De Carlisle à la Ville Rose

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Mai 2016 : dernière édition de La Une

Chers lecteurs, chères lectrices,

Nous voilà déjà arrivés (encore une fois!) à la fin du semestre, et de l’année académique!

Les étudiants ont fait les valises et fait leurs adieux à la ville rose et se préparent pour des stages et des petits boulots d’été et pour leur dernière année dans leurs université respectives. Nous leur souhaitons une très bonne continuation aux États-Unis et espérons qu’ils resteront en contact avec nous ici à Toulouse. Pour ceux qui arrivent le 3 septembre, nous serons ravies de vous rencontrer bientôt.

C’est avec beaucoup d’émotion que nous vous présentons la dernière édition de La Une de 2015-2016. Nous conseillons l’article d’Ethan Farber sur le vélo à Toulouse à nos futurs étudiants. Dans la rubrique “Excursions” vous trouverez plusieurs articles à propos de nos activités à Paris, dont la Cité de l’immigration, la Comédie-Française, le Centre Pompidou et MAGIS.

Merci à tous les étudiants qui ont participé à ce blog, et merci à vous, chers lecteurs, pour votre fidélité. Nous vous souhaitons un très bel été et serons ravies de vous revoir en septembre!

-L’équipe Dickinson en France-

 

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Ressentir une ville à la française ; ou les plaisirs et bénéfices de rouler à vélo sur Toulouse

– Ethan Farber

Bienvenue, voyageur américain ! Vous êtes arrivé à Toulouse, la quatrième ville de France et un centre culturel et commercial important du sud-ouest du pays. Voici une carte pour que vous puissiez vous repérer.

Cart de France

Comme toute ville importante, il y a toujours quelque chose à voir et à faire à Toulouse. Le plus important c’est de savoir se déplacer dans la ville. Vous avez probablement apporté quelques bouquins remplis de conseils sur où aller, quoi visiter et quoi manger. C’est sûr! J’ai fait pareil.

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Cependant, être bien renseigné ne représente que la moitié de l’équation. L’autre moitié consiste à savoir traverser la ville. Toulouse vous offre une grande variété d’options de transport public et dispose d’un réseau exceptionnel et varié : des bus, des lignes de métro, un tramway, des taxis et des navettes. Il n’est pas du tout difficile de se déplacer dans la ville.

En réalité, le but de cet article n’est pas de vous conseiller de profiter du système de transport public de Toulouse. Vous allez y passer plusieurs mois, voyageur américain, et vous prendrez sans doute le métro et le bus plusieurs fois. Je voudrais vous présenter une autre façon de vous déplacer dans la ville. Regardez plutôt la photo suivante.

Le canal du midi, photo de Ethan Farber

Le canal du midi, photo de Ethan Farber

Quel beau tableau, resplendissant et serein—attendez. Qu’est-ce que c’est que ça ?

AGRANDISSONS UN PEU….

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AGRANDISSONS ENCORE…..

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Est-ce un oiseau ? Un avion ? Non, c’est un vélo. Un vélo, vous dis-je ! Eh bien, quelle est l’importance d’un simple vélo ? Me direz-vous. Rien d’inhérent, sauf que les Français, et les Européens en général, adorent les vélos. Lorsque l’on circule dans la ville, pas une minute ne s’écoule sans qu’on ne voie quelques Toulousains filer près de nous à toute vitesse. À vrai dire, c’est totalement différent de mes expériences dans les banlieues de St. Louis, ma ville natale.

Cependant, après y avoir réfléchi, on peut voir pourquoi rouler à vélo est tellement populaire dans une ville comme Toulouse. Bien que Toulouse soit la quatrième ville de France, le centre-ville n’est pas particulièrement grand, et au lieu de passer du temps à marcher jusqu’à la station de bus la plus proche et d’attendre le bus suivant, il est souvent plus facile de rouler à vélo jusqu’à sa destination. De plus, la plupart de rues ont une voie réservée aux bus et aux vélos, et il y a même un service public qui met à disposition des vélos pour tous. Ce service s’appelle Vélo Toulouse, et il s’agit de centaines de dépôts de vélos éparpillés partout dans la ville de façon à ce que l’on puisse toujours louer un vélo facilement.

