De Carlisle à la Ville Rose

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Tout est relatif : La conception française du temps et de l’espace

– Jessamyn Biette

Il y a quelques semaines, j’ai eu une conversation avec mes hôtes à propos de mes projets de voyages pendant mon semestre à Toulouse. Je leur ai expliqué que je souhaitais aller à Londres, à Rome, aux châteaux de la Loire, à Paris, et aussi vers plusieurs autres destinations européennes. Ils m’ont dit que j’avais un programme ambitieux et cela nous a amenés à discuter des conceptions différentes du temps et de l’espace entre la France et les États-Unis.

En parlant de ce sujet, la mère de mon hôte m’a appris la phrase « tout est relatif. » C’est à dire que les conceptions différentes des deux pays sont dues à la taille des deux pays. La France est un pays très petit en comparaison avec les États-Unis. Par exemple, je viens de Boston, mais je vais à l’université en Pennsylvanie. Alors pour aller à l’université au début du semestre, je dois conduire pendant huit heures. Aux États-Unis, huit heures en voiture n’est pas trop long. Néanmoins en France, si l’on conduit pendant huit heures, nous pouvons arriver dans d’autres pays. Quand j’ai dit à mes hôtes que mon université n’était pas trop loin de chez moi, ils m’ont dit qu’en fait, si, selon la perspective Française, mon université est éloignée.

Ce phénomène est encore plus évident lorsque l’on parle aux étudiants européens que j’ai rencontrés à Toulouse. Pendant mes études, j’ai fait la connaissance d’étudiants italiens, allemands, et anglais entre autres. A un évènement organisé par ERASMUS (l’organisation des étudiants européens), j’ai demande à mes camarades européens s’ils allaient passer les fêtes d’hiver chez eux. Ils ont eu l’air étonné quand je leur ai posé la question. Pour eux, retourner chez eux pendant les vacances d’hiver était trop loin et trop cher. Pour moi, aller en Italie pour un weekend n’est ni loin ni cher.

En Europe, la proximité entre plusieurs pays, permet d’avoir accès à des cultures complètements différentes. Aux États-Unis, et plus particulièrement, en Pennsylvanie, nous devons dépenser beaucoup d’argent et passer beaucoup de temps dans les transports pour rencontrer de nouvelles cultures et de nouveaux styles de vie. De ce fait, aux États-Unis, la possibilité de voyager en Europe est une nouveauté, mais les Européens, par contre, sont habitués à être entourés par d’autres cultures, donc leur perception de l’espace est différente de celle des Américains.

 

Éditorial : La rentrée 2015

Chers Lecteurs,

 

C’est avec plaisir que je reprends le clavier pour vous livrer la première édition de La Une de l’année 2015-2016. J’ai également le plaisir de vous annoncer la première rentrée dans les nouveaux locaux de Dickinson en France, qui ont ouvert début septembre pour accueillir ses premiers étudiants. Nous avons aussi célébré la rentrée et inauguré nos nouveaux locaux Le 1er octobre. Merci à toutes celles et à tous ceux qui sont venus fêter cette première rentrée avec nous.

 

Venant de plusieurs coins des Etats-Unis et aussi du Ghana, nos quatorze étudiants se sont installés chez leurs hôtes toulousains et ont fait la rentrée universitaire à l’Institut d’Etudes Politiques et aussi à l’Université de Toulouse 2 Jean Jaurès où ils continueront leurs études en Economie, Commerce, Sciences politiques, Sciences de l’environnement, Archéologie, Musique, Histoire, Psychologie et bien sûr, en Français, pendant la durée du semestre ou de l’année. Sur ces quatorze étudiants, trois comptent rester à Toulouse jusqu’en mai 2016.

 

Nous avons aussi marqué la fin de la période d’orientation avec une invitée très spéciale, Madame Jennifer Reynolds, Présidente du Bureau du Conseil d’Administration de Dickinson College, et ancienne diplômée qui a elle aussi fait un séjour dans la région toulousaine lorsqu’elle était encore lycéenne. Ce séjour l’ayant beaucoup marquée, Mme Reynolds a décidé de venir, accompagnée par son hôtesse française, rencontrer nos étudiants qui vivent aujourd’hui une expérience similaire à la sienne. Pendant sa visite à Toulouse elle nous a très généreusement invités à une soirée « vin et fromage ». Dans son article, Molly McNulty vous raconte ce que les étudiants ont appris ce soir-là.

