De Carlisle à la Ville Rose

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La Perception du handicap dans un contexte universitaire

Un article de Ella Beyreis, Michael Wymer, et Ella Newstead

Si vous passez suffisamment de temps à Toulouse, vous allez inévitablement croiser un environnement équipé avec les aménagements pour des personnes en situation de handicap, que ce soit la place pour une chaise roulant dans le bus ou un chien guide en formation à la gare. Les universités de Toulouse ne sont pas une exception–en se baladant autour de l’université de Toulouse 2 Jean Jaurès vous allez voir les personnes utilisant le guidage tactile, en chaises roulantes et avec des appareils d’aide à la marche. En observant ces aménagements a notre université, nous étions curieux de savoir comment les français perçoivent l’invalidité dans un contexte universitaire. Et vu que 80% des personnes en situation de handicap en France ont un handicap invisible, c’est-à- dire des troubles sensoriels, mentaux ou cognitifs, nous étions particulièrement curieux de savoir s’il existe aussi un réseau d’aménagements pour des incapacités invisibles.

Avant de plonger dans la question d’invalidité, regardons le système universitaire français. En contraste avec le système américain qui est caractérisé par ses frais de scolarité élevés et sa sélectivité, le système français valorise une éducation pour tous et toutes en accord avec le principe français de l’égalité. Ainsi, c’est l’éducation de la majorité qui compte et non pas celle de l’individu. C’est pour ça que le fameux cours magistral ou un professeur parle pendant quatre heures dans un amphithéâtre de cent étudiants est si populaire–elle facilite la diffusion de l’information. Mais quand il y a un ou une étudiant·e qui a des besoins particuliers, comment l’université s’occupe des individus ? 

Bien qu’aujourd’hui l’évidence des aménagements pour étudiants en situation de handicap est visible, ce n’était pas toujours le cas. En 2005, la France a exécuté une loi qui a décrit le droit aux aménagements qui assurent l’accès et la participation égale aux services et programmes gouvernementaux pour les personnes en situation handicap. Depuis cette année-là, le nombre d’étudiants en situation de handicap aux universités a beaucoup augmenté. Mais bien que le niveau des étudiants en situation handicap a augmenté en gros, il n’est pas distribué d’une manière égale à travers les disciplines. Par exemple, pendant que les étudiants en situation handicap physique sont distribués également à travers les disciplines, les étudiants en situation handicap invisible sont les plus nombreux dans les institutions universitaires technologiques et la fac des arts, des langues, et des lettres. De ces faits, il est évident que les services pour les étudiants en situation handicap invisible sont moins développés que ceux pour l’handicap physique.

Depuis 2023, l’Université de Toulouse 2 Jean Jaurès offre à ses étudiants trois sessions gratuites de 45 minutes avec un psychologue. En comparaison avec nos universités américaines, l’université ne promoue pas beaucoup ce service, alors elle reste invisible. Dans nos universités, il existe des organisations institutionnelles et aussi certaines qui sont gérées par des étudiants qui s’occupent du bien-être des étudiants, offrent des séances de méditation, ou facilitent des conversations au sujet de la santé mentale. D’après nos conversations avec nos hôtes, ce sont des sujets qu’on évite en France, bien qu’on reconnaît qu’il vaut mieux les aborder. Nous croyons que parler de notre santé mentale est la première étape d’une reconnaissance de l’handicap invisible.

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On peut observer un petit microcosme de traitement des handicaps en France dans les universités françaises. Pendant nos premiers mois en France, on reconnaît plusieurs accommodations qui était visible dans l’infrastructure de l’Université Toulouse Jean Jaurès. Il y a des bandes tactiles sur les trottoirs pour aider les malvoyants, et aussi des ascenseurs et rampes pour les personnes en fauteuil roulant. Chez moi, c’est très rare de voir les bandes tactiles pour la totalité d’un chemin, mais a UT2J il traverse le quad d’un côté à l’autre.

            Néanmoins, on doit interroger l’accès aux mesures d’adaptation pour les personnes avec des handicaps invisibles, surtout dans le domaine d’éducation. Aux Etats-Unis le débat au sujet d’accommodements raisonnables pour les handicapés invisibles est polémique. Le scandale de « Varsity Blues » qui a éclaté en 2019 s’agissait d’un complot criminel pour tromper le système d’admission à l’université. Une partie du crime était une falsification des handicapés invisible comme TDAH et dyslexie, qui a qualifié des élèves de recevoir les mesures d’adaptation. (Vox) Il me semble que la conversation en France s’agit plutôt d’élargir l’accès à des mesures, et n’est pas encore de qualifiée qui les mérite.

            Par coïncidence, les trois auteurs de cet article sont dans le même cours a UT2J, et on a eu une expérience pertinente de cette conversation des accommodations et handicap invisible dans la salle de classe. Pendant le premier mois de cours, une étudiante est devenue surstimulée à cause du bruit dehors et dans la salle de classe. Elle a demandé si le professeur peut adresser le bruit, surtout du retour de son microphone. En réponse, le professeur a créé plus de bruit intentionnellement, comme une blague. L’étudiante a été vraiment submergée et a quitté la salle de classe pour quelques minutes pour se reprendre. Le professeur a été préoccupée après qu’elle est sortie, mais avant ça il m’a semblé qu’il ne comprenait pas pourquoi elle a demandé ce changement. L’étudiante a des difficultés avec surstimulation mais le prof n’était pas familier avec le concept, ou il n’a pas reconnu l’importance de ses demandes. C’est facile de comprendre les différences nécessaires dans le style d’éducation pour les aveugles ou les sourds, mais les différences d’attention ou de mentalité sont plus incompréhensibles pour les gens qui sont inexpérimentés.

            Ce n’est pas le cas que La France n’a pas de programmes d’adaptation dans le système d’éducation, en comparaison aux Etats-Unis il est diffèrent. La conversation des mesures pour quelques handicapés mentaux ou invisibles est tellement unique que les débats aux Etats-Unis.

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Qu’est-ce que constitue un handicap ? Ou une infirmité ? Ou une incapacité ? Ces mots sont en français avec une connotation culturelle que les Français connaissent d’une manière que je ne comprendrai jamais à cause du fait que le français n’est pas ma langue maternelle. Même si j’étudierai le français pour le reste de ma vie, il y aura toujours cette barrière de la langue. Alors, je ne veux pas juger la langue française ou les Français pour leur usage de leur langue que je ne comprends pas en entier. Mais, les mots « handicapé », « infirmité », et « incapacité » me rendent mal à l’aise comme une personne que les médecins et que les physiologistes décrivent comme « handicapé ».

Il y a deux mois que j’ai reçu mon diagnostic qui dit que j’ai une dyslexie et un trouble anxieux généralisé. J’avais huit ans quand j’ai appris à lire, et les livres que je lisais étaient pour les bébés comme Bob Books ». En même temps, mes camarades de classe lisaient les livres de « Harry Potter » et « Are You There God ? It’s Me, Margaret ». J’ai raté tous mes exams d’orthographe et mes enseignants m’ont empêché de jouer avec des amis à la récréation afin que j’eus pratiqué mon orthographe, mais je n’étais jamais testé pour la dyslexie. J’avais toujours des difficultés d’orthographes et des examens, donc j’ai pris seulement les cours à Grinnell (mon université aux États-Unis) où je peux écrire des rédactions dans mon ordinateur, avec un correcteur d’orthographe. Malheureusement, cela n’était pas une possibilité ici alors j’ai demandé des aménagements pour mes examens, ce que j’ai reçu facilement et que j’ai maintenant.

Toute ma vie je n’avais jamais eu de handicap. J’ai fait des études d’un sujet centré sur les handicaps. Mes amis et ma sœur ont des handicaps, mais je n’ai jamais pensé que j’en avais un. Dans les semaines passées, j’ai appliqué pour des travaux d’été et les stages en entreprise de publication, et chaque fiche demande la question « avez-vous un handicap ? ». Je ne dois pas répondre, et de plus je ne peux pas être victime de discrimination si j’ai dit oui, mais je ne pouvais pas dire oui parce que je ne croyais pas que j’avais un handicap. J’ai des difficultés d’orthographe, de calcul, et de lecture, tous qui viennent de ma dyslexie, mais je peux faire toutes les choses comme les autres étudiants. J’ai deux spécialisations en littérature – en français et en anglais. J’ai fait tout le calcul infinitésimal que mon université enseigne. Et j’ai lu d’ une manière récréative plus que tous mes amis et que ma famille. Je ne me considère pas moi-même handicapé. Mais, c’est un titre que j’ai maintenant.

En anglais, nous utilisons le mot « disabled » au lieu de « handicapped » parce que le mot « handicapped » était utilisé comme une insulte et aujourd’hui il est considéré péjoratif. Le mot « disabled » n’a pas la même connotation et les personnes handicapées ont décidé d’utiliser ce mot au lieu de « handicapped ». Les mots « handicap », « infirmité », et « incapacité » me rappellent ce mot que nous n’utilisons plus en anglais et je suis devenue curieuse s’ils ont des connotations négatives aussi. J’ai cherché un peu sur internet et j’ai trouvé un site, « Handicap.Fr », qui semble être un site des ressources, des actualités, et des programmes pour les handicapés qui a partagé un peu d’information sur le terminologie de handicapé en France. C’était très intéressant de lire parce que E. Dal’Secco, l’auteur, a partagé une courte histoire de la terminologie, les implications politiques, les débats sur ce qui est le meilleur mot, et des conséquences dans la société française qui vient avec le diagnostic « handicapé ». Il a dit que le mot « handicapé » est un anglicisme qui était utilisé comme un mot plus poli qui a remplacé les autres mots comme, « invalides, aliénés, anormaux, déficients, paralytiques » (Dal’Secco). Quand il a écrit l’article en 2013 il y avait des personnes qui veulent utiliser la terminologie « personne en situation de handicap ». Nous avons eu la même situation aux États-Unis avec le phrase « person with a disability » au lieu de « disabled » et il y a beaucoup de personnes handicapées aux États-Unis qui ont dit qu’ils préfèrent le phrase « disabled person » et les termes qui met en emphase l’humanité des gens. Dal’Secco a partagé un sentiment similaire quand il a demandé pourquoi est-ce que le handicap est le seul titre pour lequel nous utilisons la phrase « personne en situation de … ». Il semble bizarre de tourner autour du pot quand on utilise une phrase qui peut être dite avec un mot ; il donne le message qu’il y a quelque chose de mauvais ou étrange sur le sujet. Comme l’idée qu’on ne peut pas dire « disabled » parce qu’il est terrible d’être « disabled », alors il faut que tout le monde utilise « person with a disability » afin d’éviter le sujet et mis en place un peu de distance entre la personne qui parle et le fait d’avoir un handicap. Dal’Secco a aussi qu’il est difficile de choisir un mot ou un titre que tout le monde aime parce qu’il y a des désaccords entre la communauté handicapée.

Je trouve que je n’ai pas le droit de juger cette situation ou ces débats, parce que je ne suis pas une partie de la communauté handicapée française. Néanmoins, je suis heureuse de savoir qu’il y a des personnes qui parlent de ce sujet et qui veulent créer un mot ouvert et respectueux. Je pense qu’avec le temps je deviendrai plus à l’aise avec mon titre de handicapé, mais je sais qu’il ne devinera jamais mon identité. C’est un sentiment que E. Dal Secco a décrit dans son article : « Ce n’est pas un détail ; les mots ont une importance considérable. Je suis aveugle depuis quinze ans mais le handicap n’est pas mon identité » (Dal’Secco). En français ou en anglais, il faut que nous utilisions les mots respectueux quand nous parlons des personnes. Tout le monde mérite le respect, et les mots que nous utilisons sont une bonne première étape.

La nourriture en France

Un article de Aaron Hirschhorn, Kelly Rojo Reyes et Sophie Phillips

Pendant notre séjour à Toulouse, un des plus grands chocs culturels pour nous a été la différence entre la nourriture et la cuisine française et ce qu’on mange habituellement chez nous aux États-Unis, ainsi que les différentes relations avec ce qu’on mange. D’abord, on va discuter des plusieurs aliments qui sont très courants à manger ici mais qui sont très difficiles à trouver aux États-Unis, et qu’on n’a jamais vu avant d’arriver ici. Puis, on va discuter de la relation entre la cuisine et la terre française. Enfin, nous discuterons de l’impact du couscous en France et de l’importance de la cuisine en tant qu’aspect de la culture. Tout cela va servir de donner un résumé de nos expériences avec la nourriture en France, et va démontrer quelques aspects de l’importance de la cuisine dans la culture française.

Les Aliments Français

La France est un pays avec une grande histoire culinaire avec beaucoup de repas uniques selon la région. Depuis mon arrivée à Toulouse, ma hôtesse m’a cuisiné de nombreux plats traditionnels français. D’habitude, je ne suis pas un mangeur très aventureux, et je n’aime pas trop manger de nouveaux repas. Cependant, je me suis dit que, puisque je suis en France, et que m’a hôtesse a acheté les nourritures et les a cuisinées, je doit au moins les goûter. Alors, c’est comme ça que j’ai fini par manger des aliments que je n’aurais jamais pensé à manger et dont je n’avais en fait jamais entendu parler auparavant.

D’abord, les viandes. Ma première nuit ici, ma hôtesse a cuisiné le confit de canard. Moi, j’aime bien manger d’autres types de viande similaire comme le poulet et la dinde, mais je n’avais jamais mangé le canard. J’avais un peu de peur, mais en fait je l’ai bien aimé. Il m’a rappelé du poulet. Quelques jours plus tard, mon hôtesse a cuisiné le canard encore, mais quand je l’ai vu il était très différent, et j’étais confus. Au lieu de ressembler à du poulet, il a ressembler à du bœuf. Elle m’a expliqué, quand j’ai demandé, que les différentes parties d’un canard sont différents: le confit de canard est la viande blanche, comme le poulet, tandis que d’autres morceaux de canard sont de la viande rouge, comme le bœuf. Et quand j’ai gouté ce morceau de canard, il a en fait gouté plus comme le bœuf. À cause de mon hésitation, mon hôtesse s’est bien rendu compte que je n’avais jamais mangé de canard avant qu’elle me le cuisiner, et elle a voulu bien savoir quelles autres viandes je n’avais jamais goûté. C’est ainsi que je peux désormais dire que j’ai aussi mangé de l’agneau et du veau.

Ainsi que la viande, j’ai mangé beaucoup de nouveaux fruits et légumes depuis mon arrivée à Toulouse. Les litchis m’ont surpris le plus. Encore la première nuit, après avoir fini le canard, elle m’a demandé si j’ai voulu un peu de dessert. J’ai dit oui, et elle a sorti un bol des fruits. J’ai vu des pommes, des bananes, des oranges, une mangue, mais aussi quelques autres que je n’avais jamais vu. J’ai remarqué aussi qu’il y avait un fruit de coque aussi, et je m’inquiétais parce que je suis un peu allergique aux fruits de coque, mais elle en a pris un est a expliqué que c’était en fait un fruit, appelé un litchi. Elle m’a montré comment le craquer et l’ouvrir, et j’ai découvert dedans un fruit blanc et très charnu. J’ai regardé comme elle l’a mit dans sa bouche, puis recracher le noyau, et j’ai copié ses actions. La douceur m’a surpris. C’était un gout très unique, mais j’ai bien aimé ça.

Le deuxième fruit nouveau que j’ai mangé, c’est un fruit qui s’appelle le kaki. Il était aussi un dessert, mais quand elle l’a sorti j’ai pensé que c’était une tomate. Cependant, elle l’a coupé en deux et m’a donné une moitié avec une cuillère. J’ai enlevé le fruit de sa peau et je l’ai mangé, et il m’a rappelé un peu d’une prune, et j’aime les prunes.