Un service similaire existe dans d’autres villes françaises, y compris Paris. À mon avis, on devrait considérer ces services comme une attitude culturelle vis-à-vis des transports et du temps. Les Français, et peut-être les Toulousains en particulier, ont une conception du temps plus souple que celle des Américains. On ne devrait pas être surpris qu’il existe le « quart d’heure toulousain », c’est-à-dire les 15 minutes de plus qu’il faut attendre pour les concerts ainsi que pour les rendez-vous. Mon hôtesse et d’autres habitants de Toulouse m’ont informé que cette attitude décontractée est caractéristique du sud de la France, où les gens aiment prendre leur temps et apprécier l’environnement autour d’eux.

Mon hôtesse m’a aussi confié qu’il existe selon elle un contraste avec l’inclination américaine vers l’optimisation et la productivité. Je pense que cette différence mérite de la considération, et qu’elle met en valeur quelque chose d’important que je souhaite partager avec vous, voyageur américain…

Roulez à vélo pendant votre séjour! Une fois par semaine suffira. Ne voyez pas le métro et le bus comme les seuls moyens pour vous déplacer dans Toulouse, car ni l’un ni l’autre ne vous apprendra le plan de la ville, et aucun des deux ne vous encouragera à regarder autour de vous.

Souvenez-vous de prendre votre temps ici. Essayez de prendre du plaisir en voyageant dans la ville. Explorez les petites rues et les ruelles de temps en temps. Vous passez tout un semestre à l’étranger pour voyager, apprendre et explorer. Alors, explorez donc, je vous en implore!

Une balade à vélo, photo de Ethan Farber

Une balade à vélo, photo de Ethan Farber

On ne sait jamais quel beau tableau on rencontrera.

 

Éditorial : mars/avril 2016

Chers lecteurs, chères lectrices,

Nous voici déjà à la fin du semestre ; il reste une semaine de cours avant les vacances et à la fin de cette semaine Dickinson en France part à Paris avec les étudiants du deuxième semestre (vous pourrez lire des articles à propos de cette excursion dans la prochaine et dernière édition de La Une 2015-2016, qui sortira en mai).

Dans cette édition de La Une, Naomi vous parle des grèves récentes à Toulouse ainsi que de son service civique à ASEC Bagatelle, et Geneviève vous livre ses observations sur la différence entre le cinéma français et américain.

Bonne lecture et bonnes vacances,
Julia

Une fois par semaine : Une exploration de l’idée de grève en France

-Naomi Johnson

Avant d’arriver à Toulouse j’ai essayé de me préparer à (ce que je pensais être) la vie française. Je savais que le dîner aurait lieu plus tard et que le style d’enseignement serait différent. Mais, il y a des choses auxquelles je n’avais pas du tout pensé. On peut comprendre seulement certains aspects de la vie quotidienne que lorsque l’on vit dans le pays. Ce qui m’a vraiment marquée, ce sont les grèves. J’ai l’impression que les grèves me posent problème une fois par semaine. Elles ont eu un effet étonnant sur ma vie et ont contribué à une meilleure compréhension de la culture française.

En tant qu’Américaine, la grève est quelque chose d’étrange pour moi. Les grèves aux États-Unis sont beaucoup plus rares et quand il y a des grèves elles sont limitées à une seule ville ou à une entreprise. La seule grève dont je me rappelle vraiment est la grève du syndicat des enseignants de Chicago(Chicago Teacher’s Union) en réponse au traitement injuste des enseignants. Cependant, cette grève n’a pas eu un réel impact sur ma vie car j’habite juste à l’extérieur de Chicago.

