De Carlisle à la Ville Rose

Author: julietted

L’écologie en France

Alors que le menace du réchauffement climatique a augmenté au cours du siècle dernier, le mouvement de durabilité écologique s’est développé dans le monde entier. En France, ce mouvement augmente depuis le 20e siècle. Grâce à la gestion institutionnalisée des ressources naturelles, l’écologie est devenue un phénomène culturel et un débat national. Aux échelles de la ville, le département, et le pays, la durabilité écologique est une clé pour comprendre l’histoire et le futur de la France. La pandémie de Covid-19 a fait changer la manière qu’ont les consommateurs et des législateurs de penser leurs relations à l’environnement. Les ventes des produits bios ont augmenté au cours de ces dernières années parce que les consommateurs réfléchissent à leurs impacts sur l’environnent ainsi que sur leur santé. Ce mouvement engeance d’autres comportements quotidiens en créant une culture écologique, par l’usage de l’électricité, de l’essence, et de l’eau. En plus la durabilité écologique concerne les moyens de produire et consommer l’électricité, ce qui implique l’énergie nucléaire. Cette dépendance est un sujet central dans l’élection présidentielle de 2022. Dans quelle mesure les habitudes écologiques des législateurs et des consommateurs Français reflètent-ils les valeurs nationales ? 

Le bio dans l’alimentation française 

Bio, ou biologique, est le terme français qui décrit un produit créé sans utiliser de pesticide ni d’engrais chimiques. Aux États-Unis, un produit est certifié comme bio quand il est examiné par l’USDA (Le département national d’agricole) dans une procédure rigoureuse qui récompense le producteur avec une distinction à afficher sur l’emballage. En France, pour les produits alimentaires, le logo AB, Agriculture Biologique Certifiée, est également géré par l’État. Selon les statistiques enregistrées en 2020, la France n’est devancée que par l’Allemagne dans la quantité des ventes des produits bios dans un marché d’une valeur de plus de 12,7 milliards d’euros. Les consommateurs s’intéressent à la sphère de l’alimentation biologique et les producteurs répondent à la demande. La France est en tête de l’Europe avec la plus grande superficie de terres agricoles biologiques. 

La pandémie de Covid-19 a mis les préoccupations sanitaires au premier plan. Selon une étude de l’Université de Montpellier, les consommateurs sont plus que jamais conscients du lien entre leur propre santé et l’environnement. L’Agence Bio a interrogé les consommateurs français, trouvant un quasi-recoupement entre la façon dont les consommateurs perçoivent les impacts environnementaux des produits biologiques et les impacts positifs sur la santé. 87 % pensent que les produits biologiques sont bénéfiques pour l’environnement ; 82 % pensent que les produits biologiques sont bénéfiques pour la santé individuelle. Cette vision de la durabilité est remarquable. Établissant un lien direct entre sa propre santé et l’environnement, les consommateurs ont l’impression d’obtenir un avantage tangible tout en aidant la Terre. 

Le mouvement de l’alimentation biologique est un succès pour le mouvement écologique dans le sens où il permet aux consommateurs de comprendre comment leurs achats ont un impact sur leur pays et sur le monde. Dans une autre enquête menée par l’Agence Bio, 60 % des Français interrogés privilégient l’achat de produits locaux, avec l’intention de « consommer autrement ». Pourtant, dans l’espace agricole française, du fait de la multiplicité des exploitations bio, acheter local revient souvent d’acheter bio. Si on rencontre un agriculteur biologique local lors d’un marché du quartier du week-end, on crée un lien humain positif qui légitime le mouvement écologique. Dans un paysage commercial dominé par le supermarché, pourquoi beaucoup de Français préfèrent acheter local aux petits marchés ? Peut-être le facteur le plus important, c’est les relations humaines. 

La superficie des terres dédiées à l’agriculture biologique et la taille du marché témoignent que l’alimentation biologique domine l’agriculture française. Mais la raison pour laquelle elle a été un succès est plus ancrée dans la culture et la tradition françaises, principalement par la tradition des petits marchés communautaires. Dans l’ensemble, les raisons pour lesquelles les Français recherchent des produits locaux et bio se recoupent : la santé de soi, la santé de la communauté, la santé de la planète. À son tour, cela personnalise le mouvement d’écologie, et ainsi pour les consommateurs, leurs choix individuels peuvent faire une différence. 

  L’électricité : production et consommation au quotidien 

Dans les autres considérations environnementales quotidiennes, limiter l’utilisation de l’énergie et de l’électricité est essentiel en France. Qu’il s’agisse de limiter l’éclairage, de privilégier l’utilisation de transport en commun, d’éviter le gaspillage d’eau, les Français sont en général plus écolos que les Américains, en ce qui concerne des tâches quotidiennes. Pour la plupart, cela s’explique par des coûts moyens d’électricité plus élevés qu’aux Etats-Unis, ce qui permet à la consommation d’énergie aux Etats-Unis d’être plus élevé sans coûter trop cher aux familles. Un kilowattheure en France coûte 0.204 dollars américains, contre presque la moitié de son coût, 0.104 dollars américains, en moyenne aux Etats-Unis. Les Etats-Unis consomment huit fois plus d’énergie que la France chaque année. Cela est également causée par une culture sociale plus large encourageant la sensibilisation environnementale dans ce dernier pays. Similaire à la considération de quels produits alimentaires à acheter, les Français ont tendance à avoir une consommation plus responsable. Et c’est en partageant des valeurs culturelles à petite échelle que cette consommation responsable est devenue un phénomène national. Dans un article de 2020 dans le “Journal of Evolutionary Economics,” les chercheurs ont démontré que les tactiques de pression sociale sont un facteur déterminant de la consommation écologique en France. Cela signifie que les réseaux à petite échelle encourageant à limiter l’usage de l’électricité sont une force motivante puissante dans le mouvement écologique français. 

Le rapport quotidien des Français à l’usage d’énergie a été formé par l’histoire de la production d’électricité dans le pays. Après les manques d’énergies pendant les deux guerres mondiales, le pays s’est efforcé de devenir indépendant énergétiquement, développant une industrie nationale du charbon. Le plus grand pas vers l’indépendance d’énergie, cependant, a été après la crise de pétrole en 1973 dans les pays Arabes. Après cette période turbulente en obtenir l’énergie, la France a investi dans l’infrastructure de l’énergie nucléaire, ayant très peu d’autres sources d’énergie domestique et facilement accessibles. Étant donné l’impact très bas sur l’environnement, l’énergie nucléaire est devenue une source efficace d’énergie renouvelable. La participation de la France au Protocole de Kyoto en 1997 a fortifié la position positive du pays vis-à-vis des énergies renouvelables et a limité l’usage d’électricité. Aujourd’hui, la France est le troisième producteur d’énergie nucléaire du monde. 70% de l’électricité consommée dans le pays venant de l’énergie nucléaire, mais c’est une source d’énergie controversée à cause des risques de catastrophe nucléaire. Par ailleurs, les investissements pour les énergies renouvelables augmentent de plus en plus. Des épisodes répétés d’insécurité d’énergie nationale, en plus d’une focalisation culturelle partagée vers le réchauffement de la planète, ont fait évoluer la mentalité française concernant la consommation d’énergie. 

Les décisions politiques sur l’électricité 

Bien que l’énergie nucléaire devient répandue en France depuis les derniers 40 ans, elle crée du gaspillage nucléaire dont est difficile de disposer. En plus, les centrales nucléaires sont compliquées à construire : le plan de 10 B € pour des nouvelles centrales nucléaires en 2012 ne sera pas prêt avant 2023 et il va couter plus de 20 B €. Ces inconvénients, ainsi que l’intérêt positif des français pour de l’énergie renouvelable, mènent aux nouvelles sources d’énergie. Le Ministère français de la Transition Écologique a donné 1.7 GW de projets renouvelables aux promoteurs privés en avril 2020, et le budget gouvernemental pour l’énergie renouvelable a augmenté de 25% dans 2021. Le plan de « France 2030 » de 34 B €, annoncé par président Macron en octobre 2021, va augmenter le financement de l’État pour l’industrialisation. Ce financement sera particulièrement un accent sur la décarbonisation. En résultat, le coût des panneaux solaires a baissé de 40% depuis 5 ans. Avec ces politiques l’État focalise sa attention sur l’énergie renouvelable ainsi que la réduction de l’utilisation d’énergie. Malheureusement, quelques objectifs comme la Stratégie National Bas-Carbone ne seront pas atteints. L’énergie renouvelable est facile de glorifier, cependant en pratique il pose quelques complications et incertitudes pour un pays industrialisé comme la France. L’opinion du peuple reflète ces inquiètes : selon le groupe BVA, l’énergie nucléaire est considérée comme un atout pour la France par 50% des Français en 2021, ce qui est 3% plus haut que 2019. 

            Des débats de l’énergie nucléaire sont de plus en plus régulières alors que l’élection présidentielle de 2022 approche. Tous les candidats de droit soutiennent le développement de l’énergie nucléaire ainsi qu’Astrid, un programme de recherche pour le recyclage du gaspillage nucléaire. Éric Zemmour et Marie Le Pen soutiennent fortement l’ouverture de 6 – 10 nouvelles centrales nucléaires. Néanmoins, des candidats à gauche sont plus divisés. D’un part, Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo argumentent que l’usage de l’énergie nucléaire a besoin d’être limitée à cause des coutes environnementales et financières. D’autre part, Fabien Roussel défend des travailleurs de nucléaire qui sont dans des syndicats. Selon lui, l’ouverture des nouvelles centrales nucléaires est mieux pour l’économie française. Alors que des politiciens créent des politiques qui concernent l’énergie dans les années à venir, il fait équilibrer les limitations techniques, les limitations économiques, et les désirs et les besoins des Français. 