Je croix que manger ces nouveaux aliments, parmi d’autres que j’ai mangé (par exemple l’endive, une légume très amer que je n’ai pas bien aimé, et le cassoulet, un plat traditionnel de l’Occitanie, la région française où se trouve Toulouse), a amélioré mon immersion dans la culture française, car il a ouvert mes yeux à des nouvelles expériences et goûts. C’est à dire que, en mangeant ces aliments que je n’avais jamais mangé mais que mangent souvent les français, je pouvais plus me plonger dans la vie et la culture Toulousaine. De plus, en apprenant ce qu’ils mangent, j’ai appris aussi leurs habitudes, leurs coutumes, et leurs lois. Par exemple, en France il y a des aliments saisonniers, qu’on ne mange qu’en hiver ou qu’en été parce que ça c’est quand ils sont disponibles, lorsqu’aux États-Unis on peut trouver ce qu’on veut presque n’importe quand.

Enfin, le but de faire un semestre à l’étranger, selon moi, est non seulement d’améliorer mon niveau de français mais aussi de découvrir d’autres modes de vie auxquelles on peut comparer nos vies chez nous. Comme ça on peut apprendre et trouver de nouveaux expériences. Et la cuisine étant un aspect très important de la vie française, je trouve que ces rencontres que j’ai eu m’ont aidé à faire exactement ça, grâce à l’éducation culturelle que ma hôtesse m’a donné. À part ces expériences avec de l’alimentation peut-être plus régionaux, on a eu aussi des apprentissages au sujet du lien entre l’alimentation et la France comme pays ainsi que le monde au sens large, que nous décrirons ci-dessous.

Le terroir français

Un aspect de la culture française que j’ai remarqué est le lien fort entre l’alimentation et la terre. Les Français semblent d’être plus conscients des origines d’un produit que les Américains. Plusieurs fois, quand j’ai diné avec mes hôtes, ils ont pris le temps d’expliquer à moi les régions d’où viennent les plats, et aussi les coutumes qui les entourent. Certes, avec les fromages et les vins, leurs origines semblent être des caractéristiques d’importance majeure, presque pareil à leur goût. Cette conscience culturelle des origines des produits crée l’impression que les Français ont plus d’une connexion avec la nourriture qu’ils consomment.

L’un des exemples le plus représentatifs de cette attitude culturelle est le système d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC). Ce système, introduit en France en 1937 pour lutter contre la fraude, fait et régule des règles de production pour garantir la qualité des produits spécifiques. Aujourd’hui il y a 300 produits sous ce titre, la plupart d’entre eux étant les vins et les fromages. Ces appellations sont étroitement liées aux régions françaises, grâce à la croyance que les conditions spécifiques d’une région ont des impacts sur le goût final d’un produit. Cette croyance a un nom – le terroir. Dans l’exemple du roquefort, la loi d’AOC permit seulement les fromages moisis de brebis âgés dans les grottes de Roquefort-sur-Soulzon d’utiliser le nom. Les règles d’AOC contrôlent aussi, avec un degré élevé de précision, toutes les étapes de le faire. Malgré le fait qu’il existe d’autres fromages similaires au roquefort, le terroir spécifique de la région de Roquefort est considéré de donner un élément unique sur le fromage. Quand mon hôte m’a introduit à ce fromage, il a immédiatement indiqué sa région d’origine. 

Ce système d’appellations existe sur l’échelle de l’Union Européenne aussi, sous le titre d’Appellations d’Origine Protégée (AOP). Contrairement au AOC, l’AOP n’indique pas la qualité d’un produit, juste sa région d’origine et ses étapes de production. Il existe aussi sur les niveaux de l’Union européenne et de France les organisations qui contrôlent les produits biologiques. Sur la plus grande échelle c’est le logo Eurofeuille ; sur l’échelle de la France c’est la Certification Agriculture Biologique. Ces deux organisations interdisent l’utilisation des pesticides de synthèse et garantissent des méthodes de production qui protègent l’environnement.

Le mouvement biologique est lié aux efforts d’être plus conscient aux impacts humains sur l’environnement. En plus des étiquettes marquant des fruits et des légumes comme “bio,” plusieurs des magasins avaient commencé à étiqueter leurs produits avec leurs pays d’origine, et le chiffre des kilomètres ils ont voyagé avant d’arriver chez magasin. Une nuit, quand j’ai mangé d’une mangue avec mes hôtes, j’étais surpris quand l’un de mes hôtes a annoncé que la mangue a voyagé jusqu’à 10,000 kilomètres de Pérou. Ces étiquettes servent le double objectif de rappeler les clients du taux environnemental de leurs achats, et aussi de les encourager d’acheter les produits locaux – les produits français. Ces efforts de protéger l’environnement protègent, à leur tour, le savoir-faire inextricable de la terre et aussi de la culture gastronomique Française. 

La nourriture comme symbole de résilience

Avant mon arrivée en France, j’avais longtemps entendu dire que la France était une nation d’immigrés, comme les États-Unis, avec l’Afrique du Nord comme plus grande population d’immigrés. Fascinée par les différentes cuisines, j’étais excitée à l’idée d’essayer les différentes cuisines maghrébines en France, surtout en raison de la proximité géographique de la France avec d’autres pays. À mon arrivée à Paris, le premier plat que j’ai goûté était le couscous. Accueillie en arabe par des serveurs très aimables, j’ai choisi le couscous à l’agneau au restaurant l’Homme Bleu. En un instant, j’ai goûté à toutes les épices utilisées et à la façon dont les différents légumes et ingrédients s’entrechoquaient pour donner un goût exquis. En discutant avec le serveur de L’Homme Bleu, j’ai appris que le propriétaire et les cuisiniers étaient marocains et tunisiens, et que le serveur lui-même était algérien. J’ai été fasciné de voir à quel point ces pays sont différents, mais qu’ils partagent des cuisines similaires, comme le couscous, que chacun considère comme son plat le plus populaire.

Des mois plus tard, à Toulouse, j’ai appris qu’il y avait un débat national, entre les journaux et les sondages journalistiques, selon lequel on pouvait considérer le couscous comme le plat national de la France. Ce débat m’a choqué, car je me suis dit « le couscous n’est pas français ! Comment un plat maghrébin peut-il surpasser le steak frites ou le cassoulet, qui sont considérés comme traditionnellement français ? Le discours métaphorique sur le couscous m’a rappelé les fois où je suis allée dans un café français et où le plat du jour était le couscous. Je me suis alors rappelé que le couscous est plus qu’un plat maghrébin en France, c’est une représentation des communautés immigrées qui ont créé de nouvelles cultures en France, comme l’identité « franco-maghrébine ».

Composé de semoule, de légumes et de viande, le couscous est consommé à l’occasion de fêtes, le vendredi en signe de repos ou les jours de prière en congrégation. Le couscous est un plat populaire de la région du Maghreb, dont les origines remontent au XIe siècle. Le couscous a été créé par les Berbères d’Afrique du Nord, qui étaient présents dans la région avant la diaspora arabe. Ce plat maghrébin, qui a conquis le cœur des Français, est un élément essentiel de la cuisine parisienne, ce qui démontre l’importance de la diaspora des immigrés maghrébins. De nombreux Maghrébins ont construit de fortes communautés dans des villes comme Paris, mais aussi dans le sud de la France, comme Toulouse.

En tant qu’anciennes colonies françaises, les gens ont migré vers la France dans l’espoir de trouver des opportunités économiques, voire de demander l’asile ou de bénéficier d’opportunités éducatives. Pourtant, la population maghrébine est toujours affectée par l’héritage du colonialisme, car elle est plus susceptible de vivre dans des zones de ségrégation et d’être confrontée à la discrimination en matière de logement et d’emploi que les Français de naissance. Par conséquent, la présence massive du couscous en France peut être considérée comme un symbole de résistance et de résilience des communautés maghrébines. Face à la xénophobie et à la discrimination, les immigrés ont réussi à établir une forte présence en France pour continuer à développer leur langue, leur culture et leur religion.

Malgré les difficultés auxquelles sont confrontés les migrants nord-africains et leurs enfants (qu’ils soient nés en France ou non), ils ont réussi à créer une forte présence en France, et leurs efforts sont importants pour représenter la diversité en France. Il est important de reconnaître que si le couscous est historiquement et culturellement un plat nord-africain, il doit également être considéré comme un plat français, tout comme les personnes d’origine nord-africaine peuvent être « vraiment » françaises. La nourriture est un aspect important de la culture, et le couscous en tant que plat national de la France est vraiment un grand pas dans la reconnaissance de l’impact des personnes d’origine maghrébine en France, et de leur rôle dans l’avenir de la France.

Conclusion

La nourriture est un aspect important de la vie quotidienne, en particulier de la culture. Que ce soit en essayant de nouveaux aliments avec les familles d’accueil ou en réfléchissant plus profondément à ce que la nourriture dit de la société française, nous avons beaucoup appris en mangeant des plats délicieux. Apprendre à manger des aliments de saison et des plats traditionnels a amélioré notre compréhension de la culture française. Le lien fort entre la nourriture et la terre peut conduire à répandre l’importance d’acheter localement, tout en créant des campagnes respectueuses de l’environnement. Enfin, nous avons appris comment les communautés migrantes ont eu un impact sur la culture française en raison de leur large diffusion du couscous à travers le pays. Nous sommes ravis de continuer à essayer des plats délicieux tout en apprenant plus sur Toulouse et la France!

La France et le racisme: l’effacement, l’assimilation, et l’histoire

Un article de April Springer, Emma Gerber et Willow Palmer

L’effacement

Quand on traverse les couloirs de L’Institut d’Etudes Politiques à Toulouse, il y a toujours des affiches sur les murs qui sensibilisent sur les injustices sociales. Ces affiches montrent des statistiques sur la violence sexuelle, les expériences des Gazans, et l’augmentation du réchauffement climatique. Cependant, on notera aussi qu’il y a un grand sujet qui n’est jamais mentionné: la discrimination raciale. Pendant mon séjour à Toulouse, je suis devenue plus curieuse sur le manque d’information à propos du racisme en France. Pourquoi personne parlent sur la discrimination qui existe ici? Est-ce que c’est possible que le racisme n’existe pas en France? Ces questions m’ont occupé beaucoup durant le début de notre programme. Je les ai posés à Dickinson en France, et on m’a répondu de la même façon — les français pensent que c’est moins “raciste” de ne discuter pas le racisme et d’ignorer les différences entre les “races”. En comparaison avec les États-Unis, où le racisme est bien souvent discuté, cette idée est un peu choquante. Alors, comment est-ce que la pratique de racisme se manifeste-t-elle en France? Et pourquoi existe-t-elle?

Premièrement, il n’y pas d’un mot qui est utilisé couramment pour décrire la couleur de la peau de quelqu’un, tel que “race” en anglais. En fait, le mot “race” en français est utilisé principalement pour décrire les types d’animaux. Par exemple, quand on regarde un chien qui se promène dans la rue, on peut demander à son propriétaire, “De quelle race est votre chien?” Bien qu’on puisse utiliser le mot “race” pour décrire la couleur de la peau, il n’est pas fréquemment utilisé. Sans les mots pour s’exprimer, il est carrément impossible pour quelqu’un à décrire la discrimination ce qu’i.el face. Par ailleurs, les recensements en France ne contiennent pas les données démographiques sur les “races” des français. En fait, les recensements sur la race ont été interdits par le gouvernement français en 1978. Donc, il n’y a rien d’information disponible sur quelques faits sociaux de la société française — comment est-ce que les policiers traitent les personnes de couleur? Quelles sont les différences entre les effets de COVID-19 dans les communautés de couleur et les personnes blanches? Et surtout, comment peut-on identifier le racisme si on n’a pas les données pour le comprendre? Bien que cette idée soit compliquée à comprendre d’un point de vue américain, celle-ci est largement admise par les français. En fait, même beaucoup d’organisations contre le racisme en France sont d’accord avec ces lois sur les recensements. L’organisation contre-raciste, SOS Racisme, argumente que l’addition des statistiques sur race pourra augmenter le racisme qui arrive en totalité.

Enfin, il est clair que l’attitude du peuple français est pour la plupart “daltonien”. Afin de protéger les gens du monde raciste, les français évidemment essaient d’ignorer la race entièrement. Bien que ce phénomène ait des bonnes intentions, elle a des grandes conséquences: il est tellement difficile à démontrer qu’il y a du racisme institutionnel en France, et plus difficile à agir contre le racisme si ce n’est pas un sujet évoqué dans les conversations de français. Ce type de rature évoque une question en particulière — est-il vraiment mieux d’ignorer la race afin d’éviter le racisme?

Le regard des Français sur les cultures différentes et l’assimilation

Une autre facette de cet effacement de la “race” et de l’identité raciale en France est la façon dont les identités culturelles sont traitées ici. Pendant mon bénévolat au Caousou, une école privée jésuite à Toulouse, j’ai eu l’occasion d’observer l’un des élèves de terminale qui s’entraînait pour ses épreuves du baccalauréat en faisant un discours sur les problèmes auxquels la ville de New York sera confrontée dans les années à venir. Avec les documents qu’il a eu, il a décidé de parler des divisions raciales présentes dans la ville de New York. Faisant référence au quartier chinois de New York, il a évoqué la “Salad Bowl Theory”: l’idée que même si New York veut se considérer comme un creuset de cultures différentes, elle n’a pas complètement réussi à être un véritable creuset parce que les différents quartiers de la ville conservent leurs propres identités culturelles. Comme les ingrédients d’une salade, les groupes ethniques de New York peuvent encore être identifiés même après avoir été mélangés.

Cette métaphore m’a fait réfléchir à la manière dont les identités culturelles sont traitées en France et aux États-Unis. J’ai entendu dire très souvent que les États-Unis étaient un “creuset culturel”, mais en utilisant la métaphore du creuset et du saladier, il me semble que la France est plus d’un creuset que les États-Unis. Je dis cela parce que les identités culturelles semblent se “fondre” en France. Les gens parlent beaucoup moins de leur héritage et n’en exhibent pas. Alors qu’on trouve de la cuisine internationale dans toute la ville, il m’a été beaucoup plus difficile de trouver une épicerie asiatique. Tout le monde semble participer à la culture française en parlant en français, en portant des vêtements français, et en mangeant de la nourriture française. Pour moi, cette “fusion” des différentes identités culturelles est résumée par les mots de l’un de mes hôtes, qui a déclaré que les gens préféraient pratiquer leurs identités culturelles “dans l’intimité de leur propre maison”.

Cela contraste fortement avec la façon dont les identités culturelles sont perçues aux États-Unis, où il y a eu récemment une pression pour que les identités culturelles soient plus fièrement affichées. Aux États-Unis, il est plus courant de voir un groupe de personnes porter la tenue traditionnelle de leur pays d’origine et les quartiers sont plus souvent peuplés de membres d’un seul groupe ethnique/culturel. Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, les États-Unis et la France ont des compositions démographiques très différentes en raison de leurs histoires extrêmement différentes. Comme April a mentionné, il est illégal de collecter des données sur la race et l’ethnicité en France, mais selon certaines estimations, 85 à 90 % de la population est blanche, et la plupart d’entre eux sont d’origine française. Cette situation est différente de celle des États-Unis, où 75 % de la population est blanche et où le fait d’être “ethniquement américain” n’est pas vraiment un concept (en dehors de celui d’Amérindien, qui est également une minorité ethnique aux États-Unis aujourd’hui). Le fait qu’il y a moins de minorités en France rend ces minorités moins visibles, mais je pense aussi que c’est la perspective du “melting pot” en France qui pousse les différents groupes culturels à s’assimiler. En essayant de traiter tout le monde de la même manière, la société française impose une plus grande uniformité culturelle que les États-Unis. Pour moi, cette uniformité culturelle semble reposer sur le principe que quand on veut traiter tout le monde de la même manière, nous devons voir tout le monde exactement de la même manière. Après avoir grandi aux États-Unis, je ne suis pas sûr que ce soit vrai. Je pense qu’il est possible de reconnaître la diversité des origines de chacun tout mais aussi à considérer l’humanité fondamentale de chacun comme égale. Cela ne veut pas dire que la façon dont les États-Unis traitent les différences culturelles est parfaite, car ce n’est clairement pas le cas. Mais entre les deux visions très différentes des États-Unis et de la France sur la race et l’identité culturelle, le “salad bowl” de cultures vivantes des États-Unis me convient beaucoup mieux.