Une grève à contre la réforme de la loi du travail à Compans-Caffarelli. Photo de Naomi Johnson.

Une grève à contre la réforme de la loi du travail à Compans-Caffarelli. Photo de Naomi Johnson.

Jeudi dernier, alors que je me trouvais près du métro Compans-Caffarelli, j’ai observé un énorme cortège de manifestants qui défilaient dans les rues de Toulouse, comme dans d’autres villes en France. C’était un moment très impressionnant pour moi. C’était aussi très intéressant de voir un si grand rassemblement de personnes avec des profils différents, tous réunis pour manifester contre la même chose.

J’ai appris que ces grèves sont une réponse aux réformes de la loi du travail proposées par le gouvernement dans le but de relancer l’économie en facilitant l’embauche mais aussi le licenciement. Cependant, beaucoup de Français pensent que cette proposition diminuera les droits des travailleurs. Si ces réformes sont approuvées par le gouvernement, la semaine de travail pourrait être allongée. De plus, le projet de loi a été proposé par le gouvernement de François Hollande (qui soutient le projet de loi) alors que celui-ci est membre du parti socialiste. Cette réforme a beaucoup déçu les électeurs  de ggauche qui s’attendaient à ce que le Président défende mieux les droits des travailleurs.

L’autre jour, je revenais de l’aéroport après avoir voyagé pendant le week-end quand j’ai entendu qu’une grève bloquait l’accès à l’aéroport. Pour rentrer à la maison j’ai dû prendre deux bus, le tram et les deux lignes du métro. C’était un processus agaçant et irritant, mais cela m’a laissé beaucoup de temps pour réfléchir aux grèves. Dans le tram, j’ai entendu d’autres anglophones discuter, ils se plaignaient vraiment des grèves. Un homme, de façon paternaliste, a déclaré que les Français sont souvent en grève uniquement parce qu’ils ne comprennent pas l’importance du travail. Je ne sais pas s’il était sérieux ou s’il plaisantait, mais je l’ai trouvé indélicat. Il n’avait pas considéré l’importance de ces grèves dans la culture française ou la complexité de ces questions. Vu que j’habite à Toulouse en ce moment, je m’efforce de ne pas considérer les choses gênantes et problématiques (telles que les grèves) comme un problème typique de la société française, mais plutôt de participer au dialogue et d’essayer de mieux comprendre l’origine du problème.

L’Importance de la langue dans le service civique

-Naomi Johnson

Au cours de mon service civique avec ASEC Bagatelle, j’ai appris plusieurs choses. Je pense que la chose la plus importante que j’ai apprise est comment m’entendre avec les gens qui font partie d’une culture complètement différente de la mienne. D’abord, j’étais nerveuse de  parler aux enfants et coordinatrices à mon service civique. Je me suis inquiétée qu’ils pensent que je ne serais pas utile parce que je ne parlais pas le français couramment. Néanmoins, j’ai appris que la meilleure façon dont je pourrais former des relations avec ces personnes était d’être fidèle à moi-même. Quand j’étais à l’aise avec moi-même, c’étaient les moments où j’ai eu les meilleures interactions avec les autres.

ASEC Bagatelle. Photo de Naomi Johnson.

ASEC Bagatelle. Photo de Naomi Johnson.

En outre, je pense qu’il y avait une expérience collective enrichissante. J’ai appris à interagir avec les jeunes Français et aussi avec des adultes en faisant du tutorat avec les jeunes et en parlant avec les coordinatrices. D’eux je peux apprendre la culture française et de moi ils peuvent apprendre la culture américaine.

Naomi avec une élève à ASEC Bagatelle. Photo de Naomi Johnson.

Naomi avec une élève à ASEC Bagatelle. Photo de Naomi Johnson.