 

Photo de Madame Reynolds.

Photo de Madame Reynolds.

 

Photo de Madame Reynolds.

Photo de Madame Reynolds.

Photo de Madame Reynolds.

Photo de Madame Reynolds.

 

 

 

 

 

 

 

Dans cette première édition de La Une, quelques étudiantes vous livrent leurs premières impressions et découvertes – culturelles ou gastronomiques– à Toulouse. Vous y trouverez aussi un article concernant notre première excursion dans la région Midi-Pyrénées.

 

Bonne lecture,

Julia

Une dégustation de vin et d’autres choses

par Molly McNulty

Des étudiantes à la dégustation de vin. Photo de Molly McNulty.

Des étudiantes à la dégustation de vin. Photo de Molly McNulty.

Le vin, le fromage et le pain sont une partie importante de la culture française et un trio parfait si vous me le demandez. Notre classe a été invitée à assister à une dégustation de vins et fromages au Numéro 5, Bar A Vin, situé au 5, rue de la Bourse, à quelques pâtés de maison d’Esquirol. Tout le monde était sur son 31, surtout parce que notre hôte était la présidente du bureau du conseil de Dickinson. On nous a servi quatre vins différents associés chacun à un fromage spécifique de la même région que le vin. Le but du fromage consiste à améliorer le goût du vin. Vous êtes censé prendre d’abord un morceau de fromage, puis le vin de sorte que vous pourrez percevoir le contraste entre les deux. L’intensité des goûts et des odeurs est destinée à se développer tout au long de la dégustation afin que chaque gorgée soit appréciée. C’était juste avec le troisième verre de vin que certains de mes camarades ont commencé à être un peu plus prudents avec le fromage. Comme je le disais avant, le fromage est devenu plus fort et par manque d’un meilleur mot, plus « puant ». Le troisième verre de vin était jumelé avec deux types de fromage. Le premier était un Brie frais et le deuxième était le même Brie, mais vieux de deux mois. Le serveur nous a expliqué que, après avoir salé le fromage on le vaporise de penicillium qui permet le développement des moisissures et qui donne au fromage sa jolie croûte fleurie. Normalement, les moisissures se développent dans la salle d’affinage pendant quelques semaines, mais le Brie que nous avons goûté avait passé six mois dans la salle d’affinage, donc il était bien fort ! Ce fut une idée complètement nouvelle pour nous tous. Je suis sure que certains étudiants avaient déjà mangé ce type de Brie, mais aucun de nous ne savait qu’il développait des moisissures. Cela étant dit, je dois avouer que je suis très fière de notre classe, parce que tout le monde a goûté ce fromage ! Il y eu des commentaires mitigés, mais nous pouvons tous dire maintenant que nous sommes officiellement français, c’est au moins ce que l’hôtesse française de la présidente du conseil  a dit (donc je suis d’accord avec elle!). Je n’aurais pas pu imaginer cette expérience avant mon arrivée à Toulouse. Bien sûr, je savais que je serais exposée à des montagnes de fromage et de vin, mais je ne pensais pas éprouver de telles sensations extraordinaires et essayer de nouvelles choses avec treize autres personnes, maintenant mes amis, qui éprouvaient les mêmes sentiments que moi. C’est intimidant de décider d’aller dans un pays étranger, mais avoir un groupe de personnes qui passent par les mêmes expériences que vous rend cette expérience meilleure et mémorable. Essayer de nouvelles choses est un des buts de ce séjour et je peux dire avec confiance que tout le monde dans mon groupe n’oubliera pas cette soirée.

Les Salons de thé à Toulouse

par Jennifer Morris

Gâteau et thé. Photo de Jennifer Morris.

Gâteau et thé. Photo de Jennifer Morris.