Conclusion 

Pour conclure, le débat en France sur l’écologie continue et évolue toujours. Bien qu’il soit un consensus général à l’échelle nationale de répondre à la menace du changement climatique, les moyens à mobiliser ne sont pas évidents. Les législateurs et les consommateurs français se retrouvent nez à nez avec le besoin de compenser les valeurs culturelles et le pragmatisme. L’énergie renouvelable s’aligne avec les valeurs françaises, mais étant donné le manque des sources de l’énergie renouvelable, les politiques doivent considérer comment satisfaire les demandes actuelles en énergie. L’alimentation bio domine l’environnement agricole en France, pourtant cela est un choix individuel d’en consommer. Le débat continu sur l’usage de l’énergie nucléaire, la dépendance à l’énergie et l’usage d’électricité quotidienne fluctue, perturbé par la pandémie de Covid-19 et bien plus avec les changements rapides dans le prix de l’essence à cause de la guerre en Ukraine. Même si les crises climatiques et géopolitiques continuent, l’équilibre entre les choix des individus et les valeurs culturelles influence les gestes écologiques. 

How sustainability works in France ?

As the threat of climate change has come to light in the past century, the sustainability movement has developed internationally in response. In France, this movement has grown since the beginning of the 20th century, with institutionalized natural resource management, and has since grown into a cultural phenomenon and national debate. At the local, regional, and national levels, the sustainability issue is key to understanding France’s history and future. The Covid-19 pandemic is a landmark event that has shifted how consumers and lawmakers alike regard their relationship to the environment. Sales of organic products have been on the rise in recent years as consumers consider simultaneously the impact of consumption on the environment and their own health. This movement has shaped other day-to-day behaviors, such as the usage of electricity, fuel, and water, shaping a national culture around living ‘eco-friendly.’ Sustainability also concerns the current methods of producing and consuming electricity, which rests heavily on nuclear energy. However, France’s dependence on nuclear energy is a heavily debated issue in the upcoming 2022 presidential elections. To what extent do the sustainability-conscious habits of French lawmakers and consumers reflect their national values? 

Eating “BIO”

Bio, short for biologique, is the French word to describe an organic product created without synthetic fertilizers or pesticides. In the United States, a commodity is certified organic when it is reviewed by the USDA in a rigorous process that rewards the producer with a badge that can be stamped on packaging. In France, for food products, the logo AB, Certifié agriculture Biologique, is similarly managed by the state. According to 2020 statistics, France tails only Germany for retail sales of organic products with a market worth over 12.7 billion euros. Consumers are taking interest in the organic food sphere, and producers are matching the demand. France leads Europe with the greatest acreage of organic farmland. 

The Covid-19 pandemic moved health concerns to the forefront. According to a study at the University of Montpellier, consumers are more aware than ever before of a connection between their own health and the environment. Agence Bio surveyed French consumers, finding a near overlap between how consumers perceived the environmental impacts of organic products and the positive health impacts. 87% believed organic products were beneficial to the environment; 82% believed that organic products were beneficial to individual health. This view of sustainability is notable. Drawing a direct connection between one’s own health and the environment, consumers feel as if they gain a tangible benefit while they also help the Earth. 

The organic food movement is a success for the sustainability movement in the sense that it allows consumers to understand how their purchases make an impact on their country and world. In another survey led by Agence Bio, 60% of surveyed French people favored buying local products, intending “to consume differently.” Yet in the French agricultural market, because there are so many organic farms, buying local does often mean buying organic. Meeting a local organic farmer at a weekend marché, like a farmer’s market, builds a positive human connection that legitimizes the sustainability movement. In a commercial landscape dominated by chain grocers, why are so many French people preferring to buy local at these marchés? Perhaps most importantly, it’s because of these human connections.   

Organic food has a hold on French agriculture, as the amount of land dedicated to organic farming and the size of the market show. But the reason why it has been a success is more engrained in French culture and tradition, chiefly the tradition of a small community marché. As a whole, the reasons why French people are seeking local and organic products overlap: health of self, the health of the community, and the health of the planet. In turn, this personalizes the sustainability movement, making it clearer for people how their individual choices can make a difference. 

The use of electricity

In other day-to-day environmental considerations, limiting energy and electricity usage is essential in France. From limiting turning lights on to prioritizing using public transportation to avoiding wasting water, French people tend to be more environmentally minded than Americans when it comes to their daily tasks. For the most part, this is due to an average higher cost of electricity than that in the United States, allowing US energy usage to be far higher without costing as much to families. One kilowatt-hour of electricity in France costs 0.204 dollars, compared to nearly half that cost, 0.104 dollars, on average in the United States. The United States uses 8 times more energy than France each year. This is also due to a broader social culture around environmental consciousness in the latter country. Similar to the consideration of food products to buy, French people tend to be more mindful of responsible consumption, and it is by sharing cultural values at a small scale that this responsible consumption has become a national phenomenon. In a 2020 article in the Journal of Evolutionary Economics, researchers found social “peer” pressure to be a major determinant of sustainable consumption in France. This means that small-scale networks encouraging limiting electricity use are a powerful motivating force in the French sustainability movement.  

The French day-to-day relationship to energy usage has been shaped by the history of electricity production in the country. After energy shortages during the first and second world wars, the country made an effort to be energy independent, developing a national carbon industry. The largest move toward energy independence, however, was following the 1973 oil crisis in the Middle East. After this period of turbulent energy sourcing, France was motivated to invest in nuclear power infrastructure, having few other easily accessible domestic power sources. Given its low carbon output, nuclear energy became an efficient renewable power source. France’s participation in the Kyoto Protocol of 1997 strengthened the country’s positive stance toward renewable energy and limiting electricity usage. Today, France is the third-largest producer of nuclear power in the world, with 70% of electricity consumed in the country coming from nuclear energy. This is a controversial energy source and is slowly being phased out, with investments going to other forms of renewable energy. Repeated phases of national energy insecurity, as well as a shared cultural attentiveness toward global warming, have shifted the French mindset towards energy consumption. 

“Energy” goes with “Politic”

While nuclear energy has become widespread in France, it creates nuclear waste which is difficult to safely dispose of. Nuclear power stations have also proved complicated to create: the 10B€ plan for new nuclear facilities in 2012 won’t be ready before 2023 and will cost over 20B€. These downsides of nuclear energy, combined with optimistic French attitudes about renewable energy, have sparked a surge toward new energy sources. The French Ministry of Ecological Transition awarded 1.7 GW of renewable projects to private developers in April 2020, and the government budget for renewable energy rose by 25% in the 2021 budget. The 34B€ France 2030 plan, announced by President Macron in October 2021, develops government funding for industrialization with a focus on decarbonization. As a result of these measures, prices of solar panels have fallen 40% within the past 5 years. Through these policies, the French government has focused on both supporting renewable energy and reducing overall energy usage. Unfortunately, several goals such as the National Low-Carbon Strategy are not going to be met. Renewable energy is easy to glorify but poses many complications and uncertainties for an industrialized country. Public opinion reflects these concerns: according to the BVA group, nuclear energy is considered an advantage for France by 50% of French people in 2021 which is 3% higher than in 2019.

 

Debates about nuclear energy have been common leading up to the 2022 presidential elections. All right-wing candidates support the continued development of nuclear energy as well as funding for Astrid, a research program for recycling nuclear waste. Éric Zemmour and Marie Le Pen strongly support nuclear and hope to open between 6 and 10 new plants. Left-wing candidates are more divided. Jean-Luc Mélenchon and Anne Hidalgo argue that nuclear power needs to be phased out given the risk of nuclear waste and the high costs of building nuclear plants. However other leftist candidates, such as Fabien Roussel, defend unionized nuclear workers and argue that opening new plants despite nuclear’s issues is best for the country. As politicians create energy policies in the coming years, they must balance technological constraints, economic constraints, as well as the wants and needs of the French people. 

 Conclusion

In conclusion, the sustainability debate in France is ongoing and constantly changing. While there is a general national consensus to respond to the threat of climate change, the means by which to do so are not as clear. French lawmakers and consumers are faced with the need to balance cultural values and pragmatism. Renewable energy aligns with French values, but given the lack of developed renewable energy sources, politicians must consider how to meet current French energy demands. Organic food may dominate the agricultural landscape in France, yet it is ultimately up to individual choice if one wants to consume it. The ongoing debate on nuclear energy usage, energy dependence, and day-to-day electricity usage is in flux, also made unstable by the Covid-19 pandemic, and even more so with today’s oil price fluctuations related to the war in Ukraine. As climate and geopolitical crises continue, the balance between individual choice and cultural values will continue to moderate sustainable action.  

