Naomi vous parle des grèves récentes à Toulouse ainsi que de son service civique à ASEC Bagatelle, et Geneviève vous livre ses observations sur la différence entre le cinéma français et américain.

Bonne lecture et bonnes vacances,
Julia

Une fois par semaine : Une exploration de l’idée de grève en France

-Naomi Johnson

Avant d’arriver à Toulouse j’ai essayé de me préparer à (ce que je pensais être) la vie française. Je savais que le dîner aurait lieu plus tard et que le style d’enseignement serait différent. Mais, il y a des choses auxquelles je n’avais pas du tout pensé. On peut comprendre seulement certains aspects de la vie quotidienne que lorsque l’on vit dans le pays. Ce qui m’a vraiment marquée, ce sont les grèves. J’ai l’impression que les grèves me posent problème une fois par semaine. Elles ont eu un effet étonnant sur ma vie et ont contribué à une meilleure compréhension de la culture française.

En tant qu’Américaine, la grève est quelque chose d’étrange pour moi. Les grèves aux États-Unis sont beaucoup plus rares et quand il y a des grèves elles sont limitées à une seule ville ou à une entreprise. La seule grève dont je me rappelle vraiment est la grève du syndicat des enseignants de Chicago(Chicago Teacher’s Union) en réponse au traitement injuste des enseignants. Cependant, cette grève n’a pas eu un réel impact sur ma vie car j’habite juste à l’extérieur de Chicago.

Une grève à contre la réforme de la loi du travail à Compans-Caffarelli. Photo de Naomi Johnson.

Une grève à contre la réforme de la loi du travail à Compans-Caffarelli. Photo de Naomi Johnson.

Jeudi dernier, alors que je me trouvais près du métro Compans-Caffarelli, j’ai observé un énorme cortège de manifestants qui défilaient dans les rues de Toulouse, comme dans d’autres villes en France. C’était un moment très impressionnant pour moi. C’était aussi très intéressant de voir un si grand rassemblement de personnes avec des profils différents, tous réunis pour manifester contre la même chose.

J’ai appris que ces grèves sont une réponse aux réformes de la loi du travail proposées par le gouvernement dans le but de relancer l’économie en facilitant l’embauche mais aussi le licenciement. Cependant, beaucoup de Français pensent que cette proposition diminuera les droits des travailleurs. Si ces réformes sont approuvées par le gouvernement, la semaine de travail pourrait être allongée. De plus, le projet de loi a été proposé par le gouvernement de François Hollande (qui soutient le projet de loi) alors que celui-ci est membre du parti socialiste. Cette réforme a beaucoup déçu les électeurs  de ggauche qui s’attendaient à ce que le Président défende mieux les droits des travailleurs.

L’autre jour, je revenais de l’aéroport après avoir voyagé pendant le week-end quand j’ai entendu qu’une grève bloquait l’accès à l’aéroport. Pour rentrer à la maison j’ai dû prendre deux bus, le tram et les deux lignes du métro. C’était un processus agaçant et irritant, mais cela m’a laissé beaucoup de temps pour réfléchir aux grèves. Dans le tram, j’ai entendu d’autres anglophones discuter, ils se plaignaient vraiment des grèves. Un homme, de façon paternaliste, a déclaré que les Français sont souvent en grève uniquement parce qu’ils ne comprennent pas l’importance du travail. Je ne sais pas s’il était sérieux ou s’il plaisantait, mais je l’ai trouvé indélicat. Il n’avait pas considéré l’importance de ces grèves dans la culture française ou la complexité de ces questions. Vu que j’habite à Toulouse en ce moment, je m’efforce de ne pas considérer les choses gênantes et problématiques (telles que les grèves) comme un problème typique de la société française, mais plutôt de participer au dialogue et d’essayer de mieux comprendre l’origine du problème.

L’Importance de la langue dans le service civique

-Naomi Johnson

Au cours de mon service civique avec ASEC Bagatelle, j’ai appris plusieurs choses. Je pense que la chose la plus importante que j’ai apprise est comment m’entendre avec les gens qui font partie d’une culture complètement différente de la mienne. D’abord, j’étais nerveuse de  parler aux enfants et coordinatrices à mon service civique. Je me suis inquiétée qu’ils pensent que je ne serais pas utile parce que je ne parlais pas le français couramment. Néanmoins, j’ai appris que la meilleure façon dont je pourrais former des relations avec ces personnes était d’être fidèle à moi-même. Quand j’étais à l’aise avec moi-même, c’étaient les moments où j’ai eu les meilleures interactions avec les autres.