Un de mes buts ce semestre est de trouver les meilleurs salons de thé dans la ville. J’ai travaillé dans un café aux Etats-Unis pendant deux étés et j’ai développé un intérêt pour les boissons chaudes, spécifiquement le thé. Après avoir parlé avec mes hôtes, cherché sur l’Internet et marché en ville, j’ai visité quelques salons que j’aime bien. Ils ont tous des atmosphères différentes et uniques, mais ce sont de bons endroits où aller avec un ami, travailler ou lire pendant son temps libre. La culture française est beaucoup plus détendue qu’aux Etats-Unis ; le déjeuner peut durer deux heures parce que c’est un moment où on parle avec la famille ou ses copains. Par exemple, chez mes hôtes, les enfants rentrent pour le déjeuner parce qu’ils ont le temps pendant la journée. Quand on va au café pour le déjeuner ou simplement pour se reposer un peu dans l’après-midi il est complètement normal de rester à table pendant plusieurs heures avec une tasse du café. Il y a beaucoup de types de thé différents à choisir et des cartes uniquement consacrées au thé. La carte est divisée en partie selon le goût, comme les thés noirs, les thés verts et les thés aux fruits. Aux Etats-Unis, on a peut-être cinq types différents à choisir, et j’ai pensé que quinze au café où j’ai travaillé était beaucoup, mais à Toulouse chaque salon a presque une cinquantaine d’options. Comme j’habite dans un quartier résidentiel un peu loin du centre-ville, j’aime aller au café entre la fin des cours et le dîner au lieu de rentrer chez moi.

 

Voilà quelques salons que j’ai visités pendant mon premier mois à Toulouse :

 

Dips est située près des Carmes au 28 rue Pharaon. Il a de bonnes pâtisseries comme le cheese-cake, le gâteau chocolaté et la tarte aux framboises qui est mon dessert favori. Il y a des sièges à l’extérieur et l’intérieur donc c’est un bon salon pour tous les temps. Le salon a une ambiance moderne et j’y ai vu beaucoup de jeunes quand j’y suis allée avec mes copines. Les serveurs sont très gentils et aimables avec les étudiants américains.

La terrasse au Dips Café dans les Carmes. Photo de Jennifer Morris.

La terrasse au Dips Café aux Carmes. Photo de Jennifer Morris.

 

On peut trouver l’Autre Salon du Thé (ha ha) au 45 rue des Tourneurs, entre les Places Capitole et Esquirol en centre-ville. C’est plus sophistiqué que Dips avec des tableaux anciens sur les murs et des meubles anciens à l’intérieur. Sa spécialité est un dessert très connu à Toulouse : le banoffee. Son nom vient de la contraction de banana et toffee. C’est une pâtisserie à base de banane, de crème et de caramel. On peut ajouter aussi du chocolat et du café.

Le buffet des gâteaux. Photo de Jennifer Morris.

Le buffet des gâteaux. Photo de Jennifer Morris.

Le décor de l'Autre Salon de Thé. Photo de Jennifer Morris.

Le décor de l’Autre Salon de Thé. Photo de Jennifer Morris.

Un weekend étranger

par Olivia Boggiano-Peterson

Au bord du lac Saint-Ferréol

Au bord du lac Saint-Ferréol

Ce weekend, je suis sortie de la ville de Toulouse pour aller au lac de Saint-Ferréol. Ce lac est situé à côté de la petite ville Revel et à une distance d’à peu près une heure de Toulouse. J’ai fait cette sortie avec le groupe EIMA, qui est une organisation pour les étudiants étrangers de l’Université de Toulouse Jean Jaurès. J’ai appris depuis trois semaines ici que les Français adorent utiliser les acronymes, mais malheureusement j’ai oublié le vrai nom de EIMA. Malgré cela, j’ai passé un très bon weekend et j’ai rencontré beaucoup d’autres étudiants étrangers.

 

Nous sommes arrivés au lac samedi midi pour un pique-nique sur la plage. Il faisait froid avec beaucoup de nuages et la plage était plus rocheuse que sableuse, mais malgré tout nous nous sommes assis sur les galets et avons déjeuné. Lisa (une autre étudiante de Dickinson) était la seule personne sur cent étudiants qui avait apporté un couteau, donc, les gens ne cessaient pas de lui demander s’ils pouvaient l’emprunter. Par exemple, une étudiante allemande qui avait apporté un avocat et un melon entier pour son déjeuner, avait oublié quelque chose pour les couper. Alors, elle s’est approché de nous pour utiliser notre couteau et nous avons eu une conversation agréable avec elle au sujet du prix des avocats dans les différents pays.