L’élection présidentielle française de 2022

C’est une année des élections présidentielles en France et avec les élections imminentes, l’activité politique augmente dans tout le pays. Les élections commencent le 10 avril 2022 et les résultats seront annoncés le 24 avril. On peut déjà voir les affiches autour de l’Université de Toulouse Jean-Jaurès pour les candidats comme Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel. Il y a toujours les étudiants qui distribuent des prospectus en dehors des bâtiments, et les élections sont un sujet de conversation à table pendant les dîners avec beaucoup de familles d’hôtes. Le climat frénétique de la vie politique à Toulouse est similaire à beaucoup de villes américaines juste avant les élections présidentielles. Et avec le nombre de candidats dit des extrêmes, beaucoup d’enjeux sociaux dépendent des résultats. Dans les sections suivantes, on découvre le système d’élections en France, l’historique du système, les programmes des 12 candidats à la présidence et la question des manifestations. On inclut aussi les perspectives des familles-hôtes et des étudiants français à la fac ainsi que nos propres expériences d’étudiants américains vivant à Toulouse. 

Le processus électoral

Tous les cinq ans, les Français élisent leur président par un processus électoral qui est composé de deux tours et auquel tous les partis politiques peuvent participer. Dans ce système, tous les citoyens Français qui ont plus de 18 ans, en France ou à l’étranger, peuvent voter directement pour le candidat de leur choix. Les élections présidentielles sont composées de plusieurs étapes importantes. D’abord, la liste officielle des candidats est publiée environ sept semaines avant le premier tour de vote. Chaque candidat dans cette liste doit avoir la signature de cinq cents représentants élus, entre autres choses. La prochaine étape du processus électoral a lieu environ quatre semaines avant le deuxième tour ; il s’agit de la campagne présidentielle officielle. Il s’agit d’assurer l’égalité entre les candidats. Chaque candidat a un plafond pour les dépenses pendant leur campagne, qui est surveillé par un comité. Chaque candidat a aussi des temps d’antenne strictement limités. Ainsi, tous ont la même quantité de temps pour leurs campagnes. Le premier tour des élections est la troisième étape dans le processus des élections présidentielles et il se passe deux semaines avant le deuxième et dernier tour de vote. Les Français vont aux urnes et votent. S’il n’y a pas de candidat qui gagne 50 % de vote, que serait une victoire automatique, le deuxième tour de vote est programmé et les deux candidats qui ont la majorité des votes continuent au prochain tour. Ce deuxième vote est l’étape finale du processus électoral, ou chaque citoyen vote encore, cette fois juste entre les deux candidats. Comme avant, ce tour est un vote direct et populaire, où chaque vote est compté directement pour le candidat. Il s’agit d’un suffrage direct, différent du suffrage indirect états-unien. L’annonce des résultats par le Congrès Constitutionnel se passe dans les dix jours après l’élection, et le président est élu immédiatement suivant cette annonce. Après qu’un président a été élu, il ou elle peut renouveler leur présidence une fois de plus mais il ne peut pas faire plus de deux mandats.    

L’histoire du vote en France

Tout citoyen français âgé de 18 ans révolus à la date du scrutin peut voter le jour des élections. En réalité même si vous n’êtes pas un citoyen français vous pourrez peut-être voter à certaines élections locales. Cependant, ce n’a pas toujours été le cas. Tous les hommes pouvaient voter en 1848 alors que la loi qui permet aux femmes de voter n’a été votée qu’en 1944.  La première élection en France a eu lieu en 1848, et le gagnant a été Louis-Napoléon Bonaparte par vote populaire. C’était la première et la seule élection présidentielle sous le régime de la Deuxième République. La Troisième République a eu 15 élections présidentielles, avec un processus complètement différent. Dans ce nouveau processus, les deux chambres du parlement placés sous l’autorité de l’Assemblée nationale voteraient pour qui serait président. Le gouvernement de la Troisième République a eu des élections de 1870 à 1940, c’est la plus longue période avec le même processus électoral en France. La Quatrième République n’a eu que deux élections et les vainqueurs des élections ont été décidés par le congrès du Parlement français. C’était une combinaison de l’Assemblée nationale et du conseil de la république. De 1958 à nos jours les Français sont dans la Cinquième République et ont un autre nouveau procédé qui est différent des derniers procédés. Il y a eu 11 élections sous la Cinquième République et leur 12 cette année au printemps 2022.  

Les candidats

Il y a 12 candidats qui sont inclus sur la liste de candidats officiels pour 2022. Ici, nous verrons leurs profils: 

Nathalie Arthaud: Lutte Ouvrière. Arthaud représente un groupe d’extrême gauche et communiste. Elle est professeur d’économie au lycée en Aubervilliers (une banlieue au nord de Paris). Elle veut défendre les ouvrières contre l’encadrement et elle veut lever le SMIC de €1,269 jusqu’au €2,000 par mois. 

Nicolas Dupont-Aignan: Debout la France. Dupont-Aignan a été séparé de la partie traditionnelle des conservateurs. Son nouveau parti représente la liberté et la liberté de la presse. Il veut «restaurer la dignité de la République.» 

Anne Hidalgo: Parti Socialiste. Née près de Cadiz, Espagne mais a grandi en Lyon, France, Hidalgo représente une partie gauche traditionnelle qui veut inclure une variété des intérêts de la gauche pour toucher une base assez large d’électeurs. 

Yannick Jadot: Europe Écologie- Les Verts. Jadot veut unifier les électeurs de la gauche pour renforcer la question environnementale en France. Il dit vouloir restaurer les idées que Macron a oubliées concernant l’environnement. 

Jean Lassalle: Résistons. Lasalle est un candidat centriste qui représente la population rurale en France. Il veut retourner le pouvoir financier au forum public. 

Marine Le Pen: Rassemblement National. Le Pen représente un parti d’extrême droite. Elle favorise le nationalisme économique, la séparation de l’économie de l’Union Européenne. Elle aime l’idée de la diversification d’énergie mais elle est contre la privatisation des services publiques et la sécurité sociale. Son concurrent le plus sérieux est probablement le candidat le plus à droite, Éric Zemmour. 

Emmanuel Macron: La République en Marche. Macron, le Président en poste a déclaré sa candidature pour les élections 2022 quelques heures avant la date limite le 4 mars. Il continue de représenter un programme centriste et il espère que les électeurs vont le choisi pour la continuité et sa gestion de la guerre en Ukraine. 

Jean-Luc Mélenchon: La France Insoumise. Pour sa troisième campagne présidentielle, Mélenchon représente le parti à l’extrême gauche, l’Union Populaire. Il est probable qu’il ait perdu le soutien de quelques électeurs après le Parti Communiste Français a décidé de soutenir son propre candidat, Fabien Roussel. 

Valérie Pécresse: Les Républicains. Pécresse représente un programme traditionnel des conservateurs. Elle a bougé un peu plus à gauche pour apaiser le Républicain jusqu’au-boutiste et rivaliser avec les autres candidats de l’extrême droite. 

Philippe Poutou: Nouveau Parti Anticapitaliste. Un mécanicien auto sans diplôme de lycée, Poutou représente un parti de l’extrême gauche. Ses idées sont similaires à celles de Nathalie Arthaud, une autre révolutionnaire communiste. 

Fabien Roussel: Parti Communiste Français. Roussel représente une base des électeurs similaire à celle de Mélenchon. Par ailleurs, il a séparé soi-même des autres candidats de la gauche sur les thèmes de la sécurité et l’immigration et aussi de la justice sociale. En plus, il est pour l’utilisation d’énergie nucléaire. 

Éric Zemmour: Reconquête. Zemmour est un candidat de l’extrême droite qui soutient la théorie du grand remplacement. Il avance qu’il existe une conspiration des élites pour remplacer les caucasiens en France par les africains et les arabes. Donc beaucoup de son programme traite d’idées xénophobes contre l’Islam et l’immigration. 

https://graphics.france24.com/france-2022-presidential-elections-french-politics/ 

 Les Manifestation et l’opinion en France

Il n’y a peut-être rien de plus français que de manifester. Les manifestations incessantes des Français sont alimentées par l’amour de leur pays, la République, qu’ils souhaitent transformer par l’expression populaire. Ce combat pour une patrie plus grande remonte souvent au célèbre jour de la Bastille, où le prolétariat a combattu le système féodal, décapité le roi et placé la France sur la voie d’une société plus égalitaire avec sa première constitution. Le parti communiste de la fin du 19e siècle et du début du 19e siècle a apporté son soutien à la classe ouvrière en ramenant la semaine de travail de 48 heures à 40 heures, en augmentant considérablement les salaires et en créant les “congés payés”, deux semaines de vacances payées. Cette méthode de manifestation a servi de modèle à tous ceux qui cherchent le changement. Aujourd’hui, la rue est remplie de personnes qui défendent un assortiment d’idées et de mouvements. Il n’y a pas si longtemps, la lutte des “gilets jaunes” a semé le chaos dans la capitale suite à la proposition d’Ecotaxe par le président Emmanuel Macron. Elle était surtout contestée par les habitants des zones rurales qui ne pouvaient pas se permettre une nouvelle hausse du prix de l’essence et qui ne bénéficient pas forcément de protections suffisantes du système social français. Alors que les manifestations des gilets jaunes étaient relativement irrégulières, d’autres peuvent être facilement suivies car elles sont programmées. Par exemple, une recherche rapide sur google donne accès à la liste des manifestations prévues. Elles peuvent correspondre à des problèmes mondiaux, nationaux ou locaux. Par exemple, des manifestations de soutien à l’Ukraine ont vu le jour dans tout le pays, tandis que l’obligation vaccinale a fait l’objet de protestations dans des lieux plus précis. Le progrès de la France a longtemps était attribué aux manifestations inébranlables et dont les changements sont toujours en cours à ce jour et se poursuivront à l’avenir.  

