« Médée »

Une musique atonale et une danse de style torturée caractérisent « Médée », l’opéra contemporain, dit « schizophrénique », qui vient de passer au Théâtre du Capitole. Ce drame présente l’histoire de Médée, une magicienne de l’antiquité grecque bannie de sa ville natale sur accusation du meurtre de son propre frère. Éloignée de son pays et maintenant répudiée par son mari Jason et isolée de ses enfants, Médée a tout perdu. On suit sa décente dans la folie qui mène aux meurtres de la nouvelle épouse de Jason et de ses enfants.

L’opéra est chanté seulement par une voix, celle de Médée, qui est accompagné par une chorale et un orchestre baroque. La soprane allemande Caroline Stein a joué le rôle de Médée avec finesse et sensibilité, prêtant sa voix émouvante à l’histoire de cette femme abandonnée et désespérée. On se sent vraiment dans la tête de Médée, ce qui peut être un peu effrayant. Cette production était vraiment bien réalisée et passionnante. Des spectacles excellents de haute qualité passent souvent au Théâtre du Capitole, où les billets ne sont que 10 € pour les étudiants 15 minutes avant que le spectacle ne commence. Profitez -en!

–Gabrielle Kushlan

Réflexions sur un voyage à Londres

Quand j’ai senti que l’avion avait décollé, j’étais soulagé. C’était comme si le monde entier avait changé. La terre était la même à travers le hublot et les passagers autour de moi parlaient toujours la même langue mais je savais que nous survolions la France.

Je me suis alors imaginé le luxe de la ville, l’odeur de la Garonne et le goût d’une chocolatine. Tout ce à quoi j’avais déjà goûté et vu. Tous mes souvenirs ont alors défilés devant mes yeux tandis que ma tête s’enfonçait contre l’appui-tête de mon siège. Ma famille d’accueil, mes amis et la ville de Toulouse étaient déjà proches. Le Sherpa, la place du Capitole, mon lit…

Tout cela m’avait manqué, et le sentiment d’être dans ma ville me réconfortait.

Je n’ai pas détesté Londres bien au contraire : Mes meilleurs amis travaillent là-bas et ils sont même venus me chercher à la Gare Victoria.

Mes amis habitent dans le beau quartier de Farringdon. Toute la journée vendredi, j’ai eu l’occasion de marcher de leur appartement et de voir tous les sites touristiques que la ville offrait, à savoir la cathédrale Saint Paul, le pont de la tour, et les autres quartiers de la ville. Je me suis assis sur le bord de la Tamise, j’ai mangé un fish and chips, et j’ai trouvé certains petits coins de Londres qui étaient comparables à rien d’autre dans le monde. De plus, nous sommes allés au match de rugby entre l’Angleterre et l’Italie. Cela était la meilleure expérience sportive professionnelle que j’avais vue, y compris les matchs du football américain, de basket-ball, et même de foot.

L’ambiance de tout ce que nous avons fait ensemble était magnifique. Oui, la vie en  Angleterre est beaucoup plus chère qu’en France, mais je vous suggère d’y aller et de découvrir tout ce que j’ai eu la chance de vivre.

Cependant Londres n’est pas Toulouse ; c’est à dire que l’aise que nous avons, ou tout du  moins que j’ai dans cette tout petite ville n’existe pas à Londres. C’est une ville complexe, et la simplicité de Toulouse m’a beaucoup manquée. Je peux donc encore respirer et savoir que j’appartiens à Toulouse.

–Michael Rao

La cuisine de Gérard Garrigues et une première médiation

M. Garrigues montre au premier groupe comment découper les légumes.

Le samedi 5 février, les étudiants ont partagé un moment avec la Fondation Espace Ecureuil pour l’art contemporain, où je fais mon stage ce semestre. Dans le cadre de l’exposition Reliefs, la fondation a organisé une visite spéciale de la cuisine du chef Gérard Garrigues au restaurant Le Moaï du Muséum de Toulouse. Pendant qu’un groupe d’étudiants de Dickinson visitait l’exposition à la Fondation, l’autre assistait au processus de création du chef Garrigues, une véritable performance artistique. Mon groupe a commencé à la cuisine, où il nous a montré l’art de couper les légumes et d’écraser les épices. Il nous a accueillis de façon chaleureuse, toujours le sourire aux lèvres. Il a voulu créer un peu de suspense en ne nous montrant pas comment il allait terminer son œuvre. Le deuxième groupe allait voir le processus final, mais sans connaître les noms des légumes ni des épices qu’il avait montré au premier groupe. Son but, en fait, était de créer une sorte d’énigme et de provoquer un échange entre les deux groupes pour découvrir le processus entier.

Après cette expérience culinaire, mon groupe s’est déplacé à l’Espace Ecureuil pour visiter l’exposition. À ce moment là, j’ai eu le privilège de donner ma première visite guidée officielle. J’étais plus à l’aise parce que je connaissais toutes les personnes dans le groupe, ce qui m’a calmée. Pour cette visite, j’ai voulu impliquer le public le plus possible pour qu’il arrive à la réponse lui-même. Le début était un peu difficile parce que le public s’attendait à ce que je lui donne directement une explication de l’œuvre, mais petit à petit, les étudiants ont commencé à répondre à mes questions sans hésitation. Je crois qu’une fois qu’ils ont compris que j’acceptais tout les réponses, ils se sont sentis plus tranquilles. Je suis heureuse d’avoir eu cette première expérience de médiation parce que je me sens plus sûre de moi en tant que stagiaire. Je suis fière du fait qu’enfin j’ai réussi à établir une conversation avec les étudiants au lieu de les bombarder d’informations et d’interprétations préétablies.