 

Après le pique-nique, nous avons réalisé que le seul programme pour le reste de la journée était de passer du temps à la plage au soleil. Comme je l’ai déjà mentionné, il n’y avait pas de soleil, donc, ce programme n’était pas très agréable. Cependant, cette situation a été une chance pour nous de nous rapprocher d’un groupe d’Anglais qui étaient aussi perdu et frustrés que nous par le manque de structure (ce qui ne semblait pas déranger les Français). Après cela, nous avons fait un jeu pour apprendre les noms des autres étudiants. C’était le type de jeu que personne n’aime parce qu’il faut annoncer son nom et donner un exemple d’une activité que tu aimes, mais même si c’était embarrassant, tout le monde a ri.

 

La partie du weekend la plus amusante était la soirée de samedi. C’était encore bizarre pour moi que l’université puisse servir de l’alcool et quand j’ai dit aux étudiants d’autres pays qu’on devait avoir vingt-et-un ans pour boire de l’alcool aux États-Unis, ils ont ri. La soirée était vraiment une fête où on a dansé pendant une grande partie de la nuit. Le dimanche il faisait meilleur et même si j’étais très fatiguée, j’ai fait du pédalo avec les autres étudiants. Il faisait trop froid pour moi, mais beaucoup de gens (la plupart étaient des Canadiens et des Européens du nord) ont mis leurs maillots de bain et ont passé du temps au soleil. J’ai bien aimé rencontrer les étudiants qui viennent du monde entier et je me sens rassurée qu’il y ait d’autres personnes qui soient nerveuses de commencer les cours à l’Université de Toulouse, comme moi.

Le concert de piano: une découverte culturelle

par Lisa Johnsen

Concert de piano à l'église Saint-Pierre des Cuisines. Photo de Lisa Johnsen

Concert de piano à l’église Saint-Pierre des Cuisines. Photo de Lisa Johnsen

Lundi, 14 septembre, les étudiants de Dickinson sont allés à un concert de piano qui fait partie du festival “Piano aux Jacobins”. La plupart de ces concerts se déroulent au cloître de l’église des Jacobins, mais ce concert a eu lieu à l’église Saint-Pierre des Cuisines. Cette église n’a plus de services, mais est utilisée aujourd’hui comme salle de concert. Nous avons écouté le pianiste David Violi jouer des morceaux de Liszt, Brahms, et Dukas. De plus, il a joué pour les rappels Listz et Schumann. Bien que les convenances de concert semblent universelles, j’ai remarqué certaines différences culturelles. Au début du concert, les étudiants de Dickinson ont reçu un programme contenant des informations sur l’artiste, les compositeurs, et le lieu. Cependant, le public n’a rien reçu. Aux États-Unis, il y a toujours beaucoup d’informations, y compris des publicités et des annonces pour d’autres événements. En parlant de notre expérience le jour suivant , Madame Toux a noté que pour les Français, quand ils vont voir un concert, ils savent ce qu’ils vont voir et ce qu’ils vont écouter. Pour beaucoup d’Américains, ils peuvent aller à un concert sans aucune idée de ce qu’ils vont voir. De plus, de nombreux Américains seraient frustrés par le manque d’information. Cela fait partie de la culture implicite en France, par rapport à la culture explicite aux États-Unis que nous avons étudiées pendant l’orientation. Un autre point intéressant, pendant l’entracte la plupart des personnes sont restées assises sur leur siège. Il n’y avait pas de vente de nourriture, ni de boissons, ni de marchandise concernant le festival ou l’artiste. C’était tout à fait simple. Aux États-Unis, il y a souvent des occasions pour le commerce et les publicités, qu’on ne voit pas en France. Je me rappelle que dans plusieurs villes américaines, les publicités prennent beaucoup d’espace et elles sont vraiment agressives et se battent pour obtenir l’attention des clients potentiels. Dans le centre-ville de Toulouse, il y a toujours beaucoup de personnes, des magasins, mais aussi des jardins pour s’amuser avec des amis, et apprécier la ville. C’est une attitude différente.