 

La culture des manifestations et le défi de s’informer sur tous les candidats est parfois écrasant. Mais ici, nous sommes spectateur de cette élection parce que personne dans le programme de Dickinson ne peut voter en France. Alors, nous avons décidé de demander l’avis des citoyens français autour de nous. Une sœur d’accueil (20 ans) a dit qu’elle était angoissée concernant les élections et elle a peur de l’ascension de l’extrême droite, en particulier la popularité d’Éric Zemmour. Quand nous avons demandé si le système français était mieux que le système américain parce qu’il y a plus des choix, les hôtes d’une étudiante ont dit que le système français n’était pas mieux et en quelques façons c’était pire que celui des États-Unis. Aux États-Unis il y a un choix entre un candidat démocratique et un candidat républicain mais cette hôtesse a dit qu’en France c’est normalement entre 2 ou 3 candidats et il y a une possibilité que tous les trois soient conservateurs et elle a décidé que c’était vraiment le pire. Avec tous les partis qui participent aux élections, il y a la question de ce qui est mieux : de voter pour celui qui est le plus proche de vos opinions ou de voter utile. Récemment, une étudiante de Dickinson était témoin d’un débat entre deux amis à la fac concernant cette polémique. Une de ces filles a dit qu’elle allait voter pour V. Pécresse parce qu’elle voit l’élection comme une lutte entre E. Zemmour, M. Le Pen, et V. Pécresse et elle a dit que les autres seront pires donc elle a choisi V. Pécresse. Son amie était choquée que son amie n’allait pas voter pour Mélenchon parce qu’elle avait l’impression que les deux avaient des idées politiques similaires. Elles ont commencé un débat sur l’idée de voter pour son premier choix ou voter stratégiquement pour celui qui a la meilleure chance d’être élu. Clairement, les amis peuvent avoir des idées politiques différentes tout comme aux États-Unis. Il semble que les étudiants à Toulouse n’aient pas peur de discuter leurs idées politiques. 

The 2022 Presidential election in France

It’s a presidential election year in France and with the elections right around the corner, political activity is ramping up across the country. The elections start April 10, 2022 and the results will be announced April 24. Already one can see posters around the Jean-Jaures campus for candidates like Jean-Luc Mélenchon and Fabien Roussel. There are constantly students handing out flyers outside university buildings and the upcoming election has become a staple dinner-time conversation among many homestay hosts. The frenzied political climate in Toulouse is similar to many American cities on the eve of a presidential election, and with more extreme candidates on either end of the political spectrum, there seems to be a lot on the table. In the following sections, we explore the system of elections in France, the history of the election system, the profiles of the 12 candidates currently on the ballot, and protests. We also include perspectives from various homestay hosts and French university students as well as our own experiences living in Toulouse during an election year.

How does it works?

Every five years, the people of France elect their president in a two-round, multi-party electoral system. In this system, all French citizens over 18 years of age, both within the country and abroad, can cast a direct vote for the candidate of their choice. The presidential elections are composed of several main stages. First, the official list of candidates is published about seven weeks before the final round of voting. Each candidate on this list must have the nomination from at least 500 elected representatives, among other requirements. The next major stage of the election process occurs roughly four weeks before the final vote and is the official electoral campaign. Each presidential candidate has an upper limit on spending for their campaign, which is monitored by a committee. To ensure the most equal campaign process possible, each candidate must have strictly the same amount of airtime on television and radio. The first round of elections is the third major step in the presidential electoral process and happens two weeks before the second and final round of votes. The French people go to the polls and cast their direct votes during this time. Assuming no candidate wins over 50% of the vote, which would be an automatic win for that candidate, the second round of voting is scheduled and the two candidates with the highest percentage of votes proceed to the next round. This second vote is the final stage of the electoral process, where every citizen casts their vote again, this time between only the two candidates with the highest votes in the first round. Like before, this round of voting is a direct popular vote, where each ballot cast is counted directly towards that candidate and not as part of a more complex electoral college system, as is seen in the United States of America. The announcement of the results by the Constitutional Council happens within the next ten days, and the president is immediately elected following this announcement. Once a president has been elected, he or she may renew their presidency once more in the following election, but no more than that.  

The voting History

Any French citizen who is 18 years of age on the day of the election can head to the polls on Election Day. In fact, even if you are not a French citizen, you can still vote in some local election. However, this has not always been the case. Only adult men were able to vote starting in 1848 while the law allowing women to vote didn’t pass until 1944. The first presidential election in France was won by Louis-Napoléon Bonaparte through popular vote in 1848. This was the first and only presidential election under the government rule of the Second Republic. The Third Republic then had 15 presidential elections under a completely different process. The two houses of parliament under the National Assembly would vote on who would be president. The third republic government had elections from 1870-1940 this is the longest to the day of the same process for voting. The Fourth Republic only had two elections and the winners of the presidential election were decided by the Congress of the French parliament. This was a combination of the National Assembly and the Council of the Republic. Starting in 1958 the French are in the Fifth Republic and have another new different process. There have been 11 elections to the day with one this year in 2022. 

The candidates 

There are 12 candidates who have made it onto the official ballot. Here’s a run-down of their profiles: 

Nathalie Arthaud: Lutte Ouvrière. Arthaud is representing the far-left communist Worker’s Struggle Party. She is an economics teacher who teaches at a high school in Aubervilliers (a suburb north of Paris). The main tenets of her platform are defending workers against management and raising the minimum wage from €1,269 to €2,000 per month. 

Nicolas Dupont-Aignan: Debout la France. Dupont-Aignan broke away from the traditional French conservative wing to represent an alternate conservative party. His party represents freedom of thought and freedom of the press as well as avoiding complacency. He aims to “restore dignity to the Republic”. 

Anne Hidalgo: Parti Socialiste. Born near Cadiz, Spain but raised in Lyon, France Hidalgo represents a generic left-wing that aims to include a mix of various left-wing interests to gain a viable base. 

Yannick Jadot: Europe Écologie- Les Verts. Jadot aims to unify leftist voters and advocate for France to put environmental interests higher in its political priorities and follow through on environmental pledges that Macron failed to bring to fruition. 

Jean Lassalle: Résistons. Lassalle has positioned himself as a centrist candidate representing the rural population of France. He aims to “bring financial power back to the public forum”. 

Marine Le Pen: Rassemblement National. Le Pen represents a far-right wing party in favor of economic nationalism, separating investment and retail banking, and energy diversification and is opposed to privatization of public services and social security. Her biggest competition is likely the even-more right wing candidate Éric Zemmour. 

Emmanuel Macron: La République en Marche. Incumbent President Macron declared his candidacy for the 2022 race just hours before the March 4 deadline. Continuing to represent a centrist platform, Macron is hoping that amid the war in Ukraine voters will opt for continuity and certainty in re-electing him. 

Jean-Luc Mélenchon: La France Insoumise. In his third bid for presidency, Mélenchon represents the far-left party of the Popular Union. He likely lost support after the French Communist Party decided to field its own candidate, Fabien Roussel. 

Valérie Pécresse: Les Républicains. Pécresse represents a mainstream conservative agenda. She has been shifting slightly farther right to appease Republican hardliners and compete with other far-right candidates who are gaining momentum. 

Philippe Poutou: Nouveau Parti Anticapitaliste. An autoworker without a high school diploma, Poutou is representing a far-left party. His ideas are similarly aligned with those of Nathalie Arthaud, another communist revolutionary. 

Fabien Roussel: Parti Communiste Français. Roussel represents a similar voter base to that of Mélenchon’s France Insoumise Party. However, he has distinguished himself from other leftist candidates on issues of security and immigration as well as social justice. He also supports nuclear energy. 

Éric Zemmour: Reconquête. Zemmour is an extreme right candidate supporting the “great replacement theory” that an elite conspiracy is trying to replace Caucasian people in France with African and Middle Eastern people. Thus, much of his platform is based on anti-Islam, anti-immigration sentiments. 

https://graphics.france24.com/france-2022-presidential-elections-french-politics/ 

The demonstration and opinions

 

There may not be anything more French than protesting. The French people’s incessant protesting is fueled by the love of their country, la République, which they wish to morph into the vision of the people. This fight for a greater country is often traced back to the famous Bastille Day where commoners fought the feudal system, beheaded the king and placed France on the path to a more egalitarian society with their new constitution. Bringing their fight to the streets continued to be the way of change, as the communist party of the late 19th century and early 19th century brought support to the working class such as lowering the workweek from 48 hours to 40, significantly raising pay and creating the “congés payés”, two weeks of paid vacation. This method of protest set the standard for all seeking change. Today, the street is filled with people advocating for an assortment of ideas and movements. It wasn’t too long ago that the fights between “Les gilets jaunes” – the yellow vests – brought chaos near the capital over Emmanuel Macron’s green tax. They fought for people in rural areas who could not afford the new hike in gas prices but were not being kept afloat by social safety nets. While the yellow vest protests were more manic, demonstrations can be

easily tracked as they often occur on the same scheduled days, for example, a quick google search will provide a list of all planned demonstrations. These demonstrations can correspond to global, national or local issues, for example, protests in support of Ukraine have sprung up across the nation while the national vaccine passes and other covid guidelines have been protested. The advancement of France has long been attributed to the steadfast protestors and the changes are still being made to this day and will continue into the future.  