Les États-Unis et la France : Exemples de racisme et perspectives différentes (Willow)

Les États-Unis et la France ont tous deux une longue histoire de racisme, mais leurs approches et leurs conversations sur la race diffèrent considérablement. Aux États-Unis, race est un aspect central de l’identité, reflétant la diversité culturelle du paysnation. Certains groupes en France privilégient une identité nationale singulière par rapport aux distinctions ethniques ou culturelles. Cela n’est pas exhaustif car il existe des communautés et des personnes en France qui expriment leur culture de différentes manières, à la fois en privé et en public. Cependant, les deux pays continuent de lutter contre le problème persistant du racisme, qui persiste sous différentes formes et influence les dynamiques sociales.

Les États-Unis et la France partagent une histoire marquée par le colonialisme et la dépendance à l’égard du travail des esclaves. Les deux nations ont été confrontées pardes problèmes de discrimination raciale dans leurs pratiques policières. Les jeunes hommes d’origine nord-africaine en France sont particulièrement ciblés par des contrôles d’identification discriminatoires. La fusillade de Nahel Merzouk, un adolescent d’origine algérienne, près de Paris en 2023, a déclenché de vastes manifestations à travers la France. De même, le meurtre de George Floyd aux mains d’un policier de Minneapolis en 2020 a servi de point focal pour le mouvement Black Lives Matter (BLM) aux États-Unis. Malgré les efforts déployés pour résoudre ces problèmes, la brutalité policière reste un défi majeur dans les deux pays. Dans les deux pays, il y a eu davantage d’attention médiatique autour du mouvement BLM, et vous pouvez trouver des graffitis à Sciences Po et à Jean Jaurès qui disent “ACAB”. Cependant, ils utilisent la traduction anglaise plutôt que de la convertir en français.

La violence anti-asiatique en France a augmenté depuis le début de la pandémie de COVID-19, bien que ce soit un problème persistant antérieur à la crise sanitaire. Les mythes et les préjugés entourant les communautés asiatiques ont entravé leur sentiment d’appartenance en France. Comme mentionné précédemment, l’identité culturelle en France pourrait être limitée à la sphère privée de votre domicile en raison des pressions sociales. En public, vous devez apparaître français. Les microagressions et la marginalisation sont courantes en France, notamment dans les transports en commun, où les gens ont spécifiquement mentionné qu’ils avaient été victimes de discrimination raciale. Aux États-Unis, les crimes haineux contre les Américains d’origine asiatique ont connu une augmentation alarmante. En 2021, 1 adulte américain d’origine asiatique sur 6 a déclaré avoir été victime d’un crime haineux, ce qui représente une hausse significative depuis le début de la pandémie en 2020. Malgré ces tendances préoccupantes, la violence anti-asiatique dans les deux pays n’a pas reçu autant d’attention médiatique que d’autres mouvements sociaux. Ce manque de visibilité est profondément enraciné dans un schéma historique de négligence des histoires et des expériences des communautés asiatiques.

En conclusion, malgré les attitudes envers le daltonisme et le déni du racisme en France, la réalité demeure que le racisme est un problème persistant et omniprésent. D’autres groupes ont vécu des rencontres similaires, avec plein de préjugés et de micro-agressions qui ont façonné leurs expériences de vie. En tant qu’étudiants des États-Unis, où les discussions sur la race sont courantes et font partie de notre identité, notre expérience d’étude en France nous offre une toute nouvelle perspective. Bien sûr, notre perspective est limitée, car nous ne sommes ici pour que cinq mois, et d’autres personnes y ont vécu toute leur vie. Nos expériences limitées à Toulouse façonnent nos expériences et ne représentent pas toutes les réalités. Pendant notre séjour ici, nous avons remarqué que les conversations sur la race ne sont pas aussi courantes. Ce contraste met en lumière la culture française et nous expose aux différentes attitudes envers la race auxquelles nous n’avions pas été confrontés auparavant. Qu’il s’agisse d’un “saladier” ou d’un “creuset” culturel, ce n’est qu’en confrontant les réalités du racisme que des progrès significatifs peuvent être réalisés vers la création d’une société plus équitable et juste pour tous.

Manifestations et culture de la grève

Un article de Lydia Grulke, Maya Torres Colom, Catherine Biglaiser et Marceline Chiwengo

La France et les États-Unis ont des cultures différentes, mais ils sont liés par l’idée qu’on peut manifester pour changer le pays. Mais en pratique, les citoyens n’ont pas les même avis sur comment et pourquoi on manifeste. Les manifestations ne sont pas une grande partie de la culture aux États-Unis, les français ont une plus longue histoire des manifestations et révolutions. Entre les deux pays, il existe de grandes différences. Avec les médias, les manifestations sont reportées plus négativement aux États-Unis par rapport à la France, et les citoyens pensent plus mal aux manifestants. Ça contribue à une volonté pour les français de demander des choses du gouvernement pour améliorer leur système de vie. Les manifestations sont essentielles pour avoir des citoyens heureux, et pour éviter un gouvernement corrompu.

Les manifestations à l’université

Dès mes premières minutes à l’UT2J, j’ai senti une différence drastique avec mon expérience universitaire aux États-Unis. La présence des manifestations et grèves à l’université a été quelque chose que j’avais prévu. Dans les médias, le stéréotype des français combattants et manifestants est si présent. Mon premier jour à l’université, je suis arrivée à l’Arche pour mon rendez-vous avec le bureau ASK pour les étudiants internationaux. Lorsque j’ai vérifié les directions sur Google Maps, un étudiant m’a donné une brochure pour une conversation avec un avocat d’immigration par rapport à la nouvelle loi et l’information des manifestations qui auront lieu à Toulouse comme réaction. Après ma réunion à ASK, je me suis baladée autour du campus pour arriver à un autre bâtiment où j’ai reçu ma carte étudiante. Dans cette petite promenade, j’ai vu plusieurs pancartes avec information d’activisme des étudiants. Bien que ça a choqué pendant mes premières minutes à l’université française, c’est devenu de plus en plus habituel.

Presque tous les jours, je vois un groupe d’étudiants avec des flyers ou brochures pour repartir aux autres. Chaque fois que quelque chose de nouveau est arrivé en France, les étudiants activistes ont le réflexe de réagir avec une manifestation s’ils ne sont pas d’accord. De plus, il semblerait que l’administration de l’université ne fait rien pour prévenir ou combattre ces manifestations. A WashU, la culture des manifestations diffère grandement. Il est possible que ceci arrive comme les universités sont complètement différentes. WashU est une institution privée avec que 7,000 étudiants. De l’autre côté, UT2J est une grande université publique avec environ 20,000 étudiants. Il est très rare de voir des étudiants avec flyers ou brochures. Ainsi, l’administration supprime les grandes pancartes. L’administration doit apaiser l’activisme sur le campus pour protéger ses intérêts économiques avec les donateurs et les entreprises contre lesquels les étudiants combattent. D’autre part, plusieurs étudiants ont des endroits dans les cours, dans les extra-curriculaires ou plus casuellement de partager leurs mécontentements. Cependant, les organisations des activistes n’existent pas. Ainsi, la frustration arrive simultanément aux manifestations. Ceci s’aggrave quand on considère l’histoire d’activisme entre les étudiants des années 1960s avec les droits civils et la guerre au Vietnam. Le seul événement récent qui a déclenché des manifestations plus importantes aux États-Unis est le conflit actuel à Gaza. Il y a des grandes manifestations dans tous les coins des États-Unis surtout aux universités.

Bien que la culture soit complètement différente aux États-Unis, cela me rappelle à l’université de Porto Rico. La grande université à Porto Rico est aussi publique comme Jean-Jaurès. Dès que j’étais petite, j’ai entendu des nouvelles par rapport aux grèves et manifestations dans l’université. La lutte des étudiants contre les injustices sociales arrive fréquemment. C’est assez commun que sur la radio les commentateurs politiques prévoient des manifestations et grèves dans l’université quand des lois sont passées. Pour beaucoup d’étudiants, la culture des manifestations et grèves est positive et fait une grande partie de son expérience académique. Cependant, les grevés particulièrement posent des problèmes en tant que registre des cours et finir le diplôme dans le temps prévu pour d’autres. Plusieurs portoricains méprisent les manifestations universitaires à cause des interruptions qu’elles causent. Mais, comme en France, les étudiants ne s’arrêteront jamais. 

Les manifestations et Les médias

Alors que je me trouvais au milieu des rues animées de la manifestation des agriculteurs français à l’Esplanade Compans Caffarelli, les images et les sons qui m’entouraient dressaient un tableau vivant de l’activisme dans un pays étranger. Le vacarme des machines, les chants de protestation et même l’odeur âcre du fumier dans l’air frais: tous étaient autant de rappels des contrastes frappants entre les cultures de protestation en France et aux États-Unis.

Ayant grandi aux États-Unis, je m’étais habituée à un certain récit entourant l’activisme, souvent centré autour du monde numérique. Les plateformes de médias sociaux sont devenues des outils puissants pour amplifier les voix, mobiliser le soutien et susciter des conversations sur des questions urgentes. Il n’est pas rare de voir des amies et des connaissances changer leur photo de profil pour soutenir une cause, partager des publications pour sensibiliser ou même contribuer à des campagnes de financement participatif pour renforcer des initiatives auxquelles elles croient. Le paysage numérique sert de place virtuelle, où des individus de milieux divers se réunissent pour se rallier derrière des idéaux communs et provoquer le changement.

Cependant, alors que j’étais plongée dans la scène de la manifestation française, je ne pouvais m’empêcher de remarquer une dynamique différente à l’œuvre. Bien que les médias sociaux jouent sans aucun doute un rôle dans l’organisation et la diffusion d’informations, leur importance semblait pâlir en comparaison de ce à quoi j’étais habituée aux États-Unis. Ici, l’accent était davantage mis sur la présence physique et l’action directe, les rues elles-mêmes servant de principal arène pour exprimer des opinions et provoquer le changement.

L’approche française de l’activisme puise ses racines dans une riche tradition d’action collective et d’engagement civique, où le fait de descendre dans la rue est perçu comme une expression puissante de citoyenneté. Des manifestations menées par des étudiants en mai 1968 au mouvement plus récent des Gilets Jaunes, les Français ont une longue histoire de mobilisation des manifestations publiques et des blocages comme moyen de faire entendre leur voix.

Cette importance accordée à la protestation physique reflète une éthique culturelle plus large, qui privilégie l’engagement direct et les démonstrations tangibles de solidarité. En France, la notion de bloquer les routes et de décorer des bâtiments emblématiques de fumier en guise de protestation n’est pas seulement un geste symbolique, mais une manœuvre stratégique visant à perturber le statu quo et à obliger les autorités à confronter les problèmes en cours.

En revanche, aux États-Unis, où les tactiques perturbatrices comme les blocages sont souvent accueillies avec moins de tolérance en raison des inconvénients potentiels qu’elles posent, la dépendance aux médias comme plateforme de protestation devient de plus en plus évidente. Compte tenu des complexités sociétales et économiques d’un pays profondément intégré au commerce et à la coopération mondiaux, les actions perturbatrices pourraient avoir des conséquences étendues, affectant non seulement les systèmes nationaux, mais aussi les relations et les économies internationales.

Les approches contrastées soulignent les attitudes culturelles divergentes à l’égard de la protestation et de l’activisme, façonnant les stratégies employées par les citoyens pour provoquer le changement dans leurs sociétés respectives. Que ce soit par la solidarité virtuelle ou la protestation physique, les gens à travers les frontières trouvent des moyens de faire entendre leur voix et de pousser pour un monde meilleur. Et tandis que je navigue à travers le réseau complexe de l’activisme dans différents coins du globe, je suis rappelée du pouvoir de l’action collective pour transcender les frontières et apporter un changement significatif.

La culture de la grève

C’était un mardi matin comme tous les autres, quelques semaines seulement après mon séjour à Toulouse, et la ville bourdonnait d’annonces concernant une grève généralisée des enseignants. J’ai été surpris d’entendre parler d’une autre manifestation organisée, quelques jours seulement après que les paysans des campagnes aient envahi les rues avec les tracteurs, klaxonnant, exigeant des réformes environnementales et économiques pour protéger la petite agriculture. La France est connue pour sa propension à la résistance organisée comme forme de participation démocratique via des manifestations perturbatrices ou des grèves prolongées. Cependant, il était tout de même assez frappant d’en être témoin, et surtout de voir comment les manifestations fonctionnent dans le contexte de la vie quotidienne des gens.

J’ai appris plus tard que les enseignants faisaient grève pour protester contre une législation émergente qui diviserait les élèves en trois groupes distincts en fonction de leur niveau évalué en français et mathématiques. L’intention proposée de cette législation est d’essayer de lutter contre les mauvais résultats scolaires des élèves du lycée. Par contre, les enseignants affirment que cela ne fera que désavantager les élèves marginalisés et aggraver les inégalités sociales et éducatives. Ils réclament également de meilleures conditions de travail, citant les difficultés liées aux classes surchargées et aux remplacements d’enseignants inadéquats.

Dans mon état d’origine, la Caroline du Nord, nous avons un syndicat d’enseignants publics très actif en raison de notre investissement extrêmement conservateur dans l’enseignement public et de notre salaire d’enseignant qui se classe parmi les plus bas d’états. J’ai été témoin de plusieurs grèves d’enseignants au cours de mes études primaires et secondaires. Pourtant, comparé à ici en France, les grèves des enseignants sont rares, la participation syndicale est minimale, et les initiatives sont beaucoup moins susceptibles de conduire à une véritable réforme politique.

Pour tenter de découvrir les racines de cette dismilitude culturelle, j’ai décidé de faire quelques recherches sur le phénomène de la grève français. J’ai trouvé un mélange d’explications concernant les fondements révolutionnaires de la cinquième république, une culture générale de scepticisme et une structure juridique et politique qui privilégie la participation syndicale. La démocratie française s’est construite de manière complexe au fil des siècles et de plusieurs révolutions. Alors, naturellement, la culture française valorise la protestation et le changement, car ils sont profondément ancrés dans leur histoire révolutionnaire. En outre, il existe des protections fortes judiciaires pour le droit de manifester. Avec des décennies de précédent, les manifestants bénéficient de voies juridiques claires pour une action collective.

La distinction la plus intéressante que j’ai trouvée était la différence entre la protection des travailleurs organisés (syndicats) en France et aux États-Unis. En France, les syndicats bénéficient d’une infrastructure légale qui les protège contre les représailles. De plus, les grèves sont considérées comme une tactique de négociation culturellement légitime. En revanche, les syndicats aux États-Unis bénéficient d’une protection légale beaucoup plus faible et sont confrontés à un climat politique et à une culture qui diabolisent les syndicats comme étant anticapitalistes.