Le concert a commencé à peu près 15 minutes en retard, mais je n’ai pas trouvé cela très bizarre. Aux États-Unis, les séances qui commencent exactement à l’heure sont rares. L’audience n’était ni confuse ni fâchée de ce retard. Les membres du public qui sont arrivés en retard ont dû attendre l’entracte pour rejoindre leur place. J’étais un peu étonnée que Violi ait fait deux rappels après avoir fini le programme original. J’ai assisté à beaucoup de concerts aux États-Unis, et normalement le public applaudit et acclame le pianiste, même debout. Cette audience a applaudi avec passion, mais personne n’a crié. Cependant, Violi est revenu pour jouer deux morceaux de plus. J’ai trouvé cela d’être frustrant, car j’étais fatiguée après une longue journée. Aux États-Unis, quand le concert est fini, le public remercie l’artiste en applaudissant, et il part. Néanmoins, cette audience était contente de rester un peu plus. C’est un exemple de la notion de temps différente pour les Français et les Américains. En général, j’ai aimé le concert, et je vais assister à un autre concert à la fin de septembre. Cette fois, je vais faire mes recherches en avance, et je vais m’attendre à un rappel.

Éditorial : mai 2015 : la fin de l’année

P1050358Ça y est, une autre année académique à Dickinson en France s’est achevée et nos étudiants sont partis pour profiter de l’été et reprendre leurs études aux Etats-Unis à la rentrée. L’équipe de Dickinson en France remercie tous les participants pour leur contribution aux activités de son programme tout au long de l’année. Nous vous souhaitons un très bel été, une très bonne continuation dans vos études et de la chance dans tous vos futurs projets. Nous espérons que vous rentrerez avec les valises pleines de nouvelles expériences, que vous y emporterez aussi le souvenir de nouveaux amis et bien sûr, un peu plus de français !

Merci à vous aussi, les lecteurs, pour votre fidélité et votre intérêt depuis le début de l’année, car sans vous ce blog n’existerait pas.

Je voudrais aussi remercier Lucile et Laura pour m’avoir accueillie et intégrée dans l’équipe de Dickinson en France. Également comme nos étudiants, j’ai énormément appris cette année en acquérant des expériences et des connaissances qui me seront sûrement très utiles.  Merci d’avoir fait partie de mon année inoubliable à Toulouse.

 

Je vous souhaite une très bonne lecture de cette dernière édition de La Une pour l’année académique 2014-2015 dans laquelle deux étudiantes livrent leurs dernières observations sur les joies de VêloToulouse, la gestion des différences culturelles liées à l’économie de service, et les différences régionales entre Lille et Toulouse.

Julia

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La réception de fin d’année

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La réception de fin d’année

 

 

Se déplacer à Toulouse avec les VéloToulouse

Avertissement d’abord: ceci n’est pas une pub sponsorisée par VéloToulouse !

 

Un vélib; Photo de Lizzie Hardison

Un VéloToulouse; Photo de Lizzie Hardison

Tout de même, je n’arrive pas à cacher mon enthousiasme pour le système de vélos en libre service de Toulouse. J’ai acheté un abonnement pour VéloToulouse début de mars, et je l’utilise presque tous les jours. J’habite sur la Côte Pavée, un quartier très sympa mais loin du métro. Je peux prendre le bus numéro 10 pour aller en ville, mais je préfère me déplacer à vélo pour un certain nombre des raisons.

 

D’abord, les vélos sont disponible 24 sur 24, même quand le service de bus est souvent perturbé à Toulouse. Lorsqu’il y a des grèves (qui arrivent souvent) on ne peut pas compter sur le bus pour se déplacer. Il y aura un bus sur deux ou trois, ou le bus ne fonctionnera pas du tout. Dans le cas où on ne peut pas prendre le bus, les vélos sont toujours disponibles, et on n’est jamais loin d’une station (il y en a plus que 250 dans la ville de Toulouse!) Deuxièmement, voyager à vélo est plus rapide que les autres moyens de transport. Toulouse n’est pas une ville piétonne, mais il y a certaines rues ou les voitures sont interdites, et donc elles sont accessibles seulement à vélo ou à pied. L’avantage du vélo c’est qu’on peut suivre un itinéraire plus direct à sa destination, en évitant la circulation des voitures. Finalement, les trajets à vélo sont agréables et bons pour la santé! Surtout au printemps, on peut profiter du soleil et de tous les plaisirs de Toulouse, comme les vues des belles rues et le parfum d’une boulangerie. Pendant le semestre, c’était aussi ma forme principale d’exercice.