The culture of protests in France and keeping track of all the candidates can be overwhelming, but we ultimately don’t have a say in this election since none of us can vote in France. So we decided to ask French citizens around us for their perspectives. One host sister (20 yrs old) said she has a lot of anxiety concerning the upcoming election and she is scared of the rise of the extreme right and especially the growing popularity of Éric Zemmour. When asked whether they thought the French system was better than the American system because there were more choices, a student’s host responded by saying they did not think it was better and in some ways, it was worse. In the US there is always a choice between a Democratic and Republican candidate but the host said that in France it usually comes down to 2 or 3 candidates and there’s a possibility that all three are conservative which she said was decidedly worse. Having so many parties on the ballot (many of them being similarly aligned) brings up the question of whether it’s better to vote for the candidate with whom you feel most strongly aligned or to vote strategically for the lesser of two evils if your first choice candidate doesn’t seem to have as good a chance. A Dickinson student recently witnessed a debate among friends at the university concerning this issue. One girl discussed how she would vote for Pécresse because she saw the election panning out as a battle between Zemmour, Le Pen, and Pécresse and said the other two would be worse so she would vote for Pécresse. The other girl was appalled that her friend wasn’t voting for Mélenchon since she had the impression that they had the same political views. The debate then ensued over whether it was better to vote strategically for someone you don’t agree with as much or to vote for your first-choice candidate. Clearly, friends can have different political views and similar to many American university students, it seems that students in Toulouse are not afraid to discuss their political opinions. 

PRIVACY AND PUBLIC LIFE

As we prepared for our Study Abroad, the Center for Global Studies and Engagement warned us of the many cultural differences to come. Bread with every breakfast, coffee out of bowls, our hosts doing the laundry for the entire house; we expected these small cultural differences. Landing in Toulouse-Blagnac, we started to discover new differences, and adapt more… to pigeons in the airport, to crossing the street even with red walk signs, and to sidestepping dog droppings on the Allée Jean Jaurès.  

When Dickinson sent us abroad, we were prepared to meld ourselves to all the small differences day to day. What we didn’t anticipate, and discovered more and more after becoming Toulousain, were the huge philosophical   differences between American and French society. France values environmentalism over convenience, with paper cups and meticulously separated recycling. La laïcité stands contrary to America’s lax freedom of speech and religion, tackling equality from a different perspective.  

One of the most shocking cultural paradigms, which seems to extend to all corners of life in Toulouse, is the division of public and private life. Through laws, technology use, and even in the classroom, we’ve started to shift how we view our privacy different from our public image.  

 SOCIAL INTERACTIONS  

At small liberal arts colleges in the US, students are a lot closer to their professors, almost to the point of friendship. In this relationship shared between students and professors, it is very common to know information relating to all aspects of life, such as family information, personal family problems, aspirations and passions as well. As first-years, the math department welcomes students into their living rooms and to answer the door to trick-or-treating children. At the end of the semester, classes might gather at local brunch spots to share a meal with their professor. When the class is assigned particularly difficult homework, students email the faculty desperately after midnight with questions, and can expect to receive a response within a half hour. Professors are an active part in how students mature and form relationships. They remember our clubs, our weekend plans, our roommates and siblings and hometowns, and the students remember them for life.  

At Sciences Po, even with the small class sizes, we’ve never spoken to our professors one on one. We don’t know whether Madame Pelissier has kids, or whether Monsieur Pourcher lives in Toulouse. An email to clarify dissertation guidelines for our International Relations class went unanswered for a week. Whereas in the US, a student-professor relationship presents an opportunity to share our private lives, in France, the professionalism of the classroom seems to divide students and professors more than even strangers on the street.  

Celebrities, too, reap the benefits of a more stringent private/public divide in France. Whereas in America we saw Kylie Jenner’s pregnancy from conception, in France, celebrities seem to keep their private lives private. For example, in 2021 in the US, a rumor spread on TikTok that “Call Me By Your Name” actor Armie Hammer had cannibalistic tendencies and a perverted internet footprint. This rumor became public knowledge over a week before journals and magazines picked up the story, thanks to the paparazzi and the culture surrounding sharing the private lives of public figures. In contrast, Stromae and Omar Sy don’t face weekly rumors of drug addiction, affairs, and plastic surgery. Our hosts don’t read French tabloids, whereas People magazine is in every waiting room in America. With the prevalence of social media like TikTok and Buzzfeed, which provide a daily stream of celebrity gossip, there is very little that stays private in the US. France and the US differ extremely in the regulations and norms regarding privacy on the internet.   

 

PUBLIC AND PRIVATE LIVES ONLINE 

Every time we unlock our phones, there’s a clear reminder of the strict French regulations on privacy. We can’t open Google, Wikipedia, or Buzzfeed without reading a long disclaimer and accepting the site’s cookies. And not only do we except them once, but every time we access the website. Meanwhile, last year in the United States, there was a scandal related to Apple’s app store: an app for children, Talking Tom, filmed the users without permission and mined data from the devices. What a stark difference that in the US an app can access background information without any notification; but in France, accessing anything on the internet requires cookie permission. This is due to new guidelines of 2019 from the CNIL, The National Commission for Informatics and Freedoms. They recently confirmed that continuing to browse a website after its cookie banner is displayed is not synonymous for valid consent of cookie use in France. Operators that use cookies and trackers must now prove that they have obtained affirmative consent from the user.   

Here in France, we are protected by a European law called RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). This translates to General Data Protection Regulation, in which the French, and larger European population are strongly protected from the complexities of data mining of companies. Created in 2016, and put into effect in 2018, there now exists a framework for businesses to follow regarding the processing of personal data. This concept of safety has existed in France for over two decades, from when the internet was in its infancy. Despite these laws seeming to be easily put into effect here, on the other side of the Atlantic, the U.S. is the only OECD country without a Data Protection Agency.  If we did have these laws like France, perhaps we would not have experienced Mark Zuckerberg testifying in front of the American government while the Americans feared for their data safety.    

Through these laws that are prevalent in everyday life for the French, while they are evidently missing from our overall protection in the United States, we can gain a direct understanding of the divide between private and public life. Before we came to France, we had limited safety on the internet, and we were forced to be comfortable with this. The concept of our private lives being easily mined and processed every time we access the internet has become familiar. But now we are realizing that this is not the case in France, for the value of the French private lives is more prevalent than in the US. Indeed, it is clear that the digital world of France is simply a demonstration of principles that already exist.    

GOVERNMENT AND LAWS 

As for the government and the laws, the question of public and private life is pretty clear. In France, compared to the U.S, the European Union establishes the policies that must be followed by the governments, and collecting any data and information on the population is strictly controlled. However, the government in France still strives to participate and improve the lives of French people. La “Sécurité sociale” for example is the same concept as the “Social Security Number” in the U.S but here, the government makes more efforts in helping french citizen and non-citizen residents to have access to health care and other types of social services. For example, the first time I went to the doctor here, I was almost shocked to see that I only paid 25 euros for a consultation, unlike the hundred dollars I would have to pay in the United States. As the French Government collects data – for example all the official acts – in order to create a data of criminality or medical records, they in fact invade the privacy of others in search for the overall protection of the French society. What the government does with the tax citizen pay is more than a concern for France citizen and when they don’t think that their privacy or the money is not well used, they don’t hesitate to make it known. At the Capitole, near the central place of the Toulouse city next to the City Hall, every Saturday the population of Toulouse protest because they think that their privacy is not well used with the question of the Health Pass or « Pass Sanitaire ». The government signed laws about allowing only vaccinated people to major public places in the city like the restaurants, cinema, some shops the stadium etc. which raised some concerns about how the government wants to control the population over an app.  

At what point do the French sacrifice their privacy to the need of having social protections?   

 

CONCLUSION 

It is clear that the relationship between private and public life and information manifests very differently in France than in the United States. More often, it can be observed that French society are big advocates in respecting people and their private lives – which leave French way of life very abstract. This is the explanation for why teachers seem more distanced from their students, or why the ‘juicy details’ on the latest French star are mostly unknown. The same works for the collection of information when using online platforms such as Google or Facebook, as the French government works to protect data. In the United States, this is completely the opposite as people seem to often intertwine both their private and public life together. In the everyday life of United States, people are more often very open and analytical about their public and private life. American people are open books because they know that some amount of privacy will be lost as a member of society. American people still believe in their own right to set their own rules to defining privacy. While we seem to be complacent with our constant minding and processing of our private lives, we also view that obtaining secrecy comes with sacrifice. “No matter what policies are enacted, however, it’s clear that hard choices will have to be made regarding how much we want to give up and how much we want to keep secret.” 

 

LES SPECIFICITES FRANCAISES ET AMERICAINES DANS L’EDUCATION SUPERIEURE 

 

Ce semestre à Toulouse, les étudiants du groupe Dickinson en France viennent de tous les coins des États-Unis, plus précisément de l’Ohio, de la Pennsylvanie, de New York, du Maryland, de la Californie.  Plusieurs étudiants internationaux sont également présents ce qui apporte un large spectre de point de vue en cours et lors des discussions en petits groupes. Un sujet que nous trouvons particulièrement intriguant est la comparaison entre l’éducation française et américaine. Au cours de ce court journal, nous expliquerons ces différences à travers des expériences personnelles.   