Mon expérience avec mon service civique m’a permis d’éprouver une autre culture pendant une période prolongée. J’ai eu des moments mémorables où j’ai eu des rapports forts avec les enfants avec qui je travaille. Notamment, quand j’ai parlé à S des questions de race aux États-Unis et en France. Cependant, pour moi, c’est plutôt le fait que je me sens à l’aise quand je suis à mon service civique. Je crois que chaque fois que je parle aux enfants à mon service civique nous participons à un échange interculturel. J’aime particulièrement parler aux jeunes parce qu’ils ne semblent pas avoir autant de notions préconçues du monde et ils sont très perceptifs. En parlant avec les personnes à mon service civique, je me suis rendue compte que la connaissance d’une langue peut être extrêmement importante. Sans mes compétences en langue française, je n’aurais jamais pu avoir cette expérience à mon service civique. J’ai appris qu’un rapport interculturel peut être incroyablement simple. Cependant, il exige qu’un effort soit fait des deux côtés de la communication.

Une nouvelle façon de « voir » des films

-Geneviève Pecsok

A camera lens from the François Verdier antique market. Photo by Genevieve Pecsok.

L’objectif d’un appareil photo de la brocante à François Verdier. Photo de Genevieve Pecsok.

J’ai de la chance d’avoir des amis de la famille qui habitent à Toulouse et qui m’ont chaleureusement accueillie dans « La Ville Rose. » Un dimanche de février, ils m’ont gentiment invitée chez eux dans le quartier des Demoiselles pour le déjeuner. Je n’entrerai pas dans les détails du repas complet et copieux qui était très différent du repas simple auquel je m’attendais. Ça, c’est une analyse interculturelle pour un autre jour. Ce qui a le plus attiré mon attention c’est qu’après le déjeuner, ils m’ont amenée au cinéma. Aller au cinéma est, bien sûr, une activité de base dans de nombreuses cultures. Alors pourquoi cela m’a-t-il autant troublée? En fait, j’ai remarqué une différence subtile mais importante dans la façon dont le cinéma est perçu par les deux cultures. Aux États-Unis, il existe une sorte de marque d’infamie dans le fait d’aller au cinéma. Notre culture fait que nous passons beaucoup de temps devant des appareils portatifs et des écrans d’ordinateurs et de télévisions, mais simultanément, nous luttons contre cette habitude. On fait un effort en faveur de plus d’interactions en face-à-face et on met l’accent sur la préservation des classiques. Personnellement, j’adore les films, mais pour moi, c’est un péché mignon. Quelquefois, j’opte pour voir une adaptation cinématographique plutôt que de lire le livre. D’autres fois, je vois le cinéma comme un petit plaisir, un moyen de me détacher de ma vie pour un instant, avec du pop-corn dans une main et des Twizzlers dans l’autre. C’est un loisir, de l’« Entertainment »  qui m’aide à  échapper temporairement à mes obligations : je devrais écrire mon devoir, je devrais interagir avec ma mère au lieu d’être assise à côté d’elle les yeux rivés sur mon portable, ou je devrais profiter du beau temps ou faire du sport.

Je ne veux pas dire que l’industrie du cinéma aux États-Unis n’est pas vibrante. Au contraire, le cinéma américain est en plein essor et établit des précédents. De Hollywood à Cannes, je crois sincèrement que les deux cultures apprécient grandement le cinéma. Cependant, je ne peux pas m’empêcher de remarquer que les films ont une place différente dans la culture française. En France, le cinéma est considéré comme une forme d’art, une base de discussion. On va au cinéma avec l’intention de partager nos idées ou nos réflexions à la fin du film. J’ai pu observer personnellement la passion française pour le cinéma. Mes hôtes vont souvent au cinéma et c’est un sujet qui est souvent abordé dans nos conversations. Une autre amie de la famille m’a dit qu’elle allait au cinéma plusieurs fois par semaine. Les films sont souvent mentionnés dans mes cours, et j’ai même discuté de cinéma avec des étudiants français pendant mon service civique.

Books about cinema at the François Verdier antique market. Photo by Genevieve Pecsok.

Des livres du cinéma à la brocante de François Verdier. Photo de Genevieve Pecsok.