 

Pour les prochains étudiants qui voudraient profiter de Toulouse à vélo, je vous offre des conseils. D’abord, ne vous inscrivez pas tout de suite après que vous arrivez. Pour bien voyager à vélo, il faut bien connaitre le plan de la ville. Pour les premières semaines ou le premier mois du semestre, marchez souvent pour vous familiariser avec les rues et la circulation. Les conducteurs toulousains sont assez tolérants des cyclistes, mais il faut faire attention tout de même pour éviter les accidents. De plus, après que vous déposez un vélo à la station, vérifiez qu’il soit bien accroché. Sinon, votre compte sera débité contre l’équivalent du coût du vélo – 150 euros. Cela n’arrive pas souvent, mais c’est arrivé au fils de mon hôtesse. Depuis qu’il a payé l’amende, il n’a pas fait de vélo!

 

En tout, mon abonnement pour VéloToulouse était le meilleur investissement que j’aie fait pendant tout le semestre. Il m’a permis de profiter de toute de la beauté que la ville offre, et je le recommande sans hésitation.

-Lizzie Hardison

La culture du confort

Comme la fin de mon semestre à Toulouse approche, j’ai conclu que la différence la plus frappante entre la culture française et américaine, c’est la “culture du confort”. Qu’est-ce que la “culture du confort”? Je veux par là dire tous les services que les Américains attendent pour faciliter la vie quotidienne. Aux États-Unis, on a créé une culture qui minimise le temps qu’il faut attendre pour satisfaire nos envies et nos besoins. Quand vous faites une commande sur Amazon, il ne faut attendre que deux jours pour recevoir le paquet. Si vous avez besoin de lait à 1 heure du matin, vous pouvez allez au supermarché qui est ouvert 24 heures sur 24. Et si vous n’aimez pas faire les courses? Ne vous inquiétez pas – dans plusieurs zones urbaines aux États-Unis, vous pouvez trouver un service qui livre votre liste des course chez vous. Aux États-Unis, on fait peu de cas d’aller à Starbucks à minuit ou d’aller au cinéma un jour férié. On est habitué à l’accès à l’information tout le temps grâce au Wifi omniprésent et au données 3G.

 

En France, l’attente de service est plus raisonnable et les comportements reflètent la perspective humaniste que les êtres-humains ne sont pas des machines. Cette vue se manifeste dans la pratique courante de la pause déjeuner. Si vous allez dans un magasin, à la poste ou à la banque à midi, c’est probable que ce sera fermé pour que les employés puissent déjeuner. La raison pour cette clôture est simple: il faut que les employés mangent tranquillement et sans interruption. Les clôtures peuvent déranger les gens qui veulent faire certaines taches pendant leur propre pause déjeuner, mais le sens est clair: les gens qui travaillent à la poste ou à la banque ont les mêmes besoins et droits que nous.

 

En parlant avec mes amis américains du programme de Dickinson, j’ai appris que l’absence de la culture de confort en France oblige qu’on soit plus délibéré dans la vie quotidienne. Le premier dimanche où j’étais en Toulouse, je suis allée au supermarché Casino pour faire les courses, mais je l’ai trouvé fermé à partir de 12 heures. On apprend s’organiser avec les clôtures des secrétariats au Mirail et comment prévoir nos repas et les courses en avance. Avec l’organisation et la prévoyance on adapte nos attentes pour satisfaire nos besoins et nos envies.

 

Le supermarché Casino fermé un dimanche après-midi; Photo de Lizzie Hardison

Le supermarché Casino fermé un dimanche après-midi; Photo de Lizzie Hardison

Les entreprises américaines pourrait profiter des habitudes françaises aussi. J’admets l’avantage d’un Starbucks qui est ouvert 24 heures sur 24 pendant un long trajet en voiture, et j’aime bien aller au cinéma à la fin de la journée chaque Noël. Quand même, il y a un prix pour ce type de service, et c’est payé par les gens qui fournissent le service. Si on veut bénéficier des services 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, il est probable que les gens qui fournissent les services manquent de temps avec leurs familles ou qu’ils sont surmenés. Si on réévaluait nos attentes de service aux États-Unis, on aurait tous une meilleure qualité de vie.

