Maroc est situé au carrefours du Moyen-Orient et du Maghreb (un autre nom pour l’Afrique du Nord). Il est un de trois pays qui bordent la mer Méditerranée et l’océan Atlantique les deux, avec l’Espagne et le Portugal. Il est séparé de l’Espagne seulement par une distance de huit miles, une étendue d’eau connue sous le nom du détroit de Gibraltar.
Par conséquent de son emplacement stratégique, durant son histoire, la culture du Maroc a été influencée par de nombreuses conquêtes, la colonisation et l’immigration. Ce fait est évident particulièrement dans la musique du Maroc, avec toutes ses traditions diverses et styles variés.
La musique arabo-andalouse est née d’Al-Andalus, la région d’Espagne et du Portugal dirigée par des musulmans au Moyen Âge, et s’est répandue dans tout le Maghreb. Ce style est caractérisé par ses vocaux chantant et ses instruments traditionnels, comme l’oud (lute), le violon, et le qanûn (cithare). Il est souvent considéré comme de la musique marocaine “classique” et “nationale.” Rabat, la capitale, à un héritage fort andalouse.
La musique Gnawa a ses racines en Afrique de l’Ouest, et le mot “Gnawa” se traduit par “gens noirs.” Ce style de musique a pour origine des Africains qui sont venus au Maroc, volontairement ou comme des esclaves. Il mélange des influences arabe et berbère, avec thèmes religieux ou spirituels et un accent sur les instruments de percussions, tels que des castagnettes.
Des autres genres de musique marocaine incluent la chaâbi, ou musique pop, la musique sépharade, et la musique de Sufi, pour n’en citer que ceux-là. Je voudrais me concentrer sur les deux susmentionnés et comment ils sont perçus dans le discours marocaine et occidental.
Dans l’occident, nous avons tendance à mystifier le Moyen-Orient, à l’idéaliser et en même temps à le séparer de l’Occident “civilisé.” Nous rêvons des chameliers qui chantent dans les déserts nuits et des charmeurs de serpents qui jouent de la flûte. Leur fonction est exclusivement de divertir, comme l’Européen Christopher Wanklyn a écrit quand il a visité le Maroc en 1966. Nous voyons ce que nous voulons voir ; nous entendons ce que nous voulons entendre.
Notre perceptions sont souvent et noir et blanc
Je dois noter que de telles attitudes existent au Maroc aussi, se propagent par le des persistant impacts de colonialisme. Le Français a développé le concept du Islam noir et Islam maure, qui ont distingué par la race. Ils croyaient que l’Islam maure était supérieur à l’Islam noir. Par conséquent, ils attribuaient une origine étrangère aux Marocains noirs pour leurs inscrire dans ce paradigme.
De la même façon, quand le Maroc a obtenu son indépendance en 1956, la musique andalouse a été promue comme la musique nationale. Il est préféré pour ses associations avec l’Espagne et l’Europe.
Ainsi, le cadre colonial produit deux conclusions incompatibles. Le premier favorise la culture andalouse et maure pour leurs proximités à la blancheur. Le deuxième idolâtre et exagère “l’exotisme” et la “simplicité” de musique Gnawa, conçoit un stéréotype contraignant et erroné.
Le résultat est la stigmatisation des artistes folk, pas seulement du Gnawa. Par exemple, les chanteurs de l’Aïata, une type de poésie chantée, se retrouvent souvent confrontés à l’hypersexualisation et à la marginalisation.
La musique marocaine contemporaine a trouvé des façons de contester ce statu quo. Le groupe marocain Hoba Hoba Spirit mélange la musique Gnawa et rock avec des influences de rai, un style originaire en Algérie qui s’occupe des sujets controversés. Ils se moquent des Américaines pour leur ignorance présumée dans la chanson “El Mirikane.” Dans la chanson, ils parodient une Américaine femme qui pose la question « Where are you from ? ». Quand le chanteur répond avec « Casablanca », la “femme” s’exclame « Oh! I know, it’s close to Cuba! // I love Reggae, I love Samba ». Hoba Hoba Spirit souligne l’ironie de tout cela. Nous l’enlevons de son identité et unicité, et concevons une autre image, une autre réalité, à sa place.
Ouvrages Cités
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