Après que nous sommes allés au cinéma ce dimanche après-midi, nous avons beaucoup discuté de comment on pouvait s’identifier aux personnages et aux thèmes du film. Contrairement aux États-Unis, aller au cinéma n’est pas juste considéré comme un petit plaisir. Bien sûr, il existe des exceptions dans les deux cultures, mais en général, je constate qu’il existe une pédagogie globale de l’art du film en France qui n’est pas la norme aux États-Unis ; l’Américain « fanatique » de cinéma correspond en fait à un Français moyen. Tandis que le cinéma américain est souvent associé aux acteurs connus, à la malbouffe, et aux super effets spéciaux, en France, on met l’accent sur le talent et l’intrigue, l’expression artistique et la profondeur. J’apprécie beaucoup la centralité du cinéma dans la société française. La différence n’est pas immédiatement évidente, mais elle a changé ma propre perception des sorties cinéma, et c’est une mentalité que je vais ramener chez moi.

Vintage cameras, also at the François Verdier antique market ! Photo by Genevieve Pecsok.

Des appareils-photos vintages – encore à la brocante de François Verdier ! Photo de Genevieve Pecsok.

Édition février 2016

Chers lecteurs, chères lectrices,

Difficile à croire, mais nous sommes déjà à la mi-semestre ! Les étudiants se préparent pour leurs partiels et puis feront leurs valises pour partir aux quatre coins de l’Europe et de la France. Dans cette deuxième édition de La Une 2016, Morgan, une étudiante de WashU, vous parle de comment elle a vécu la fête de la Saint-Valentin en France et Lydia, une étudiante de Bowdoin, vous révèle cinq règles essentielles pour comprendre la mode à Toulouse et enfin Grant, lui aussi de WashU, partagera avec vous notre excursion dans les Pyrénées (voir rubrique “Excursions”).

Dickinson en France vous souhaite de bonnes vacances et reviendra vers vous en avril.

Bonne lecture,

Julia

Malgré les différences culturelles, on peut trouver des sentiments communs

-Morgan Ippolito

Mon histoire « d’amour» avec le jour de la Saint-Valentin a commencé quand j’étais petite. Chaque année à l’école, nous fabriquions des « boites aux lettres » le jour de la Saint-Valentin ; c’est-à-dire qu’on trouvait des boites de chaussures et on les réutilisait, décorées de papier rouge et de nœuds papillons, pour recevoir les cartes du jour de la Saint-Valentin. Chaque élève faisait des cartes pour ses camarades et leur donnait une carte le jour de la Saint-Valentin. Bien sûr, les cartes étaient aussi accompagnées de bonbons. Après cette expérience, je suis tombée amoureuse de la fête de la Saint-Valentin. Je la fête chaque février et m’assure que toute ma famille et tous mes amis sachent que je les aime en leur donnant une carte de Saint-Valentin.

Des vœux de la Saint-Valentin. Photo de Morgan Ippolito.

Des vœux de la Saint-Valentin. Photo de Morgan Ippolito.

Cette année, le jour de la Saint-Valentin s’est passé très différemment. En fait, les Français ne le fêtent pas du tout. Il se peut que des gens en couple le fêtent, mais on ne reconnaît pas vraiment ce jour. En parlant avec mes amis français, j’ai appris que la fête de la Saint-Valentin est considérée comme une fête trop commercialisée. De plus, le jour n’exprime pas bien les sentiments selon les Français. Pourquoi doit-on dire « Je t’aime » un jour désigné ? L’amour est un état constant et ne peut pas être exprimé seulement un jour. Je trouve que ce point de vue est très philosophique et sophistiqué et je suis d’accord. Pourtant, cela ne m’empêche pas de ressentir de la tristesse : même si le jour de la Saint-Valentin est trop commercialisé, je l’adore quand même. Oui, l’amour est constant, mais pourquoi on ne peut pas avoir un jour pour s’assurer que tout le monde sache qu’il est aimé ?