-Lizzie Hardison

 

Bienvenue chez les Ch’tis !

Rue de la clef à Lille; Photo de Caitlin DeFazio

Rue de la clef à Lille; Photo de Caitlin DeFazio

La France est évidemment un pays aux multiples facettes, mais il est commun que les Américains ne le savent pas. La majorité se comporte comme si Paris était la seule ville en France et que les Français buvaient du vin et mangeaient exclusivement des escargots. Or, je connais plusieurs Français qui viennent des régions très différentes. Alors, mon but, c’est de voyager dans toutes les régions de la France. J’en ai déjà visité cinq et je voudrais maintenant faire une comparaison culturelle entre le nord et le sud de la France.

On peut observer les différences superficielles comme la météo. Bien sûr, il fait typiquement plus froid au nord de la France. La même différence existe entre le nord et le sud des États-Unis. Cependant, il existe plusieurs différences distinctes entre le nord et le sud de la France qui ne sont pas évidentes aux yeux de la plupart des Américains qui n’étudient pas excessivement la France. Je suis allée à Lille et à mon avis, ce voyage était la meilleure chose que je puisse faire. Ce n’est pas une ville que beaucoup d’Américains choisissent quand ils voyagent en Europe. Moi? Je voulais visiter Lille depuis que j’avais 12 ans puisque c’est la ville d’origine de ma première professeur de français. Après avoir passé 3 mois à Toulouse, voici les différences que j’ai découvertes.

 

 

 

Lille a une grande influence flamande. On peut la voir dans l’architecture et la nourriture. Les bâtiments sont très ornés et colorés. Les détails d’or et la brique rouge donnent à Lille une apparence très différente que les autres villes françaises. Lille mêle les aspects français et flamands et est vraiment un « lien » entre la France, la Belgique, et le Pays-Bas. Lille possède aussi des maisons mitoyennes qui sont peu fréquentes en France. On peut trouver plus de bières que de vins sur les menus. Au lieu de l’occitan, on entend le flamand à cause de l’héritage linguistique de Lille. Les Lillois sont très fiers de leur culture régionale. Je l’ai vu particulièrement quand j’ai mangé au restaurant. Contrairement à Toulouse, j’ai vu des menus qui étaient seulement composés par la cuisine du Nord. Oui, je sais que les restaurants toulousains servent leur cuisine régionale mais les menus ne l’indiquent pas forcément comme les menus à Lille.

La Grande Place de Lille; Photo de Caitlin DeFazio

La Grande Place de Lille; Photo de Caitlin DeFazio

L'influence flamande; Photo de Caitlin DeFazio

L’influence flamande; Photo de Caitlin DeFazio

La Vieille Bourse à Lille; Photo de Caitlin DeFazio

La Vieille Bourse à Lille; Photo de Caitlin DeFazio

L’accent était aussi différent. On peut aussi trouver cette différence dans le nord et le sud aux États-Unis. Non, les Lillois ne parlent pas comme les personnages du film Bienvenue chez les ch’tis ; c’est exagéré et stéréotypé. Personnellement, je trouve que l’accent du Nord est plus facile à comprendre parce que les gens du Sud parlent plus vite.
J’étais au courant de beaucoup de ces différences régionales mais c’était bon de les voir en personne. Je ne comprends pas pourquoi la plupart des Américains ne pensent pas que la France a des différences régionales quand ils savent que ces différences existent au États-Unis. J’ai posé la question des différences régionales françaises à mon hôtesse ; elle trouve que les Américains pensent à Paris quand ils pensent à la France. A cause de ce « syndrome parisien », les Américains oublient qu’il existe d’autres villes françaises. C’est un sujet intéressant parce que je trouve personnellement que les Français sont trop préoccupés par la ville de New York pour réaliser que les États-Unis sont aussi un grand pays avec plusieurs endroits différents.

-Caitlin DeFazio

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