Bien que la France bénéficie de protections légales plus robustes pour les manifestants, notamment pour les travailleurs organisés, j’ai récemment découvert un autre décalage culturel entre la France et les États-Unis. Alors que j’observais de loin les manifestations dans les universités de tout le pays en soutien à la Palestine et condamnant leurs universités et leur gouvernement pour leur rôle dans le financement du génocide, j’ai été choqué de ne pas voir de manifestations similaires dans les universités ici en France (sauf un ou deux exemples exceptionnel). Cependant, après des recherches approfondies, j’ai appris que le soutien public à la Palestine est illégal, souvent qualifié de discours de haine. En tant qu’Américain, cela m’a choqué. Le droit à la liberté d’expression aux États-Unis est l’un des piliers les plus valorisés de la démocratie américaine. Bien qu’il fasse toujours l’objet de débats quant au degré de soutien légal à la liberté d’expression, il est difficile d’imaginer que le gouvernement américain interdit un sujet de manifestation.

Conclusion

Les différences entre la France et les États-Unis sur le sujet des manifestations est quelque chose de culturel. Il y a des façons différentes de protester, par exemple les agriculteurs et les étudiants. En France, on voit les manifestations comme une façon pour des groupes de faire connaître leurs doléances. Par exemple, les étudiants faisant plus de graffitis et brochures que les étudiants des États-Unis. Beaucoup de français peuvent sympathiser avec les manifestants, quelque chose qui peut-être contribué à la culture de manifestation en France. Les médias reportent les manifestations d’ une façon plus sympathique en France, pendant qu’aux Etats-Unis on pense plus négativement aux manifestants. Les étudiants en France sont aussi plus actifs politiquement, comme aux Etats-Unis il n’y existe pas beaucoup de graff sur les campus universitaires. Tout le monde a de nombreuses raisons pour manifester, mais les manifestations sont plus facilement réalisables en France.

?L’accessibilité en France et aux États-Unis

Mia Jones | Leah Keys | Sophy Nie | Lily Swain

Rendre un pays plus accessible

Pendant le deuxième semestre de ma deuxième année à l’université, j’ai suivi un cours appelé Philosophie 101 avec le professeur Amy McKeirnan. C’est l’un de mes cours préférés que je n’ai jamais pris à Dickinson. C’est parce qu’elle a choisi des sujets et des lectures qui m’ont fait réfléchir sur moi-même et encouragé à interroger les idéologies socialement acceptées et mes propres idéologies personnelles, également.

Un texte en particulier était pertinent pour mon temps ici en France, et j’y pense souvent. Le livre est intitulé Beasts of Burden: Animal and Disability Libération de Sunara Taylor, une militante handicapée. Dans le livre, elle parle de l’interaction entre les droits des animaux et le handicap. Ce livre m’a encouragé à réfléchir à la manière dont le validisme est exprimé aux États-Unis, non seulement à travers l’infrastructure et la conscience sociale, mais aussi à quel point les espaces publics, les institutions et les espaces culturels sont exclusifs aux États-Unis.

Alors avant mon séjour en France, en raison des endroits où j’étais, je n’avais lu que sur la façon dont les espaces publics pourraient être améliorés pour être plus inclusifs, mais je n’avais jamais réellement vu le soutien en place. C’était jusqu’à ce que j’arrive en France. En trois jours d’être ici, j’ai remarqué que l’espace public est partagé entre des personnes ayant différents niveaux d’aptitude. Dans les rues, les institutions culturelles et éducatives, ainsi que les services de transport en commun, la ville de Toulouse est beaucoup plus accessible que n’importe quel endroit que j’ai personnellement vu aux États-Unis.

Comment la France est-elle devenue accessible ? Sont-ils plus socialement acceptants ? Ce sont des questions qui dansent dans mon esprit pendant que j’observe la manière dont la ville et les gens interagissent et répondent l’un l’autre.

La loi sur le handicap du 11 février 2005 est en partie la raison pour laquelle Toulouse est aujourd’hui relativement accessible. Cette loi renforce le droit au travail pour les personnes en situation de handicap et exige que les logements publics et les infrastructures soient accessibles et continuent de l’être pour toutes les personnes ayant des niveaux de mobilité ou d’aptitude variables (Disability:IN France). Cette loi a été influencée par de nombreux événements historiques, remontant jusqu’à la Révolution française, qui ont façonné la politique du handicap en France.

La loi sur le handicap dans l’États-Unis (ADA), a établie en 1990, fonctionne de manière similaire à la loi sur le handicap en France. Les deux visent à garantir des droits et des opportunités égaux pour les personnes en situation de handicap. L’ADA interdit la discrimination dans plusieurs domaines comme la vie publique tels que l’emploi, l’éducation, les transports etc. (Apprendre à propos de l’ADA).  Malgré ces objectifs similaires, je ne sens pas que cette loi soit appliquée de manière semblable aux États-Unis. Cependant, ma perception peut être influencée par ma tendance à fréquenter principalement des espaces où les personnes valides, ou par un manque de sensibilisation de ma part. Il est possible que l’efficacité de ces lois diffère en raison de divers facteurs. Je sais que ce que je pense peut ne pas être complètement vrai ou peut-être que c’est juste.

Pour comprendre le point de vue français, je sens le besoin d’avoir plus de conversations et de poser des questions à différentes personnes pendant mon séjour ici. Même si, à mes yeux, Toulouse peut sembler plus inclusive envers les différents types de corps et d’aptitudes, cela m’a rendu conscient des espaces dans lesquels je me trouve et de la manière dont le privilège des personnes valides se manifeste aux États-Unis.

L’accessibilité dans les transports en commun

Toulouse me semble comme une ville assez accessible. Dans mon temps ici, j’ai observé plusieurs exemples d’accommodations pour les personnes handicapées, spécifiquement en association avec Tisséo. Prenant par exemple le bus. Il y a les rampes qui peuvent descendre pour laisser monter les personnes utilisant les fauteuils roulants, et dans le bus il y a l’espace conserver spécifiquement pour eux. Ensuite, il y a des fiches pour se faire souvenir de laisser la place à ceux qui en ont besoin. Finalement, les arêtes sont annoncées par une voix et aussi par une visuelle pour que tout le monde puisse comprendre.

Image shows bus ramp to allow people in wheelchairs to easily board the bus.
Des rampes de bus pour faciliter la montée de personnes en fauteuil roulant

Avec la construction de la ligne C, il y a beaucoup de conversations autour de l’inclusivité du métro. Comme je prends le métro chaque jour, j’ai eu plein de temps d’observer. Premièrement, de ce que j’ai vu, les escalators sont présents à chaque station de métro. Cependant, il n’y a pas toujours un escalator qui descend ; parfois, ce sont des escaliers pour descendre avec l’option d’un escalator pour remonter. Alors, pour les gens qui ont de la difficulté avec, ou qui ne peuvent pas prendre les escaliers, ça peut être difficile de descendre pour arriver à la voie. Souvent, il y a aussi un ascenseur, mais seulement une seule. Notamment, à Jean Jaurès, j’ai vu parfois une queue de parents avec les poussettes attendant l’ascenseur, ce qui rend plus difficile la remontée des personnes qui ne peuvent pas utiliser les escaliers. Prochainement, j’ai souvent vu les avertissements pour « allô Tisséo » en cas de questions urgentes. C’est présenté comme une façon simple pour tout le monde de recevoir l’aide immédiate, mais en effet les services pour les personnes sourdes et malentendue fonctionnent pendant les horaires limités. Ils peuvent recevoir de l’aide par appel seulement entre 9h – 17h30 du lundi au vendredi, contrairement aux heures présenter de 6h – 20h pendant la semaine avec les heures réduites le samedi (Aide & Contact | Tisséo, s. d.). Finalement, le transport public est conçu pour que le plus grand nombre de personnes possible puisse se déplacer à une fois. Donc, il y a beaucoup d’espace pour se tenir debout et pas trop de places pour s’asseoir. Heureusement, la culture reflète le respect ; les gens offrent toujours leur place à celle qu’ils observent l’ont besoin plus qu’eux. Bien sûr, pas tous les handicaps sont visibles, mais la culture ouvre un espace pour la discussion et l’amélioration des infrastructures.

En 2008, Tisséo à créer le Commission d’Accessibilité de Réseau Urbain pour rester en communication avec les associations représentatives des personnes en situations d’handicaps. Cet été passé, ils ont organisé treize ateliers pour “mettre en avant l’enquête auprès des usagers en situation de handicap” (Accessibilité, s. d.). Ils essayent de construire la ligne C dans la manière la plus inclusif que possible. Notamment, ils ont annoncé qu’ils vont garder les annonces en voix et en écrit, y inclus un picto pour faciliter la reconnaissance de chaque arête. De plus, les agents d’accueil vont continuer d’être enseignés dans la langue des signes et les chauffeurs vont être sensibilisés à la thématique d’handicap. De cette façon, les agents de Tisséo vont mieux avoir la capacité de reconnaître les différences et de s’adapter pour aider chaque personne dans la façon qui mieux les conviens.

            Enfin, c’est important de noter que je peux seulement parler de mes propres expériences et observations comme une personne en situation non-handicapé. À mon avis, le transport public à Toulouse semble accessible à un point avec le potentiel de devenir plus inclusif ; il y a évidemment des fautes, mais il y a aussi la communication et la volonté pour trouver et implémenter les améliorations.

L’accessibilité dans des lieux de patrimoine et lieux publics

Les transports publics constituent un espace public où l’accessibilité est très importante et visible. Cela dit, il existe un autre type d’espace public moins discuté en termes de l’accessibilité : les espaces culturels. La France est un paradis du patrimoine pour les gens qui aiment l’histoire de l’art comme moi. À la mi-octobre, je suis allée à une excursion d’une journée à Carcassonne, où j’ai passé deux heures à marcher sur le rempart sous un soleil brûlant, à monter et descendre à travers des escaliers en colimaçon et des tours, et en admirant toutes les fortifications médiévales. Après être descendu, un épais livre tactile à la porte de la boutique de cadeaux a attiré mon attention. Il faisait partie d’une collection destinée à permettre aux malvoyants et non-voyants de découvrir les grands sites culturels du pays. Le livre a suscité mon intérêt pour une question cruciale, mais rarement abordée : comment les personnes en situation de handicap en France accèdent-elles aux sites culturels ?

La question semble multiforme et a beaucoup à dévoiler. Ma réflexion se porte immédiatement sur différents types de handicaps, notamment visuel, auditif, mental et moteur, que les instituions culturels tentent d’accommoder. Les musées toulousains, comme le Musée des Augustin, disposent d’ascenseurs permettant l’accès au public handicapé, mobile et visuel. Le Musée des Augustin dispose également d’un nouveau parcours multisensoriel, où les visiteurs découvrent certaines œuvres d’art et points d’intérêt par le toucher et l’écoute. Les autres musées où je suis allée ont fait traduire certains de leurs textes interprétatifs en Braille. Carcassonne, site touristique labellisé « Tourisme & Handicap », met pareillement à disposition d’un système d’écoute personnelle pour les personnes malentendantes et d’un collier magnétique pour MP3. Des méthodes similaires existent dans les musées américains à de divers degrés. Certains musées, comme le centre des musées de Cincinnati, sont en avance sur d’autres. En dehors des systèmes dont nous avons discuté, le musée dispose de zones calmes avec des caches-oreilles, des couvertures lestées et d’autres objets que les visiteurs peuvent emprunter quand ils en ont besoin. Il offre aussi une carte sensorielle qui indique les différents niveaux sensoriels dans le musée. Comme aux États-Unis, les attractions culturelles en France paraissent devenir plus accessibles. Mais est-ce suffisant ?

En discutant avec Emma, notre franco-américaine de référence, elle suggère qu’il reste encore des questions non résolues à plus grande échelle. Les recherches montrent que seul 18 % des musées français sont aujourd’hui labellisés Tourisme et Handicap en 2018. De nombreux sites patrimoniaux anciens de France ne sont toujours pas entièrement ouverts aux personnes en situation de handicap. L’accès devient difficile sur les musées situés dans des quartiers historiques, pavés, avec des déclivités importantes pour les personnes à mobilité réduite et voire déficientes visuelles. De nombreux monuments historiques ont des difficultés à accueillir des publics en situation de handicap également en raison de l’architecture. De plus, les handicaps non physiques comme le handicap mental sont encore plus susceptibles d’être ignorés, comme mon hôte Françoise, enseignante des étudiants en situation de handicap, m’a suggéré à juste titre. Toutefois, la difficulté principale vient de la question primordiale des lois et régulations. Aucune ligne budgétaire n’a été créée lorsque la loi sur l’égalité des droits et des chances, l’éducation et la citoyenneté pour les personnes handicapées a été promulguée en 2005, pour soutenir l’accessibilité des établissements. À leur tour, les institutions culturelles à but non lucratif ont dû utiliser leurs ressources propres. Les freins financiers et personnels limitent donc les réformes drastiques. Dans l’article, un médiateur avoue qu’il ne peut pas consacrer que 10 % de son temps à la question des publics handicapés.

Le patrimoine joue un rôle crucial dans la culture et l’identité française. Cependant, même si la France a excellé en rendant les espaces culturels plus accessibles à un groupe plus large de personnes, comme les jeunes et les chômeurs, le travail visant à accueillir les personnes handicapées nécessite encore des efforts et des discussions. En fait, le problème n’existe pas qu’en France. Beaucoup des musées américains souffrent également d’un manque de fonds et de personnel pour consacrer des ressources à ce sujet, reflétant une tendance plus large dans le monde de musée globalement. Même si les musées sont destinés au public, pour de nombreuses personnes, notamment celles en situation de handicap, ils portent toujours une aire de prestige. Il est important de démystifier les musées et d’inviter les gens dans ces espaces, afin que les musées puissent véritablement remplir leurs fonctions.

Les aménagements universitaires

A UT2J, les lignes en relief sur le sol permettent aux personnes non-voyantes de se diriger à l’aide d’une canne

Pour ce qui ont vécu la première année universitaire, on se souvient des sentiments de la peur, de l’incertitude et même d’être perdu et qu’on ne trouverait pas sa place. Ces réactions appliquent à tous les étudiants, pourtant, ils s’appliquent encore plus fort aux personnes en situation de handicap. Aux peurs normales des étudiants débutants ajoutent les questions de comment naviguer le campus si on a un handicap physique, ou comment entendre les CM si on est une personne sourde. Les handicaps moins évidents comme les maladies mentales, la dyslexie etc. comptent aussi sous le parapluie des étudiants qui ont le droit de sentir à l’aise pendant leur transition et durant toute l’expérience universitaire.

Ainsi, il a du sens que les universités doivent accommoder ces étudiants en situations de handicap. En fait, c’est la loi. La loi du 11 février 2005 protège « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté », selon le site-web du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Cette loi inclus les personnes en situation de handicap mentale (difficultés avec réflexion, conceptualisation), cognitive (problèmes avec le mémoire, l’attention), psychique (les maladies mentales), les personnes avec plusieurs handicaps ainsi que les personnes en situation de handicap physique. Donc comment est-ce que les universités françaises réagissent pour rendre leurs espaces en équité ?

On peut voir l’exemple de l’Université de Toulouse Jean-Jaurès (UT2J). Selon un article publié par UT2J en 2022, le nombre d’étudiants inscrits à l’université qui sont en situation de handicap augmente chaque année. Pendant l’année scolaire de 2021-2022, à peu à près 5% de l’ensemble des étudiants étaient en situation de handicap. Pour mettre ce nombre dans un peu plus de contexte, le pourcentage des étudiants à Dickinson College qui ont un handicap connu est 20% ; et 75% de ce groupe reçoivent des accommodations académiques. 