J’ai eu un vrai choc culturel le jour de la Saint-Valentin : ma famille et mes amis m’ont beaucoup manqué. Néanmoins, j’ai décidé d’améliorer ma situation en faisant des cartes de Saint-Valentin pour mes amis et mon hôtesse. J’avais peur et je m’inquiétais : mes amis aimeront-ils ces cartes ou est-ce que c’est trop américain ? J’espérais fortement que mes actions soient bien reçues. En offrant les cartes à mes amis, j’ai découvert que tout le monde, Français, ou Américain, aime les petits cadeaux et une note qui dit «  je pense à toi ». J’ai ainsi créé une occasion pour partager ma culture avec les autres. Les fêtes américaines me manquent, mais je me sens plus à l’aise et heureuse : je me suis rendu compte que tout le monde apprécie un moment où l’on partage un sentiment commun.

5 règles pour la mode à Toulouse

-Lydia Godo-Solo

Laissez-moi préfacer cet article par une déclaration : j’adore la mode. Alors que je faisais mes trois valises, dont un bagage de cabine, je savais, que mon séjour à Toulouse serait le moment d’exceller dans ce domaine. Je pourrais exprimer mon amour pour la mode sans les limites du climat du Maine et loin des gens qui aiment porter un pantalon de jogging tous les jours. L’une des conseillères du bureau des études à l’étranger m’a dit, un jour qu’habillée comme je l’étais, j’étais prête pour Paris. J’ai atteint un sommet de frustration quand, mes deux valises étant trop lourdes, j’ai du laisser quelques vêtements et quelques chaussures à mon père. Maintenant que je suis à Toulouse depuis six semaines, je suis une experte de la mode toulousaine. Voici quelques règles :

  1. Si vous n’avez pas de veste en cuir noir, ne venez pas en France. Je ne pense pas qu’ils vous laisseront passer la douane à l’aéroport si vous n’en avez pas une.
  2. Les Toulousains adorent les baskets et elles sont très pratiques. Pendant les soldes ici, il y avait tellement de gens que je ne pouvais pas bouger dans les magasins comme Size  et Courir, qui se spécialisent en baskets de marques comme Adidas, Nike, Puma, Reebok, et Timberland. Les préférées des jeunes toulousains sont les Stan Smith, des baskets blanches de la marque Adidas.

    Des baskets stylées. Photo de Lydia Godo-Solo.

    Des baskets stylées. Photo de Lydia Godo-Solo.

  3. Dans les écoles aux États-Unis, il est commun que les filles portent un legging au lieu d’un pantalon. Ici ce n’est pas le cas, non, grâce à Dieu. Je comprends l’attrait des leggings, mais tous les jours ? Les jeunes femmes françaises portent des jeans moulants presque tout le temps. Vous aurez des points de bonus si vous portez des jeans noirs ou gris.
  4. Ce n’est pas surprenant, mais les Français adorent les écharpes. Mais pas n’importe quelle écharpe. Si votre écharpe ne peut pas aussi servir de couverture laissez-la dans votre placard pour l’été.
  5. Puisque c’est l’hiver, je vous donnerai un dernier conseil sur les manteaux. Les Toulousains aiment les vêtements des couleurs neutres, c’est la même chose pour les manteaux. Le noir, le bleu marine, le vert olive, et toutes les cinquante nuances de gris. Ils aiment les trenchs, les manteaux militaires, les manteaux en fausse fourrures mais aussi en vraie, et les manteaux avec de la fourrure vraie et fausse sur la capuche (les deux sont différents !).

Et voilà ! Cinq règles pour comprendre la mode à Toulouse. Ne me remerciez pas ! Je pourrais vous en dire plus, mais je ne peux pas vous donner tous mes secrets.

La Une : janvier 2016

Chers lecteurs, chères lectrices,

D’abord, nous vous souhaitons tous une très bonne année ! Nous espérons que vous avez passé de bons moments avec vos proches pendant les fêtes et que l’année 2016 commence bien.