Le deuxième groupe regarde le celeri rave préparé en forme de semoule.

Ce que j’ai aimé le plus était quand un petit enfant qui a rejoint le groupe avec sa mère a commencé à poser des questions. Les enfants n’ont vraiment ni honte ni inhibitions. Il a demandé sans hésitation s’il y avait des vaches derrière le mur de lait de Marina Pirot et Madame Corroler, la directrice de la fondation a répondu pour moi que oui, elles étaient là. Mais l’enfant n’était vraiment pas satisfait de cette réponse brève. Il s’est rapproché du mur et il l’a regardé avec des yeux critiques. Il a évidemment trouvé un défaut dans la réponse de Mme Corroler parce qu’il a demandé pourquoi les vaches ne faisaient pas de bruit et pourquoi les trous desquels coulait le lait étaient plus hauts que les vaches elles mêmes. On s’est débrouillé pour lui fournir une réponse satisfaisante, mais je crois qu’on a appris qu’il ne faut jamais mentir à un enfant si on n’a pas la réponse à ses interrogations. Les enfants ont un esprit critique incroyable…

En fin de soirrée nous avons mangé le repas ensemble.

Le soir, nous avons finalement pu voir le produit final du travail de Gérard Garrigues. Je me suis aperçue que le repas était comme une mise en scène. Pour que les clients puissent apprécier la nourriture, il faut aussi créer un environnement adapté : une salle avec des tables simples, mais élégantes, disposées de manière confortables, avec des lumières douces et calmes. Tout le contraire de la cuisine bien allumée et industrielle qu’on avait vu auparavant. Et sur cette scène travaillent des acteurs (les serveurs et le chef) qui veillent à ce que le repas se déroule sans incidents. Mais c’était la transformation de la nourriture du produit brut à l’œuvre finale qui était la plus surprenante. Servi sur des assiettes carrées, on a dégusté un repas composé d’un velouté de betterave, de croustillant de topinambour au foie gras, d’un tajine de légumes (panais, carottes noires, potimarrons, céleri rave, navets) et d’un dessert, Transparence de clémentine, avec de l’espuma de cacao.

–Anna Ciriani Dean

Le Passeport Dîneur 2011— La meilleure façon de découvrir les restaurants à Toulouse

Un ami français m’a communiqué le meilleur plan resto de Toulouse. C’est une carte, appelée « le passeport dîneur », qui existe depuis 15 ans. Cette année, 45 bons restaurants toulousains y sont affiliés. On peut dîner une fois dans chaque restaurant qui offre un repas gratuit (le passeport dîneur) avec un repas acheté (d’une valeur au moins égale à celui offert). La carte est valable pour un an tous les jours de la semaine sauf le jour de la Saint-Valentin et son prix est de 45 euros. Le but de la carte est de faire connaître les restaurants toulousains. On a juste besoin de réserver avant d’arrivée et de restituer le passeport avec l’addition. Les règles sont vraiment simples et facile à comprendre. Les restaurants affiliés sont assez diversifiés et incluent la cuisine indienne, française et asiatique. De plus, ils sont toujours de bonne qualité. Du coup, cette carte est vraiment incontournable pendant notre séjour à Toulouse. Avec la carte « le passeport dîneur », on peut profiter du mieux et dépenser moins (en partageant le prix d’un repas avec un(e) ami (e)).

On peut l’acheter en ligne ou sur rendez-vous avec les personnes responsables, le siteweb est http://www.dineur.com/index.php?option=com_frontpage&Itemid=65

–Qichan Qian

Les Trois Mousquetaires

Vendredi soir au Théâtre du Capitole, on a assisté à un ballet classique « Les Trois Mousquetaires ». L’expérience de ce spectacle a commencé dès notre entrée dans le théâtre ; le bâtiment lui-même était très élégant et le décor sur scène nous a permis de participer à un voyage dans une fantaisie. Une très grande carte de la France et de l’Angleterre, qui ressemblait aux cartes anciennes du XVIe siècle, transportait les spectateurs à l’époque historique des célèbres Mousquetaires. La musique de l’orchestre, de style romantique, a aussi donné une dimension mystique à la représentation. Tous ces éléments ont participé à la sensation que nous étions dans le monde des Trois Mousquetaires.

Ce ballet en deux actes est une adaptation du roman très connu d’Alexandre Dumas qui porte le même titre. Il s’agit de l’histoire de trois courageux mousquetaires du roi Louis XIII, et de son ami d’Artagnan. Il existait une rivalité entre les gardes du Cardinal de Richelieu et les Mousquetaires au milieu du XVIe siècle. Les très talentueux danseurs du Théâtre du Capitole nous ont présenté les drames de cette histoire dans une interprétation chorégraphique d’André Prokovsky. Bien que toutes les scènes aient été très impressionnantes et bien faites, le moment le plus fort a été le pas de deux entre Constance Bonacieux et D’Artagnan. Tous les mouvements étaient très précis et élégants, accompagnés par une musique lancinante. C’était un ballet merveilleux et à la fin le public a applaudi longuement indiquant qu’il ne voulait pas que cette soirée s’arrête.

–Joanna Sprout