En retournant à UT2J, il existe quelques accommodations que j’ai observé pendant mes temps là. En premier, il y a la présence des lignes surélevés sur les trottoirs universitaires. Les personnes non-voyantes suivent ces lignes avec leurs cannes d’un bâtiment à l’autre, et même du campus jusqu’au métro. Mais comme ces lignes ne continuent pas à l’intérieur des bâtiments, ça pourrait créer des problèmes d’accès facile aux salles de classe. En plus pour les personnes non-voyantes, UT2J, selon son site-web, a des livres en version audio et des cours sur le numérique disponibles.

J’ai noté aussi dans un de mes cours qu’il y avait une interprète qui traduit en langue des signes ce que le prof discute. Ce que j’ai trouvé intéressante était que le prof a demandé, devant tout la classe de 300 personnes, exactement qui était la personne sourde afin que l’interprète pourrait savoir. Aux États-Unis une échange comme cela ne serait jamais publique grâce à la loi du HIPPA qui protège les informations personnelles. Sur ce sujet j’ajouterai aussi que d’avoir un interprète n’est pas une situation parfaite ; nous avons dû faire une pause au milieu du cours parce que c’est fatiguant de signer avec les mains pour deux heures sans cesse.

De plus, pour les personnes sourdes, d’autres accommodations comme certaines applications et la prise des notes par un autre étudiant sont possibles.

En ce qui concerne les personnes en situation de handicap plutôt mentale, cognitif ou psychique, UT2J a aussi en place des accommodations possibles. Pour les examens, leur site-web explique que « secréterait individuel, temps majoré, récupération de temps de pause, explication des consignes, etc. » sont quelques options pour égaliser les chances de réussite de ces personnes.

Enfin, il semble qu’UT2J essaye d’accommoder les étudiants en situation de handicap assez mieux que possible. Néanmoins, est-ce qu’elle pourrait faire de plus ? Il est difficile de savoir jusqu’à tel point l’université suit ses propositions, particulièrement quand on ne sait pas les avis des étudiants actuellement en handicap. Je ne veux pas ni parler pour eux ni donner une fausse image de leur situation ; je présente juste mes observations et inférences.

Maintenant, on parcourt la mer Atlantique pour voir que les accommodations pour les étudiants en situation d’handicap existent bien-sûr aux États-Unis aussi. Dickinson College, un lieu que je connais très bien, présente une bonne comparaison. En ce qui concerne les accommodations pour les handicaps physiques, Dickinson tente sa mieux d’offrir les bâtiments accessibles avec des ascenseurs et des rampes. Néanmoins, je sais qu’il y a certaines résidences où il n’y a pas d’ascenseurs alors ce ne serait pas possible pour une personne avec la mobilité réduite d’y habiter. Et il n’y a pas des lignes surélevées sur les trottoirs pour l’aide aux personnes aveugles comme à Jean-Jaurès. Pourtant, je me souviens que pendant ma première année, une voix a été ajouté aux signaux des passages piétons pour que les personnes aveugles puissent naviguer au moins un peu mieux le campus.

Si on considère les accommodations plutôt académiques chez Dickinson, je sais qu’il y a un office où les étudiants pourraient aller pour des conseils et pour mettre en place certains types d’aide. Par exemple, selon le site-web de Dickinson, le tiers temps, les preneurs de notes et les technologies bénéfices pour les étudiants aveugles ou sourdes sont quelques possibilités. Mais je sais qu’il y a des obstacles à recevoir les accommodations et par conséquent les étudiants se sentent parfois frustré avec le système. Il faut fournir les preuves d’un diagnostic d’TDAH, l’anxiété etc. et de créer un plan 504 avec l’université ; ces formulaires et processus prennent du temps. Bref, tout n’est pas parfait avec le système « américain » de Dickinson non plus.

Du point de vue de de mes observations, les étudiants en situation d’handicap dans ces deux pays ont leur part de défis bien qu’il existe des accommodations. Heureusement, nous vivons dans une époque où il existe plus de connaissance des besoins des personnes en situation d’handicap grâce à leur défense de leurs propres droits. On voit par exemple le champ de « Disability Studies » en pleine croissance dans les universités aux États-Unis. Les personnes handicapées méritent les chances égales ; à notre époque, il y a l’espoir que cela arrivera.

?Phénomènes de langue en France et aux Etats-Unis

Jordan Codispoti | Ava Niendstadt | Emily Poland | Ari Lissack

Éléments non-verbaux de la langue

La langue française est souvent qualifiée de langue de l’amour, mais ce qui est oublié, ce sont les effets sonores complexes qui renforcent le tissu émotionnel du français. Les tics et bruits linguistiques français sont des composantes intéressantes de la langue. Ces particularités, basées sur un discours quotidien et informel, ajoutent au charme et au caractère unique du français. Ce sont de petits sons, interjections et expressions, souvent inconscients, qui ajoutent de la profondeur et des nuances aux conversations. Lorsque les étudiants étrangers apprennent à être confiants et à converser dans une nouvelle langue, prendre le temps de comprendre ces habitudes uniques ajoute un tout nouveau niveau à notre compréhension et à notre expression. 

La langue française est souvent qualifiée de langue de l’amour, mais ce qui est oublié, ce sont les effets sonores complexes qui renforcent le tissu émotionnel du français.

Depuis notre arrivée à Toulouse, nous avons remarqué une multitude d’exemples de ces bruits et expressions onomatopéiques utilisés par nos hôtes, nos professeurs, nos amis, et les inconnus avec lesquels nous interagissons au quotidien. Au début, c’était déroutant car les sons ont des significations à ces petits bruits ou mots pour faire progresser davantage nos capacités. 

A notre avis, le bruit le plus subtil, mais perceptible pour une oreille étrangère, est celui des raspberries, qui est en lui-même difficile à traduire en français. Le bruit est créé en plaçant la langue entre les lèvres et en expulsant l’air. Cela signifie n’avoir aucune idée. Il est utilisé comme remplacement familier d’un sentiment au-delà d’un simple « non » ou « je ne sais pas », ajoutant un peu de drame. « Hmm » et « hein » sont utilisés pour rechercher un accord, une confirmation ou une clarification, de manière interactive. Cela évalue spécifiquement la réponse de l’auditeur au lieu de demander directement : « Qu’en pensez-vous ? Pouvez-vous répéter cela ? ». Il y a aussi « Hop », prononcé sans le « h » comme « up », est une façon de dire « c’est parti ». De même, « hop là » est utilisé pour terminer une action. Les expressions « bah » et « euh » sont également fréquemment utilisées dans le discours français. Semblable au « bien » ou au « euh » anglais, « bah » est une interjection qui exprime une hésitation. Lorsque l’on évalue les options ou que l’on répond à des nouvelles inattendues, cela aide souvent à créer un flux naturel de discours. « Euh » est un mot de remplissage qui crée une pause lors de la recherche des mots appropriés, améliorant ainsi le rythme et le flux de la parole, au lieu de « euh ».

Une autre expression très souvent utilisée est « tac ». C’est une sorte de chose absurde, un peu comme les gens en Amérique qui fredonnent sans réfléchir ou font « doot-doot-doo », tout en accomplissant une tâche ou en expliquant les étapes. De plus, au lieu de dire « oh ! » lorsqu’ils reçoivent une clarification ou expriment de la confusion, les Français utilisent toujours « ah ! Les Français utilisent fréquemment le mot « bof » pour désigner l’indifférence ou le manque de passion. Il est utilisé à la place du mot anglais « meh » lorsqu’une personne n’est pas très enthousiaste ou intéressée par quelque chose. « Bof » est un moyen rapide d’exprimer une attitude neutre ou tiède. Enfin, là où les Américains croient que « ooh là là » est une expression toujours utilisée pour exprimer l’étonnement et la crainte devant quelque chose de mode ou de beau, elle est également le plus souvent utilisée comme « oh là là » dans d’autres contextes pour réagir avec agacement, frustration ou surprise, presque pour dire « oh mon Dieu ».

Ces bizarreries et tics linguistiques servent non seulement de moyens subtils pour exprimer des émotions, des attitudes et des nuances dans la communication, mais donnent également de la personnalité à la langue française.

Ces bizarreries et tics linguistiques servent non seulement de moyens subtils pour exprimer des émotions, des attitudes et des nuances dans la communication, mais donnent également de la personnalité à la langue française. Ils ajoutent à la nature émotionnelle et mélodique de la langue et constituent un élément essentiel du tissu culturel de la langue parlée. Ces bruits étaient déroutants au début lorsque nous étions complètement immergés dans la langue, ajoutant un autre élément à notre adaptation dans un nouveau pays. La capacité d’une personne à participer à des conversations plus authentiques et significatives en français peut être améliorée en comprenant et en ajoutant ces bruits et tics à son répertoire. Ils agissent comme des marqueurs culturels pour naviguer dans la qualité expressive de la langue française.

Éléments écrits : textos et autres messages

L’évolution du langage souvent correspond à changements dans la vie quotidienne. Grâce à l’introduction de la technologie on observe un changement dans la langue écrite informelle. Il y a beaucoup plus d’opportunités avec les téléphones d’utiliser la langue informelles qu’auparavant. Donc, il y a des adaptations de la langue française, comme en anglais, pour aider à nous donner des nouvelles expressions. Les textos et discussions en ligne sont la première source de la langue écrite informelle, et la plupart de l’argot vient de là. Dans les cours de français au lycée et à l’université, on n’apprend pas le langage du texto ou le langage informel, donc c’était la première fois que l’un d’entre nous avait entendu des usages de mots comme ça. Parce que nous ne maîtrisons pas bien cette forme d’écriture (le texto), on pose beaucoup des questions de clarification des petites phrases, des mots, ou des abréviations qui rendent la phrase incompréhensible pour des locuteurs non-natifs.

Parce que nous ne maîtrisons pas bien cette forme d’écriture (le texto), on pose beaucoup des questions de clarification des petites phrases, des mots, ou des abréviations qui rendent la phrase incompréhensible pour des locuteurs non-natifs.

De la même façon de nos expériences de parler en français, notre communication est peut-être un peu plus formelle que ce qui est adapté pour la vie quotidienne. L’écriture française qu’on avait appris dans nos cours en lycée ou en université sont utiles pour écrire une dissertation, mais quand on voit un texto qui dit “wesh, tfk” ou “tkt osef”, la compréhension de l’écriture formelle ne nous aide pas à comprendre. On peut voir la plupart des différences entre la langue formelle à l’oral et la langue informelle à l’oral dans les textos aussi, mais on n’entend pas vraiment les abréviations des textos dans nos discours. Dans le langue français il y a des abréviations qui viennent de mots français, mais aussi des abréviations de l’anglais, comme “lol,” “omg” et des phrases qui viennent de la culture populaire comme “it’s giving”, que j’avais entendu dans une friperie. L’usage de l’argot anglais rend la compréhension un peu plus facile pour nous, mais ça n’empêche pas de nos tentatives de trouver des définitions pour les mots d’argot français. Quelques autres abréviations et argot qu’on a vues dans les textos sont, trkl, nrmlt, mtn, bjr, bsr, stv, et askip, qui se traduisent par “tranquille,” “normalement,” “maintenant,” “bonjour,” “bonsoir,” “si tu veux,” et “à ce qu’il paraît,” qui sont toutes des expressions très communes dans la langue française. Si on reçoit un texto avec ces mots en entier, on peut tout comprendre rapidement, mais l’usage des abréviations gêne notre compréhension du message.

A part les abréviations et l’argot, parfois la définition d’un mot peut changer grâce au contexte. Par exemple, on peut voir un texto qui disait, “oui je suis grave chaud,” mais il ne traduit pas directement. Ce texto signifie “I would love to” en anglais. Les connotations des mots peuvent changer par l’usage, et on le faisait aussi en anglais aussi, mais c’est tellement difficile de se frayer un chemin à travers les nouvelles définitions des mots. Le mot, “chaud,” quand il est traduit directement signifie “hot” ou “warm” mais dans cette phrase on ne traduit pas directement et c’est au lecteur de comprendre que l’autre personne va l’employer dans ce contexte.

Notre compréhension et l’usage de l’argot et la langue informelle qu’on ne connaissait pas auparavant se sont intégrés à notre connexion avec la culture, la langue et avec des autres étudiants.

Personnellement, j’ai passé mon année de première ici en France avec Rotary International, et grâce à ça j’avais appris le français par des conversations avec des lycéens. Je m’étais habitué au langage avec des abréviations et l’argot dans la langue orale et la langue écrite, mais après quatre années où je n’avais pas utilisé cette partie de la langue, j’avais oublié beaucoup des phrases. Parfois quand je l’entends je dit “ah ouais je me souviens de ça !” Mais il y a plein de mots et des phrases que je ne connais pas. Je pense que le langage a beaucoup évolué pendant quatre années et maintenant l’argot qui est le plus populaire n’est pas forcément le même que quand j’étais ici au lycée, mais je sais qu’il y a aussi plusieurs mots de l’argot que je n’avais pas appris le première fois. Notre compréhension et l’usage de l’argot et la langue informelle qu’on ne connaissait pas auparavant se sont intégrés à notre connexion avec la culture, la langue et avec des autres étudiants.

Formalité et informalité

Un autre défi que notre groupe avons rencontré est : comment appliquer le style formel et parfois professionnel de français que nous avons appris dans nos cours américains au contexte quotidien et informel des conversations françaises. Nous nous attendions à ce changement mais nous n’aurions jamais pu imaginer le niveau d’impact qu’il aurait chaque jour sur nos vies. Il y a plein de phrases familières et d’adages que nos cours de français ne nous apprennent pas, et il y en a plein d’autres que nous avons appris et que je suppose ne s’avéreront jamais utiles. Par exemple, la phrase « Comme-ci, comme-ça ? » ; en réalité, personne ne répond de cette façon pour expliquer comment il va. « De rien » pour dire « You’re welcome » ; en fait, c’est beaucoup plus courant de trouver les gens qui disent « avec plaisir ». Même si ces changements semblent insignifiants, ils perturbent totalement comment nous avons appris et perçu la langue française. Qu’est-ce qu’ont pensé les auteurs des manuels scolaires aux États-Unis de leurs stratégies pour enseigner la langue ; est-ce qu’ils savaient que leur utilisation de la langue était trompeuse et pas pratique ?

La barrière entre les deux langues rend difficile l’articulation d’une pensée particulièrement saisissante ou exprimant une idée drôle. Nos histoires intéressantes et nos meilleures blagues sont reçues avec des moues et des regards vides. C’est pourquoi il était si urgent d’apprendre comment adopter le vrai style de parole d’un français. 

Naturellement, c’est un peu discordant et énervant d’apprendre que la majorité de notre expérience d’apprenants du français (avec l’exception d’Ava, qui ont passé la plupart de sa troisième année du lycée comme une élève étrangère dans un lycée français) pourrait être inutile. C’est-à-dire que notre acquisition de la langue française comme des locuteurs non natifs avait souvent été simulée dans un environnement sans beaucoup d’influence culturelle. Nous avons appris le français formel qui est nécessaire pour écrire des essais et avoir des discussions académiques en cours avec les autres apprenants du français. Ensemble, il nous manquait de ressources et de l’expérience pour vraiment connaître et vivre le français du quotidien. Donc, dans nos cours nous avons parlé une version du français stérilisée et sans caractère, laquelle pourrait probablement être comprise uniquement par les autres locuteurs non natifs qui se trouvent dans cette même situation. Si un locuteur natif français interprétait correctement nos tentatives de communication, elles sembleraient traduites et non naturelles. Et, peut être le plus frustrant, notre français manque de personnalité. La barrière entre les deux langues rend difficile l’articulation d’une pensée particulièrement saisissante ou exprimant une idée drôle. Nos histoires intéressantes et nos meilleures blagues sont reçues avec des moues et des regards vides. C’est pourquoi il était si urgent d’apprendre comment adopter le vrai style de parole d’un français. 

ne des premières choses que j’ai faites quand je suis arrivée en France a été d’enlever la première partie de mes négations (n’utilise pas le « ne » dans ne…pas/plus/jamais/que/etc.) dans toutes mes phrases.