C’est de nouveau le moment où un semestre s’achève et un nouveau commence. Dix étudiants du premier semestre sont récemment rentrés aux Etats-Unis pour continuer leurs études dans leurs universités respectives, à Dickinson, WashU, Bowdoin et aussi à Bryn Mawr. Deux étudiants de Dickinson restent toute l’année, et une étudiante a décidé de prolonger son séjour en France et en Europe pendant quelques mois. Nous les remercions tous de leur participation le semestre dernier et nous leur souhaitons une bonne continuation aux « States ».

Avant de partir, ils nous ont laissé quelques mots et conseils …

Comment décrirez-vous ce semestre ? Qu’est-ce que vous avez appris ?

Mon semestre à Toulouse était sans doute une réussite. Certes, il y a eu beaucoup de challenges et je me suis sentie nostalgique des Etats-Unis, j’ai appris beaucoup et je me suis amusée. Avant tout, j’ai appris à vivre d’une manière plus indépendante et à m’intégrer dans une nouvelle communauté ou une nouvelle culture. – Jessamyn, étudiante de Dickinson

Mon premier semestre à Toulouse j’ai appris comment me débrouiller dans une ville. Quelque chose de très important est la gestion du temps, surtout a propos des transports publics. L’université ici est plus loin de chez moi, alors il est important que je prenne assez de temps pour y arriver et pour rentrer.  – Lisa, étudiante de l’année de Dickinson

Qu’est-ce qui vous manquera de Toulouse ?

Ce qui me manquera le plus de Toulouse est sa proximité aux endroits intéressants. Pendant mon séjour à Toulouse, j’ai passé plusieurs journées dans les Pyrénées et dans des petites villes autour de Toulouse comme Albi, Carcassonne et Foix. La possibilité d’explorer et de découvrir la région me manque beaucoup. Chez moi aux États-Unis, je suis très familière de mon environnement. – Jessamyn, étudiante de Dickinson

Il y a une habitude qui me manquera le plus. Ce ne sont que deux mots, une phrase simple, que j’ai répétés au moins deux fois par jour: “merci, au revoir!” Ce sont ces deux mots que j’ai prononcés chaque fois que j’ai quitté le bus de la ligne 16. Une interaction quotidienne avec les conducteurs qui sert aussi à définir mes sentiments par rapport à mon départ de Toulouse. Merci, Toulouse, pour le séjour inoubliable, et au revoir! – Mariette, étudiante de Bowdoin

Avez-vous des conseils pour les nouveaux étudiants ou pour de futurs étudiants?

Il faut sortir de votre zone de confort et il faut parler autant que possible mais aussi n’oubliez pas de vous amuser. – Jessamyn, étudiante de Dickinson

Mes conseils pour les nouveaux étudiants est de profiter de leur temps au début du semestre quand ils n’ont pas beaucoup de travail. Il y a beaucoup de choses intéressantes à faire à Toulouse, les musées, les films, et les concerts. On peut aussi visiter les villes proches comme Carcassonne, Albi, ou Bordeaux (seulement 2 heures en train!) – Lisa, étudiante de l’année de Dickinson

 

Nous accueillons depuis début janvier 10 nouveaux étudiants de trois universités – Dickinson (Pennsylvanie), WahsU (Missouri), et Bowdoin (Maine) – et de presque tous les quatre coins des États-Unis. Ils font leurs études en Relations internationales, Anthropologie, Droit, Économie, Études classiques, Littérature anglaise, Mathématiques, Marketing, Psychologie, Sciences du Langage et Français. Nous sommes ravies de les accompagner pendant ce semestre et espérons qu’ils profiteront bien de leur séjour à Toulouse.

Je laisse la parole à deux étudiantes du printemps, Evelyn et Olivia, qui vous livrent leurs premières impressions de Toulouse.

Bonne lecture,

Julia

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