Différence dans les devoirs

Avant d’arriver en France, j’avais entendu dire qu’il y avait moins de devoirs à la maison qu’aux États-Unis. Au début, j’ai pensé qu’il pouvait s’agir d’un mythe ou d’un stéréotype sur les études à l’étranger, car les gens sont moins enclins à faire des devoirs pour voyager ou découvrir la ville dans laquelle ils vivent maintenant. Je pensais donc que c’était la personne elle-même qui faisait des études à l’étranger un travail moins exigeant. Mais lorsque j’ai commencé mon semestre à Jean Jaurès, j’ai tout de suite remarqué la différence au niveau et quantité des devoirs. Dans mon université américaine, WashU, je me sens toujours stressée de devoir finir tous mes devoirs chaque jour. À Jean Jaurès, la plupart de mes devoirs consistent à revoir mes notes et à comprendre la matière. En découvrant que la majorité de mes cours consistaient en un ou deux examens finaux, j’ai eu très peur de passer un seul examen qui déterminerait ma note. Cette semaine, j’ai passé mon premier examen, qui est l’une des deux notes que j’ai dans la classe.

En tant qu’étudiante américaine, j’ai l’habitude de suivre des cours quotidiens, de rédiger des dissertations et même de passer des examens à la maison. En exprimant mon choc et ma nervosité aux autres étudiants français de ma classe, ils m’ont dit que le fait d’avoir des devoirs tous les jours était bizarre pour eux. Ils m’ont dit que ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de devoirs formels avec une date d’échéance qu’il n’y a pas de travail. Au contraire, vous avez le pouvoir de déterminer votre propre éducation en fonction des efforts que vous fournissez. Pour eux, il est extrêmement important d’être à la fois un étudiant et une “personne normale”, c’est pourquoi ils pensent qu’il est logique de ne pas avoir de devoirs quotidiens. Les professeurs et les étudiants apprécient de pouvoir mieux équilibrer leur vie scolaire et leur vie privée. Selon eux, l’école ne devrait pas toujours être un obstacle à l’apprentissage.

Les propos des étudiants français l’avaient un peu choqué au début, mais à la fin, j’ai mieux compris. Je suis d’accord avec les étudiants, mais j’ai aussi pensé à d’autres différences entre la vie universitaire en France et auxÉtats-Unis. La vie quotidienne, comme les activités extrascolaires, les résidences et les événements, est très différente. Aux États-Unis, on se sent plus attaché à son université, car la “culture universitaire” y est plus forte, mais ce n’est pas le cas en France. En pensant à la différence de la vie étudiante, il est donc logique que les études soient également différentes. Par ailleurs, à l’école Jean Jaurès, la plupart de mes cours se donnent dans un auditorium de plus de 100 étudiants. Les interactions avec le professeur ont donc tendance à se faire dans la salle de classe, puisque les “heures de bureau” n’existent pas dans la même mesure. Aux États-Unis, toutes mes classes sont composées d’un maximum de vingt personnes. Il est logique qu’il soit plus difficile de suivre le travail quotidien de plus de 100 étudiants. C’est vrai que c’est un peu effrayant, mais il est important d’être organisé tout au long du semestre ! J’apprécie d’avoir des devoirs moins formels tous les jours afin de pouvoir profiter de ce que Toulouse a à offrir !



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