Une des premières choses que j’ai faites quand je suis arrivée en France a été d’enlever la première partie de mes négations (n’utilise pas le « ne » dans ne…pas/plus/jamais/que/etc.) dans toutes mes phrases. Même si je n’ai jamais dit même une fois « je pense pas » (je ne pense pas) ou « c’est pas » (ce n’est pas) avant d’habiter en France, ces phrases sont devenues habituelles dans mes conversations. Certes, ces phrases sont similaires à « can’t » (pouvoir en négatif) à la place de « cannot » ou « don’t » (faire en négatif) à la place de « do not », alors l’ajustement nous a semblé rapidement naturel, mais c’est fou quand même combien de ces conseils pratiques n’étaient pas donnés quand nous avons écrit le français dans un contexte académique. De plus, nous sommes en train d’apprendre à faire ces changements en même temps que l’on attend de nous de nous exprimer rapidement et correctement dans nos conversations avec les autres, un autre élément qui ajoute de la pression. Par exemple, comment on parle change entièrement selon à qui on s’adresse. La présence des versions formelles et informelles de « you » en français (« vous » et « tu, » respectivement) pose un défi qui n’existe pas en anglais. Est-ce que je connais cette personne assez bien que je peux m’adresser à elle en utilisant « tu » ? Est-ce que cette personne va se sentir insultée si j’utilise la forme de « vous » avec elle ? Et comment est-ce que je peux demander le pronom qu’il préfère sans utiliser l’un ou l’autre, ni tu, ni vous, quand je pose la question (« Tu/vous préférés/préférez…? ») ? En outre, des modèles formels et informels de parole changent selon l’environnement et l’âge des gens, bien sûr. Nos cours de français ne nous ont jamais enseigné les mots d’argot que les jeunes utilisent en se parlant, ou les mots et les expressions de remplissage (« du coup, » « genre, » « bref, » etc.) qu’ils utilisent en pleine conversation. Des connaissances des équivalents français pour les mots courants comme « um, » « y’know, » et  « like » sont essentiels pour comprendre le français quotidien et pour avoir l’air d’un « vrai » francophone. 

Ironiquement, un autre chose que notre groupe a observé de parlant en français est que le vocabulaire commun français semble être une version très formalisée de l’anglais. Puisque 40% des mots anglais viennent du français (environ 80.000 mots, merci à Ari pour ce fait), beaucoup de choses que disent les Français peuvent être en théorie traduits vers l’anglais par des termes similaires. Cependant, nous trouvons que ces apparentés transparents de mots français ont en fait des connotations beaucoup plus formelles en anglais qu’en français. Par exemple, le verbe « améliorer » veut dire « to improve » en anglais, mais le mot « ameliorate » existe aussi, avec une signification similaire. En anglais, personne ne dirait qu’ils veulent « ameliorate » leur français (on dirait qu’on veut « improve » notre français), mais c’est articulé comme ça en français. Le même principe existe pour des autres mots : poser (to pose vs. to ask), répondre (to respond vs. to answer), d’habitude (habitually vs. usually), et voyager (to voyage, to travel), juste pour en énumérer quelques-uns. Ainsi, c’est parfois un peu difficile de dire ces phrases en restant sérieux parce que cela serait beaucoup trop soutenu en anglais. Je ne connais pas les raisons pour ces différences entre les connotations de formalité dans l’anglais et le français, mais je me demande comment se passe l’apprentissage de l’anglais comme une deuxième langue pour les francophones.

Inclusivité du langage

L’une des plus grandes différences entre le français et l’anglais est la façon dont chaque langue est perçue par ses locuteurs. Depuis 400 ans, l’Académie française, la dirigeante de la langue française, a régulé l’orthographe, la grammaire et le vocabulaire dans les normes attendues et acceptables. Cependant, il n’existe pas une telle autorité pour l’anglais. L’anglais n’a pas un dialecte standard. Le français de Paris et souvent encouragé au détriment des dialectes et langues régionaux qui ont leurs propres histoires. Bien que les locuteurs allogènes qui possèdent des accents étrangers sont souvent victimisé, la variété entre les accents anglais et l’utilisation mondiale de la langue rendent l’anglais une langue beaucoup plus tolérante pour les nouveaux apprenants. La question de l’inclusion des différences dans le langage n’est pas un débat simple, car il y a beaucoup de mérites à préserver la forme standard d’une langue et la culture à laquelle elle est associée, mais elle mérite bien un débat.

La langue française est souvent considérée comme la langue de la haute culture dans le monde anglophone. En reconnaissant la domination historique de la France dans les affaires diplomatiques et culturelles européennes, il n’est pas surprenant que le vocabulaire français constitue une grande partie de l’anglais en plus du vocabulaire normand introduit au XIe siècle. D’autre part, le monde anglocentriste dans lequel nous vivons suggère évidemment que plusieurs mots anglais seraient empruntés par le français. D’une manière surprenant de mon point de vue américain, l’utilisation de mots ou de phrases en anglais quand on parle français peut ajouter de l’emphase, de l’autorité ou même de l’importance à ce qui est dit. L’Académie française, ainsi que le gouvernement français, ont essayé de réprimer les anglicismes qui envahissent la langue française. Le gouvernement français a promulgué des lois qui exigent que le français soit utilisé dans les contrats commerciaux, les publicités et les émissions de média. Si on regarde certaines publicités d’entreprises qui pourraient utiliser un mot anglais pour rendre la publicité plus « cool », il y a toujours un astérisque avec une traduction directe en français disponible.

Pour 400 ans, l’Académie française, la dirigeante de la langue française, a régulé l’orthographe, la grammaire et le vocabulaire dans les normes attendues et acceptables. Cependant, il n’existe pas une telle autorité pour l’anglais. […] L’idée qu’une langue soit gouvernée par une autorité des générations plus âgées qui sont déconnectées des changements linguistiques semble étrange à un anglophone américain. […] Qui possède le droit de contrôler une langue plus que ses locuteurs?

Cependant, cette attitude défensive envers le français n’est pas universelle. De nombreuses personnes, en particulier les jeunes, continuent d’intégrer de plus en plus l’anglais dans leur langage. Lorsque je marchais à l’université de Toulouse 2, qui est plein d’affiches et de banderoles créés par des divers groupes militants, j’ai remarqué une phrase écrite sur un tableau d’affichage : “Faire des fautes d’orthographe, c’est ok. Arrêtez de sacraliser le français.” L’idée d’empêcher l’évolution du français des conservateurs de la langue est combattue par les jeunes qui sont naturellement à l’avant-garde des développements linguistiques. En anglais, chaque année, plusieurs nouveaux mots sont inventés par les jeunes et ajoutés régulièrement aux dictionnaires. L’orthographe peut changer ou même être acceptée sous plusieurs formes. L’idée qu’une langue soit gouvernée par une autorité des générations plus âgées qui sont déconnectées des changements linguistiques semble étrange à un anglophone américain.

Pour comprendre ces langues très entremêlées, il est essentiel de comprendre leurs cultures, et comment ils évoluent. Les langues sont vivantes. Elles évoluent, grandissent et s’adaptent à leur environnement. L’envie de contrôler le chaos de l’évolution d’une langue n’est pas malfaisant, mais questionner le droit d’une autorité de gouverner une langue parlée par des centaines de millions de personnes n’est pas hors de question. Qui possède le droit de contrôler une langue plus que ses locuteurs?

? Le sport en France et aux États-Unis

Gabriella Boyes | Shayna Herzfeld | Hayden Freedland | Campbell Lucas-Miller

Marcher à Toulouse

À Toulouse, les piétons sont omniprésents. Tout le monde marche pour aller au travail, à l’école, ou pour sortir le soir. Quand je suis arrivée à Toulouse, sur mon iPhone mon nombre de pas quotidien a beaucoup augmenté ! Avant d’arriver Toulouse je faisais 5 600 pas par jour en moyenne ; Aujourd’hui, 13 000. Aux États-Unis, si on a besoin d’exercice, on va faire une promenade. Souvent, ma mère fait des promenades pour se dépenser, comme un type de “sport”. Elle marche autour du quartier et puis rentre chez nous. En général, elle ne marche pas loin pour arriver à sa destination. La voiture est le moyen de transport préféré. Donc pour marcher, aux États-Unis, on doit réserver des temps séparés.

People walking down Rue Alsace-Lorraine in Toulouse
Des piétons marchant Rue Alsace-Lorraine à Toulouse

Aux États-Unis, le sport et l’exercice physique sont séparés du transport. En France, il est commun qu’ils soient une et même chose.

Ici, en général, marcher n’est pas tout à fait un sport, c’est plutôt une activité sportive. Quand je pars pour le métro, beaucoup de gens marchent vite pour arriver à l’heure. Sur les escalators, deux vitesses : à droite, les gens attendent que l’escalator monte de manière stationnaire ; à gauche, les gens montent rapidement. Ou, si les escalators sont pleins, il y a beaucoup d’escaliers à la place. Au début, après avoir monté les escaliers du métro, j’étais un peu essoufflée, mais plus maintenant. Pendant les voyages organisés, notre guide touristique a souvent demandé “Je marche plus vite ?” parce que la plupart des étudiants étaient à la traîne.

Aux États-Unis, le sport et l’exercice sont séparés du transport. En France, il est commun qu’ils soient une et même chose. Blandine, mon hôtesse, marche pour aller à son lieu de travail et Nicolas, mon autre hôte, marche pour aller à la messe chaque matin. Les rues au centre de Toulouse sont prévues pour les piétons avec de grandes rues pavées et des barrières pour empêcher les voitures de passer. En général, il est facile de se déplacer à pied dans la ville.

Il est intéressant d’observer que dans un pays, une activité est perçue comme un sport, mais dans un autre c’est simplement un mode de vie.

Quand j’ai demandé à une amie française si les gens français considéraient la marche comme de l’exercice, elle a dit “Dans une ville, non, parce que tout est proche, mais aussi loin”. Ce commentaire est indicatif du sentiment des habitants de la ville de Toulouse que marcher est une partie inextricable de leur vie. En général, ils ne font pas attention au podomètre. Les montres connectées, comme les “Fitbits”, ne sont pas très communes ici. Aux États-Unis, j’ai beaucoup d’amis qui font la compétition avec leur podomètre pour savoir qui a fait le plus de pas, parce qu’on a besoin d’être plus intentionnel pour faire beaucoup de pas. C’est une façon de montrer que l’on est sportif. Mais ici, ce n’est pas un drame. Il est intéressant d’observer que dans un pays, une activité est perçue comme un sport, mais dans un autre c’est simplement un mode de vie.

La pétanque et le cornhole

Quand on se promène dans les rues de Toulouse, on peut voir au moins d’une personne en train de lancer une balle dans tous les parcs. La première fois que j’ai vu ce jeu, j’étais un peu étonnée de regarder les gens jouer à ce que je pensais être le cornhole dans une espace public avec d’autres qu’ils ne connaissent pas. Mais un ami a mentionné que ce n’est pas le jeu du cornhole, c’est un jeu français : la pétanque ! Alors, quand nous avons choisi les sports comme sujet de notre article, j’ai su que je voulais parler de la pétanque.

Boules et leur cochonnet

Pour commencer, nous avons besoin de parler des règles pour chaque jeu. On peut discuter des termes que nous utilisons. Les boules de pétanque sont les choses que nous jetons (chaque joueur a une ou deux boules, selon le nombre des personnes qui jouent). Mais il y a une autre balle qu’on utilise pour décider qui est le gagnant ; cette balle s’appelle le cochonnet. J’ai appris que le but du jeu est de jeter la boule aussi proche que possible du cochonnet. Les équipes avec une boule la plus proche du cochonnet gagne un point, avec deux boules les plus proches, l’équipe gagne deux points. On joue jusqu’à ce qu’une équipe aie 13 points ; ce sont alors les gagnants !

Planches de cornhole et sacs

Maintenant les règles de cornhole – on utilise deux planches (chacune avec un trou) et quatre sacs pour chaque équipe. Les joueurs jettent le sac, le but est de mettre le sac dans le trou. Si le sac est mis dans le trou, l’équipe gagne trois points. Si le sac est sur la planche, l’équipe gagne un point et si le sac est sur la terre, aucun point n’est gagné. L’équipe avec le plus de points gagne la différence entre le score de leur équipe et l’autre équipe. La première équipe à avoir 21 points gagne le jeu. Pour être honnête, jamais je n’aurais rien pensé que je connaîtrais les règles et les termes très spécifiques du cornhole !

[J’ai notamment remarqué des différences concernant] l’endroit où les gens pratiquent typiquement cette activité. En France, quand j’ai vu les gens jouer à la pétanque, c’était avant tout dans un espace public.

Maintenant que nous avons abordé les règles, on peut discuter des différences et similarités entre les deux jeux. Pour la première différence, on peut regarder l’endroit où les gens pratiquent typiquement cette activité. En France, quand j’ai vu les gens jouer à la pétanque, c’était avant tout dans un espace public. C’est vrai que j’ai vu surtout les espaces publics et peu d’espaces privés à Toulouse, mais quand j’ai entendu les gens parler de pétanque, le lieu évoqué était en général un parc ou jardin public. Pour le cornhole c’est l’inverse : c‘est un jeu qui est, généralement, dans mon expérience, joué dans le jardin d’une maison avec des amis ou la famille. Une autre différence est avec qui les gens jouent. Comme j’ai mentionné, cornhole est un jeu auquel les gens jouent en privé avec des personnes qu’ils connaissent déjà. Mais, pour la pétanque, bien que les personnes jouent aussi avec les amis ou la famille, j’ai observé que c’est plus normal de rencontrer les gens dans le parc et commencer une partie ! De plus, je sais qu’il y a des rendez-vous publics pour inviter tout joueur à venir jouer ensemble.

Une autre similitude est l’atmosphère de [la pétanque et du cornhole]. Dans les deux pays, ce sont des jeux pour se reposer et passer du temps avec les autres.

En outre, il y a quelques similarités entre la culture du cornhole et de la pétanque. Il y a la similarité évidente que dans les deux jeux, les gens jettent un objet en visant une cible pour essayer de gagner des points. Les deux jeux ont des compétitions internationales (ce qui m’a surprise !) malgré le fait d’être un jeu qui est associé à une activité informelle. Une autre similitude est l’atmosphère de ces jeux. Dans les deux pays, ce sont des jeux pour se reposer et passer du temps avec les autres. Si vous souhaitez rencontrer quelques nouvelles personnes ou jouer avec des amis que vous connaissez déjà, c’est un jeu pour tous les âges et niveaux de compétence.

Le foot

Le sport le plus regardé dans le monde, le football, et ses athlètes, sont facilement reconnaissables, tant les meilleurs joueurs comme Messi, Ronaldo et Mbappé sont connus seulement par leur nom de famille. Malgré la popularité du sport, le football, ou “soccer” aux États-Unis, reste comme le quatrième ou cinquième sport le plus populaire. La raison n’est pas parce que l’équipe nationale masculine est mauvaise, en fait l’équipe nationale masculine se classe à la onzième place de meilleure équipe dans le monde selon les classements du FIFA. Bien qu’il y ait seulement quelques équipes qui séparent le classement des États-Unis et de la France, la plus grande différence concernant le foot dans les deux pays est la culture qui l’entoure. Même à Toulouse, une ville qui préfère le rugby, j’ai vu le foot se jouer dans les rues, j’ai vu le métro rempli de supporters de Toulouse Football Club, les gens portent des maillots de foot de tout l’Europe et il y a des publicités avec des footballeurs. Évidemment, la culture et la passion du football en France est forte et est représentative du reste du monde.

