Équipe éditoriale : Devin, Colby, Hallie, Winnie.

La bureaucratie à l’université

D’après l’expérience de Devin et Colby, la bureaucratie est une partie importante du système universitaire français. Colby remarque par exemple que quand on a besoin de la signature d’une personne et qu’un bureau a des heures d’ouverture restreintes (notamment aux heures où les étudiants ont cours, avec une longue pause pour déjeuner), c’est difficile de trouver la personne dont on a besoin. Rien n’est en ligne et certains secrétariats semblent fermer de façon aléatoire. Devin vit un peu la même chose dans les bibliothèques. Les bibliothèques de la ville sont interconnectées, mais le système qui dit si un roman est disponible ne dit pas s’il l’est dans la même bibliothèque. Donc, même si le système dit qu’un roman est disponible, il pourrait être nécessaire de visiter une autre bibliothèque dans la ville. Pour les deux expériences, la réaction française est la même : les hôtes de Devin ont trouvé que sa réaction était drôle. Pour Colby, la réaction commune est que « c’est la France. »

L’autonomie dans le travail

En plus des différences dans la manière de fonctionner de l’université française en comparaison avec les États-Unis, il y a aussi des différences dans les façons de faire cours. Un exemple est la présentation française, ou l’exposé. Quand Devin a entendu son professeur dire qu’ils allaient avoir une présentation orale, elle n’était pas inquiète parce qu’elle avait déjà fait des présentations orales aux États-Unis. Cependant, quand elle a commencé à travailler sur le projet avec son groupe, elle a vu que l’exposé était une présentation orale sous forme de dissertation. Elle était confuse sur pourquoi les étudiants français présentent seulement une dissertation. Ce type de travail a beaucoup de règles alors on comprend bien pourquoi le professeur préfère ce format, mais il n’y a pas la liberté d’expliquer le sujet. Aux États-Unis, quand un étudiant présente un compte-rendu, il ne mémorise pas l’exposé et il est détendu. Rachael a remarqué dans ses cours à Toulouse que « c’est normal d’avoir ses notes sous les yeux » et que « tous les étudiants lisent les phrases complètes directement de leurs notes. » Devin et Rachael ont ainsi observé que tous les étudiants qui présentaient à l’oral ne regardaient pas leur audience.

Une autre différence est la question de la responsabilité de l’étudiant. Bien que les professeurs les critiquent devant toute la classe, le rôle du professeur est différent en comparaison avec le professeur américain. On peut dire que c’est complètement la responsabilité des étudiants de comprendre les sujets, les professeurs sont seulement présents pour donner les consignes. Les universités françaises produisent des étudiants très indépendants qui savent bien comment faire de la recherche et trouver la vérité dans leur travail.

Les choix et modes de vie des étudiants

Les choix dans la vie de l’étudiant sont des choses importantes que nous avons remarquées, parce que les choix sculptent leur vie à l’université, parmi leurs profs, à Toulouse, parmi leurs amis, et dans tous les aspects de leur vie. Après avoir passé du temps en France, nous avons trouvé des choses qui nous intéressent parce qu’elles diffèrent de celles aux États-Unis.

Devin passe par H & M, une boutique connue et fréquentée par les jeunes et les étudiants. Bien que cette boutique existe aussi aux États-Unis, la différence est évidente par le style vestimentaire des clients à l’intérieur.

La mode est quelque chose que beaucoup de gens utilisent pour s’exprimer et créer une identité. Ce sentiment s’applique aussi aux étudiants français. D’après Devin, la mode des étudiants devrait être qualifiée par le mot « confort. » Cette idée est compréhensible parce qu’en tant qu’étudiant, on se concentre vraiment sur les études durant les heures de cours. Mais d’après ses observations en France, elle trouve que toutes ne s’habillent pas de la même façon. Étant une étudiante américaine, elle était intéressée d’observer la manière dont les autres étudiants s’habillent. À son université française, les étudiants s’habillent en tenues qui sont complètes même à 8h30. Devin a trouvé que pour elle, c’était bizarre que personne ne s’habille en leggings ou en pantalons de survêtement, qui sont des vêtements souvent vus aux États-Unis dans le monde des étudiants américains. Les vêtements changent l’ambiance de l’école, et en même temps, ils sont un moyen par lequel les étudiants peuvent montrer leur individualité.

Une autre façon de projeter cette individualité est dans leur choix de scolarité. C’est l’étudiant lui-même qui choisit sa quête de savoir. Hallie a assisté à des cours à l’Université de Toulouse dans lesquels elle a trouvé que le rapport entre le prof et ses étudiants semblait moins proche. 

Bien que sa prof guide les étudiants, ils ne sont pas pour autant amis et donc le lien est plutôt professionnel. Une de ses profs a souligné l’importance de choix que ces étudiants possèdent : « si vous êtes dans cette salle, vous êtes ici pour apprendre. Vous avez le choix. Vous pouvez quand même rester au lit. Mais vous avez choisi d’apprendre. » Ce rapport produit une dynamique dans laquelle les étudiants ne sont ni dorlotés ni traités avec condescendance. En plus, les parents ne paient pas de frais de scolarité. C’est-à-dire que, les étudiants sont les seuls patrons de ce fardeau ou cadeau qu’est la scolarité. En bref, les petites quantités d’examens administrés donnent responsabilité aux étudiants de comprendre le sujet sans incitation d’une note de participation ou de présence. Par conséquent, c’est la décision de l’étudiant français de poursuivre la connaissance et entre ses profs et lui, il existe un égard mutuel.