Depuis le début de la COVID au début de l’année 2020, mon point de vue sur les aménagements académiques a radicalement changé. Jusqu’au présent, j’ai eu à suivre des cours en ligne tout en vivant sur le campus de mon université. Je me suis toujours sentie soutenue par l’université de Dickinson et je n’ai jamais pensé à comment les autres établissements mettent en place leurs emménagements pédagogiques, ou, même, à la façon dont les universités d’autres pays le font. En fait, pendant l’automne 2020, alors que je suivais des cours entièrement en ligne, je n’ai jamais ressenti le besoin de discuter avec mon professeur de mes aménagements pédagogiques, car les normes relatives aux examens, aux interrogations et aux devoirs à rendre avaient complètement changé. Les examens en personne, longs et supervisés, se sont transformés en examens à notes ouvertes, d’une durée de plus de 48 heures, avec parfois même des options de points bonus.   

LES AMMENAGEMENTS PEDAGOGIQUES  

Au cours de ma première semaine à Sciences Po Toulouse, j’ai immédiatement réalisé que je n’étais plus dans une petite université américaine d’arts libéraux. Les attentes à l’égard des étudiants et de leur travail tout au long du semestre étaient plus ambiguës que la méthode américaine. Je ne savais pas qu’il pouvait exister une absence de mesures de soutien à l’apprentissage dans une université française comme celle-ci. Néanmoins, j’ai pu travailler avec le centre Dickinson pour parler à mes professeurs si un problème survenait. Heureusement, j’ai trouvé que les professeurs étaient extrêmement accommodants. Je pense c’est parce que la COVID a modifié les méthodes d’apprentissage, ce qui a fait évoluer les normes d’un système éducatif peut-être plus strict comme celui de la France. La plupart des professeurs eux-mêmes semblent avoir profité de la flexibilité sur les tests et du temps de classe que la COVID a donné au monde de l’éducation. Bien que cela profite aux personnes qui ont besoin d’une aide supplémentaire pour apprendre, j’espère que ces changements de normes resteront et seront même appliqués à des personnes qui n’ont pas de difficulté d’apprentissage particulière.  

AUTONOMIE ET SUIVIT DES ETUDIANTS  

Les cours en France ainsi que le travail demandé par les professeurs sont un énorme ajustement par rapport à ce à quoi nous sommes habitués aux Etats-Unis. Le système français est bien connu pour sa difficulté de ses cours, et la sévérité des professeurs et du travail en général. Nous, en tant qu’étudiants, ne savions pas ce que cela signifiait réellement. Aux Etats-Unis, nous étions habitués à recevoir une grande quantité de travail, avec parfois l’impression qu’il n’y avait pas assez d’heures dans la journée pour faire le travail. Ici, en France, nous avons plus de cours qui durent plus longtemps. Normalement, chaque classe est une fois par semaine et rarement 2 fois par semaine et peut durer entre 1h30 et 3 heures. Les professeurs donnent rarement du travail à rendre, il y a généralement de gros devoirs tout au long du semestre basé sur le travail fait en cours. La plupart des cours sont basés sur des conférences et non sur des discussions en classe, venant d’un art libéral comme Dickinson, cela a demandé un énorme ajustement.   

Les étudiants français sont également plus habitués à travailler sur leurs devoirs tout au long du semestre. Ils savent aussi comment préparer les dissertations qui leur seront remises à la fin du semestre. Par conséquent, même s’il semble qu’il n’y ait pas beaucoup de travail à faire au quotidien, les étudiants français étudient et préparent en continue leurs grands travaux de manière indépendante. C’est la norme dans le système éducatif français, de même que les règles strictes qu’ils appliquent en matière de travail à fournir. La dissertation est l’un des devoirs qui décrit le mieux le système français : elle est rigide, stricte et doit être réalisée d’une certaine manière. Il a été surprenant de constater qu’à la fin du semestre, les étudiants doivent réfléchir à ce qu’ils ont fait et rédiger une dissertation sur un sujet choisi par un professeur sur la base des supports de cours du semestre.    

L’EXPERIENCE DE LA MOBILITE A L’ETRANGER  

Les Américains à l’étranger en France interagissent avec de nombreux étudiants du monde entier, la plupart d’entre eux faisant partie d’un programme européen d’échange appelé Erasmus. Ce programme est présenté comme un échange culturel et un moyen d’obtenir des crédits dans son université locale. Erasmus est financé par des institutions qui intègrent la Commission européenne et, en retour, les étudiants reçoivent des allocations mensuelles pour vivre. L’objectif global du programme est de permettre aux étudiants d’apprendre d’autres cultures et d’acquérir des expériences internationales dans le cadre de leurs études. Il est clair que de nombreux étudiants profitent du programme Erasmus et participent à cet échange culturel, étant donné que cette expérience est souvent attendue par leur université, ou par le système éducatif. Contrairement aux États-Unis, où étudier à l’étranger est considéré comme un privilège plutôt que comme une attente. Il existe des possibilités d’étudier dans différents pays, mais l’accessibilité à ces programmes est très variable selon l’université. Il est clair que les étudiants des États-Unis et les étudiants européens connaissent des niveaux de mobilité différents au cours de leurs années universitaires. Les universités européennes bénéficient de la proximité et de l’accessibilité du continent, ainsi que des relations bilatérales entre de nombreuses nations.  

Le programme Erasmus permet aux étudiants de faire l’expérience des échanges culturels et de la mobilité entre pays de manière immersive. Les étudiants bénéficient d’un soutien financier, dans une certaine mesure, ainsi que des aides du programme pour le logement et l’éducation. L’échange éducatif n’est peut-être pas très différent de celui de leur pays d’origine, mais il leur permet de découvrir de nouvelles normes, d’autres langues et un autre mode de vie quotidien à un jeune âge. Les étudiants universitaires aux États-Unis n’ont pas le même accès à la mobilité, c’est pourquoi il faut souvent prévoir d’étudier à l’étranger avant de choisir une université. Ce n’est pas toujours le cas, mais comme les universités diffèrent largement dans leur accès aux programmes d’études à l’étranger, cela signifie souvent que les étudiants ne peuvent pas planifier à l’avance ces opportunités. Bien que les étudiants américains ne fassent pas toujours l’expérience de la mobilité au cours de leurs années d’études, il est fréquent qu’ils suivent un programme en dehors de leur pays/région d’origine. Cela signifie qu’ils peuvent faire l’expérience d’un changement culturel, même si ce n’est pas aussi radical que de se retrouver dans un autre pays. Les étudiants des nations européennes ont accès aux universités situées à proximité de leur région d’origine et, grâce au programme Erasmus, ils ont accès à une pléthore d’écoles en dehors de leur université locale.  

LA STRUCTURE DES UNIVERSITES ET L’ENSEIGNEMENT  

Tous les étudiants du programme de Dickinson du semestre d’automne 2021 suivent les cours à Toulouse Science Po. Bien que cette université soit proche de Toulouse Capitole Université 1, la structure du campus est limitée à un immeuble de quatre étages. La plus grande question que l’on nous pose est celui « des grands campus américains. » Il fait référence aux grandes pelouses vertes et aux grandes salles de classe dans les immeubles différents sur un terrain spécifique. En France, ce n’est pas le cas, comme montrer par le campus de Science Po. Faute de place dans le bâtiment, les étudiants internationaux ont suivi les cours à distance. Le campus offre un petit café dans le même immeuble, mais la bibliothèque et la cafétéria font une partie de UT1 à l’autre côté de la rue. En comparaison avec le campus de Dickinson et celles d’États-Unis, il est difficile de qualifier Science Po de « campus » selon les termes américains. Cependant, en France c’est un vrai campus, même si de plus grands campus comme Jean Jaurès et UT1 existent.  

En plus de la structure physique et l’orientation du campus, la structure d’enseignement est très différente des États-Unis. Susmentionné dans l’article « Autonomie et suivit des étudiants » le système française est rigide et stricte. Pourquoi ? La structure des cours en souligne la cause : les professeurs organisent les cours autour d’un contenu fixe et emploient une seule méthode pédagogique. Il y a également moins d’échanges entre étudiants et professeurs mais également moins d’interaction entre étudiants. L’importante autonomie attendue est le résultat d’une structure basée sur deux ou trois devoirs par cours, qui sont additionnés pour former la note finale. Il serait donc facile de croire que l’enseignement « à la française » est plus « libre » qu’aux Etats-Unis cependant les méthodes d’enseignement utilisées sont plus strictes. Les professeurs font rarement l’appel au long du semestre, et commente rarement les absences. En réponse, les étudiants sont moins complexés par l’idée de manquer un cours, et enfin, cela ajoute aux distances entre étudiants et avec les professeurs.  

 

 CONCLUSION 

Notre expérience toulousaine a été façonnée par le système éducatif, que ce soit au travers des attentes des étudiants et des professeurs, l’accessibilité aux aménagements d’apprentissage, les échanges culturels avec les étudiants Erasmus et la structure de l’université elle-même.  Tous ces aspects de l’apprentissage contribuent à notre expérience de vie à l’étranger et jouent sur la façon dont nous percevons les expériences interculturelles françaises et américaines. Nous avons vu que les différences en matière de logement pour les étudiants sont énormes, mais l’influence de la Covid a fait évoluer les pratiques dans ce domaine. Nous constatons également des différences flagrantes dans l’expérience de mobilité des étudiants des pays participant à Erasmus par rapport à d’autres étudiants. La possibilité d’étudier à l’étranger est extrêmement encouragée et rendue possible par un réseau extérieur à l’université. Plus spécifiquement, et de manière plus radicale, nous avons remarqué que la façon dont les cours sont suivis par les étudiants, ainsi que la relation entre les étudiants et les professeurs, qui sont très différentes de ce à quoi nous sommes habitués aux États-Unis. Enfin, la structure physique de l’université et sa qualification de « campus », reflète les différences entre les universités américaine et française.  