La plus grande différence concernant le foot dans les deux pays est la culture qui l’entoure.

Quand j’ai demandé à mon hôtesse pourquoi elle pensait que la culture de foot en France était différente comparée à celle aux États-Unis, elle a déclaré qu’elle ne comprenait pas pourquoi. Elle a dit que vu la popularité de l’équipe féminine et le succès récent de l’équipe masculine, on penserait que ce sport aurait une culture forte aux États-Unis et un soutien qui correspondent à ce succès. J’ai alors demandé pourquoi en France, même dans une région comme le Sud-Ouest et Toulouse qui préfère le rugby, la culture de foot est-elle un évident deuxième sport préféré. Elle a dit que les deux sports rassemblent les gens ; le rugby rassemble les gens dans la région et le foot rassemble les gens dans le pays. Ce fait m’intéresse parce que je n’ai jamais considéré que l’importance de l’équipe nationale dans ce contexte et je pense que c’est la raison pour laquelle il y a une disparité entre les deux cultures de foot.

Les deux sports rassemblent les gens ; le rugby rassemble les gens dans la région et le foot rassemble les gens dans le pays.

Comme expliqué par mon hôtesse, même dans le sud de la France où le rugby est plus populaire, les gens se rassemblent et pour le rugby à l’échelle d’équipes locales, et pour le foot plus à l’échelle nationale. Comparé aux États-Unis où plusieurs sports rassemblent les gens, il y a un plus grand sentiment de fierté locale parce que dans la plupart des grandes villes, il y a quatre équipes professionnelles. Même les sports avec une équipe nationale qui sont plus populaires comparés au foot comme le baseball et le hockey, les gens sont plus investis . Ce manque relatif d’intérêt dans les concurrences internationales en général peut expliquer pourquoi un sport qui repose sur les concurrences internationales, le foot, n’a pas la même culture et la passion aux États-Unis. Du point du vue de français, je serais surpris qu’une nation qui a notoirement une sens de fierté nationale ne fait pas le même soutien dans équipes nationales comme le foot. Cette comparaison provoque un sentiment un peu décevant en tant que fan de football parce qu’il y a le potentiel pour la culture d’exister aux États-Unis, mais pour le moment, ça n’existe pas.

Le rugby à Toulouse

Pendant mes premières semaines dans la ville de Toulouse, j’ai remarqué un logo étrange sur des bâtiments locaux, certaines maisons et voitures et sur les vêtements des passants. Je savais qu’il s’agissait d’une équipe de sport grâce aux nombreux maillots que j’ai vu les gens de tous âges porter, mais j’ai imaginé que cela devait être un maillot de foot (soccer). Avant de venir à Toulouse, j’étais au courant que les sports comme le football américain, le basket et le baseball n’étaient pas très populaires en Europe. Selon ce qu’on m’avait dit, le foot était de loin le sport dominant du continent. J’ai été stupéfait quand après avoir parlé à des camarades de classe, j’ai découvert que le “T” noir et le “S” rouge représentent le Stade Toulousain, rien de moins que l’équipe locale de rugby. Pour apprendre plus sur la culture de Toulouse, j’ai passé les prochains jours à embêter les gens autour de moi pour connaître les règles, regarder les phases de poule de la Coupe de monde du rugby au timing très opportun puisqu’elle a eu lieu pendant mon semestre à Toulouse, et j’ai même rejoint le club du rugby de mon université à Toulouse.

En France, le rugby est facilement l’un des sports les plus populaires. Dans le Sud particulièrement, c’est le sport dominant et il atteint des niveaux de fanatisme encore plus élevés que le foot.

Drapeaux à Toulouse pendant la Coupe du monde de rugby 2023

Comme j’apprenais plus et plus sur le sport, je commençais rechercher les équipes en France et aux États-Unis. En France, le rugby est facilement l’un des sports les plus populaires. Dans le Sud particulièrement, c’est le sport dominant et il atteint des niveaux de fanatisme encore plus élevés que le foot. L’Équipe nationale français classe régulièrement presque le meilleur dans le monde, être classé quatre dans le monde entrer le Coupe du monde du rugby de 2023. Antoine Dupont, sans doute le meilleur joueur dans le monde, mène l’équipe française. Même si Les Bleus n’ont pas gagné la Coupe du monde, ils ont été en finale trois fois. Nationalement, le rugby reste extrêmement compétitif. La ligue le plus développée et la plus historique dans le monde, Top 14, est basée en France. La ligue a commencé en 1892, ce qui en fait la ligue du rugby la plus ancienne. Beaucoup des joueurs les plus doués de la France, ainsi que des autres pays historiques du rugby (comme Angleterre, Afrique du sud et Australie), jouent dans une équipe française. Les matchs en soirée rassemblent régulièrement 800,000 spectateurs. Néanmoins, le rugby français reste très régional, avec 12 des 14 équipés étant basés aux villes du Sud. Des petites villes du Sud-Ouest comme Castres (avec une population environ 40,000) sont représentés mieux que des grandes villes du Nord comme Lille (avec une population environ 230,000). Beaucoup des joueurs que j’ai rencontrés en jouant à Toulouse viennent de Toulouse ou les petites villes et les petits villages dans le sud du pays, comme Perpignan, Bordeaux ou Marseille.

À la fin des années 1800, le rugby se jouait dans les universités américaines jusqu’à être éclipsé par le football américain fin XIXème. Le football américain occupe un rôle culturel aux États-Unis semblable à celui occupé par le rugby en France et en Europe.

Inversement, le rugby aux États-Unis reste relativement impopulaire comme le publique Américain préfère les autres sports comme du football américain, du basketball ou même du football. À la fin des années 1800, le rugby se jouait dans les universités américaines jusqu’à être éclipsé par le football américain fin XIXème. Le football américain occupe un rôle culturel aux États-Unis semblable à celui occupé par le rugby en France et en Europe. Malgré ça, le rugby est devenu récemment l’un des sports à la croissance la plus rapide aux États-Unis. Le rugby a réapparu au niveau d’université mais pas encore réalise l’intérêt de la publique en masse. Grâce à l’intérêt renouvelle, le “Major Rugby League” a établi en 2016. Internationalement, les aigles des États-Unis ont achevé le succès tôt dans le sport, gagnant un peu médiales d’or aux les Jeux olympiques tôt. Depuis lors, les aigles ont eu moins du sucés. Les États-Unis a qualifié pour chaque coup de monde sauf deux. Malgré cette régularité, les aigles ont seulement réussi à gagner un jeu, qui n’ont jamais réussi à sortir de la phase de poule.

?Faire les courses en France et aux États-Unis

Introduction

Ayant passé un semestre d’études à l’étranger à Toulouse, nous avons remarqué une multitude de différences culturelles entre les achats effectués aux États-Unis et ceux effectués en France. La plupart de ces différences concernent la façon dont la nourriture est traitée, distribuée et partagée entre les gens en France. Plus précisément, nous parlerons des types de produits vendus, des différents types de commerces et du service à la clientèle en France. Nous avons remarqué que les Français préfèrent les produits locaux, accessibles notamment sur les petits marchés et dans les boulangeries de la ville. Les fruits et légumes sont moins chers et plus frais en France, notamment parce que l’Occitanie est une région agricole. En ce qui concerne les différents types d’entreprises en France, il existe de nombreux types d’épiceries qui varient en taille et en situation géographique, des pâtisseries aux épiceries de nuit, etc. Enfin, nous discuterons de la manière dont le service à la clientèle est plus personnalisé aux États-Unis qu’en France. Nous espérons que vous trouverez nos observations intéressantes !  

Produits vendus 

Beaucoup de différences culturelles dans les produits disponibles à l’achat dans les supermarchés américains et français résultent, intentionnellement ou non, du fait que les marchés français proposent des choix plus sains. Une méthode intentionnelle pour accroître la sensibilisation à la santé concernant les aliments est le « Nutri-Score ». Nutri-Score est un système qui est utilisé par des grands supermarchés comme Carrefour et même les restaurants de fast-food comme McDonalds. Ces magasins et restaurants visent à utiliser le système pour augmenter la transparence autour de la nutrition et souligner leurs options “plus saines”. L’échelle va de A à E et décrit la valeur nutritive d’un produit alimentaire. Comme le score est généralement imprimé sur le devant d’un emballage, c’est une bonne façon d’aider les consommateurs à faire des choix éclairés sur les produits qu’ils consomment.

Dans l’ensemble, il y a moins d’aliments tout prêts et d’en-cas dans les marchés, et certains magasins spécialisés n’en ont pas du tout. Les aliments et les produits préparés que vous pouvez trouver contiennent en grande partie moins de conservateurs. Cela implique que la nourriture se gâte beaucoup plus rapidement, mais d’un autre côté cela contribue à une alimentation plus naturelle. Naturel, dans ce contexte, se réfère simplement aux aliments qui sont composés d’ingrédients sans beaucoup de traitements ou d’additifs. À propos d’autres produits comme les légumes, les fruits, les fromages et les viandes, il y a une grande différence entre le niveau de qualité et de fraîcheur entre les États-Unis et la France. Cette différence provient des marchés (qui sont plus spécialisés), que nous allons discuter plus tard, mais aussi du fait de la localité. Il est courant de trouver des légumes et fruits qui étaient produits très localement et par conséquent ceux qui sont en saison. Il est beaucoup plus facile de manger les produits locaux, et beaucoup de français font le choix conscient de manger principalement des aliments locaux dans leur alimentation. Il y a même un nom pour cette philosophie : le locavorisme. La proximité des régions agricoles facilite la nourriture locale dans la région occitane de France, mais la philosophie de la nourriture locale est un choix plus durable qui est en expansion dans le monde entier. 

Les différents types de magasins alimentaires

Quand vous venez pour la première fois en France, il peut être écrasant de voir les différents types de magasins et d’entreprises qui vendent des aliments. La raison de ce phénomène est que les gens recherchent les meilleurs aliments, ceux qui sont frais, locaux et bon marché. Pour trouver la meilleure nourriture, il faut souvent faire les courses dans de nombreux magasins différents. Connaître le vocabulaire et les différences entre ces magasins est très important et aidera n’importe qui à trouver la nourriture qu’ils recherchée.

Premièrement, il y a les épiceries, les marchés, les supermarchés et les hypermarchés. Les épiceries sont de petits magasins, les marchés sont souvent à l’extérieur et vendent des fruits et légumes locaux et frais, puis les supermarchés sont de grands magasins et les hypermarchés sont de très grandes “épiceries” où vous pouvez trouver beaucoup de choses. Deuxièmement, de nombreux groupes d’aliments ont leurs propres magasins qui sont également similaires aux États-Unis. Des endroits comme les boucheries, les boulangeries, les fromageries et les pâtisseries ont tous leurs équivalents aux États-Unis. Tout au long de l’histoire, cependant, ces magasins spécifiques ont été consolidés en magasins de proximité comme Target, Walmart, etc. Dans le passé, les États-Unis ont utilisé une plus grande variété de marchés, boulangeries, pâtisseries, etc. ; très similaires aux Français, mais lentement, ils ont été combinés pour faciliter l’accès à tous en même temps. La principale différence est que les Français font les courses dans chacun des nombreux magasins différents alors que la majorité des Américains vont principalement dans un magasin pour leurs courses.

À mon avis, les Français sont très fiers de leur cuisine et de leur santé et estiment qu’il est nécessaire d’obtenir les meilleurs aliments qu’ils peuvent trouver, ce qui n’est pas toujours le cas aux États-Unis. D’autre part, cette affirmation peut être argumentée parce que beaucoup de Français fument encore des cigarettes et font d’autres dégâts à leur santé. Ce n’est pas la même chose pour tous les Français, mais j’ai remarqué que beaucoup d’entre eux préfèrent les ingrédients et les aliments les plus frais et disponibles. Les différentes perceptions culturelles entre les Etats-Unis et la France se reflètent au niveau d’accès aux entreprises que chaque pays favorise. Les Français comptent sur tous ces magasins uniques, ce qui fait qu’il y en a beaucoup partout au pays. La variété est plus difficile à trouver aux États-Unis, mais souligne les différences dans la culture alimentaire. 

Les relations humaines et les échanges liés aux achats (vendeur/client, client/client

Les relations humaines et le service à la clientèle en France sont très différents des échanges humains liés aux achats aux États-Unis. En France, faire ses courses dans les grandes épiceries relève davantage de l’expérience indépendante. Lorsque vous entrez dans un magasin comme Monoprix ou Carrefour, vous ne trouverez que des agents de sécurité à l’entrée. Il semble que le vol soit un problème majeur dans les magasins français, c’est pourquoi vous devez également scanner votre ticket de caisse pour ouvrir la porte avant de quitter le magasin. En d’autres termes, vous n’êtes généralement pas accueilli par quelqu’un lorsque vous entrez dans une épicerie française. Aux États-Unis, les épiceries sont plus nombreuses et le service à la clientèle est très important dans des magasins comme Trader Joe’s, Aldi, Wegmans, etc. Les caissiers américains vous poseront des questions sur votre état de santé, sur ce que vous avez trouvé et sur votre journée en général. C’est une expérience beaucoup plus personnalisée.

Il y a également des « baggers » dans les épiceries américaines, un travail généralement réservé aux jeunes enfants ou aux lycéens. Aux États-Unis, un « bagger » est quelqu’un qui place tous vos articles dans des sacs pour vous au moment du paiement. Ils bavardent généralement et demandent comment se passe votre journée ! En France, il n’y a pas de « baggers » et on attend de vous que vous apportiez vos propres sacs de courses ou votre chariot au magasin. Le fait de devoir apporter ses propres sacs est beaucoup plus durable et c’est quelque chose que nous admirons en France, en particulier parce que les sacs en plastique sont abondants aux États-Unis. On peut dire que la France est plus durable de ce point de vue, car le plastique à usage unique nuit grandement à l’environnement.

Une dernière remarque concerne les heures d’ouverture des épiceries françaises. La plupart des épiceries françaises ne sont pas ouvertes 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, comme c’est le cas aux États-Unis. Les magasins français sont également presque toujours fermés le dimanche, ce qui constitue une grande différence culturelle avec les États-Unis. Cependant, certaines grandes épiceries comme Carrefour sont ouvertes le dimanche avec des heures limitées car elles fournissent aux gens des produits de première nécessité. Les Américains ont tendance à être pressés et à vouloir tout avoir à portée de main, tandis que les Français profitent de journées comme le dimanche pour se détendre et être en famille. 

Conclusion

En conclusion, nous avons longuement discuté des différences culturelles entre les magasins alimentaires en France versus aux États-Unis. Il est fascinant de considérer l’aspect culturel de ces différences, car nous avons remarqué que les Français préfèrent largement les aliments frais, la commodité des marchés et un service client discret. En France, les marchés font référence à ce que l’on appelle les marchés fermiers aux États-Unis. Ils s’appellent juste des marchés parce qu’ils sont beaucoup plus courants en France. Nous admirons les aspects plus durables de l’alimentation en France tels que manger de saison, acheter des aliments frais localement et l’absence de sacs en plastique dans les épiceries. Cela nous amène à nous demander si des pratiques durables comme celle-ci seraient réalisables aux États-Unis, et si oui, ce qu’il faudrait faire pour les mettre en place. Nous espérons que les États-Unis adoptent certaines de ces pratiques !  

