Article rédigé par Conor Gourley et Katie Zhang le 27 mars, 2020
Tout semble toujours aussi irréel, comme nous étions ensemble à Toulouse il y a une semaine mais en ce moment, nous sommes tous chez nous dans différentes parties du monde. Ce n’est certainement pas comme cela que nous imaginions la fin du programme – c’était si brusque que nous n’avons même pas eu le temps de dire au revoir à notre famille et à tous les nouveaux amis. Comme notre programme a été annulé en raison du coronavirus, nous avons décidé d’écrire cet article sur la façon dont les gens de différents pays réagissent au virus, afin de réfléchir à nos expériences des dernières semaines.
Aux États-Unis :
Pendant que je m’adapte à la vie en Pennsylvanie, j’ai pu voir de visu la réponse américaine à la pandémie de coronavirus et la manière dont de nombreux Américains y réagissent. Le lendemain de mon départ de France, le lundi 16, Macron a émis un ordre de « rester chez vous » pour tenter de ralentir la propagation du virus. Exactement une semaine plus tard, le 23, le gouverneur de Pennsylvanie, Tom Wolf, a émis le même ordre pour le mien et six autres comtés. Bien qu’il s’agisse d’un grand pas vers la réduction du taux d’infection, d’après ce que je peux dire des attitudes de nombreux Américains, ce n’est peut-être pas suffisant. Presque tous ceux à qui j’ai parlé semblent partager le point de vue
qu’indépendamment de ce que le gouvernement a fait ou fait actuellement pour essayer d’aider le pays, ce n’est pas suffisant et il n’agit pas assez sérieusement. À la fois, de nombreuses personnes respectent à peine les avertissements du gouvernement et de nombreuses personnes, en particulier les plus jeunes qui courent moins de risques de tomber gravement malades, ne respectent pas les restrictions liées à l’éloignement social. Beaucoup d’amis m’ont déjà demandé si nous pouvions nous rencontrer maintenant que je suis rentré chez moi, si je pouvais aller les voir à Tufts à Boston, ou si je voulais faire des voyages d’escalade avec eux au Kentucky. Tandis que bien sûr, je veux faire toutes ces choses, cela me surprend d’entendre tant de gens qui ne tiennent pas compte des barrières qui ont été mises en place spécifiquement pour protéger nos communautés contre le mal.
Quand nous étions en France :
J’ai senti que personne n’était vraiment nerveux à propos du virus quelques jours avant notre départ. La vie était normale – les cafés et les bars étaient toujours pleins de monde. Bien que le nombre de personnes malades augmente par centaines chaque jour, les gens sortent et se rassemblent comme d’habitude. Des manifestations avaient toujours lieu. Toute l’actualité disait au public qu’il n’y a pas lieu de paniquer car le COVID-19 n’est que la grippe un peu plus grave. Le président et sa femme sont même allés au théâtre ensemble pour m
ontrer que tout irait bien. Je suis devenu très nerveuse lorsque la situation a commencé à devenir sérieuse et à voir que les gens autour de moi ne se souciaient pas vraiment du virus. J’ai commencé à sortir moins et à essayer d’éviter les transports en commun, mais les gens autour de moi pensaient que je réagissais de manière excessive…
En Chine :
Je sais que j’étais trop nerveuse à propos de ce virus parce que j’ai vu trop d’informations connexes en Chine. Je comprends à quel point la situation peut devenir horrible et la façon dont le gouvernement chinois a traité le virus était vraiment différente. Par exemple, ma température a été mesurée au moins 6 fois avant de pouvoir descendre de l’avion. Ensuite, j’ai subi plus de tests de température et une enquête épidémiologique à l’aéroport. Je ne pouvais pas rentrer seule ni mes parents n’ont pas pu venir me chercher. L’aéroport a informé le quartier où j’habite, puis j’ai été renvoyé chez moi par une ambulance ! Je suis maintenant en quarantaine autonome pendant 14 jours. Chaque jour, des gens m’appellent pour vérifier ma température. La nourriture et les fournitures sont livrées chez moi.
Tout au long du processus, tous ceux que j’ai rencontrés portaient au moins un masque. Cependant, lorsque j’étais à l’aéroport de Toulouse, j’étais la seule à porter un masque. C’est quelque chose qui m’a beaucoup troublée et qui m’a stressée. J’ai donc fait quelques petites recherches pour essayer de comprendre les différentes réactions des gens aux masques. J’ai découvert que dans les pays d’Asie de l’Est, les gens avaient déjà l’habitude de porter des masques quotidiennement. Au Japon, les gens ont commencé à porter des masques en raison d’allergies et en Chine il y a aussi quelques années en raison de la pollution de l’air. Cependant, en Europe ou aux États-Unis, il existe une compréhension mutuelle que seuls les malades portent un masque. De plus, en Chine, il est obligatoire de porter un masque pour tout le monde en cette période de virus, tandis que les gouvernements occidentaux annoncent que les masques ne sont pas du tout utiles et qu’il n’y a pas assez de masques pour le public non plus. Ces différences entraînent la réaction opposée du port des masques. Il est difficile de juger qui a tort, qui a raison, mais ce qu’il nous faut, c’est le respect des deux opinions.