ASEC Bagatelle. Photo de Naomi Johnson.

ASEC Bagatelle. Photo de Naomi Johnson.

En outre, je pense qu’il y avait une expérience collective enrichissante. J’ai appris à interagir avec les jeunes Français et aussi avec des adultes en faisant du tutorat avec les jeunes et en parlant avec les coordinatrices. D’eux je peux apprendre la culture française et de moi ils peuvent apprendre la culture américaine.

Naomi avec une élève à ASEC Bagatelle. Photo de Naomi Johnson.

Naomi avec une élève à ASEC Bagatelle. Photo de Naomi Johnson.

Mon expérience avec mon service civique m’a permis d’éprouver une autre culture pendant une période prolongée. J’ai eu des moments mémorables où j’ai eu des rapports forts avec les enfants avec qui je travaille. Notamment, quand j’ai parlé à S des questions de race aux États-Unis et en France. Cependant, pour moi, c’est plutôt le fait que je me sens à l’aise quand je suis à mon service civique. Je crois que chaque fois que je parle aux enfants à mon service civique nous participons à un échange interculturel. J’aime particulièrement parler aux jeunes parce qu’ils ne semblent pas avoir autant de notions préconçues du monde et ils sont très perceptifs. En parlant avec les personnes à mon service civique, je me suis rendue compte que la connaissance d’une langue peut être extrêmement importante. Sans mes compétences en langue française, je n’aurais jamais pu avoir cette expérience à mon service civique. J’ai appris qu’un rapport interculturel peut être incroyablement simple. Cependant, il exige qu’un effort soit fait des deux côtés de la communication.

Une nouvelle façon de « voir » des films

-Geneviève Pecsok

A camera lens from the François Verdier antique market. Photo by Genevieve Pecsok.

L’objectif d’un appareil photo de la brocante à François Verdier. Photo de Genevieve Pecsok.

J’ai de la chance d’avoir des amis de la famille qui habitent à Toulouse et qui m’ont chaleureusement accueillie dans « La Ville Rose. » Un dimanche de février, ils m’ont gentiment invitée chez eux dans le quartier des Demoiselles pour le déjeuner. Je n’entrerai pas dans les détails du repas complet et copieux qui était très différent du repas simple auquel je m’attendais. Ça, c’est une analyse interculturelle pour un autre jour. Ce qui a le plus attiré mon attention c’est qu’après le déjeuner, ils m’ont amenée au cinéma. Aller au cinéma est, bien sûr, une activité de base dans de nombreuses cultures. Alors pourquoi cela m’a-t-il autant troublée? En fait, j’ai remarqué une différence subtile mais importante dans la façon dont le cinéma est perçu par les deux cultures. Aux États-Unis, il existe une sorte de marque d’infamie dans le fait d’aller au cinéma. Notre culture fait que nous passons beaucoup de temps devant des appareils portatifs et des écrans d’ordinateurs et de télévisions, mais simultanément, nous luttons contre cette habitude. On fait un effort en faveur de plus d’interactions en face-à-face et on met l’accent sur la préservation des classiques. Personnellement, j’adore les films, mais pour moi, c’est un péché mignon. Quelquefois, j’opte pour voir une adaptation cinématographique plutôt que de lire le livre. D’autres fois, je vois le cinéma comme un petit plaisir, un moyen de me détacher de ma vie pour un instant, avec du pop-corn dans une main et des Twizzlers dans l’autre. C’est un loisir, de l’« Entertainment »  qui m’aide à  échapper temporairement à mes obligations : je devrais écrire mon devoir, je devrais interagir avec ma mère au lieu d’être assise à côté d’elle les yeux rivés sur mon portable, ou je devrais profiter du beau temps ou faire du sport.

Je ne veux pas dire que l’industrie du cinéma aux États-Unis n’est pas vibrante. Au contraire, le cinéma américain est en plein essor et établit des précédents. De Hollywood à Cannes, je crois sincèrement que les deux cultures apprécient grandement le cinéma. Cependant, je ne peux pas m’empêcher de remarquer que les films ont une place différente dans la culture française. En France, le cinéma est considéré comme une forme d’art, une base de discussion. On va au cinéma avec l’intention de partager nos idées ou nos réflexions à la fin du film. J’ai pu observer personnellement la passion française pour le cinéma. Mes hôtes vont souvent au cinéma et c’est un sujet qui est souvent abordé dans nos conversations. Une autre amie de la famille m’a dit qu’elle allait au cinéma plusieurs fois par semaine. Les films sont souvent mentionnés dans mes cours, et j’ai même discuté de cinéma avec des étudiants français pendant mon service civique.

