Avec un menton levé

« La tête dans son téléphone,
Sans écouteurs, on la crorait folle » _ Défiler, Stormae
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Quand est-la dernière fois que vous avez vu le ciel? Peut-être juste hier soir quand vous avez cherché pour les étoiles. Mais quand est-la dernière fois que votre regard a croisé un balcon où des petites fleurs tournent vers le soleil, la fenêtre demi-ouverte? J’espère qu’il ne vous coûtera pas beaucoup de temps pour trouver cette image du balcon arbitraire, parce que si non, vous avez seulement cherché mais vous n’avez point regardé.

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Quand j’étais à l’école primaire, tous les élèves faisaient une sieste dans la salle de classe. Ma place était à côté la fenêtre, et quand le sommeil n’est pas encore arrivé, mon regard a été fixé sur les arbres à la cour de l’école. Dans mes yeux, des feuilles vertes vivaient leurs propres vies, dansant dans le vent et le soleil du midi. Parfois, parmi milliers de feuilles, j’ai trouvé l’image d’un éléphant; d’autres fois, un chat, une maison, une chaussure et milliers plus de choses. Maintenant quand je fais une sieste, le sommeil arrive bientôt: peut-être il sait que des petites gouttes d’énergie que j’essaie de saisir sont si cruciales pour l’après-midi à venir. Des feuilles dansent encore à midi, mais sans mon regard.
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La visite à l’exposition « Nous Ne Savions Pas Ce Que Vos Yeux Regardaient » m’a touché au cœur, comme si des années de mon enfance défilaient avant moi. Marchant pas à pas dans cette exposition, je m’e suis démandée encore et encore « Est-ce que je regarde vraiment la vie avec mes yeux? Ou est-ce que je seulement cherche pour ce que je veux? La petite fille qui regardait des feuilles, où est-elle allée?». Je m’e suis trouvée dans ce tableau dans lequel le seul être-humain ne voit que son portable, même que le ciel bleu, la forêt verte, les rochers gros et la rivière vive, tous sont là devant son nez. Comme lui, j’ai marché sur les trottoirs de Toulouse avec mon portable qui me dirige le plus court chemin pour rentrer chez moi ou pour aller à l’école. Encore pire, je prenais souvent le métro, entrant un monde des insects qui ne connaissent pas du soleil! Entre les deux endroits, j’ai facilement dépassé milliers de petites merveilles sans voir. Comme ça, j’ai vu presque à rien de la vraie Toulouse, la version d’elle que les touristes connaissent pas, une version plus simple que la Basilique Saint-Sernin ou la Place du Capitol. Je n’ai pas vraiment vu la Toulouse de la vie quotidienne, dont la grandeur ne manifeste pas seulement dans les briques rouges éclatants dans le soleil, mais aussi dans les détails sophistiqués des balcons qui accompagnent des briques.
Et depuis, j’ai commencé à lever mon menton.
Note ; 16/20
Bravo, Kat pour ce chef d’oeuvre! Est-ce vous serez d’accord que puisse le partager avec les collègues du département?

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