DIFFERENCES IN FRENCH AND US HIGHER EDUCATION  


This semester in Toulouse, not only are the Dickinson students from all over the U.S., i.e.: Ohio, Pennsylvania, New York, Maryland, California, but we also have international students who help bring a wide array of perspectives during class and small group discussions. A topic which the group finds particularly intriguing is the comparison between French and U.S. education. For this short article, we will explain these differences by sharing firsthand experiences. The most striking differences take place in the classroom, as well as the physical structure of the campus’ and navigating the support system for students with accommodations. Each one of the articles in this journal are experiences and observations that have informed the Dickinson students on just what it means to be an international student in France. The reflections are those of cultural differences seen through the eyes of students who study in the United States and are able to use cross-cultural perspectives to understand our word’s education systems.   

LEARNING FACILITIES  

Since the start of COVID in early 2020, my outlook on learning accommodations while taking online classes and while living on my university’s campus have drastically changed. I always felt supported by Dickinson College and never thought about how other institutions give academic accommodations or, even, how universities in other countries do it. In fact, in Fall 2020, while taking classes completely online, I never felt the need to discuss my learning accommodations as standards for tests, quizzes, and turn-in homework had completely changed. In-person, lengthy, supervised exams turned into open note, 48+ hour timeline tests, and sometimes even adding bonus point options.   

During my first week of school at Sciences Po, Toulouse, I immediately realized I was no longer at a small American liberal arts college. Expectations of the students and their work throughout the semester seemed completely ambiguous comparatively, and I had no idea there was almost no concept of learning accommodations or academic support in a larger French university. Nonetheless, I was able to work with the Dickinson center to help talk to my professors if an issue did arise. Luckily, the professors were extremely accommodating. I partially think this is because COVID learning has changed standards for perhaps a stricter education system like the one in France. Most professors themselves have seemed to have taken advantage of the flexibility in testing and class time which COVID has given the education world. While this makes me happy for those who do need extra assistance with learning, I hope these changes in standards remain and are even applied to those who do not have learning difficulties.  

AUTONOMY AND LEARNING IN CLASS AND AT HOME 

Courses in France as well as work given by professors have been a huge adjustment compared to what we are used to in the US. The French system is well known for its difficulty and strictness of courses, professors, and work in general, however, as students were not aware what that meant. While in the US, we were used to being given a great amount of work, at times feeling like there were not enough hours in the day to do the work. Here in France, we were faced with many more courses that lasted longer. In general, each class would be held once a week (rarely twice) lasting between 1 and a half to 3 hours. Professors rarely give work to be handed in, there are usually big assignments throughout the semester compared to daily work. Most classes are lecture based and not led by discussions in class, coming from a Liberal Arts College like Dickinson, this was a huge adjustment.  

French students are also more used to working on their assignments throughout the semester. They are also aware of how to prepare for the dissertations that they will be given at the end of the semester. Therefore, while it looks like there might not be much day-to-day work to do, French students are constantly studying and preparing for their big assignments independently. This is a norm in the French educational system as well as their strict rules on how work should be submitted. The dissertation is one of the assignments that best describes the French system as it is rigid, strict and must be done in a certain manner. It was shocking to find that at the end of the semester, students have to reflect on what they have done and write a dissertation on a topic a professor picks based on their course materials over the semester.   

STUDENTS EXPERIENCES OF MOBILITY PROGRAMS  

As students studying abroad in France, we interact with many students from all over the world, most of the students are a part of a program called Erasmus. This program is offered as a cultural exchange, and a way to earn credits for one’s respective university. Erasmus is funded through institutions contributing to the European Commission and in return students are granted monthly stipends for living. The overall goal of the program is to have university students’ benefit from other cultures and gain international experiences through their education. It is clear that many students benefit from the Erasmus program and participate in a cultural exchange, being that it is often expected by their university, or in the culture of education. Unlike in the United States, in which studying abroad is seen as a privilege rather than an expectation. There are opportunities for studying in different countries, but there is a wide range of accessibility to such programs depending on the university. It is understandable why students in the United States and students living in a European nation experience varying levels of mobility during their university years. European universities benefit from the proximity and accessibility of the continent, as well as the reciprocated relationship between many of the nations.   

The Erasmus program allows students to experience cultural exchanges and mobility across countries in a direct and supported way. Students gain the benefits of being supported financially, to some degree, as well as the programs connections to housing, and education. The educational exchange may not be greatly different from their home nation, but in this exchange, they are able to learn about new norms, different languages and a different way of daily life at a young age. University students in the United States do not have the same access to mobility, it is often that one must plan for studying abroad prior to choosing a university. This is not always the case, but seeing as universities widely differ in their access to study abroad programs it can often mean students must plan in advance for the opportunities. Although students in the U.S. do not always study abroad during their college years, it is common for students to attend a school outside of their home-state/region. This means they are able to experience a cultural shift, although it may not be as drastic as being in a different country. Students in European nations have access to universities in proximity to their home regions and through the Erasmus program they have access to a plethora of schools outside of their domain.   

THE STRUCTURE OF CAMPUSES AND LECTURES  

All students in the Dickinson Program for the fall 2021 semester are studying at the Toulouse Institute of Political Science. Although this University is within close proximity to Toulouse Capitol 1 University, the structure of the campus is limited to a 4-floor building. One of the big questions posed to us throughout our stay has been the question of the “big American campus,” referring to the big green quads and large classrooms in various buildings on a concentrated piece of land. In France, this is obviously not the case, as shown by the campus Science Po. This limited space has resulted in international students following courses at a distance due to the lack of classrooms. The campus offers a small café in the same building, but the library and cafeteria are a part of the larger campus across the street. In comparison to the campus of Dickinson and those of America, it’s hard to really qualify the campus of Science Po as a “campus” in those terms. However, in France, it is very much a campus, even if there are those that are bigger such as Jean Jaurès and UT1.   

In addition to the physical structure and layout of the campus, the structure or the framework of the teaching differs greatly from the style of the United States. As mentioned in the previous argument: “autonomy and learning in class and at home,” the French system is rigid and strict, but why? The structure of the courses highlights this, as Professors organize courses oriented on content and systematic ways of doing things. There is less of a rapport between student and professor, less interaction between student and student. Independence is the result of a structure based upon two or three assignments per course that count for your entire grade. However, though it may seem “loosely structured,” the ways in which assignments are completed is where the strictness appears. Professors rarely call roll as the semester continues, and never comment on absences, which in turn, results in students skipping courses, and ultimately add to the space between student and professor, student and student.   

 

CONCLUSION 

Our experience has been shaped by the educational system whether it be through the expectations of students and professors, the accessibility of learning accommodations, the cultural exchange with Erasmus students, and the structure of the university itself.  All of these aspects of learning contribute to our living abroad experience and plays into how we view French and American intercultural experiences. We have seen that the differences in accommodations for students are vast, yet the influence of Covid has actually aided the progress in this domain. We also see the stark differences in mobility of students from nations as part of Erasmus, and other students. How the ability to study abroad is extremely encouraged and made possible by a network outside of a university. Specifically, and most drastically we noticed how class structure and student preparation, as well as the relationship between students and professors is a large shift from what we are used to in the US. And finally, the physical structure of university and the aspect of “a campus” reflects the organization of a university and reflects new differences as well 

LA VIE PRIVEE ET LA VIE PUBLIQUE 

Alors que nous nous préparions pour nos études à l’étranger, le département des Relations Internationales (CGSE) de Dickinson nous a prévenu des quelques particularités culturelles que nous rencontrerions en France. Le pain qui accompagne les petits-déjeuners, le café qui se boit dans des bols, nos hôtes qui font le linge pour toute la maison : nous avions anticipé ces petites différences culturelles. En atterrissant à l’aéroport Toulouse-Blagnac, nous avons commencé à expérimenter quelques-unes de ces différences. Nous nous sommes adaptés, aux pigeons qui volent dans l’aéroport Charles de Gaulle, à traverser les rues sans attendre les feux verts, et à éviter les crottes de chien sur les Allées Jean Jaurès.  

Quand Dickinson coordonnait notre séjour en France, nous nous sommes préparés à nous adapter à toutes les petites différences du quotidien. Mais, il y a une chose que nous n’avions pas prévue et que nous avons découverte après notre arrivée à Toulouse. Il s’agit des énormes différences philosophiques et psychologiques entre les États-Unis et la France. Par exemple, les Français vont privilégier le respect de l’environnement plutôt qu’un accès facile au confort. On peut l’illustrer par la prévalence des tasses en papier et le recyclage méticuleux des déchets. Par ailleurs, la laïcité représente une théorie de la liberté de croyance plus régulée à la différence d’une liberté de culte plus laxiste aux États-Unis. La laïcité française est une approche de l’égalité religieuse complètement différente de celle du monde anglo-saxon.    

L’un des paradigmes culturels les plus choquants, qui semble s’étendre à tous les aspects de la vie à Toulouse, est la division entre la vie publique et la vie privée. Au travers des lois, de la technologie, jusque dans les salles de classe, nous avons commencé à voir évoluer nos conceptions du privé et du public.  