Books about cinema at the François Verdier antique market. Photo by Genevieve Pecsok.

Des livres du cinéma à la brocante de François Verdier. Photo de Genevieve Pecsok.

Après que nous sommes allés au cinéma ce dimanche après-midi, nous avons beaucoup discuté de comment on pouvait s’identifier aux personnages et aux thèmes du film. Contrairement aux États-Unis, aller au cinéma n’est pas juste considéré comme un petit plaisir. Bien sûr, il existe des exceptions dans les deux cultures, mais en général, je constate qu’il existe une pédagogie globale de l’art du film en France qui n’est pas la norme aux États-Unis ; l’Américain « fanatique » de cinéma correspond en fait à un Français moyen. Tandis que le cinéma américain est souvent associé aux acteurs connus, à la malbouffe, et aux super effets spéciaux, en France, on met l’accent sur le talent et l’intrigue, l’expression artistique et la profondeur. J’apprécie beaucoup la centralité du cinéma dans la société française. La différence n’est pas immédiatement évidente, mais elle a changé ma propre perception des sorties cinéma, et c’est une mentalité que je vais ramener chez moi.

Vintage cameras, also at the François Verdier antique market ! Photo by Genevieve Pecsok.

Des appareils-photos vintages – encore à la brocante de François Verdier ! Photo de Genevieve Pecsok.

March/April 2016 Edition

Dear Readers,

We’re already at the end of the semester; there is a week of class left and at the end of this week Dickinson in France is headed to Paris with the second-semester students (you’ll be able to read about this excursion in the next and last edition of La Une 2015-2016 that will come out in May).

 

In this edition of La Une, Naomi speaks about the recent strikes in Toulouse as well as her civic service activity at ASEC Bagatelle. Genevieve will share with you her observations on the difference between French and American cinema.

Enjoy,

Julia

Good Grève: Exploring the Idea of Labor Strikes in France

-Naomi Johnson

Before coming to Toulouse I tried to prepare myself for what I thought French life would be like. I knew that dinner would be later and the teaching style would be different. But, there are things that I simply never considered at all, aspects of lifethat you need to live in the country in order to really understand them. The main things that stand out to me are the labor strikes. They have had a surprisingly prominent effect on my life and shaped my understanding of French culture.

As an American, the idea of labor strikes are rather foreign to me. In the United States labor strikes seem to be much rarer, and when strikes do occur they are usually confined to a single city or company. The only strike that I really remember is the Chicago Teacher’s Union strike in response to unfair treatment of teachers. However, this strike did not have much of an actual effect on me as I live just outside Chicago.

Strikes at Compans-Caffarelli against the Labor Law. Photo by Naomi Johnson.

Strikes at Compans-Caffarelli against the Labor Law. Photo by Naomi Johnson.

So, as I stood near the Compans-Cafarelli metro stop last Thursday and watched an enormous procession of protestors marching as part of labor strikes across France, it left a big impression on me. It was interesting to see such a large demonstration from people of different jobs all protesting the same thing.

I learned that these strikes are in response to labor reforms proposed by the government with the goal of making the economy more efficient by increasing the ease of hiring and firing employees. However, many French people believe that this proposal will decrease workers’ rights. If these reforms came to be, the work week could be lengthened. More insulting, the bill came during the presidency of Francois Hollande (who supports the bill), a left wing politician who many thought would protect workers’ rights.

The other day I was coming back from the airport after travelling over weekend. I had heard that there was a strike targeting airport transportation. In order to get home I had to take two buses, the tram and both metro lines. It was a time consuming and frustrating process, but left a lot of time for me to reflect on the labor strikes. On the tram I heard several other English speakers talking, complaining really, about the strikes. One man paternalistically stated that the French only have all these strikes because they do not understand the importance of working. Whether it was meant as a joke or not, I found it rather insensitive. He hadn’t considered the importance of these strikes in French culture or the complexity of the issues. As a person that currently resides in Toulouse, I challenge myself to not condemn things that can be inconvenient, such as the strikes, as a problem with French society, but rather participate in conversations about them.