Bien que différente au début, la réaction actuelle dans le monde est presque toujours la même : restez à la maison ! C’est certainement difficile à faire, mais c’est la manière la plus simple et la plus efficace que chacun de nous puisse apporter à la société dans cette situation difficile. Il y a des gens comme les médecins et les infirmiers qui doivent s’exposer directement au danger du virus, donc ce que nous pouvons faire, c’est réduire nos chances d’attraper la maladie. Tout le monde a du mal, mais il est important de rester calme et d’être reconnaissant pour ce que les autres ont sacrifié pour nous. J’espère que tout ira bien bientôt et que tout le monde pourra être en sécurité et en bonne santé !



ats-Unis, les manifestations sont plus communes que les grèves. Mais même quand il y a des manifestations, elles ne sont pas nationales comme en France. Il y a des manifestations pour des mouvements spécifiques, et elles ne durent généralement pas plus d’une journée. Un bon exemple est la « Women’s March ». C’est un groupe qui organise chaque année des manifestations dans beaucoup de grandes villes américaines. Le but est « d’exploiter le pouvoir politique de femmes diverses et de leurs communautés pour créer un changement social transformateur » (“to harness the political power of diverse women and their communities to create transformative social change”, Women’s March), mais pas nécessairement d’aboutir à des changements législatifs spécifiques ou de gouvernement. Cela s’explique par le fait qu’aux États-Unis, la constitution et les lois sont beaucoup plus difficiles à modifier qu’en France. Notre constitution est presque impossible à amender, alors qu’en France elle est révisée en moyenne tous les deux ans et demi. C’est une explication simplifiée pour comprendre pourquoi la culture de manifestation est si différente en France, et pourquoi les manifestations amènent à des changements.



Cependant, certains McDo français ont une petite fenêtre sur le côté où les gens peuvent commander pour emporter, à la manière d’un drive mais où les voitures sont remplacées par des humains. De plus, McDo en France n’est pas partout comme aux États-Unis. La chaîne est toujours présente dans les grandes villes, mais pas forcément dans chaque quartier comme c’est le cas aux États-Unis. Selon Statistica.org, il y a environ 1 400 McDo en France en 2018, soit environ 10 pourcent du nombre de McDo aux États-Unis. En outre, les restaurants McDo français ne sont pas ouverts toute la journée, ni tous les jours de la semaine comme aux États-Unis. Ils ferment souvent vers 1h du matin et ouvrent vers 8h.
ntenus, généralement humoristiques, qui se propagent rapidement sur Internet et les réseaux sociaux) les plus connus sur McDo aux États-Unis se moque du fait que la machine à glace est toujours cassée. En conséquence, le seul choix restant pour le dessert est une tarte aux pommes pas fraîche. En revanche, le McDo français propose des aliments spécifiques à la France, comme des hamburgers et sandwiches préparés avec du vrai pain. Pour le dessert, vous pouvez même choisir entre cinq saveurs différentes de macarons, un mini tiramisu ou encore une spécialité du Sud-Ouest, le cannelé. Avec de telles options de menu, je suis plus ouverte à l’idée de faire l’expérience du repas McDo en France. 
tégé par le deuxième amendement de la Constitution et, en plus de cela, la plupart des États américains garantissent également ce droit dans leurs propres Constitutions. Parce que posséder une arme est si ancré dans les valeurs fondatrices des États-Unis, il n’est pas surprenant que cette question soit une source de division. En ce qui concerne la possession d’armes à feu, les lois varient d’un État à l’autre. Celles qui font cependant généralement consensus sont l’interdiction de vendre des armes à feu aux criminels condamnés, aux personnes coupables de violences domestiques, aux fugitifs, aux toxicomanes, aux personnes jugées mentalement instables, aux anciens combattants démis de leur fonction pour conduite répréhensible et aux personnes ayant renoncé à leur citoyenneté américaine. En ce qui concerne la régulation du port d’armes à feu, qu’il soit visible ou dissimulé, les lois ont beaucoup changé depuis le début des années 2000. Dans la plupart des États, un permis de port d’arme est requis et généralement attribué aux demandeurs qualifiés, mais onze États autorisent encore le port d’armes à feu dissimulé sans permis. On parle alors de « Constitutional carry ». Vingt-six États autorisent le port visible d’arme à feu sans permis et quatre États ainsi que le district de Washington l’ont interdit.











la fille de ses hôtes s’est empressée de lui demander si elle avait déjà entendu le mot « lull ». Après un moment de confusion, Isabel s’est rendu compte qu’il ne s’agissait pas d’un mot français, mais plutôt de l’abréviation anglaise « LOL », prononcée avec un accent français. Cette expérience s’est avérée être la première d’une longue série de rencontres avec des anglicismes dans la langue française courante. Les propriétaires utilisent du « scotch » pour accrocher des « posters » sur les murs, les parents « font du shopping » chaque « week-end », les lycéens trouvent tout « cool » et « like » les publications sur « Facebook ». Ainsi, l’une des choses les plus surprenantes depuis que nous sommes arrivées à Toulouse est que l’on retrouve pas mal de mots anglais dans nos conversations en français.