LES INTERACTIONS SOCIALES 

Dans les petites universités dites ‘Liberal Arts’ des États-Unis, comme Dickinson, les étudiants sont proches de leurs professeurs. Dans certains cas, leurs relations peuvent s’apparenter à de l’amitié. Lors de ces échanges entre les étudiants et les professeurs, il est courant d’en apprendre beaucoup sur la vie des professeurs. Il peut s’agir de leur vie familiale, leurs urgences personnelles, et même leurs passions et aspirations de vie. Quand nous étions en première année, le département de mathématique invitait les étudiants à rentrer chez eux pour leur distribuer des bonbons pour Halloween. À la fin du semestre, la classe peut dîner ensemble au restaurant avec le professeur pour célébrer les examens. Quand les étudiants travaillent un projet particulièrement difficile, ils peuvent envoyer des e-mails désespérés aux professeurs après minuit, et ils peuvent espérer une réponse dans la demi-heure. Les professeurs jouent un rôle actif dans l’apprentissage scolaire et social des étudiants. Ils se souviennent de nos engagements associatifs, de nos loisirs, de nos colocataires et nos frères et sœurs, et nos villes de naissance. Les étudiants eux se souviennent de leurs professeurs toute leur vie.   

À Sciences Po, même dans les cours de travaux dirigés nous ne parlons jamais avec nos professeurs en tête-à-tête. Nous ne savons même pas si Madame Pelissier a des enfants ni si Monsieur Pourcher habite à Toulouse. Un e-mail envoyé pour clarifier les normes de la dissertation pour le cours de Relations internationales est resté sans réponse. Si aux États-Unis, les relations entre l’étudiant et le professeur sont vues comme une opportunité de partager sur sa vie privée ; en France, la rigueur de l’Université tend à séparer les étudiants des professeurs plus que des étrangers se croisant dans la rue.  

VIE PRIVEE ET VIE PUBLIQUE EN LIGNE 

En France les célébrités tirent des avantages de cette division plus stricte de la vie privée et la vie publique. Tandis qu’aux États-Unis, nous avons vu la grossesse de Kylie Jenner depuis la conception ; en France les célébrités cherchent à garder leur vie privée confidentielle. Par exemple, en 2021 aux États-Unis, une rumeur a circulé sur le réseau social TikTok selon laquelle l’acteur de “Call Me By Your Name” Armie Hammer a des tendances cannibales et utilise les réseaux sociaux à des fins perverses. Cette rumeur fut largement diffusée une semaine avant que les journaux n’aient publié l’histoire, et cela grâce aux réseaux sociaux et à la culture américaine de partager les vies privées des personnalités publiques. Par contraste, Stromae et Omar Sy ne font pas souvent face aux rumeurs d’addiction aux drogues, de tromperie et de chirurgie plastique. Nos hôtes ne lisent pas les tabloïdes français, alors que le journal “People” est disponible dans toutes les salles d’attente aux États-Unis. Considérant la prévalence des réseaux sociaux comme TikTok et Buzzfeed, qui produisent un flux constant de potins des célébrités, il ne reste que peu d’espace pour la vie privée aux États-Unis. Cela peut s’expliquer par les différentes régulations et les normes qui concernent les protections de la confidentialité sur l’internet aux États-Unis et en France.  

Chaque fois que nous déverrouillons nos portables, il y a un rappel clair des strictes régulations françaises sur la vie privée. Nous ne pouvons pas ouvrir Google, Wikipédia, ou Buzzfeed sans lire une longue annonce avant d’accepter les cookies du site. Et non seulement nous les acceptons une première fois, mais il faut recommencer à chaque fois que nous nous rendons sur le site web. Cependant l’année dernière aux États-Unis, il y a eu un scandale lié à l’App Store : une application pour les enfants, “Talking Tom”, a filmé les utilisateurs sans la permission et a extrait les données de leurs appareils mobiles. Quel contraste saisissant ! Aux États-Unis, une application peut accéder à toute information sans aucune notification ; alors qu’en France, accéder n’importe quel site sur l’internent nécessite une autorisation de cookie. Cela est dû aux nouvelles directives de 2019 de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés). Ils ont récemment confirmé que continuer à naviguer sur un site internet après l’affichage de son bandeau cookie n’est pas synonyme d’un consentement valide pour l’utilisation des cookies en France. Les opérateurs qui utilisent des cookies et des traceurs doivent prouver maintenant qu’ils ont obtenu le consentement explicite de l’utilisateur.  

Ici en France, nous sommes protégés par une loi européenne appelée RGPD – Règlement Général sur la Protection des Données. C’est pour que la population française, et plus largement européenne soit fortement protégée des extractions de données par des entreprises. Créé en 2016, et mis en œuvre en 2018, il existe maintenant un cadre à suivre pour les entreprises en matière de traitement des données personnelles. Ce concept de sécurité existe en France depuis plus de deux décennies, à l’époque où l’internet était à ses balbutiements. Bien que ces lois qui semblent facilement applicables ici, de l’autre côté de l’Atlantique, les États-Unis sont le seul pays de l’OCDE sans agence de protection des données. Si nous avions eu ces lois comme en France, peut-être nous n’aurions pas vu Mark Zuckerberg témoigner devant le gouvernement américain, pendant que les Américains craignaient pour la sécurité de leurs données.   

À travers ces lois qui font partie de la vie quotidienne des Français, et qui sont une preuve évidemment du manque de protection générale aux États-Unis, nous pouvons y voir une compréhension de la séparation entre la vie privée et la vie publique. Avant que nous venions en France, notre sécurité sur internet était limitée et nous étions obligés de nous sentir en sécurité avec cela. Le concept que notre vie privée est facilement exploitée et traitée chaque fois que nous accédons à l’internet est devenu familier. Mais maintenant, nous nous rendons compte que ce n’est pas le cas en France, car la valeur de la vie privée française est plus courante qu’aux États-Unis. En effet, c’est évident que le monde numérique de la France est simplement une démonstration de principes qui existent déjà.  

LE GOUVERNEMENT ET LES LOIS 

Quant au gouvernement et aux lois, la question de la vie publique et privée est assez claire.  En France, par rapport aux États-Unis, l’Union européenne établit les politiques qui doivent être suivies par les gouvernements, et la collecte de toutes les données et informations sur la population est strictement contrôlée.  Cependant, le gouvernement, en France, s’efforce toujours de participer et d’améliorer la vie des Français.  La « Sécurité sociale » par exemple est le même concept que le « Social Security Number » aux États-Unis, mais ici, le gouvernement fait plus d’efforts pour aider les résidents français et non ressortissants à avoir accès aux soins de santé et à d’autres types de services sociaux.  Par exemple, la première fois que je suis allé chez le médecin ici, j’ai été presque choqué de voir que je n’avais payé que 25 euros pour une consultation, contrairement aux centaines de dollars que j’aurais à payer aux États-Unis.  Comme le gouvernement français collecte des données – par exemple tous les actes officiels – afin de créer des données de criminalité ou des dossiers médicaux, ils envahissent en fait la vie privée d’autrui afin de garantir une protection globale de la société française.  C’est alors une grande préoccupation pour les Français puisque lorsqu’ils pensent que leur vie privée est en danger ou que l’argent n’est pas bien utilisé, ils n’hésitent pas à le faire savoir.  Chaque samedi à Toulouse par exemple, une partie de la population toulousaine manifeste, car elle a le sentiment que le Pass Sanitaire met à mal la vie privée.  Le gouvernement a signé des lois autorisant uniquement les personnes vaccinées à accéder aux principaux lieux publics de la ville comme le cinéma, certains magasins, le stade, etc., ce qui a suscité des inquiétudes quant à la manière dont le gouvernement souhaite contrôler la population à travers cette nouvelle loi et l’application du Pass.  

Jusqu’à quels degrés les Français seraient-ils prêts à révéler leurs données privées en échange de protections sociales ?    

 

CONCLUSION 

La relation entre la vie privée et publique et l’information se manifeste très différemment en France et aux États-Unis. Généralement, on peut observer que la société française est une grande défenseuse du respect des gens et de leurs vies privées – qui rend la vie à la française très secrète. Cela peut expliquer pourquoi les professeurs français semblent plus distants des étudiants, ou pourquoi les détails juteux sur les célébrités restent souvent inconnus. C’est pareil pour la collection des données quand on utilise les réseaux sociaux comme Facebook ou Google, lorsque le gouvernement français travaille pour protéger les données. Aux États-Unis, la façon de vivre est complètement inversée puisque les gens entrecroisent souvent leur vie privée et leur vie publique. Dans la vie quotidienne des Américains, les gens sont plus souvent très ouverts et analytiques quant à leurs vies privée et publique. Ils ont les livres ouverts, car parce qu’ils savent qu’une partie de leur vie privée sera perdue en tant que membre de la société. Les gens américains croient toujours dans la croyance en leur propre droit de fixer leurs propres règles pour définir la vie privée. Alors que nous semblons accepter comment s’organisent nos vies privées et publiques, nous voyons encore qu’obtenir cette discrétion vient avec un sacrifice. “Quelles que soient les politiques adoptées, cependant, il est clair que des choix difficultés devront être faits concernant ce que nous voulons abandonner et ce que nous voulons garder secret.” 

 

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