The Importance of Language in Service Learning

-Naomi Johnson

Throughout my service learning with ASEC Bagatelle, I’ve learned many things. I think the most important thing I’ve learned is how to get along with people who are part of a culture that is completely different from my own. At first, I was nervous to speak to the children and coordinators at my civic service. I worried that they would think I wouldn’t be useful because I didn’t speak French fluently. However, I learned that the best way to build relationships with these people was to be true to myself. The moments where I was most comfortable with myself were the moments where I had the best interactions with others.

ASEC Bagatelle. Photo by Naomi Johnson.

ASEC Bagatelle. Photo by Naomi Johnson.

I think it has also been a collectively enriching experience. By tutoring students and discussing with the coordinators I learned to interact with both the youth and the adults. I can learn about French culture from them, and they can learn about American culture from me.

Naomi with a student at ASEC Bagatelle. Photo by Naomi Johnson.

Naomi with a student at ASEC Bagatelle. Photo by Naomi Johnson.

My time at my service learning has allowed me to experience another culture during an extended period of time. I’ve had memorable moments where I had a strong rapport with the children I worked with, in particular, when I spoke with S about race issues in the US and in France. However, for me what is more important is that fact that I feel comfortable at my civic service. I think that each time I speak to a child at my civic service, we participate in a cultural exchange. I especially like speaking to the children because they seem to have fewer preconceived notions about the world yet are very perceptive. Throughout my conversations with the others at my civic service, I realized that knowing another language can be extremely important. Without my French skills, I would never be able to have this experience at my civic service. I’ve learned that an intercultural relationship can be incredibly simple; however, it requires that an effort be made by both sides of the communication.

A New Way of Seeing Films

-Geneviève Pecsok

A camera lens from the François Verdier antique market. Photo by Genevieve Pecsok.

A camera lens from the François Verdier antique market. Photo by Genevieve Pecsok.

I am lucky enough to have family friends who live in Toulouse and have given me a warm welcome to “La Ville Rose”. One Sunday in February, they kindly invited me to their Desmoiselles apartment for lunch. I will not even get into the details of our full-course meal, which was very different from the simple meal I had expected. That is a cultural analysis for another day. What caught my attention the most was that after lunch, they took me to see a movie. Going to the movies is, of course, a staple activity of many cultures. So, why was I thrown off by this? In fact, I have noticed a subtle yet important difference in the way movies are perceived between the two cultures. In the United States, there is a sort of stigma around going to the movies. Our culture is one that is constantly centered on screens, and simultaneously, the fight against screens. We are seeing a push in favor of more face-to-face interactions and an emphasis on the preservation of classics. I personally love films, but for me, it is a guilty pleasure. Sometimes I opt for seeing the movie version instead of reading the book. Other times, I see it as an indulgence, a way to step out of my life for a moment, with buttered popcorn in one hand and Twizzlers in the other. It is a leisure activity that allows me to momentarily escape my responsabilities : I should be writing my paper, I should be interacting with my mom instead of sitting next to her while on my phone, I should be taking advantage of the beautiful weather or being active.

I do not mean to say that the American film industry is not vibrant. On the contrary, American cinema is booming and setting precedents. From Hollywood to Cannes, I truly believe that both cultures greatly appreciate film. However, I cannot help but notice that cinema has a different place in culture in France. Here, it is seen as an art form, a base for discussion. We go to the movies with the intention of sharing our ideas and reflections afterward. In general, I see an overarching appreciation for the art of film that is not the norm in the United States. Of course, there are exceptions in both cultures, but it seems that the American film fanatic is an average French person. My hosts often go to the movies and it’s a topic that regularly comes up in our conversations. Another family friend told me she goes to the movies several times a week. Movies are often mentioned in my classes and I have even discussed film with the French college students I volunteer with.

Books about cinema at the François Verdier antique market. Photo by Genevieve Pecsok.

Books about cinema at the François Verdier antique market. Photo by Genevieve Pecsok.

After we went to the movies that Sunday afternoon in February, we had a discussion about how we could relate to the characters and themes in the film. Unlike in the U.S., going to the movies is respected and not seen only as an indulgence. While American cinema is often associated with well-known actors, junk food, and special effects, in France, I see an emphasis on talent and storyline, artistic expression and depth. I really appreciate the centrality of film in French society. The difference between the two cultures is not immediately obvious, but it has changed my own perception of going to the movies, a mentality that I will be bringing home with me to the United States.

Vintage cameras, also at the François Verdier antique market ! Photo by Genevieve Pecsok.

Vintage cameras, also at the François Verdier antique market ! Photo by Genevieve Pecsok.

 

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