?La religion dans la sphère publique, en France et aux États-Unis

Introduction

Bien que beaucoup de français pratiquent le catholicisme, La France est un État laïc. La laïcité est un principe fondamental de la République, affirmé dès la Révolution Française. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen 1789 déclare que la pratique de religions est libre.  En 1882 la Loi Ferry rend l’école obligatoire, et rend l’école primaire publique gratuite et laïque. La France maintient une tradition stricte de laïcité et n’a pas officiellement collecté de données sur l’appartenance religieuse depuis 1972.

La religion dans le milieu scolaire

L’une des premières manifestations de la laïcité en France se situe au sein de son système scolaire. Aucune école sous contrat gouvernemental ne peut rendre les cours de religion obligatoires pour tous les élèves, même s’il s’agit d’un établissement privé. Les écoles ne sont autorisées à fournir ce programme que si elles sont en dehors du contrat gouvernemental, mais le programme doit encore être approuvé par “l’éducation nationale.” L’Éducation nationale est chargée de la préparation et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement concernant la jeunesse au sein et en dehors du milieu scolaire.

Les écoles peuvent donner des cours de religion aux élèves et étudiants qui le souhaitent, mais ils ne peuvent pas être rendus obligatoires pour tous les étudiants, et tout doit être approuvé par l’Éducation Nationale. Les écoles ont également interdit le port de tout symbole religieux. Même si le but de cette interdiction est de garantir la liberté religieuse au sein du système scolaire en France, cela a créé une grande controverse, car cette interdiction cible surtout la population musulmane qui porte le foulard. Cela diffère grandement des États-Unis, où les écoles privées peuvent avoir des cours de religion obligatoires et où les élèves sont libres de porter n’importe quel symbole religieux à l’école.

Laïcité et inégalités

La laïcité est un sujet qui vise à séparer l’État et la religion, mais quant à la partie religieuse qui est faite comme un domaine privé par la liberté d’expression, il semble qu’elle favorise un côté de l’argument plutôt que l’autre. Ce côté de la religion “favorisé” auquel on fait référence, c’est le christianisme, et de l’autre côté se trouve l’islam ou toute autre religion qui ne se conforme pas bien avec l’histoire française.

Comme nous venons de le voir, la laïcité existe dans les écoles publiques, mais même dans cet endroit on peut trouver des inégalités religieuses en ce qui concerne les repas scolaires. Pendant la période de Carême pour les chrétiens, il est courant de ne pas avoir de viande servie dans les cantines, surtout les vendredis où l’on sert surtout du poisson. Toutefois, il n’y a jamais d’options halal à n’importe quel instant de l’année pour les musulmans, qui ont pourtant des pratiques alimentaires plus strictes.

En dehors des cantines scolaires, dans le monde professionnel, la grande majorité des commerces sont fermés le dimanche, jour traditionnellement sacré de repos pour les chrétiens, où ils ne devraient pas travailler. Tandis que pour les musulmans, le jour de prière est le vendredi, et pour les juifs, ce jour désigné est le samedi. Un jour où presque tous les commerces sont fermés fait du bien pour ceux qui y travaillent puisqu’ils ont un jour de congé, mais pour ces travailleurs qui n’observent pas le dimanche comme jour de repos, cela n’a pas de sens et on leur demande de travailler le jour où ils devraient se reposer selon leur religion. Bien que la laïcité soit censée être neutre dans ses politiques, elle contient des failles qui sont ou ne sont pas toujours évidentes et il faut prendre en considération que cette séparation entre l’État et la religion est plutôt contradictoire dans son ensemble

La religion comme élément historique qui perdure en France

Le concept de laïcité est considéré par beaucoup comme un élément essentiel de ce que signifie être un citoyen français. Cela signifie qu’il n’y a pas d’implication religieuse dans les affaires gouvernementales et les espaces publics. Cependant, le catholicisme était autrefois la religion d’État de la France et continue d’être la principale religion de la société française. “Avec presque 48% des personnes se considérant comme chrétiens.  De nombreux catholiques estiment que l’Église aide à maintenir les valeurs familiales traditionnelles, l’autorité et le sens de l’ordre moral dans la société. La religion fait partie de la culture française depuis si longtemps qu’il est difficile de l’effacer de la société. La France compte 100 000 édifices religieux. Parmi celles-ci, 45 000 sont des églises catholiques et 3 000 des lieux de culte protestants. La France s’est construite sur la religion et donc les traditions et les valeurs familiales sont issues de la religion. La culture et la religion ont coexisté pendant si longtemps qu’elles sont intégrées dans la société. Il est compréhensible que de nombreuses personnes de religions différentes ne soient pas d’accord avec cela, cependant, ils doivent comprendre la culture profondément enracinée dont la religion a fait partie. 

Conclusion

Malgré le maintien de la religion séparée de l’espace public, il est difficile de maintenir une laïcité complète sans aucune complication, et cela est visible au quotidien dans la société française. Les écoles privées utilisent encore des formes de religion et suivent les programmes jésuites et d’autres programmes, et la religion est enracinée dans la culture française. L’appartenance religieuse chrétienne historique peut être en contradiction avec la notion française de laïcité et la diversité des religions qui existent aujourd’hui en France remet en cause la notion de laïcité que l’État tente de garder.

⏰ Perception du temps, en France et aux États-Unis

Introduction: description des différences 

En théorie, le sujet du temps est défini de la même manière en France qu’aux États-Unis. Larousse définit le temps comme “Notion fondamentale conçue comme un milieu infini dans lequel se succèdent les événements.” Oxford définit le temps comme “the indefinite continued progress of existence and events in the past, present, and future regarded as a whole.” Cependant, pendant notre séjour en France, nous avons remarqué quelques différences entre la France et les États-Unis à propos du temps. La première différence concerne le rapport au temps dans le domaine professionnel ; c’est-à-dire les écoles ou les espaces du travail. Le temps lié aux repas- le temps d’attente, l’heure à manger, le durée du repas- constitue la deuxième différence. Pour la différence finale nous discuterons de la gestion du temps libre comme les loisirs, la structure des week-ends ou la structure des semaines. Dans cet article nous décrirons en détail ces différences et analyserons les raisons culturelles pour ces différences. 

Partie 1: le temps dans le domaine professionnel

Je suis quatre cours à l’université Sciences Po ce semestre. J’ai été très étonnée de voir qu’ils ne commencent pas exactement à l’heure programmée et qu’ils ne finissent pas à l’heure programmée. Par exemple, un de mes cours finit généralement entre 20 et 30 minutes avant la fin du cours parce que le professeur doit attraper un train. Un autre de mes cours finit souvent 25 minutes après l’heure prévue. De plus, la plupart du temps mes professeurs arrivent 5 minutes après le début du cours. Parfois, les professeurs changent les horaires des cours sans prévenir les étudiants ; ce que je trouve bizarre. Pour un cours on a passé seulement 3 séances en présentiel. Je ne sais pas si je peux dire avec confiance que j’ai appris beaucoup pour un cours qui a fini 20-30 minutes avant l’heure programmée et qui ne s’est retrouvé que trois fois.

Quand je discute du sujet du rapport au temps avec d’autres étudiants internationaux, eux aussi trouvent que le rapport au temps est étrange et quelquefois énervant parce qu’il nous semble que les professeurs ne respectent pas complètement notre temps. Pourtant, quand j’initie la même conversation avec les étudiants français ils ne trouvent pas la situation bizarre. Au contraire, il est très courant que les étudiants français arrivent au cours 5 minutes (et une fois une heure) en retard. Ou, à Jean-Jaurès, les étudiants partent avant la fin du cours et généralement les professeurs ne disent rien. A Dickinson, tous les étudiants et le professeur arrivent à l’heure et souvent ils arrivent tôt. Je trouve ça un indicateur du respect qui existe entre les étudiants et le professeur, nous utilisons le temps programmé et nous donnons notre attention a chaque personne qui prend la parole, étudiant ou professeur.

Comment pouvons-nous apprendre si nous ne nous respectons pas ? En général, le rapport entre les étudiants et le professeur est très différent en France. Les cours, ses horaires, ses informations et son organisation sont dirigés presque complètement par le professeur. Il me semble qu’il n’existe pas de règles concernant combien d’heures en présentiel sont nécessaires, la distribution des notes, l’emploi du temps, etc. Le professeur décide ce qu’il veut et les étudiants le suivent. Je ne sens pas qu’il existe la même compréhension de comment le fait de suivre les horaires programmées montre le respect, l’engagement, l’enthousiasme et la volonté.

Avant d’arriver en France, j’ai appris dans mes cours français que les Français ne se préoccupent pas beaucoup de la ponctualité. Je trouve ce stéréotype trop général (comme c’est le cas pour plusieurs stéréotypes), puisque parmi les exemples de personne qui arrivent en retard, qui partent tôt et de professeurs qui ne préviennent pas les étudiants, il existe des personnes a contre-courant de ces stéréotypes qui arrivent et partent à l’heure planifiée et qui tiennent en courant les étudiants. Je peux comprendre le sentiment français qu’au bout du compte 5 minutes de plus ou de moins ne gâcheront pas une vie. Cependant, le fait est que plusieurs étudiants internationaux et nous les Américains ont bien noté l’étrangeté de la gestion du temps en France. Ainsi, cette différence culturelle dans le rapport au temps reste très réelle et très détonnant et parfois rend la vie universitaire en France désagréable.

Partie 2: le temps lié aux repas

Il y a une autre différence dans la conception du temps aux États-Unis et en France, qui est liée aux repas. Au sujet des repas, il existe de nombreuses petites différences entre les deux cultures. Le premier exemple est l’heure de la journée à laquelle les gens mangent. Aux États-Unis, la plupart des gens mangent plus tôt le soir, entre 18 heures et 19 heures. En effet, l’Américain standard dîne à 18 heures et demie. En France, l’heure est différente en moyenne car la plupart des Français dînent aux alentours de 20 heures.

Un autre exemple des différentes conceptions du temps est la durée des repas. Les Français ont tendance à savourer leurs repas pendant une longue période. Il n’est pas rare de passer jusqu’à une heure et demie ou deux heures à table pour un dîner ou un déjeuner. Aux États-Unis, les dîners sont rarement aussi longs. Les dîners américains typiques durent à peu près 30 minutes.

Il y a également une autre partie de repas qui constitue le dernier exemple. Dans la plupart des cas, le temps d’attente dans les restaurants en France et aux États-Unis est le même, environ 15 minutes. Cependant, les réactions entre les Français et les Américains sont très différentes. En France, un temps d’attente de plus de 15 minutes est considéré comme trop long. Par exemple, lors d’un déjeuner au restaurant, mon hôte m’a dit que les plats arrivaient trop tard. D’autre part, la plupart des américains pensent qu’un temps d’attente de 15 minutes est court. 

Il existe plusieurs explications pour ces différences culturelles détaillées ci-dessus. En ce qui concerne l’heure des repas,  les heures de la vie quotidienne sont différentes entre les cultures américaine et française. Les Français ont tendance à travailler plus tard dans la journée et ils arrivent chez eux plus tard aussi. La nourriture et les repas sont très importants pour la culture française et cette notion explique en grande partie pourquoi les repas sont plus longs. La nourriture et les repas sont très importants pour la culture française et cette notion explique en grande partie pourquoi les repas sont plus longs. La nourriture et l’acte de manger sont plus importants dans la culture française que dans la culture américaine. C’est sans doute la raison pour laquelle les repas sont plus longs et plus importants en France. Pour les Français, les repas sont un moment de rencontre avec les autres. Il est très fréquent de voir des personnes encore assises à leur table bien après la fin du repas. Il est également courant de voir des familles américaines qui ne dînent pas toujours ensemble. Cela peut s’expliquer par le fait que les enfants ont d’autres activités après l’école, comme le sport, la danse ou le théâtre. 

Partie 3: la gestion du temps libre

Ensuite, la gestion du temps libre diffère en France et aux États-Unis, et ces différences dépendent de nombreux facteurs. D’après ce que nous observons ici, il nous semble que les gens de notre âge ont beaucoup plus de temps libre en France que nous en avons aux États-Unis. Il y a une grande différence culturelle quant aux étudiants, en particulier, mais cela change entre le lycée et l’université. Concernant l’université, les étudiants américains ont des cours plusieurs fois par semaine, et ils ont beaucoup de devoirs avec une structure rigide. Par contre, chaque cours français n’a lieu qu’une ou deux fois par semaine, et chaque séance dure plusieurs heures. Ainsi, chaque cours est plus long (2 voire 3h) mais a lieu moins régulièrement en France.

En outre, les devoirs sont rares, quasiment remplacés par des bibliographies de lectures recommandées. Les étudiants français ont donc le choix de s’investir plus ou moins selon l’intérêt qu’ils ont pour le cours en question. De ce fait, et selon nos discussions avec nos amis français, les étudiants ont plus de temps libre pendant la semaine pour sortir avec leurs amis parce que d’être un bon étudiant en France nécessite simplement de réviser régulièrement. Alors qu’aux États-Unis, les lycéens ont cours pendant environ 6 ou 7 heures par jour, de 7h20 à 14h20 par exemple, puis ils participent à la vie de leur lycée après l’école car ils y ont plusieurs opportunités. Par exemple, j’ai fait du théâtre, de l’orchestre, du bénévolat, et même un « cercle français » à mon lycée avec d’autres élèves de mon âge. En revanche, après avoir discuté avec des lycéens français, nous avons appris qu’ils n’ont guère de clubs dans lesquels s’investir au lycée. De plus, selon eux, leurs journées à l’école durent plus longtemps : environ 8 heures, de 8h30 à 16h30.

Par conséquent, les lycéens français ont moins de temps libre en dehors de l’école que les lycéens américains, et lorsqu’ils en ont, ils ont moins de structures qui pourraient leur apprendre comment s’en servir. Grâce aux clubs aux lycées américains, les élèves peuvent y découvrir quelles activités leur intéressent tandis qu’en France, les lycéens ont besoin d’explorer leurs intérêts indépendamment. En manquant de clubs, les lycées français ne développent guère les intérêts extrascolaires des jeunes, renforçant la notion que d’être un bon élève en France, il ne s’agit que de réviser. Dans l’ensemble, bien que les étudiants à l’université aient plus de temps libre en France qu’aux États-Unis, ce n’est pas le cas pour tous les Français ; ce qui est le plus clair, c’est que le temps libre en France est moins structuré—d’un sens, plus « libre » —que le temps libre aux États-Unis, avec moins d’activités et moins de devoirs spécifiques à faire.

Conclusion: la perspective française

En conclusion, même s’il existe des exemples qui montrent le désaccord entre nos idées américaines concernant le temps et la réalité française, nous ne pouvons pas stéréotyper tous les Français simplement parce que nous avons trouvé quelques différences. De plus, les différences temporelles ont des racines et bases culturelles alors nous avons besoin de nous adapter aux différences pour respecter la culture française. L’adaptation peut être difficile, particulièrement quand ce que nous nous adaptons à est un sujet assez vaste, abstrait, et vague que le temps. Nos expériences à propos d’école, aux repas et la gestion du temps libre montrent et décrivent les différences culturelles et nous reconnaissons qu’il est nécessaire de respecter ces différences, mais nous n’avons pas le guide pour naviguer ces différences. Chaque jour devient un travail d’apprentissage, une opportunité d’agrandir nos visions du monde, parmi la confusion et la différence nous trouvons des moments de connexion qui relient nos habitudes américaines avec le patrimoine français

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